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M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Nous passons � pr�sent au v?u r�f�renc� n��143 relatif � l'usage du sel lors des �pisodes de neige et de verglas.

La parole est � Mme Laurence GOLDGRAB.

Mme Laurence GOLDGRAB. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, vous avez vu comme moi, ces derni�res semaines, les images de la neige qui ont fait la une des quotidiens et de nos J.T. Si l?on parle toujours beaucoup du remarquable travail r�alis� par les services de la Ville, on sait souvent moins les cons�quences tr�s n�fastes de l'utilisation massive du sel de d�neigement sur notre environnement. Certaines �tudes l?ont prouv�: tout ce sel utilis� finit par se retrouver dans les eaux et a des effets nocifs sur la faune, la flore, mais aussi sur les animaux domestiques. A chaque �pisode neigeux et de verglas, ce sont pr�s de 600 kilom�tres de chauss�es et 20.000 points strat�giques qui doivent �tre sal�s et d�gag�s. Traduit en kilogrammes, cela repr�sente une quantit� colossale, m�me si cela ne se produit que cinq fois par an.

Conscients qu'il serait bien compliqu� de changer du jour au lendemain une pratique quasi ancestrale, nous proposons que la Ville envisage progressivement la fin, du moins une r�duction de l'utilisation du sel de d�neigement et teste d'autres solutions moins agressives pour l'environnement. Au Qu�bec, par exemple, les villes utilisent un m�lange de sel et de jus de betterave pour pr�venir l'enneigement. On sait aussi que des �tudiants ing�nieurs travaillent sur une alternative reposant sur les d�chets agroalimentaires. Des solutions, il y en a. A nous de nous en saisir. Merci beaucoup.

(Mme Pauline V�RON, adjointe, remplace M. Ian BROSSAT au fauteuil de la pr�sidence).

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Pour vous r�pondre, je donne la parole � Paul SIMONDON.

M. Paul SIMONDON, adjoint. - Merci.

Effectivement, lors des �pisodes neigeux, les agents de la Propret� se mobilisent pour r�tablir des conditions de d�placement normales le plus rapidement possible pour les v�hicules comme pour les pi�tons, sur les axes prioritaires et sur 20.000 points pi�tons prioritaires. Le sel pose plusieurs questions - vous l?avez dit - dans son impact sur l'environnement. Nous avons depuis longtemps adapt� les modes op�ratoires par l'utilisation de sable pr�s des pieds d'arbres, par l?utilisation de saumure, c'est-�-dire d?eau satur�e en sel, plus efficace que le sel pur, et par un mode de dispersion au ras du sol qui �vite d'endommager les v�hicules.

Le sel classique - le chlorure de sodium - abaisse le point de fusion de la glace, qui peut ainsi fondre, non plus � z�ro degr� mais � moins cinq, voire moins. D'autres sels poseraient des difficult�s similaires et co�teraient nettement plus cher. Les dispositifs antid�rapants comme le sable ne font pas fondre la neige, mais en am�liorent l'adh�rence pour �viter les glissades incontr�l�es. Le sable utilis� pr�s des pieds d'arbres et les copeaux de bois ont �t� d�j� test�s dans le 2e arrondissement, en 2010, suite � un v?u de groupe Ecologiste. Ils ont �t� jug�s peu adapt�s au contexte parisien. D'autres m�thodes, dont celle que vous citez, utilisent bien le sel mais en am�liorant nettement l'efficacit� de sa dispersion et laissent esp�rer d'en utiliser beaucoup moins. En r�ponse � votre v?u, je me propose de faire le bilan des mesures d�j� prises, de tester de nouveaux dispositifs ou des techniques alternatives, et de rendre compte, par exemple devant la 3e Commission, de comment nous pouvons aller vers un usage de plus en plus raisonn� du sel lors des �pisodes neigeux, en alliant les objectifs d?efficacit�, de s�curit�, de co�t et de respect de l'environnement. C'est le sens de l'amendement que je pr�sente � votre v?u.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je suis saisie d'une demande d'explication de vote du groupe Ecologiste. Monsieur BOUTAULT, vous avez la parole.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Madame la Maire, les �cologistes voteront ce v?u, bien entendu. Nous avons, comme cela a �t� rappel� il y a un instant, test� des m�thodes alternatives dans le 2e arrondissement, notamment via des copeaux de bois, il y a presque une dizaine d?ann�es. Malheureusement, cela n'a pas �t� jug� suffisamment facile d'emploi. Il me para�t une tr�s bonne id�e de poursuivre ces exp�rimentations aux m�thodes alternatives au salage, puisque l'on sait que le sel, non seulement pollue les eaux, mais attaque les racines des arbres, ce qui les fragilise. C'est donc une tr�s bonne id�e de pouvoir continuer ces exp�rimentations avec d'autres m�thodes alternatives au sel, puisque les copeaux de bois n'ont pas donn� enti�re satisfaction. Je me r�jouis que la Ville soit ainsi toujours innovante en mati�re environnementale.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants, amend�e par l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u amend�e est adopt�e. (2019, V. 66).

Je vous en remercie.

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