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Présentation des propositions du Conseil des générations futures relatives à la jeunesse.


M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Avant de reprendre notre s�ance � 10 heures, nous avons ce matin la pr�sentation des propositions du Conseil des g�n�rations futures relatives � la jeunesse et nous accueillons Mmes B�atrice JACOBS, Christine NEDELEC et Anne RATAJCZAK.

Je vous donne la parole.

Mme B�atrice JACOBS. - Bonjour, B�atrice JACOBS, merci de nous accueillir. Nous repr�sentons le Conseil des g�n�rations futures. Je suis copr�sidente du coll�ge des associations�; �videmment, je fais partie de la commission jeunesse. On va vous faire des propositions de la part de la commission jeunesse et je commence par l'introduction.

La commission jeunesse a r�fl�chi sur deux cat�gories de jeunes aux probl�matiques diff�rentes�: d'une part, les adolescents de 10 � 18 ans et d'autre part les jeunes adultes de 18 � 30�ans. Ils repr�sentent une population de 635.000 jeunes, soit 29�% de la population parisienne. 512.000 jeunes coll�giens et lyc�ens ou �tudiants sont scolaris�s � Paris et 16.100 jeunes par an quittent le syst�me scolaire sans qualification avec seulement le brevet des coll�ges.

Nous pensons donc que Paris se doit de devenir une ville solidaire et dynamique pour les g�n�rations futures. Paris doit construire une nouvelle logique d?accompagnement des nouvelles g�n�rations pour leur autonomie et leur �panouissement.

Dans notre commission, nous avons r�fl�chi sur les lieux d�di�s pour les jeunes, leur formation et insertion professionnelle puis sur le logement et leur sant�. Nous faisons aujourd?hui au Conseil de Paris des propositions sur les deux premiers sujets.

(Mme Olivia POLSKI, adjointe, remplace M. Paul SIMONDON au fauteuil de la pr�sidence).

Je laisse la parole � Christine pour vous parler des lieux.

Mme Christine NEDELEC. - Bonjour, je suis Christine NEDELEC, je suis membre du Conseil des g�n�rations futures au titre de la commission jeunesse et je suis membre du coll�ge des associations pour repr�senter l'association "France Nature Environnement" de Paris.

Au sujet des lieux, les lieux dont nous parlons doivent �tre des espaces de rassemblement, de partage, d'apprentissage, d'int�gration et qui permettent aux jeunes la d�couverte de l'autre, l'ouverture et l'aventure. Trop de jeunes de tous �ges et de toutes conditions ne savent pas o� se retrouver dans leur quartier et o� se divertir � moindres frais dans un contexte parisien particulier, une ville tr�s dense et ch�re. Autrement dit, Paris manque de lieux o� de visibilit� des lieux et �quipements de proximit� qui soient accessibles aux jeunes.

Nous avons fait des propositions et notre premi�re proposition est d'optimiser ce qui existe d�j� en �largissant l'amplitude horaire, celle des lieux culturels, � savoir les biblioth�ques et les mus�es, l'amplitude horaire des �quipements sportifs, des jardins publics, des lieux d'information et du planning familial pour les jeunes, avec une vigilance accrue pour garantir l'acc�s aux jeunes filles.

Notre deuxi�me proposition est d'ouvrir les coll�ges, dont les locaux appartiennent � la Ville, ouvrir ces coll�ges en fin de journ�e et les week-ends ou pendant les vacances, pour trois types d'activit�: le travail personnel au calme, le travail de groupe en r�union et les activit�s propos�es par des associations, comme des ateliers culturels, des formations au num�rique, etc. La Ville de Paris s'engagerait � accompagner cette offre p�riscolaire avec un encadrement par des associations pour l'aide aux devoirs, l'initiation aux arts et aux sports.

Notre troisi�me proposition consiste � cr�er de nouveaux lieux non marchands dans l'espace public parisien, de deux types. Il pourrait s?agir d?espaces �ph�m�res sous la forme d'am�nagements l�gers pour une dur�e donn�e, dans un espace d�termin� et en concertation avec le Conseil de quartier. Ces espaces pourraient r�pondre � des besoins structurants pour les jeunes du quartier, comme un atelier de d�couverte des m�tiers, un tournoi sportif, un jardin partag�.

Ce pourrait �tre un village ambulant, inspir� du ch�teau ambulant du cin�aste MIYAZAKI, sous la forme d'une structure itin�rante offrant aux jeunes des informations sur les services qui leur sont d�di�s, ainsi que des initiations dans les domaines artistique, culturel et sportif.

Pour compl�ter cette probl�matique des lieux, nous pensons que la Ville de Paris peut inciter les bailleurs sociaux, et peut-�tre les promoteurs priv�s, � pr�voir dans leur future r�sidence des lieux de convivialit� accessibles �galement aux jeunes, comme le fait parfois Paris Habitat.

Je vais laisser la parole � Anne pour la suite.

Mme Anne RATAJCZAK. - Bonjour, Anne RATAJCZAK, pr�sidente du coll�ge des salari�s.

En ce qui concerne la formation et l'insertion professionnelle des jeunes, nous avons constat� que 69�% des jeunes de 16 � 25 ans sont scolaris�s contre 56�% au niveau national, et 40�% ont un dipl�me sup�rieur � bac +2. Pourtant, 9�% des 15-29 ans ne sont ni en �ducation ni en formation, ni en emploi, d'apr�s les sources du recensement et de l'APUR.

Aussi, notre quatri�me proposition veut accompagner la r�ussite �ducative de tous en se fixant un objectif "Paris territoire z�ro d�crocheur". Pour cela, il faut agir davantage sur la pr�vention du d�crochage scolaire d�s le coll�ge, en exp�rimentant une Maison des coll�giens, en dehors du coll�ge, mal per�u par les �l�ves en difficult�. Dans cette maison, plus conviviale que le coll�ge et la rue, une association pourrait proposer aux coll�giens du soutien scolaire, de l'aide � l'orientation et � la d�couverte des m�tiers, de l'�coute psychologique, un espace jeux, etc. Il y a toutes sortes de choses � faire avec les jeunes.

Notre cinqui�me proposition concerne l'incitation de la Ville � la cr�ation d'emplois par les jeunes et pour les jeunes, en d�veloppant des modes coop�ratifs de petites entreprises, comme le supermarch� coop�ratif "La Louve". Il est n�cessaire aussi d'encourager et de faciliter les espaces de "coworking" et les "Fab Lab", structures plus abordables financi�rement pour lancer son projet.

Notre sixi�me proposition est transversale, avec la cr�ation d'un portail unique pour les jeunes. Cette plateforme num�rique d'un acc�s tr�s simple et ergonomique informerait sur tous les dispositifs d'acc�s aux droits en mati�re de logement, sant�, �tudes et emplois, avec la possibilit� de renvoi sur des liens plus pr�cis, et sur tous les espaces d�di�s dans chaque arrondissement de Paris. Ce portail "jeunes" pourrait faire l'objet d'un appel � projets de la Ville de Paris.

Je voulais �galement remercier, au nom de notre commission jeunesse, Mme Roberte AMIEL, notre secr�taire g�n�rale, pour son d�vouement, son accompagnement. Elle nous a aid�s � naviguer dans ce monde qu?est la Mairie de Paris, et, croyez-moi, ce n'est pas �vident en tant que simple citoyen.

Merci beaucoup, Madame AMIEL, et merci pour votre attention.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, effectivement, pour le travail qui a �t� accompli, et je vais donc maintenant donner la parole � Mme Gypsie BLOCH pour le groupe LRI, pour 5 minutes maximum, s'il vous pla�t.

Mme Gypsie BLOCH. - Merci, Madame la Maire, mes chers coll�gues, je voudrais d'abord remercier tous les membres du Conseil des g�n�rations futures qui s'engagent au service de Paris et de sa jeunesse, et plus particuli�rement nos trois oratrices et nos trois invit�s ce matin qui ont travaill� sur ce sujet vraiment tr�s important de la jeunesse, et cette th�matique qui bien s�r nous tient � c?ur.

Merci pour ce constat, constat lucide que nous partageons et qui montre bien l'ampleur de la t�che � accomplir pour accompagner cette jeunesse � Paris.

Paris, ville riche de sa diversit�, doit aussi capitaliser sur son attractivit� et sur son dynamisme naturel, permettre aux jeunes g�n�rations de bien vivre, de grandir, d'�tre autonomes et de s'�panouir dans cette ville-monde bien s�r, mais �galement attirer la jeunesse qui vient d'ailleurs, de France ou de l'�tranger pour y �tudier, pour s'y installer en cherchant parfois une nouvelle forme de libert�, car Paris est aussi la ville de la tol�rance.

Nous avons une responsabilit� collective, une responsabilit� d'accompagner le changement et de choyer cette jeunesse qui est notre avenir.

Les propositions qui ont �t� formul�es ce matin sont issues d'une r�flexion globale sur tous les enjeux auxquels Paris est confront�e�: l'acc�s au logement bien s�r, l'insertion professionnelle, l'acc�s aux infrastructures sportives et culturelles, les d�placements, la vie nocturne, et bien s�r nous souscrivons aux propositions qui ont �t� formul�es. Je retiens particuli�rement cette id�e de maison des coll�giens, puisque la lutte contre le d�crochage scolaire est effectivement une �norme priorit�.

Je souhaite toutefois rappeler quelques r�alit�s et quelques points de vigilance.

Paris perd chaque ann�e pr�s de 12.000 habitants quand la plupart des autres grandes m�tropoles fran�aises en gagnent. Au deuxi�me enfant, de nombreuses familles font le choix de partir, et aujourd'hui des classes et des �coles ferment.

Cette situation doit nous amener � porter une vision nouvelle de la ville, adapt�e aux �volutions et aux attentes des Parisiens, aux attentes des familles et bien s�r aux attentes de notre jeunesse, qui doit elle aussi s'inscrire dans la vie parisienne.

Cette vision, nous devons la porter d'abord sur le logement, en apportant et en adoptant enfin une vision m�tropolitaine de la politique de logement. On ne r�soudra pas la crise du logement � la seule �chelle parisienne. Malgr� votre politique du chiffre, Madame la Maire, qui co�te excessivement cher au contribuable, la situation parisienne ne s'est pas am�lior�e depuis 2014. Est-il plus facile de se loger � Paris en 2016 qu'en 2014, et a fortiori pour les jeunes�? La r�ponse est non.

Sur l'acc�s aux infrastructures sportives et culturelles, comme cela est tr�s justement �voqu� dans les propositions du Conseil des g�n�rations futures, puisque cela doit �tre un lieu de rassemblement pour ces jeunes, la Maire de Paris nous a pr�sent� hier ses objectifs en mati�re de politique sportive, nous les partageons, mais comment favoriser l'acc�s libre au sport lorsque cette politique consiste � d�truire des terrains d'�ducation physique�? Je pense notamment � M�nilmontant, qui est un espace d�di� aux jeunes et aussi aux moins jeunes d'ailleurs, dans lequel ils peuvent se retrouver pour se d�tendre ou pratiquer des activit�s sportives. N'y voyez-vous pas l� une contradiction�?

Je pense aussi aux biblioth�ques dont les horaires ne correspondent pas aux habitudes et attentes des Parisiennes et des Parisiens, et les �tudiants nous le disent.

Je reprendrai les termes de la tribune de mes coll�gues Pierre-Yves BOURNAZEL et Anne-Christine LANG, l'amplitude horaire des ouvertures des biblioth�ques est d'une dur�e moyenne de 88 heures � New York, 78 heures � Londres, 84 heures � Amsterdam, 98 heures � Copenhague, contre seulement 38 heures hebdomadaires � Paris.

Nous avons l� un formidable levier � activer.

R�pondre aux attentes de la jeunesse, c'est aussi savoir �couter ses besoins en termes de mobilit�.

Vous aviez annonc� en 2014, Madame la Maire, vouloir exp�rimenter le m�tro la nuit et le week-end, le succ�s du "night tube" � Londres aurait d� vous inspirer. Alors, o� en est-on�? Avez-vous suffisamment travaill� avec vos partenaires pour construire ce projet�?

Enfin, Madame la Maire, comment Paris, capitale ville-monde, peut-elle encore tergiverser sur l'ouverture dominicale des commerces�? Nous formulons le v?u que Paris devienne une zone touristique unique, cela r�tablirait l'�galit� entre tous les commerces, mais c'est aussi une mesure qui repr�sente un vivier d'emplois, notamment pour les �tudiants, inexploit� aujourd'hui. Sur l'emploi, nous pouvons aussi signaler les op�rations d�velopp�es par les missions locales, qui d�veloppent des op�rations de parrainage avec des chefs d'entreprises pour accompagner des jeunes travailleurs. Toutes ces op�rations pour accompagner l'emploi sont peu co�teuses et sont bas�es sur une volont� politique, sur l'appel � volontaires et peuvent �tre d�velopp�es dans les mairies. Ces mairies qui peuvent devenir des lieux innovants pour la rencontre des jeunes. Madame la Maire, vous le constatez, la jeunesse attend des r�ponses � ses l�gitimes pr�occupations, et je suis heureuse que le Conseil des g�n�rations futures mette en exergue des axes d'am�lioration. Ils ne doivent pas rester de vains mots, aujourd'hui nous construisons leur avenir, soyons � la hauteur de l'enjeu. Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � R�mi F�RAUD, pour le groupe SOCA, pour 5 minutes.

M. R�mi F�RAUD. - Merci, Madame la Maire, chers coll�gues, Mesdames-Messieurs les membres du Conseil des g�n�rations futures. Je veux vous remercier, au nom du groupe Socialiste et Apparent�s, pour votre pr�sentation, vos propositions et le travail important fourni que vous avez consacr� � la question de la jeunesse.

Vos travaux sont importants pour orienter notre action, je constate d'ailleurs que beaucoup des pistes que vous explorez sont celles de notre politique, mais nous pouvons toujours aller plus loin ou nous am�liorer, ou en explorer d'autres.

Le domaine de la jeunesse, �videmment, est tr�s important dans une ville attractive comme Paris, extr�mement vivante, et Paris sans sa jeunesse ne serait �videmment pas tout � fait Paris.

Avant de revenir un instant sur vos conclusions, j'aimerais aussi parler du choix qui a �t� fait par notre ville de se doter d'une instance ind�pendante, repr�sentant la soci�t� civile parisienne, pour �clairer les �lus sur des th�mes forts qui concernent Paris et les habitants de notre ville. Je pense aussi � tous ceux qui se sont mobilis�s pour que le Conseil des g�n�rations futures que vous formez voie le jour et puisse, comme ce matin, participer � nos travaux. Je tiens � remercier Didier LE RESTE qui a �t� le premier � en proposer la mise en place au d�but de ce mandat.

Car �couter, consulter, concerter, c'est aussi l'une des fa�ons que nous avons et que nous voulons de faire de la politique � l'image du budget participatif, ch�re Pauline V�RON, ou des d�bats qui ont eu lieu dans ce m�me h�micycle la semaine derni�re dans le cadre du grand d�bat national, afin que les citoyens ne soient pas exclus des d�bats qui les concernent au premier chef.

La question de la jeunesse que vous avez d�cid� de travailler, c'est un des axes aussi de notre action municipale, pour laquelle notre mobilisation est forte. L'accompagnement et la promotion de la mixit�, de l'engagement, le renforcement des comp�tences et de l'�galit� des chances sont des objectifs que nous partageons, et cela passe, vous avez raison, par une meilleure information de ces publics.

Plusieurs de vos recommandations correspondent � des projets de la municipalit�, mais certaines vont plus loin, et je pense que nous pourrons nous en inspirer dans les mois qui viennent.

Je pense, par exemple, � l'allongement des horaires d'utilisation des �quipements, culturels, p�dagogiques, sportifs, nous travaillons en ce sens dans les biblioth�ques, dans les �quipements sportifs, nous en avons d'ailleurs discut� avant-hier, mais nous devons encore progresser dans cette voie.

Les enjeux comme la pr�vention du d�crochage scolaire ou l'insertion des jeunes en difficult�, vous en avez parl� tout � l'heure�; la r�appropriation et le meilleur partage de l'espace public�; la cr�ation de davantage de lieux de convivialit� et de sociabilit�, voil� des propositions avec lesquelles notre groupe est �videmment tout � fait d'accord, sur lesquelles nous convergeons dans les objectifs.

Il est important que la puissance publique intervienne pour que chacune, chacun puisse profiter pleinement de sa jeunesse � Paris, dans les meilleures conditions et �tre en capacit� de r�ussir, quel que soit le milieu social dont il est originaire, c'est pour nous une dimension politique absolument essentielle.

Aussi, nous vous remercions de votre pr�sentation ce matin. J'esp�re que nous pourrons nous en inspirer dans la mise en ?uvre de notre action municipale et je remercie le Conseil des g�n�rations futures de son travail.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie pour votre concision.

La parole est � Mme L�a FILOCHE, pour le groupe EGCP, pour cinq minutes.

Mme L�a FILOCHE. - Merci beaucoup.

Bonjour � toutes et � tous.

Madame la Maire, mes chers coll�gues, chers membres du Conseil des g�n�rations futures, j'ai le plaisir de copr�sider un groupe qui s'appelle "G�n�ration.s". Forc�ment, vos travaux ont des convergences avec le cadre dans lequel nous souhaitons, nous aussi, nous positionner.

Par ailleurs - vous ne devez pas le savoir, chers membres du Conseil des g�n�rations futures, mais ici, un certain nombre d?�lus doivent le savoir - je suis une infatigable militante de l'autonomie de la jeunesse depuis de nombreuses ann�es. Ce n'est d'ailleurs peut-�tre pas anodin que je copr�side aujourd'hui le groupe G�n�ration.s dans ce Conseil.

Votre rapport, ch�res conseill�res, est riche d'enseignements, comme � chaque fois depuis 2016. Cela fait plusieurs ann�es que nous ressentons l'envie et le besoin que chaque citoyen et chaque citoyenne puisse s'investir dans la vie de la cit�, participer � la prise de d�cision, mieux comprendre ce qui organise la vie de la cit�, afin de pouvoir proposer des solutions - cela vient d'�tre dit - diff�rentes, nouvelles ou compl�mentaires.

Nous nous f�licitons que la Ville de Paris s'investisse sans avoir attendu le grand d�bat national, notamment dans la consultation des jeunes qui repr�sentent, je le rappelle, un peu plus de 25�% de la population parisienne. Nous pouvons �tre fiers que notre Ville soit � l'�coute et mette en ?uvre des propositions qui ressortent du cadre de discussions telles que celles que vous animez.

Le deuxi�me �l�ment de satisfaction personnelle et collective est le fait que vous ayez consid�r� que l'�ge de la jeunesse va jusqu'� 30 ans, non pas par convenance personnelle - j'ai largement d�pass� cet �ge - mais parce que, de fait, cela inclut des jeunes travailleurs et des jeunes travailleuses qui sont souvent les oubli�s des politiques publiques. D'ailleurs, c'�tait l?une de nos propositions dans le cadre de nos travaux sur la gratuit� des transports, de permettre de prendre en compte les temps d'insertion qui s'allongent dans la vie active. Nous avions propos� de pouvoir imaginer prendre en charge une partie des transports pour les jeunes jusqu'� 30�ans.

Je ne peux que partager votre postulat de d�part�: la jeunesse a besoin de plus de justice sociale et de plus d'�galit�. Vie ch�re, logement, alimentation, d�penses de la vie quotidienne, loisirs, partage de l'espace public�: vous exprimez de tr�s nombreuses inqui�tudes face aux difficult�s sociales rencontr�es pour rentrer dans la vie, qu?elles soient �tudiantes ou professionnelles. Ces inqui�tudes ne sont pas sans rappeler l'actualit�. Les �changes que nous avons pu avoir ces derniers jours sur la question de la s�curit�, des frais d'inscription des �tudiants �trangers, de la r�quisition de logements vacants ou ce qui nous attend aujourd'hui encore sur la question d'EuropaCity, par exemple, nous le rappellent.

Vos propositions nous permettent de nous r�inventer, de nous construire ensemble. Vos propositions sont pr�cises et concr�tes, et nous aident � aller plus loin et plus vite dans la mise en ?uvre de nos politiques publiques, dans le d�veloppement de nos services publics. En cela, je fais r�f�rence notamment � votre proposition autour des objectifs de z�ro d�crochage qui ne sont pas tomb�s dans l'oreille d'une sourde, mais aussi de vos propositions autour de la cr�ation de maisons de coll�giens, o�, l� encore, la Ville a commenc� � travailler � des sujets comme celui-ci, mais il faut clairement aller plus loin. En tant qu?administratrice de l'Ecole de la deuxi�me chance, je ne vous cache pas qu'il y a beaucoup � faire sur la question des d�crocheurs. Parmi vos neuf propositions, je retiendrai plus particuli�rement celles qui sont en lien avec l'espace public. Je ne sais pas si vous avez pu suivre les deux derniers jours de nos travaux ici, en Conseil de Paris, mais nous en avons tr�s largement parl�. Aujourd'hui, on sent bien que c?est au c?ur de nos d�bats. Je note que vous relayez le besoin de vous approprier vos lieux en dehors des horaires classiques. Evidemment, c'est un sujet qui traverse notre mandat. Que ce soit dans les coll�ges, dans les biblioth�ques, dans les stades, dans les gymnases ou m�me dans les mus�es, les temps de la vie ne sont plus les m�mes et il est temps pour la Ville de le prendre en main. La proposition qui concerne les bailleurs sociaux est tr�s pertinente, aussi bien pour les jeunes que pour les moins jeunes. Enfin, vos propositions d'utilisation alternative de l'espace public devraient nous inspirer, si nous essayons de soutenir la cr�ation d?espaces alternatifs d�s que nous le pouvons. Nous avons bien conscience que ce n'est pas suffisant. C'est d'ailleurs l'objectif d'un v?u que nous avions d�pos� lors du dernier Conseil de Paris, qui demandait que la Ville reloge des collectifs d?artistes qui sont dans des cadres interm�diaires, et qui, lorsque les travaux doivent commencer, se retrouvent souvent le bec dans l'eau. Vous nous donnez une boussole. Nous tenterons d'en �tre � la hauteur et de r�pondre concr�tement � vos propositions. N'h�sitez pas � nous solliciter encore et encore si vous consid�rez que nous ne suivons pas vos pr�conisations. Merci pour votre travail et bravo pour vos propositions.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - La parole est � Mme Le�la DIRI, pour le groupe UDI-MODEM, pour cinq minutes.

Mme Le�la DIRI. - Madame la Maire, chers coll�gues, ch�res Mesdames membres du Conseil des g�n�rations futures, le C.G.F. a �t� cr�� pour repr�senter la soci�t� civile parisienne et r�fl�chir de mani�re prospective sur des th�mes qui concernent Paris et la vie des Parisiens. Je voudrais d'abord saluer les diff�rents coll�ges du C.G.F. qui ont fait le choix de s?investir pour notre Ville, de consacrer du temps et de l'�nergie pour travailler des sujets importants.

Vous avez fait le choix de retenir trois grands axes de travail pertinents�: l'�conomie du partage, la jeunesse et le vivre ensemble.

Concernant la jeunesse, vous faites un certain nombre de propositions, dont certaines font �cho � des r�flexions et propositions de groupe politique. Je regrette n�anmoins le peu d'�l�ments qui nous ont �t� transmis et dans des d�lais tr�s courts pour pr�parer cette discussion. Vos propositions vont dans le sens de l'accompagnement des jeunes dans leur autonomie et leur �panouissement autour de deux th�mes prioritaires�: les lieux et la vie de quartier, la formation et l'insertion professionnelle.

Concernant les lieux et la vie de quartier, vous souhaitez notamment �largir l?amplitude horaire d?ouverture de lieux publics et �quipements d�di�s, ouvrir les coll�ges le soir et les week-ends aux associations, amener les bailleurs sociaux � pr�voir des lieux de convivialit� et proposer des utilisations alternatives de l'espace public.

Sur le sujet de l'amplitude horaire de lieux publics, notre groupe UDI-MODEM a toujours �t� pour ces �largissements. Nous avons demand� l'amplification du travail sur l'ouverture des biblioth�ques le dimanche, afin de parvenir � un minimum d?une biblioth�que ouverte le dimanche par arrondissement�; demand� qu'une biblioth�que disposant d'un espace de travail puisse rester ouverte le soir dans tous les arrondissements ne disposant pas de biblioth�que universitaire ouverte le soir, en ayant recours � des �tudiants ou � des jeunes en service civique, par exemple�; sollicit� le concours financier de l'Etat.

Certains points ont avanc�, notamment la cr�ation de huit postes suppl�mentaires sur le budget 2019 pour l?ouverture dominicale des biblioth�ques, et nous nous en f�licitons. Mais nous devons aller beaucoup plus loin. Paris doit vivre en m�me temps que ses Parisiens. Les �quipements sportifs et les transports sont tout aussi concern�s. Je souscris compl�tement aux propos de Gypsie BLOCH � l'instant. Sur le sujet des structures itin�rantes, nous soutenons cette id�e dans le cadre de la strat�gie parisienne pour l'enfance et les familles, avec le principe des ludoth�ques mobiles. Nous souhaitons que ce dispositif perdure et soit �largi. Concernant la formation et l'insertion professionnelle, vous �voquez � juste titre le fait que les jeunes Parisiens soient plus dipl�m�s qu'ailleurs, mais souffrent �galement de difficult�s sociales importantes. Vos propositions sur le d�crochage scolaire, sur la remobilisation, sur l'entreprenariat et les m�tiers, sont tr�s pertinentes. Effectivement, la question des savoir-faire en entreprise, sur laquelle vous insistez, est tout aussi primordiale que celle des savoir-faire. Sur le sujet de la formation, il faut, � notre sens, remettre au c?ur de la r�flexion la question essentielle de l'acquisition des fondamentaux d�s le primaire, de l'orientation et de sa qualit� d�s le coll�ge, de la valorisation des fili�res professionnelles en redonnant ses lettres de noblesse � l'apprentissage. Cela exige une meilleure lisibilit� des nombreux acteurs de la formation, de l'insertion, qui font souvent un tr�s grand travail individuellement, mais peinent parfois � ?uvrer collectivement au d�triment du Parisien qui s'y perd tr�s vite, faute de parcours lisible et d'accompagnement. Ce constat d�passe �videmment les fronti�res de Paris. Aussi, lever les freins p�riph�riques en termes de mobilit�, d'acc�s au num�rique, de sant�, d'articulation de la vie priv�e et de la vie professionnelle, de logement, de lutte contre l'isolement familial, sont autant de sujets majeurs que Paris doit relever et de sujets sur lesquels notre groupe politique fait des propositions constructives depuis de nombreuses ann�es. Je vous encourage donc � �largir vos r�flexions � l'�chelle m�tropolitaine du Grand Paris, � penser Paris comme une grande capitale europ�enne qui doit sans cesse r�pondre aux nouveaux besoins de ses habitants, de ses entreprises, de tous ceux qui font et partagent Paris. Elargir vos r�flexions, mais aussi vous autoriser � d�passer ou aller plus loin que les r�flexions habituelles. Oser penser diff�remment des �lus que nous sommes. Oser imaginer le futur encore mieux que nous. C'est le Paris de demain que vous devez penser et dessiner. C'est le Paris de demain que nous devons pr�parer avec vous. Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Marie ATALLAH, pour le groupe Ecologiste de Paris, pour cinq minutes maximum.

Mme Marie ATALLAH. - Merci, Madame la Maire.

Mesdames les repr�sentantes du Conseil des g�n�rations futures, chers coll�gues, il y a tout juste un an, au Conseil de Paris de f�vrier 2018, M. Patrick DOUTRELIGNE, copr�sident du Conseil des g�n�rations futures, avait dit en cet h�micycle�: "La d�mocratie �lective telle que nous la connaissons n?est plus suffisante aujourd?hui".

Un an apr�s, dans le contexte national que l?on conna�t, ces mots sonnent encore plus justes qu?au moment o� ils ont �t� prononc�s. C?est la raison pour laquelle nous sommes tr�s heureux aujourd?hui de votre pr�sence parmi nous et du travail que vous menez pour contribuer � l?enrichissement de nos d�bats publics sur les questions importantes pour les Parisiennes et les Parisiens.

Avant de commencer ou de commenter votre communication, nous souhaitons rappeler votre rapport de l?ann�e derni�re qui a port� sur un �tat des lieux et des propositions tr�s int�ressantes visant � am�liorer notre politique en mati�re d?�conomie partag�e et son lien avec la probl�matique de la fracture num�rique.

Il y avait �t� conseill� de mieux agir en faveur de certaines populations �loign�es du num�rique, via des actions de m�diation, afin de mieux garantir une politique inclusive et solidaire. Nous avons le plaisir de vous informer aujourd?hui de nos avanc�es dans ce domaine, en citant l?exemple du projet "Paris en compagnie".

Port� par Galla BRIDIER, adjointe en charge des seniors, ce projet a �t� cr�� en partenariat avec "Lulu dans ma rue" et "Les Petits Fr�res des Pauvres" pour favoriser l?acc�s � la ville des seniors les plus isol�s et parfois les plus �loign�s du num�rique. Cet exemple est bien la preuve que les id�es et les contributions du Conseil des g�n�rations futures sont non seulement appr�ci�es par les �lus, mais elles sont bien appliqu�es dans nos politiques publiques.

Aujourd?hui, vous nous apprenez que le Conseil des g�n�rations futures a choisi de mener une r�flexion sur la question de la jeunesse � Paris et vous avez formul� des pr�conisations afin de mieux accompagner les jeunes dans leur autonomie et leur �panouissement dans notre ville.

Comme vous le savez, ce sujet est au c?ur de l?action de notre majorit� municipale. De nombreux dispositifs et projets sont cr��s en direction des jeunes Parisiens, en prenant en compte la diversit� de leurs profils et de leurs besoins dans notre ville.

Cela dit, les �cologistes partagent les points essentiels de votre constat et d�couvrent avec joie qu?une bonne partie de vos propositions s?inscrivent dans notre vision �cologique que nous voulons pour Paris. Nous voulons, en effet, faire de Paris une ville moins ch�re et plus accessible � tous.

Vous pointez dans votre rapport le prix trop �lev� des loyers pour les jeunes. En tant qu?�lus �cologistes, nous ne cessons de proposer des mesures pour combattre la sp�culation immobili�re et les loyers chers � Paris. Parmi nos propositions, la cr�ation d?un O.F.S., la r�quisition des logements vacants ou encore l?encadrement des loyers.

Vous pr�conisez de lutter contre les lobbys et la publicit� dans la ville car elle peut alt�rer le sens critique des jeunes et leur capacit� d?autonomie. L� aussi, les propositions des �cologistes agissent avec t�nacit� pour r�duire au maximum la publicit� dans la ville.

Nous partageons �galement l?enjeu que vous relevez de promouvoir la mixit� dans les quartiers et les �changes non marchands. Pour cela, vous pr�conisez des solutions typiquement �cologiques comme la cr�ation d?espaces alternatifs comme les jardins partag�s, l?ouverture de lieux de proximit� pour des activit�s culturelles et de loisirs dans les quartiers. Ces propositions nous rappellent un de nos combats actuels�: celui de la pr�servation du T.E.P. de M�nilmontant.

En ce qui concerne la formation et l?insertion professionnelle, vous pr�conisez d?encourager la mobilit� des jeunes par l?acc�s aux transports en commun. Les �cologistes d�fendent la gratuit� des transports � Paris. La politique de notre majorit� a beaucoup avanc� dans ce domaine�; et saluons ici les derni�res mesures prises, cette ann�e, par la Maire, en direction des enfants et des jeunes porteurs d?un handicap et des coll�giens et lyc�ens � Paris.

Nous rappelons �galement l?action men�e par notre adjointe Antoinette GUHL, en charge de l?�conomie sociale et solidaire, une action tr�s favorable au d�veloppement de l?insertion dans les quartiers par les m�tiers de l?�conomie circulaire.

Avant de conclure, nous souhaitons soutenir, tout particuli�rement, la mise en place de votre pr�conisation en faveur d?une plateforme num�rique pour informer les jeunes de toutes les offres de services et d?activit�s li�es � leur autonomie et � leur �panouissement dans la ville.

Le groupe Ecologiste vous remercie donc de la qualit� et de la vision que vous d�fendez. Vos id�es sont tr�s utiles pour notre combat et notre action collective au service des jeunes et des Parisiennes et des Parisiens.

Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Mme Dani�le PREMEL, pour le groupe Communiste - Front de Gauche, pour cinq minutes, s?il vous pla�t.

Mme Dani�le PREMEL. - Merci, Madame la Maire. Chers coll�gues.

Nous tenons � vous saluer, vous les actrices et tous les acteurs du Conseil des g�n�rations futures que notre groupe Communiste a propos�.

Vous r�alisez un travail pr�cieux qui se traduit par des propositions concr�tes et r�alisables. Cela fait vivre une r�flexion�: la d�mocratie participative dans notre ville.

Les actions � mener sont nombreuses pour que chacun se sente comme un individu � part enti�re dans cette ville, particuli�rement la jeunesse parisienne. La Ville de Paris doit agir dans une logique d?accompagnement afin de favoriser l?autonomie et l?�panouissement des jeunes.

Le Conseil des g�n�rations futures nous rappelle que la jeunesse parisienne n�cessite une attention particuli�re de notre part. Nous devons �tre � l?�coute des besoins des jeunes, prendre en compte leurs diff�rences, les int�grer au mieux afin qu?ils se sentent chez eux � Paris. C?est important qu?ils s?approprient, d�s aujourd?hui, la vie, la ville qu?ils construisent pour demain. C?est d?ailleurs ce que nous a rappel� aussi, il y a peu de temps, le Conseil parisien de la Jeunesse.

Vous notez le fait important qu?environ 500.000 jeunes sont en formation � Paris, mais qu?un tiers des jeunes dipl�m�s se retrouvent encore sans emploi au bout d?un an. Les difficult�s li�es � la recherche d?emploi sont nombreuses et cela, quel que soit le m�tier ou la qualification.

Le territoire parisien concentre une grande densit� d?acteurs mobilis�s et engag�s en faveur de l?inclusion sociale et professionnelle des jeunes. Toutefois, cela souligne la complexit� de la probl�matique qui croise le logement, la sant�, l?emploi. Cela nous oblige � renforcer plus la compl�mentarit� et la synergie entre les diff�rents acteurs que de multiplier les op�rateurs.

Permettez-moi de saluer, � ce titre, votre proposition de cr�er pour Paris une bourse d?emplois li�e � d?autres capitales.

Vous constatez �galement que trop de jeunes ne savent pas o� se rencontrer, o� se divertir � moindres frais � Paris. Nous soutenons votre proposition qui vise � pr�voir des lieux de convivialit� accessibles aux jeunes et pour lesquels les bailleurs sociaux, comme d?autres institutions ou structures, peuvent �tre mobilis�s.

Il nous semble important de cr�er des sortes de tiers lieux afin qu?ils aient � disposition un espace enti�rement d�di� � la jeunesse, un endroit propice � l?organisation d?�v�nements exceptionnels qui ne s?inscrivent pas forc�ment dans la dur�e, mais qui leur permettront de se rassembler et de vivre un moment de partage et de convivialit�.

Il faut aussi ouvrir des espaces de cr�ation et d?expression et pas simplement de consommation. Les Maisons des pratiques amateurs qui ont prouv� leur int�r�t sont � multiplier, mais aussi des exp�riences comme les "micro-folies" qui permettent un acc�s � la culture, � la culture librement construite, pour tout �ge et pour tous les jeunes.

Mon groupe reste persuad� de l?importance de conserver une logique interg�n�rationnelle afin de favoriser la cr�ation de lien social pour la co-construction de Paris et, bien au-del�, pour conforter la R�publique et ses valeurs � un moment o� elles sont fragilis�es ou remises en cause.

Je reprendrai la phrase de Jaur�s�: "Oui, la R�publique est un grand acte de confiance et un grand acte d?audace"�; et vous en �tes, aujourd?hui, les dignes repr�sentants.

Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie aussi pour votre concision.

La parole est � M. Alexandre VESPERINI pour le groupe PPCI, pour cinq minutes, s?il vous pla�t.

M. Alexandre VESPERINI. - Merci, Madame la Maire.

Mon intervention ne sera pas du m�me acabit que les pr�c�dentes - en tout cas, pas la derni�re.

Pour tout dire, je salue les trois repr�sentants du Conseil des g�n�rations futures qui ont bien voulu nous pr�senter leurs travaux.

Je suis assez d��u - je vous le dis - parce que vous avez eu raison de vous fixer comme enjeu pour les th�mes de travail la jeunesse qui est probablement le premier enjeu en France, � Paris et dans les grandes m�tropoles, mais quand je vois le travail qui a �t� accompli, je reste vraiment sur ma faim.

D?abord quelques remarques de m�thode. Je conteste, mais ce n?est pas la premi�re fois que je le dis, cette fa�on de traiter les jeunes, cette fa�on extensive - vous le dites, vous assumez cette d�finition extensive de la jeunesse�- de 10 � 30 ans.

A 12 ou 13 ans, au coll�ge, ma priorit� est de me trouver une amoureuse ou un amoureux. A 28 ans, ma priorit�, quand on voit la gal�re, la pr�carit� aujourd?hui des jeunes, notamment dans les grandes villes, c?est d?avoir un "job" stable, de pouvoir payer mon loyer et de rester � Paris. Ce ne sont pas tout � fait les m�mes priorit�s quand on voit l?urgence sociale que vive une grande partie des jeunes.

Je suis d�sol� mais je suis le benjamin de cette Assembl�e et, ayant l?�ge de mes art�res, j?ai un peu plus de l�gitimit� que d?autres pour en parler. Donc, cette priorit� devrait, � mon avis, �tre beaucoup plus trait�e que les priorit�s qui rel�vent du coll�ge. C?est une premi�re remarque de m�thode.

En deuxi�me remarque de m�thode, ce document - visiblement vous avez l?air d?�tre attach�s � ce travail -, je le trouve lacunaire, sommaire. Il y a m�me des fautes d?orthographe, mes chers coll�gues. Quand je lis�: "De part la redistribution des richesses" �crit avec ?t?, pardon mais nous sommes la Ville de Paris�! C?est un document administratif.

Ce Conseil des g�n�rations futures, je l?ai vot� sans r�serve. J?y suis attach� et je souhaite que les documents qui �manent de cette instance soient mieux travaill�s. Franchement�! Il y a des phrases que je ne comprends pas �galement. Je lis�: "Faire l?interg�n�rationnel au c?ur", sans mots ni verbe derri�re. Pardon, mais pas besoin pour le coup d?�tre jeune pour avoir une difficult� � lire ce texte.

Maintenant sur le fond, vous avez raison de vous emparer de ce sujet. Le Conseil de la Jeunesse a fait de tr�s bons travaux et a tr�s bien commenc� � travailler sur ce sujet. J?ai eu l?occasion de le dire � Pauline V�RON, il y a quelques mois ou quelques semaines, mais l�, les propositions me d��oivent.

D?abord et encore une fois, on a tendance toujours � enfermer les jeunes. Vous voulez cr�er, je cite�: "Des jardins partag�s r�serv�s aux jeunes". Bient�t on aura le parc zoologique pour les jeunes�!

On a l?impression que les jeunes sont des ovnis, des gens qu?il faut mettre quelque part parce qu?ils sont effrayants. Parce qu?ils ont des probl�mes d?autonomie, il faut les mettre � part. Pas du tout, vous vous trompez�! Les jeunes n?attendent qu?une seule chose, c?est d?�tre trait�s en adultes.

D?ailleurs, d?une certaine mani�re et c?est inqui�tant, de l?autre c�t� de la classe d?�ge, pour les seniors, c?est la m�me chose�: ils n?ont pas envie d?�tre trait�s en seniors. On va faire pour les seniors la Maison des aidants, etc. C?est tr�s bien tout cela mais quand va-t-on cr�er des passerelles g�n�rationnelles�? Je ne retrouve pas cette notion dans votre rapport et je trouve que c?est un oubli coupable. Je le dis.

Ensuite, il y a d?autres propositions. Vous voulez m�me cr�er, je cite, "des rituels pour aider les jeunes � se rep�rer". Qu?est-ce que c?est que ce vocabulaire religieux�? Je cite, c?est �crit dans votre "powerpoint". Je l?ai m�me relu ce matin car je me disais que ce n?�tait pas possible, qu?ils ne disaient tout de m�me pas "des rituels"?

Ecoutez, j?ai le texte que l?on m?a distribu� � l?O.D.S. et c?est celui que j?ai lu, mais on peut poursuivre le d�bat. Au moins que le d�bat s?instaure dans ces cas-l�.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Excusez-moi mais c?est encore moi la pr�sidente de s�ance et il n?y a pas de d�bat. Pauline V�RON r�pondra apr�s, mais il n?y a pas de d�bat qui s?instaure comme cela.

M. Alexandre VESPERINI. - Tr�s bien. J?ai lu ce texte. Je l?ai lu attentivement et j?ai vu le mot "rituels".

Maintenant, je vais terminer mon intervention avec une autre proposition qui a �t� �voqu�e�: la Maison des coll�giens. C?est exactement la m�me chose. Vous voulez lutter contre l?�chec scolaire, vous avez bien raison mais le lieu de la lutte contre l?�chec scolaire et pour l?excellence scolaire, c?est pr�cis�ment le coll�ge.

Pour les coll�giens, qui justement aspirent � des espaces de libert�, vous voulez recr�er en plus, � c�t� du coll�ge, d?autres maisons o� vous allez encore plus les enfermer pour qu?ils continuent d?�tudier et d?avoir finalement un soutien scolaire. Mais non, encore une fois, pour le coup, de 10 � 30 ans, les jeunes ont besoin de libert� et de responsabilit�s. Je ne retrouve pas ces notions dans vos propositions.

Enfin, je terminerai par une note positive. J?ai remarqu� une proposition int�ressante dans votre texte�: vous voulez mettre en lien les jeunes avec les commer�ants et des entrepreneurs, notamment pour am�liorer la vitalit� commerciale et �conomique d?un certain nombre de quartiers. C?est une tr�s bonne proposition, mais je regrette � ce niveau-l� qu?il n?y ait pas plus de d�tails et que vous n?ayez pas forc�ment �t� un peu plus loin.

Maintenant, j?en termine sur ce point, je pense que si le Conseil des g�n�rations futures veut vraiment nous apporter des choses, en tant qu?�lu, je lui conseille de travailler sur des propositions beaucoup plus concr�tes et je lui conseille de travailler davantage avec le Conseil de la jeunesse qui avait vraiment des propositions int�ressantes � faire, notamment sur la jeunesse.

Voil� ce que je voulais dire. Merci.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Pour vous r�pondre, je donne la parole � Mme Pauline V�RON, puis � Mme Afaf GABELOTAUD et � M. Patrick BLOCHE. Madame Pauline V�RON, s?il vous pla�t.

Mme Pauline V�RON, adjointe. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, chers membres du Conseil des g�n�rations futures, je voudrais tout d?abord tr�s sinc�rement remercier le Conseil des g�n�rations futures?

Excusez-moi mais je vous ai �cout�, quand vous �tes intervenu, donc je vous remercie d?�viter de crier pendant que j?interviens. Merci.

Je voudrais donc tr�s sinc�rement remercier les membres du Conseil des g�n�rations futures, et plus particuli�rement B�atrice JACOBS, Christine NEDELEC et Anne RATAJCZAK qui sont pr�sentes aujourd?hui. C?est l?aboutissement d?un travail de plusieurs mois et ce n?est pas toujours facile de prendre la parole dans une instance comme le Conseil de Paris. Merci pour votre travail, pour votre investissement et pour votre pr�sence ce matin.

Je voudrais aussi remercier les deux copr�sidents�: Cynthia FLEURY et Patrick DOUTRELIGNE, qui sont pr�sents ce matin, qui cordonnent tout le travail des 162 membres du Conseil des g�n�rations futures.

Nous inventons ensemble une nouvelle fa�on de faire de la d�mocratie participative avec ce Conseil des g�n�rations futures, qui est une instance � laquelle Didier LE RESTE a beaucoup particip� aussi. Nous l?avons cr��e de toutes pi�ces en essayant de trouver un cadre, et en m�me temps une souplesse permettant � de nombreux Parisiens de participer et de faire des propositions pour le futur concernant notre ville et les Parisiens.

Je vais donc r�pondre sur un certain nombre de points et Patrick BLOCHE et Afaf GABELOTAUD compl�teront.

La Maire de Paris vous avait saisis de cette question�: "Comment faire de Paris une ville inclusive, bienveillante et porteuse d?opportunit�s pour sa jeunesse�?"

Vous soulignez tr�s justement dans vos propositions le besoin de lieux � disposition des jeunes pour se r�unir, se divertir et se cultiver. Vous confirmez ainsi notre constat qui nous a conduits d?ores et d�j� � faire un certain nombre de choses depuis le d�but de la mandature et qui vont dans ce sens, comme �largir les horaires d?ouverture des biblioth�ques et les ouvrir le dimanche. Nous arriverons d?ici 2020 � faire en sorte que dix biblioth�ques soient ouvertes le dimanche � Paris, ce qui sera un grand pas franchi dans ce domaine.

Nous ouvrons aussi les mus�es de la Ville de Paris de plus en plus pour des nocturnes avec des tarifs pour les jeunes, ce qui leur permet d?y aller le soir�; c?est aussi pour les adultes mais ce sont peut-�tre des horaires qui conviennent mieux aux jeunes en ouvrant les mus�es de la Ville le soir.

Nous avons aussi �tendu les horaires d?ouverture des espaces verts. Aujourd?hui 137 sur les 500 espaces verts que compte notre ville ouvrent jour et nuit, toute l?ann�e, et d?autres ouvrent l?�t� toute la nuit. Chaque ann�e, nous progressons dans l?ouverture des parcs la nuit, notamment l?�t�.

Je voudrais aussi revenir, parce que vous en avez beaucoup parl�, � la question de l?acc�s aux sports. Mon coll�gue Jean-Fran�ois MARTINS a pr�sent�, justement lundi dernier, un grand plan dans le domaine du sport. Il a rappel� notre objectif d?ouvrir de plus en plus les �quipements sportifs le soir jusqu?� 22 heures 30 et apr�s 18 heures le dimanche, en les confiant � des associations qui g�rent en tant que clubs nos �quipements pour les rendre accessibles.

La Ville loue aussi des cr�neaux dans les �quipements sportifs des �tablissements scolaires pour un usage associatif en dehors des heures de classe, permettant d?ouvrir et peut-�tre d?aller encore plus loin en ouvrant les �coles et les coll�ges en dehors des heures de cours pour d?autres activit�s, et permettre ainsi aux jeunes de profiter des espaces qui existent notamment dans les coll�ges et les �coles.

Nous avons engag� une r�flexion et un travail pour essayer d?ouvrir aussi les coll�ges le samedi aux jeunes pour qu?ils puissent �ventuellement avoir acc�s � des salles de travail. Comme on en avait d�j� parl�, cela soul�ve des questions juridiques compliqu�es, mais nous avons bien l?intention d?avancer sur cette question.

Je voulais aussi rappeler que la Ville investit 380 millions d?euros en six ans pour cr�er et r�nover les �quipements sportifs, et permettre ainsi, contrairement � ce qu?a dit ma coll�gue Gypsie BLOCH, de cr�er 15 nouveaux �quipements sportifs, notamment 15 gymnases sur la mandature, 3 nouvelles piscines et 12 nouvelles salles sportives. Je crois que nous avons un programme assez ambitieux dans ce domaine.

Je voulais aussi rappeler que nous avons cr�� douze nouveaux espaces "Paris Jeunes", dans les quartiers populaires de Paris, et que de nombreux espaces ouvrent le soir pour la tranche d'�ge la plus �g�e, parfois en nocturne le vendredi, ainsi que certains centres "Paris Anim'" qui ouvrent jusqu'� 23 heures le vendredi et le samedi pour accueillir des jeunes majeurs.

Mais je suis d'accord avec vous, ces lieux pourraient �tre plus connus des jeunes. Je vous propose, suite � votre pr�sentation et � vos propositions, de travailler ensemble et avec le Conseil parisien de la jeunesse, � comment am�liorer la communication en direction des jeunes de tous ces dispositifs et de tous ces �quipements qui sont ouverts pour eux, notamment le soir.

Vous proposez �galement la cr�ation d'espaces �ph�m�res pour les jeunes. Je voulais �voquer la piste des kiosques citoyens que nous mettons en place � Paris. Il y en a un qui fonctionne tr�s bien dans le 12e. Nous allons en ouvrir un dans le 11e, un autre dans le 18e, et un autre dans le 19e. Ce sont des kiosques qui vont �tre g�r�s par des associations et les habitants du quartier, et ce pourrait �tre des lieux dans lesquels nous pourrions r�fl�chir un peu plus � la place des jeunes et � l'information en direction des jeunes, puisque ce sont des kiosques qui sont dans l'espace public.

Je voudrais aussi r�pondre sur la cr�ation du portail num�rique unique.

Il existe, sur notre site Internet paris.fr, un espace d�di� pour les jeunes avec toutes les informations en direction des jeunes, mais il n'est pas forc�ment tr�s ergonomique. Peut-�tre faut-il am�liorer l'acc�s � ce site aux jeunes Parisiens.

En conclusion, je voudrais vous remercier encore et vous dire que vous n'�tes pas les seuls � participer � la dynamique de co-construction de la ville que nous mettons en place avec la Maire de Paris, puisque chaque ann�e, pr�s de 170.000 personnes participent � la fabrique de notre ville en donnant leur avis, pendant le budget participatif, pendant les conf�rences citoyennes ou en donnant leur avis sur le site Internet "Idee.paris" et, l�, jusqu'au 15 mars, en participant � la Conf�rence de consensus dans le cadre du grand d�bat national. Merci encore pour votre participation. Je reviendrai vers vous aussi en tant qu?�lue charg�e de la jeunesse et de la participation citoyenne sur les propositions concr�tes que vous avez faites. Merci.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je donne la parole � Mme Afaf GABELOTAUD.

Mme Afaf GABELOTAUD, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, en introduction, je tiens � saluer chaleureusement les membres du Conseil des g�n�rations futures, ses repr�sentantes aujourd'hui, ses deux co-pr�sidents, Patrick DOUTRELIGNE et Cynthia FLEURY, et plus particuli�rement tous les membres de la Commission Jeunesse qui ont consacr� du temps et de l'�nergie pour parvenir � ces propositions. Merci pour vos travaux qui invitent notre Assembl�e � des r�flexions prospectives et viennent nourrir notre action collective au service des Parisiens et des Parisiennes.

Vous rappelez � juste titre la probl�matique du d�crochage scolaire et de l'insertion professionnelle qui touche de plus en plus de jeunes, comme les 45�ans et plus sur Paris, qui sont davantage expos�s aux risques du ch�mage. Sur l'ensemble des 15-29 ans, 10�% d'entre eux seraient sans emploi.

Afin de r�fl�chir � cette probl�matique, j'ai r�uni, le 13 juin dernier, l'ensemble de nos partenaires associatifs, op�rateurs de l'emploi, P�le Emploi, Missions locales, Ecoles de la deuxi�me chance, entreprises, f�d�rations professionnelles mais �galement le Rectorat, la Chambre de commerce et d'industrie, France Strat�gie et Hadrien CLOUET, sociologue du Centre de sociologie des organisations. Comme vous, les acteurs pr�sents nous ont rappel� la n�cessit� de renforcer nos offres d'accompagnement envers les jeunes.

C'est pourquoi, malgr� le d�sengagement de l'Etat, nous poursuivons notre fort soutien � la Mission locale, service public de proximit� d�di� � l'insertion professionnelle et sociale des jeunes. J'ai eu l'occasion de le rappeler hier, avec ses 8�sites d'accueil, la Mission locale de Paris a pu ainsi accueillir pr�s de 9.000 nouveaux jeunes et en accompagner plus de 19.000 tout au long de l'ann�e 2018.

De nombreux dispositifs sp�cifiques sont d�ploy�s, comme la Garantie jeunes, l'accompagnement des jeunes sous main de justice, la plateforme dynamique "Insertion professionnelle pour les jeunes de l'Aide sociale � l'enfance et de la pr�vention sp�cialis�e". Nous soutenons �galement l'Ecole de la 2e Chance, qui suit chaque ann�e 430 jeunes dans un parcours de r�insertion scolaire citoyen et professionnel.

Vous proposez la cr�ation d'un sas ou du moins des espaces sas qui puissent exister � c�t� de cette offre, afin de r�pondre � la demande d'imm�diatet� du jeune dans sa prise en charge. C?est pourquoi nous finan�ons �galement un certain nombre d'associations, notamment pr�sentes en quartiers "politique de la ville", afin d'assurer un fin maillage territorial au plus pr�s des jeunes. Souvent, ces associations permettent ce sas qui peut rev�tir plusieurs formes, en fonction du besoin du jeune � un moment de sa vie.

En parall�le, afin de faciliter la rencontre entre les recruteurs et les jeunes en recherche d'emploi, le forum "Paris pour l'emploi des jeunes" se tient chaque ann�e gr�ce au soutien de la Mairie de Paris. 13.000 visiteurs ont pu ainsi l?an pass� �changer avec 290�structures qui proposaient pr�s de 1.800�offres d'emploi. En amont, nos structures partenaires pr�parent ces jeunes pour arriver pr�ts � ces �changes.

Pour donner aux jeunes toutes leurs chances sur le march� du travail, il faut que l'�ducation et la formation int�grent des approches innovantes, de l'acquisition des comp�tences. C'est pourquoi, dans le cadre de notre programme de formation au num�rique, "ParisCode", nous m�lons enseignement pr�sentiel et � distance, ce qui nous permet de toucher des d�crocheurs scolaires. Pour exemple, un apprenant sur 4 de la session 2017 "ParisCode" �tait ainsi auparavant en situation de d�crochage scolaire.

Au-del�, vous nous invitez �galement � d�velopper les savoir-�tre des jeunes�; je souscris pleinement � cette proposition. Il faut d�velopper encore et encore de nouvelles solutions. En effet, depuis plusieurs ann�es maintenant, les recruteurs accordent une importance accrue aux comp�tences comportementales�: on attend dor�navant des salari�s des capacit�s d'adaptabilit�, d'initiative, de pr�sentation, de responsabilit�, d'innovation, de travail en �quipe ou encore d'organisation, comp�tences que l'on n'apprend pas forc�ment � l'�cole. Consciente de l'importance de cet enjeu de "soft skills", comme on l'appelle dans le jargon des ressources humaines, je veille � ce que les op�rateurs de l?emploi int�grent ces nouveaux param�tres au c?ur de leur offre d?accompagnement. Il me semble �galement n�cessaire d'avoir un dialogue ouvert et r�gulier avec les recruteurs afin de conna�tre finement leurs attentes et leurs besoins. C?est le sens des pactes pour l?emploi et les entreprises que nous signons avec les entreprises et de mes �changes avec les f�d�rations professionnelles et l?Association nationale des directeurs des ressources humaines, l?A.N.D.R.H.

Vous pointez enfin la n�cessit� d'une meilleure information sur l'ensemble des dispositifs?

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Mes chers coll�gues, excusez-moi, il y a un brouhaha.

Mme Afaf GABELOTAUD, adjointe. - Oui, c'est assez d�sagr�able. L?emploi n?�meut personne, la formation professionnelle non plus.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - S'il vous pla�t, si vous pouvez cesser les discussions dans les trav�es et sortir, on s'entendrait mieux. Merci.

Mme Afaf GABELOTAUD, adjointe. - Je termine.

Enfin la n�cessit� d'une meilleure information sur l'ensemble des dispositifs � destination des jeunes. Je suis convaincue comme vous qu?il est important que tous les jeunes Parisiens puissent acc�der � ces informations, que cette solution soit digitale ou physique.

Je pr�ne personnellement le fait que, dans chaque arrondissement, on puisse acc�der � une information exhaustive et de qualit� sur les questions d?emploi, les lieux, les adresses, les parcours, les associations sp�cifiques, les possibilit�s et les opportunit�s. J'ai souhait� ainsi d�velopper une exp�rimentation en lan�ant au sein de la mairie du 14e arrondissement, sans stigmatisation, dans la maison commune, un point Paris Emploi � destination de toutes et tous, jeunes et moins jeunes, qui compl�tera le r�seau existant.

Nous travaillons en parall�le au d�veloppement d?une plateforme commune?

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Madame GABELOTAUD, s?il vous pla�t, il faut finir.

Mme Afaf GABELOTAUD, adjointe. - ? avec nos partenaires sur la question du parrainage dans l'entreprise afin de renforcer ce dispositif qui permet une meilleure insertion professionnelle.

Voici entre autres ce que nous pouvons impulser, et vos propositions nous encouragent � accentuer et � renforcer nos actions.

Merci.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � M. Patrick BLOCHE, s?il vous pla�t.

M. Patrick BLOCHE, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Merci � vous, Mesdames, ch�res amies, de ces propositions pour la jeunesse du Conseil des g�n�rations futures, dont j'ai pris connaissance �videmment avec une attention particuli�re compte tenu de la d�l�gation dont j'ai la charge aupr�s de la Maire de Paris.

Je voudrais bri�vement r�agir � deux de vos propositions, la proposition�2 et la proposition�4. Vous pointez avec raison combien les �tablissements scolaires en France, et pas seulement � Paris, sont des b�timents publics et paradoxalement des lieux tr�s ferm�s. Un peu moins pour les �coles, car les �coles �l�mentaires ferment � 18 heures, les �coles maternelles � 18 heures 30, et le mercredi apr�s-midi et durant les petites et grandes vacances, ces centres de loisirs, cela fait que l'�cole reste un lieu ouvert � d'autres activit�s hors temps scolaire.

Mais votre constat est particuli�rement pertinent sur le coll�ge. Effectivement, on ne va au coll�ge, finalement, que pour apprendre. C'est d�j� beaucoup, mais c'est vrai que le coll�ge pourrait avoir une autre fonction en tant que telle, surtout compte tenu du maillage des �tablissements scolaires et notamment des coll�ges dans une ville comme Paris.

De ce fait, je ne peux que vous dire ma disponibilit�, surtout que nous portons avec B�r�nice DELPAL, la directrice des Affaires scolaire de la Ville, qui est forte de son exp�rience en Seine-Saint-Denis, a voulu que nous portions au nom de la Maire de Paris une ambition nouvelle pour les coll�ges�; raison de plus pour les ouvrir, � l'instar de beaucoup de pays semblables au n�tre et si proches. J'en parlais � l'instant avec Colombe BROSSEL qui me disait qu?en Espagne, � Barcelone o� elle s'�t� rendue, les �tablissements scolaires �taient ouverts aux activit�s en g�n�ral du quartier.

On a une bonne opportunit� car on a un programme qui s'appelle Cours "Oasis" - j?associe C�lia BLAUEL � mon propos - qui vise � profiter de la r�fection de cours d'�coles et de coll�ges pour en faire des �lots de fra�cheur par rapport aux pics caniculaires. Le F.E.D.E.R., qui financera 10�cours de ce type, �coles et coll�ges, en 2020, a fix� comme condition, justement, que l'on ouvre ces cours pour que les habitants proches, les riverains puissent �galement en profiter. Je vais donc essayer avec C�lia de profiter de cette opportunit�.

Plus rapidement, votre seconde proposition sur le d�crochage scolaire, c'est un sujet qui vous a passionn�, c?est un sujet d�terminant, un sujet essentiel qui est au c?ur �videmment des pr�occupations que l'on a quand on porte des politiques publiques en mati�re d'�ducation. C'est un sujet que je connais tr�s bien, je l'ai beaucoup suivi quand je pr�sidais la Commission des affaires culturelles et de l'�ducation � l'Assembl�e nationale, ou tr�s concr�tement sur le terrain, comme maire du 11e arrondissement.

A partir de l�, il existe beaucoup de dispositifs que j'aurais mauvaise gr�ce � vous rappeler, car vous les connaissez aussi bien que moi, et tr�s r�guli�rement, puisque nous travaillons sur ces sujets main dans la main avec l'Acad�mie de Paris, nous avons ce qu?on appelle un G.I.P. "R�ussite �ducative" qui permet de faire le point sur un certain nombre de positifs, qui sont nombreux, d?ailleurs. Je les rappelle pour m�moire, groupe de pr�vention du d�crochage scolaire, mission de lutte contre le d�crochage scolaire, plateforme de suivi et d'appui aux d�crocheurs, r�seaux FOQUALE, structures de retour � l'�cole, Missions locales, et il y a des lieux qui existent d�j�. Je pense au centre Pelleport dans le 19e arrondissement ou aux centres Patay et P.E.P.�75.

A partir de l�, forts de ce qui existe d�j�, avec cette ambition que vous portez, comme certains disent, de certains territoires qui doivent �tre "z�ro ch�meur", vous voulez que Paris soit un territoire "z�ro d�crocheur". Comment ne pas s'inscrire dans cette ambition que vous portez.

Je retiens votre id�e de maison des coll�giens, m�me si vous-m�mes dites que c'est sans doute une appellation � travailler. Je vous dis ma totale disponibilit� dans les fonctions qui sont les miennes.

Merci.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup pour ce d�bat tr�s riche. Je veux remercier encore une fois, au nom des toutes et tous, et de la Maire de Paris, Mme B�atrice JACOBS, Mme Christine NEDELEC, Mme Anne RATAJCZAK, et M. Patrick DOUTRELIGNE. Merci pour le travail qui a �t� fait, et merci d'�tre venu le pr�senter aux �lus que nous sommes.

J'esp�re vous revoir. Merci beaucoup.

Annexe n� 2 - Scrutin public concernant le voeu n� 119 bis d�pos� par l'Ex�cutif relatif � la libert� de manifester.

Février 2019
Débat
Conseil municipal
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