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relatif à l'immeuble de bureaux 122-126, rue du Château-des-Rentiers (13e). Vœu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif à l'immeuble de bureaux 122-126, rue du Château-des-Rentiers (13e). Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif à l'immeuble de bureaux 122-126, rue du Château-des-Rentiers (13e). Vœu déposé par l'Exécutif.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous en arrivons aux v?ux r�f�renc�s n��165, n��166, n��167 et n��167 bis relatifs au m�me immeuble de la rue du Ch�teau-des-Rentiers, dans le 13e arrondissement.

Je donne la parole � J�r�me COUMET, pour pr�senter le v?u n��165. C'est � vous, Monsieur le Maire.

M. J�r�me COUMET, maire du 13e arrondissement. - Tr�s rapidement. Il s?agit de l?immeuble que d?aucuns connaissent parce qu?il a h�berg� notamment la Brigade financi�re et diff�rents services li�s � la police. Aujourd'hui, il est vide d'utilisation. D'ailleurs, il y a eu une action lanc�e par le D.A.L. pour attirer l'attention sur cet immeuble qui �tait disponible.

Nous avons vot� un v?u en Conseil d'arrondissement demandant � regarder les possibilit�s d'utilisation provisoire pour h�berger des sans domiciles ou des familles sans abris, et pour r�fl�chir � son utilisation ult�rieure.

Depuis le vote de ce v?u, je me suis rapproch� des diff�rents propri�taires. Il se trouve que cet immeuble est tr�s amiant�, qu'il fait l'objet d'une op�ration de d�samiantage qui vient de d�buter, que le Samu social, me dit-on - je ne suis pas all� v�rifier aupr�s de lui - avait regard� la possibilit� d'utiliser cet immeuble, mais comme il �tait impossible de lancer des travaux d?am�nagement m�me l�gers, puisque m�me les cloisons int�rieures �taient amiant�es, il n?a pas pu �tre utilis� de mani�re provisoire. Je le note. C?est dommage, mais cela me semble impossible.

Concernant les utilisations futures, le nouveau propri�taire envisage d'en faire une r�sidence service senior, ce qui, au moins, aurait le m�rite d'avoir une forme d'utilit� collective.

Je devais ces informations � notre Assembl�e. Je ne sais pas si les v?ux tombent en fonction de ce que je viens d'indiquer. En tout cas, cela me semble difficile d'envisager, vu les �l�ments qui m'ont �t� donn�s, une utilisation provisoire pour de l'h�bergement. A r�examiner peut-�tre.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire.

Je donne la parole � Marie ATALLAH, pour pr�senter le v?u n��166.

Mme Marie ATALLAH. - Merci, Monsieur le Maire.

Je ne vais pas r�p�ter ce que J�r�me COUMET, M. le Maire du 13e vient d'�voquer concernant le constat de cet immeuble vacant depuis 2017 et qui appartient � un �tablissement financier. Il fait plus de 10.000 m�tres carr�s et est vacant. Nous, les �lus �cologistes du 13e, avons d�pos� un v?u dans le 13e arrondissement pour demander exactement la m�me chose, c'est-�-dire que cet immeuble soit r�quisitionn� le plus rapidement possible pour mettre � l'abri des sans domiciles fixes ou des mal-log�s, et aussi de demander � l'Etat d'examiner la transformation de cet immeuble vacant en logements.

Prioritairement, ici, au Conseil de Paris, nous demandons que ce b�timent soit au service de l'int�r�t public pour les Parisiens. Surtout, cet immeuble peut servir selon le secteur qui, je l'avoue, est satur� en logements sociaux�; nous pouvons imaginer un programme de logements pour personnes �g�es � vocation interg�n�rationnelle. Car, pour nous, �cologistes, nous pouvons innover dans la cr�ation de maisons de retraite, que ce ne soit pas sur le mod�le forc�ment classique d?une maison de retraite, mais introduire une dimension interg�n�rationnelle.

Voil� pourquoi nous pr�sentons ce v?u.

Au regard des �l�ments que je viens d'entendre de la bouche de M. le Maire du 13e, selon lesquels il y a de l'amiante dans cet immeuble, ce qui fait barrage � la r�quisition pour la mise � l'abri de S.D.F., peut-�tre que le premier alin�a tombe pour accueillir des sans domiciles fixes. Je souhaite que l'�tude soit approfondie, parce que c?est vrai qu?il y a une urgence. Si c'est possible, faisons-le, si ce n'est pas possible, nous restons sur notre demande pour envisager un projet de transformation en logements. Merci.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Finalement, vous aviez des choses � dire.

Je dis cela, parce que vous aviez commenc� votre intervention en disant "je n'ai rien � redire �", et puis finalement?

Je donne la parole � Jean-No�l AQUA, qui va nous pr�senter le v?u n��167.

M. Jean-No�l AQUA. - Un v?u qui �tait � l'origine du v?u qui est remont�. Comme par hasard, c'est un peu curieux, dans les v?ux qui remontent du 13e arrondissement, les gens qui d�posent initialement ne sont plus du tout cit�s � la fin. Comme ce n'est pas la premi�re fois, on s'est permis de red�poser? Un peu de courtoisie ne g�ne en rien la bonne ex�cution de la politique.

En plus, sur ce v?u, nous demandions � ce que, sur cet immeuble, qui �tait occup� par la Brigade financi�re, cela fait plus de deux ans qu'il n'a pas �t� utilis�. C'est le groupe "Amundi" avec le Cr�dit Agricole qui aujourd'hui le g�re. Le D.A.L. a occup� le lieu, cela a �t� dit par J�r�me qui a pu constater aussi que les militants du D.A.L. ont �t� chass�s manu militari sans m�nagement, ce qui l� aussi a pu laisser beaucoup d'amertume. Mais c'est un autre probl�me.

Le Groupe envisage d'en faire une maison de retraite. Le dossier n'est toujours pas mont�. Cela fait deux ans que l'immeuble est inoccup�, et visiblement, cela risque de durer longtemps encore puisqu'on n'en est m�me pas au permis de construire. Apr�s, pour les travaux, on verra.

Visiblement, on n'a pas tous les m�mes probl�mes en mati�re de logement. D�j�, on peut se permettre de laisser 10.000 m�tres carr�s de bureaux vides sans souci, � l'heure o� l'on sait toute la crise du logement en France, en particulier sur Paris. On ne peut que constater que c'est encore une fois un �ni�me exemple de ce qui est insupportable.

Concernant l'amiante, nous avions rencontr� le g�rant qui nous l'avait soulign�. Il a constat� que l'amiante n'a absolument pas g�n� le fait que la Brigade financi�re ait pu y travailler pendant plus de dix ans. Ce n'�tait pas un probl�me. Visiblement, il y a une utilisation de l'amiante � g�om�trie variable.

Nous continuons � �tre un peu plus pr�cis puisque, comme visiblement, on peut se l�cher sur les v?ux, � redemander la formulation initiale, � savoir � ce que la Ville demande au groupe "Amundi" qu'au plus vite, il puisse cesser de laisser ces bureaux inoccup�s, et qu'� titre intercalaire, soient propos�s des h�bergements avec accompagnement social, en lien avec les services de l'�tat, comme nous savons si bien le faire.

Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Jean-No�l AQUA.

Pour r�pondre � l'oratrice et aux orateurs, la parole est � Ian BROSSAT.

M. Ian BROSSAT, adjoint. - Ces trois v?ux portent sur une m�me adresse, avec une probl�matique que nous connaissons bien, la probl�matique de ces immeubles de bureaux vides. Le 126, rue du Ch�teau-des-Rentiers dans le 13e arrondissement, est un immeuble de bureaux vides, un immeuble tr�s grand puisqu'il fait plus de 10.000 m�tres carr�s.

Personne ne peut accepter que nous ayons autant de m�tres carr�s disponibles inutilis�s, alors m�me que nous avons, chaque nuit, 3.000 personnes qui dorment dehors, faute de solutions d'h�bergement. C'est le sens des diff�rents v?ux qui ont �t� d�pos�s et qui font suite � une occupation par l'association "Droit au Logement" de ce m�me lieu, occupation qui a dur� � peine une journ�e, puisque ceux qui l'occupaient en ont �t� chass�s par l'intervention des forces de police.

C'est un immeuble aujourd'hui priv�, dont le propri�taire est priv�. Par cons�quent, la question qui est pos�e par ces v?ux, c'est la question de la r�quisition. D'abord, le Conseil de Paris, en tout cas la majorit� de ce Conseil de Paris, s'est toujours prononc�e pour la r�quisition des immeubles de bureaux vides. Nous avons tr�s r�guli�rement interpell�s l'�tat sur ces immeubles laiss�s vacants depuis parfois des ann�es. Je vous propose, par ce v?u de l'Ex�cutif, que nous puissions le faire une fois de plus, notamment pour cette adresse. Apr�s, il faut �videmment examiner de mani�re pr�cise l'�tat de l'immeuble. Il ne s'agit pas de dire par ces v?ux que nous allons r�quisitionner du jour au lendemain. Il s'agit de v�rifier si c'est possible. Si c'est possible, il faut le faire. C'est le sens de ce v?u que je vous invite � voter.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Ian BROSSAT.

J'interroge J�r�me COUMET. Le v?u n��165 est-il maintenu�?

Il est retir� au b�n�fice du v?u n��167 bis, merci.

Marie ATALLAH�?

Mme Marie ATALLAH. - Je le retire puisque c'est repris.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Tout cela para�t assez logique, retir� puisque demande reprise. Jean-No�l AQUA�?

J'ai not�, j'essaye simplement de savoir o� nous en sommes, et pour savoir, cher Yves CONTASSOT, sur quoi vous allez faire votre explication de vote. En l'occurrence, il ne vous reste plus � vous mettre sous la dent, si j'ose dire, que le v?u n��167 bis de l'Ex�cutif.

Je vous donne la parole.

M. Yves CONTASSOT. - Cela ne me surprend pas, je l'avais bien anticip�. Merci, Monsieur le Maire.

Nous allons voter ce v?u. En m�me temps, j'ai un peu un regret. Le projet, c'est de faire une r�sidence pour personnes �g�es. Or on voit fleurir de plus en plus de r�sidences pour personnes �g�es priv�es, � des prix prohibitifs, prohibitifs. Il va falloir que l'on se pose la question, parce que dans le 13e, ce n'est pas la premi�re, loin de l�: va-t-on pouvoir continuer � avoir une politique importante et dynamique pour nos seniors et, en m�me temps, voir le priv� faire des op�rations de sp�culation immobili�re comme cela, en continuant � acheter des immeubles et puis � g�n�rer beaucoup, beaucoup d'argent, et on le sait bien, sur la situation des personnes �g�es qui sont de plus en plus nombreuses. Je souhaite, qu'y compris dans le cadre de la politique de pr�emption, cette question soit prise en compte. Cela ne concerne pas qu'Ian, cela concerne plusieurs adjoints. Mais je crois que cette question est essentielle pour l'avenir. Nous allons voter �videmment le v?u de l'Ex�cutif.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Vous allez voter le v?u n��167 bis. Pour que notre Assembl�e soit totalement �clair�e, Ian BROSSAT voulait dire un mot et calmer d'�ventuelles inqui�tudes.

M. Ian BROSSAT, adjoint. - Dans le droit fil de ce que vient de dire Yves CONTASSOT, le v?u de l'Ex�cutif reprend pr�cis�ment cette demande d'appropriation publique. Je crois que nous sommes d'accord.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Parfait.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de v?u d�pos� par l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de v?u est adopt�. (2019, V. 78).

Février 2019
Débat
Conseil municipal
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