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Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif à l'accès aux soins des personnes en surpoids.


Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le v?u r�f�renc� n��147 relatif � l?acc�s aux droits des personnes en surpoids.

Je donne la parole � Dani�le PREMEL, pour le groupe Communiste - Front de Gauche, pour deux minutes maximum.

Merci.

Mme Dani�le PREMEL. - Madame la Maire, chers coll�gues, des personnes en surpoids, mais gros n?est pas un gros mot. Discrimination � l?embauche, discrimination dans les transports, discrimination dans l?espace public, discrimination tol�r�e puisque dans l?esprit collectif �tre gros serait une sorte de choix de vie et de responsabilit� individuelle.

Mais un monde o� la discrimination existe et peu connu est celui de l?acc�s aux soins. L?acc�s et non pas la probl�matique de la sant�, mais l?accueil et plus pr�cis�ment l?accueil dans l?h�pital public qu?est l?A.P.-H.P.

C?est la question que soul�ve notre v?u, il faut savoir que les �quipements m�dicaux sont insuffisamment adapt�s aux personnes de forte corpulence, notamment les balances, les tensiom�tres, les mat�riels d'�chographie, l?I.R.M., les scanners, les chaises roulantes, les brancards, les lits, les tables de bloc, etc. Ces personnes sont parfois m�me envoy�es dans des cliniques v�t�rinaires.

Ce qui est contraire � la loi relative aux droits des malades et � la qualit� du syst�me de sant� qui rappelle qu?aucune personne ne peut faire l?objet de discrimination dans l?acc�s � la pr�vention ou aux soins.

Un jour, avec un brin de provocation, Martin HIRSCH �crit que la fonction de directeur d?h�pital consiste � faire en sorte que les ascenseurs marchent. Eh bien, disons � M. HIRSCH que la fonction du directeur consiste � avoir du mat�riel adapt� � tous et que les h�pitaux de Paris doivent, comme notre ville, �tre inclusifs, accessibles et solidaires. Ils doivent prendre en compte ces enjeux pour assurer un �gal acc�s aux soins pour les personnes grosses, comme le rappellent les associations qui militent contre la grossophobie.

N?oublions pas que le mot h�pital est li� au concept d?hospitalit� et d?accueil des malades. C?est le sens du v?u du groupe Communiste - Front de Gauche, par lequel le Conseil de Paris demande qu?une clause soit ins�r�e � l?occasion du renouvellement de la convention entre la Ville de Paris et l?A.P.-H.P., afin que les h�pitaux parisiens r�alisent les investissements n�cessaires - mat�riels, formations, etc. - � l'accueil des personnes dites en surpoids ou ob�ses, que la Ville de Paris continue � faire de la grossophobie un enjeu de lutte contre les discriminations. Je vous remercie.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Pour r�pondre, je donne la parole � Mme Anne SOUYRIS.

On n'est pas tr�s nombreux en s�ance mais il y a quand m�me pas mal de bruit. Est-ce que vous pourriez essayer de parler moins fort ou de sortir pour parler�? Merci. Anne SOUYRIS, vous avez la parole.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Merci, Madame la Maire, et merci, Madame PREMEL.

Cette question est tr�s importante, je vous remercie vraiment de votre v?u pour mettre en lumi�re devant ce Conseil un sujet de discrimination trop peu connu et qui m�rite toute notre attention et toute notre �nergie dans l?action pour une ville effectivement inclusive et accessible � tous. Si la lutte contre la grossophobie et l?acc�s des personnes grosses concerne l'ensemble des secteurs, l'espace public, les transports, l'acc�s � l'emploi, la question d'un �gal acc�s � la sant� et aux services de soins est certainement au premier rang.

Ce sujet est une r�elle pr�occupation de mes coll�gues H�l�ne BIDARD, en charge de la lutte contre les discriminations, et de Nicolas NORDMAN, en charge du handicap et de l'accessibilit� universelle, et j'entends prendre ma part de ce combat commun sur la question de l'acc�s aux soins. C'est le sens du v?u que vous proposez et auquel je donnerai un avis favorable de l?Ex�cutif.

J'ai souhait� cependant apporter quelques amendements � votre v?u pour en �largir la port�e. En effet, votre v?u �tait tr�s orient� sur les actions � conduire au sein de l'A.P.-H.P., qui �videmment est le principal h�pital public de notre territoire mais pas le seul. A ce titre, je voudrais souligner que les services de l?A.P.-H.P. sont fortement mobilis�s sur le sujet depuis de nombreuses ann�es, ce que j'ai souhait� rappeler dans les consid�rants. En premier lieu, l'A.P.-H.P. a �t� pr�curseur de l'organisation des soins pour la prise en charge de l'ob�sit� avec des centres sp�cialis�s pour les adultes, mais aussi en p�diatrie, et avec des �quipes pluridisciplinaires qui interviennent sur plus de 18 des h�pitaux de l'A.P.-H.P. Cette derni�re dispose �galement de trois unit�s de soins de suite et de r�adaptation sp�cialis�s dans la prise en charge des patients ob�ses.

L?A.P.-H.P. a �galement progressivement �quip� ses services avec du mat�riel adapt� en m�decine, en chirurgie et obst�trique pour prendre en charge les patients ob�ses�; c'est le cas �galement pour les �quipes de services d'imagerie m�dicale, les services de transport, mais, certainement, je suis d'accord, les efforts doivent �tre imp�rativement poursuivis en ce sens. Je souhaiterais n�anmoins que la d�marche soit �galement engag�e dans l'ensemble des h�pitaux parisiens qui ne rel�vent pas tous de l'A.P.-H.P. et que cette question de l'acc�s aux soins soit �galement prise en charge, non seulement � l'h�pital mais aussi dans nos centres de sant� municipaux. Merci beaucoup.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Communiste - Front de Gauche, amend�e par l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e � l'unanimit�. (2019, V. 70).

Je vous en remercie.

Février 2019
Débat
Conseil municipal
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