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M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DAE 5�: subventions, conventions et adh�sion pour le soutien � l'accompagnement de projets entrepreneuriaux � fort impact social.

La parole est � Mme PREMEL, pour cinq minutes.

Mme Dani�le PREMEL. - Merci, Monsieur le Maire, chers coll�gues, depuis plusieurs ann�es, la Ville de Paris cherche � introduire un nouveau mode de fonctionnement, � agir en faveur de l'int�r�t g�n�ral par le biais de l'�conomie sociale et solidaire.

L'�conomie sociale et solidaire n�cessite un v�ritable appui des pouvoirs publics. L'E.S.S. repr�sente 10�% de l'emploi � Paris, sans compter l'emploi g�n�r� par les entreprises d'utilit� sociale. Il nous semble important de continuer � soutenir ceux qui s'engagent dans des projets sociaux et environnementaux pour notre ville.

Permettez-moi de souligner le fait que les discriminations li�es au genre sont encore trop pr�sentes dans le domaine de l'emploi. Seulement une entreprise sur trois est fond�e par une femme. Les femmes sont � la t�te de 8�% des "start-up". Et pourtant, 60�% des femmes consid�rent que l'entreprenariat est plus �panouissant que le salariat, selon le rapport 2017 du Laboratoire de l'�galit�. A cela s'ajoute le fait que 70�% des experts qui s'expriment dans les m�dias sont des hommes. C'est difficile pour beaucoup d'entre elles d'y voir des mod�les.

Il est donc primordial d'aider ces femmes � entreprendre, de les valoriser, et de les guider.

C'est dans cette optique que l'association "La Ruche" a cr�� son programme, "Les Audacieuses", qui propose un accompagnement � des femmes qui souhaitent monter des projets qui r�pondent � un d�fi soci�tal ou environnemental.

L'aide apport�e par l'association permet � ces femmes, qui r�pondent � un appel � projet r�gional, de b�n�ficier de formation et d'assistance renforc�e.

Cette association, par un appel � projets r�gional permet � des femmes d?�tre suivies dans leurs projets par un programme complet d?incubation. L?an dernier, l?un des projets laur�at, qui s?appelle "Pourquoi princesse", est la proposition de vente d?un kit pour fille qui encourage � r�ver et qui rompt avec les st�r�otypes de genre sous le slogan�: "Pourquoi �tre princesse quand je peux �tre pilote�?"

En proposant de soutenir ces associations, et je pense particuli�rement � l?association "Animafac", la Ville s?engage aussi � soutenir les jeunes qui souhaitent agir dans le sens d?une �conomie plus responsable. Des temps sont organis�s pour favoriser les �changes, des soutiens sont apport�s aux jeunes dipl�m�s qui cherchent � travailler dans ce secteur, mais ces actions permettent surtout la cr�ation d?un v�ritable r�seau.

L?association "Centre des jeunes, des dirigeants, des acteurs de l?E.S.S.", ?uvre pour promouvoir la culture et les valeurs de l?�conomie sociale et solidaire, par la promotion notamment de travaux de fin d?�tudes consacr�s � l?�conomie sociale et solidaire, ou encore en proposant des �v�nements sp�cifiques pour que les jeunes discutent de diff�rentes th�matiques.

Certaines associations, tel que "R�seau des territoires pour l?�conomie solidaire", agissent pour promouvoir les initiatives des territoires et les valoriser aupr�s des institutions nationales et europ�ennes. Nous saluons le fait que la Ville de Paris s?engage, elle aussi, dans cette d�marche, cette volont� de transmettre les bonnes pratiques. La place croissante que prend l?�conomie sociale et solidaire dans notre ville ne peut �tre que valoris�e, car elle s?inscrit dans une autre forme de voir l?�conomie. Je vous remercie.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame PREMEL.

Pour vous r�pondre, la parole est � Antoinette GUHL.

Mme Antoinette GUHL, adjointe. - Vous avez raison, Madame PREMEL, nous ne m�nageons pas nos efforts pour soutenir l?entreprenariat social � Paris.

Je vous donne quelques chiffres globaux�: plus de 2.000 Parisiens ont �t� accompagn�s l?an dernier dans la cr�ation d?entreprises � impact social et 782 entreprises ont �t� cr��es. La Ville a soutenu l?entreprenariat social � hauteur de 2 millions d?euros en 2017�; c?�taient 2�millions d?euros pour la cr�ation de 782 structures, soit en moyenne 2.500 euros par structure cr��e.

Je tenais � vous donner ce chiffre parce que soutenir l?entrepreneuriat a un co�t, mais somme toute tr�s faible au regard des b�n�fices � la fois sociaux et environnementaux qu?apportent ces entreprises � l?�conomie parisienne.

Vous l?avez dit, l?entrepreneuriat est aussi porteur de sens en mati�re d?�galit� femmes/hommes. Vous avez cit� le programme des "Audacieuses" et je vous en remercie. C?est un r�seau de femmes entrepreneurs et un tr�s bel exemple aussi d?engagement pour l?�galit�.

Je citerai pour "Les Audacieuses" l?exp�rience de "Fleurs d?ici", une tr�s belle structure qui a lanc� � la fois de la culture et de la vente de fleurs produites localement en Ile-de-France, mais �galement par des personnes en insertion.

D?autres exemples pourraient �tre cit�s mais ce serait trop long. Par contre, je voudrais simplement terminer en mettant la lumi�re sur notre soutien � l?Union r�gionale des S.C.O.P. qui promeut la cr�ation de coop�ratives sur notre territoire.

Je voulais en profiter pour citer un sujet d?actualit�: les anciens salari�s du cin�ma "La Clef" sont en train de se regrouper pour reprendre le cin�ma. Une campagne de "crowdfunding" est aujourd?hui lanc�e et je vous invite � la regarder et, pourquoi pas, � y participer. Un cin�ma � la fois ind�pendant et coop�ratif, voil� un projet qui, j?en suis s�re, fera plaisir � mon coll�gue Christophe GIRARD, mais qui ne manquera pas �galement de r�jouir l?ensemble de cette Assembl�e.

Je vous invite � voter pour ce projet de d�lib�ration.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame GUHL.

L?adjoint � la francophonie me dit que "crowdfunding" se dit financement participatif dans la belle langue de Moli�re.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAE 5.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DAE 5).

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