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2019 DPSP 3 - Subvention (850.000 euros) convention pluriannuelle avec le GIE Groupement Parisien Inter-bailleurs de Surveillance (GPIS). Vœu déposé par le groupe Parisiens Progressistes, Constructifs et Indépendants relatif à une réévaluation des moyens financiers.


Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DPSP 3, l'amendement n��112 et le v?u r�f�renc� n��113. Il s'agit de l'attribution d'une subvention de 850.000 euros, d'une convention pluriannuelle avec le G.I.E., Groupement parisien inter-bailleurs de surveillance, le G.P.I.S.

La parole est � M. J�r�me COUMET, pour le groupe SOCA, pour cinq minutes. Je pr�viens les orateurs, Philippe GOUJON, Geoffroy BOULARD, Marie-Claire CARR�RE-G�E, Pascal JULIEN, Carine PETIT, Danielle SIMONNET, Florence BERTHOUT et J�r�me DUBUS. La parole est � vous, Monsieur J�r�me COUMET, pour cinq minutes maximum.

M. J�r�me COUMET, maire du 13e arrondissement. - Je ne vois pas du tout de quoi il s'agit?

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - La subvention pour le G.P.I.S.

M. J�r�me COUMET, maire du 13e arrondissement. - La subvention a d�j� �t� augment�e au dernier Conseil de Paris. C'est pass� au dernier Conseil de Paris, c'�tait un amendement au budget.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous propose de laisser la parole � M. Philippe GOUJON.

M. J�r�me COUMET, maire du 13e arrondissement. - Juste quelques mots que j'improviserai, comme vous l'avez bien compris. Concernant...

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - S'il vous pla�t...

M. J�r�me COUMET, maire du 13e arrondissement. - Concernant le groupement inter-bailleurs, j'avais d�pos� un amendement au dernier budget pour obtenir une augmentation de la subvention, ce pour deux raisons�: pour renforcer les horaires, et pour renforcer le nombre de cit�s pouvant �tre couvertes par le G.P.I.S.

Le G.P.I.S. a �t� totalement r�organis�. Il a �t� dot� d'un nouveau directeur qui est maintenant en lien tr�s �troit avec les mairies d'arrondissement. Je voulais le souligner ici et m'en r�jouir tr�s fortement. Cela a permis un lien r�el et quotidien dans les activit�s du G.P.I.S. au plus pr�s des habitants.

Il s'agit, aujourd'hui, par cette subvention augment�e, la cons�quence de cet amendement au budget, de permettre une extension du service encore une fois, en termes horaires et en termes de cit�s qui pourront �tre couvertes. C'est une demande tr�s forte des habitants, et �videmment, je m'en r�jouis tr�s fortement.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � M. Philippe GOUJON.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Merci, Madame la Maire.

C'est vrai que les �lections ont du bon pour beaucoup de choses, notamment en ce sens que, dans l'ann�e qui pr�c�de, c'est No�l tous les jours�! En effet, apr�s l'annonce de la cr�ation d'une police municipale, voil� que, par ce m�moire, vous rehaussez significativement de 400.000 � 850.000 euros, la subvention octroy�e au G.P.I.S., que vous avez quand m�me saign� � blanc ces derni�res ann�es.

Je rappelle les chiffres avant 2001 bien s�r, mais cela a dur� encore une ann�e ou deux apr�s�: 11 millions, ce n'est pas 800.000, mais bien 11 millions d'euros qui �taient consacr�s � surveiller 60.000 logements H 24, dans tous les arrondissements.

Apr�s l'avoir r�duite � 4,8 millions l'an pass�, vous r�duisez votre subvention de 800.000 � 400.000 euros, tout en augmentant le nombre de logements surveill�s.

Vous me r�pondiez l'ann�e derni�re, m�me quand je m'en offusquais, que "le G.I.P.S., ne vous en d�plaise, fonctionne bien avec 400.000 euros". Pourquoi l'avoir doubl�e cette ann�e�? J'oubliais, les �lections municipales ont lieu l'ann�e prochaine�!

Vous me r�pondrez plut�t par le doublement des logements surveill�s, par l'extension horaire de deux heures de surveillance, c'est certes mieux, bien s�r, on revient peu � peu � ce qui existait avant 2001, mais cela n'explique pas pour autant le doublement de la somme. Comme notre coll�gue qui vient de s'exprimer, je pense aussi qu'il faut aller plus loin, non seulement en augmentant les cr�dits du G.P.I.S., mais en appliquant le rapport de l'I.A.U.R.I.F. de 2015 sur lequel vous ne vous �tes jamais exprim�e.

Mais vous y retrouverez les critiques que nous �mettons depuis des ann�es, m�me si le G.P.I.S. fait un bon travail�: manque d'efficacit� pour la tranquillit� r�sidentielle, l'effet "plumeau"�; port�e dissuasive faible sur les sites les plus durs�; manque d'action de la justice et de la police, cela ne d�pend pas forc�ment de vous�; manque de participation des habitants comme acteurs de leur propre s�curit�, ce qui am�ne une chute des locataires.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - S'il vous pla�t, il y a un brouhaha tr�s compliqu� pour les orateurs. Merci.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - En plus de l'augmentation de la subvention qui permettrait de faire face � ces observations, nous vous appelons � atteindre les objectifs de ce rapport�: une policiarisation de l'activit� avec extension des attributions, une assermentation n�cessaire sur un r�el fondement juridique, une concertation plus �troite avec les locataires, des pouvoirs de verbalisation - on y viendra sans doute avec la police municipale, mais quid du G.P.I.S. � ce moment-l�, vous n'en parlez pas dans votre r�forme -, nuisances sonores, occupations de halls d'immeuble, pour traiter le petit ordre judiciaire p�nal comme la S.N.C.F. et la R.A.T.P. "Paris Habitat" a d'ailleurs pris une bonne initiative qui a conf�r� aux gardiens volontaires un pouvoir de verbalisation. Je continue�: qualification A.P.J.A. 21, donc transformation en quasi police municipale.

Dans cette attente, nous vous soumettons un amendement pour revenir comme en 2016, puisqu'en 2016, vous avez r�duit drastiquement la subvention municipale � 4,8 millions d'euros, et vous l'aviez r�duite l'ann�e suivante � presque rien.

Nous ne demandons pas de revenir aux 11 millions d'origine, bien s�r, mais au moins, que vous reveniez � votre subvention de 2016, parce que finalement, le manque de subvention pour le G.P.I.S. se r�percute d'une fa�on ou d'une autre, soit sur les tarifs des locataires, soit dans une surveillance insuffisante.

Pour finir sur une note positive, je me f�licite du travail accompli par le G.P.I.S. et son nouveau directeur, qui fait l'unanimit�, qui a su d�poussi�rer cette structure en la rendant plus op�rationnelle gr�ce � des r�formes, un commandement plus efficace. Mais c'est vrai qu'il le serait encore davantage avec plus de moyens, et en appliquant les propositions du rapport de I.A.U.R.I.F. qui tend � transf�rer cette mission tout bonnement � la police municipale.

Merci.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � M. Geoffroy BOULARD.

M. Geoffroy BOULARD, maire du 17e arrondissement. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, ce projet de d�lib�ration, c'est le symbole de votre d�connexion du quotidien des Parisiens. Il aura fallu attendre un audit pour que vous entendiez que la s�curit� �tait devenue l'une des priorit�s des Parisiens.

Depuis plusieurs mois, nous r�clamons non seulement une police municipale, mais �galement une augmentation des moyens destin�s � la s�curit� des Parisiens, qu'il s'agisse de la vid�o-protection ou du G.P.I.S. Philippe GOUJON, � mes c�t�s, peut en t�moigner, lui qui a ardemment d�fendu le renforcement de la s�curit� et des moyens � Paris.

Je ne reviendrai pas sur les missions du G.P.I.S. Nous les connaissons et nous les reconnaissons pour l'engagement de ses �quipes confront�es � des situations tr�s complexes, violentes. Je veux saluer l'engagement notamment des agents dans les quartiers. Ce chiffre en 2018 est inqui�tant, avec l'augmentation du nombre de bless�s parmi les agents dans le cadre des interventions du G.P.I.S. dans les ensembles immobiliers parisiens.

Ces ensembles immobiliers concentrent un certain nombre de difficult�s locatives, mais aussi en mati�re de tranquillit� publique. Cela n'a pas emp�ch�, malheureusement, la Mairie de Paris de se d�sengager financi�rement du G.P.I.S. C'est inacceptable, car la s�curit� est en jeu pour tous les Parisiens, ils ont le droit � ce m�me niveau de s�curit�.

Il semblerait que la subvention de la Ville au G.P.I.S. augmente cette ann�e. Nous l'avions demand� avec Philippe GOUJON. Sans doute la cons�quence de l'audit de s�curit�. Je ne l'esp�re pas, cela en dirait long sur l'opportunisme de votre politique. Mais malgr� cette augmentation, votre contribution au Groupement parisien inter-bailleurs de s�curit� reste bien insuffisante. Nous l'avons d�j� d�taill�e, il y aurait besoin de davantage de moyens, notamment pour couvrir l'ensemble du parc social. Voil� un objectif que l'on aimerait retrouver dans ce projet de d�lib�ration. L�, c'est la moiti� du parc social. Je crois que l'ambition, c'est que le G.P.I.S. puisse intervenir avec les moyens juridiques, comme l'a soulign� Philippe GOUJON, qui permettent de verbaliser, qui permettent d'agir concr�tement pour la tranquillit� publique dans le patrimoine social.

Nous vous demandons naturellement, et c'est l'objet de notre amendement, d'abonder et d'augmenter � l'avenir cette contribution, et de poursuivre cet effort. Je veux saluer, comme mes coll�gues maires l'ont fait pr�c�demment, la nouvelle direction, et ce fonctionnement avec davantage de patrouilles plus t�t dans la journ�e, et donc plus tard le soir, qui montrent une efficacit�, nous l'avons test� dans le 17e arrondissement. Je tenais � le signaler publiquement.

Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - La parole est � Mme Marie-Claire CARR�RE-G�E.

Mme Marie-Claire CARR�RE-G�E. - Merci, Madame la Maire.

Dans de nombreux ensembles de logements sociaux du 14e, la s�curit� et la tranquillit� ne sont pas assur�es�: menaces et violences sur les personnes, incivilit�s, non-respect du r�glement int�rieur par certains locataires, sont devenus monnaie courante. Le G.P.I.S., comme cela a �t� soulign� par mes coll�gues Philippe GOUJON et Geoffroy BOULARD, est tr�s utile pour pr�venir cela � l'�chelle de tout Paris. C'est pour cela que, lors de sa cr�ation en 2004, la Ville de Paris s'�tait engag�e � participer en accordant une subvention de 11 millions d?euros. Mais comme cela a �t� rappel�, cette subvention annuelle fond comme neige au soleil. La Mairie de Paris consacre aujourd'hui 13 fois moins d'argent � la s�curit� des locataires de logements sociaux qu?en 2004, alors que, dans le m�me temps, le nombre de logements sociaux � Paris a augment� de plus de 50�%.

Au total, les bailleurs font face seuls au financement du G.P.I.S. Ces charges, c'est autant de moins pour entretenir et r�nover les logements sociaux. C'est autant de plus pour les charges locatives.

J'esp�re, Madame la Maire, que vous accepterez notre amendement. Il est raisonnable et ne demande pas de revenir au montant de la subvention de 2004. A fortiori, il ne demande pas d'actualiser - ce qui serait pourtant n�cessaire - le montant de la subvention de 2004 en fonction de l'augmentation du nombre de logements sociaux.

Par l?amendement que nous vous pr�sentons, nous vous proposons de fixer le montant de la subvention au niveau de 2015 et 2016. Les locataires du logement social ne comprennent pas que la Ville de Paris se d�sengage � ce point, comme ils ne comprennent pas, dans de nombreux ensembles sociaux du 14e, que leur demande d'installer des cam�ras de s�curit� soient rejet�es, ou de n'avoir vu dans leur ensemble immobilier aucun agent asserment� charg� de lutter contre les incivilit�s et en capacit� de dresser des proc�s-verbaux. Les locataires du logement social sont des locataires comme les autres. Leur tranquillit� et leur s�curit� m�ritent mieux que la subvention d'un montant purement symbolique pr�vu par le projet de d�lib�ration. C'est pourquoi nous vous proposons d'adopter l'amendement n��112. Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � M. Pascal JULIEN.

M. Pascal JULIEN. - Le G.P.I.S., finalement, c'est une forme de gardiennage. Un gardiennage muscl� puisque les agents sont arm�s de lacrymog�nes et de matraques. C'est un amendement du d�put� GOUJON, qui, en 2012, avait obtenu que ce type d'agent puisse �tre arm�. C'est donc un gardiennage muscl� et cela ne doit pas �tre autre chose. C'est le premier point.

Deuxi�me point�: au fond, est-ce � la Ville de financer le gardiennage d'un bailleur sur le territoire du bailleur�? Est-ce � la Ville de faire cela�? Je pense que non. C'est la raison pour laquelle j'ai toujours approuv� l'explication apport�e par Colombe BROSSEL, qui �tait de dire�: la Ville a aid� � la mise en place du G.P.I.S., mais �videmment, il faut que le bailleur trouve un mod�le �conomique qui lui permette d'assumer lui-m�me la surveillance sur son territoire. C'est au bailleur d'assurer le gardiennage de son patrimoine. Point barre. Avec les moyens d'un gardien. S'il survient des affaires plus graves, � ce moment-l�, il faut faire appel � la Police nationale. Nous retrouvons un peu la logique des discussions que nous avons eues hier sur les questions de s�curit�.

Voil� pourquoi nous allons approuver ce projet de d�lib�ration.

Il est logique de redonner un coup de pouce, parce que l'on �largit l'horaire de travail, qui est avanc� � 17 heures au lieu de 19 heures 30, que l'on �largit consid�rablement le patrimoine. J'esp�re bien que, dans les ann�es � venir, progressivement, on re-diminuera cette subvention, parce que, je le r�p�te, ce n'est pas � la Ville de subventionner le gardiennage d'un bailleur. C'est aux bailleurs de s?organiser en cons�quence. Evidemment, je sais aussi la difficult� pour les bailleurs d'exercer leur activit� dans le contexte national que l'on conna�t, avec un Gouvernement qui n'encourage pas - c'est le moins que l'on puisse dire -, ne facilite pas la t�che des bailleurs. Mais enfin, ce n'est pas � la Ville de faire ce travail. C'est assez simple, comme position.

Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Mme Carine PETIT.

Mme Carine PETIT, maire du 14e arrondissement. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, en quelques mots, je voulais �galement, en tant que maire du 14e arrondissement, f�liciter la nouvelle direction et le nouveau directeur du G.P.I.S. qui a su apporter - je ne sais pas s'il a su d�poussi�rer une vieille maison�; je trouve que ce n'est pas tr�s correct par rapport aux agents qui s'investissent tous les jours dans leur mission - deux gros changements fondamentaux.

Premi�rement, sur les p�rim�tres d'intervention. Cela a �t� rappel�. Avec beaucoup plus de r�activit�, nous pouvons, ici et l�, le solliciter pour des rondes d'initiative pour des adresses qui ne sont pas inscrites au d�part. Ensuite, quand les choses se passent bien, les �quipes du G.P.I.S. peuvent se concentrer sur d'autres secteurs davantage prioritaires, de mani�re r�currente.

Cela a �t� aussi rappel� par mes coll�gues�: les interventions avanc�es des �quipes du G.P.I.S. sur le patrimoine du logement public de la Ville de Paris � partir de 17 heures, � partir de 17 heures 30, sont une excellente avanc�e pour les missions donn�es au G.P.I.S.

Le G.P.I.S. est donc un bon outil. Il est une illustration de ce que certains reprochaient il y a quelques jours dans cette Assembl�e, selon lequel, � l'�chelle de proximit�, qui est une bonne �chelle, il n'y aurait pas de pilotage d'outils coordonn�s - des outils de s�curit� et de tranquillit� publique - pour avancer entre une mairie d'arrondissement et la Police nationale. Non. L'exemple est ici, avec ce projet de d�lib�ration, puisque nous organisons tr�s r�guli�rement des r�unions de pilotage pour produire de la s�curit� et de la tranquillit� dans le patrimoine de logement public de notre ville.

Dans le 14e arrondissement, cette r�union s'est tenue il y a � peu pr�s deux semaines. Les interventions ont augment� sensiblement. Les interventions d'initiative du G.P.I.S., mais �galement des interventions qui ont �t� sollicit�es par les gardiens d'immeubles eux-m�mes.

Je voulais appuyer sur un petit point�: il est important, aussi, que les bailleurs trouvent les moyens de conforter le r�le des gardiens et trouvent de nouvelles mani�res d'investir avec de l'humain dans le patrimoine public. La preuve, c'est qu'aujourd'hui, lorsque le bin�me gardien G.P.I.S., Police nationale et mairie d'arrondissement est complet, cela fonctionne correctement. Le pilotage de proximit�, sur ces questions, est donc assur�.

Il faut aussi noter que ce projet de d�lib�ration nous permet de voter une convention pluriannuelle qui engage la Ville sur plusieurs ann�es. Je rejoins la remarque de mon coll�gue Pascal JULIEN. Cette p�riode de trois ans doit nous donner la possibilit� de trouver un mod�le plus p�renne, plus fiable et plus solide, un mod�le budg�taire et de financement de ces �quipes qui font un tr�s bon travail.

En effet, il faut rappeler que les derni�res mesures du Gouvernement sur le logement social fragilisent les bailleurs, notamment dans leur mod�le de fonctionnement, pas seulement d'investissement. A un moment donn�, cela se traduit aussi par des difficult�s � trouver les ressources en interne pour produire un service normal du quotidien pour la tranquillit� de ces locataires. Je voulais vraiment remercier et saluer le travail qui est fait sur le terrain, les derni�res �volutions, notamment le pilotage tr�s resserr� de proximit� qui est r�alis�. Je vous remercie pour votre attention et votre �coute.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Mme Danielle SIMONNET, pour cinq minutes maximum.

Mme Danielle SIMONNET. - Ma voix �tant un peu atteinte, j'essaierai d'�tre la plus br�ve possible. Non, ce n'est pas la manifestation d'hier, mais tout simplement les microbes. Je vois que certains coll�gues sont ravis d'entendre ma voix ainsi, en se disant que, peut-�tre, je me d�sinscrirai. Mais vous me connaissez�! M�me si je regrette de n'avoir pas pu m'inscrire sur le Conseil des g�n�rations futures?

Concernant le G.P.I.S., premi�re chose, je suis tout � fait d?accord avec l?intervention de Pascal JULIEN qui exprimait en ses termes que c?est au bailleur d?assumer financi�rement la surveillance, le gardiennage de son patrimoine. C?est pr�cis�ment pour cette raison que je m?abstiendrai sur ce projet de d�lib�ration. En effet, de ce fait, pourquoi la Ville doit-elle subventionner�?

Par ailleurs, j?en profite pour redemander que l?on puisse avoir enfin, un jour, une information sur le montant pr�cis des r�mun�rations des directeurs et directrices des soci�t�s d?�conomie mixte et donc aussi des bailleurs sociaux.

C?est donc au bailleur d?assurer financi�rement la surveillance et le gardiennage.

Je pense aussi, comme cela a �t� dit pr�c�demment, qu?il est important d?assurer la meilleure coordination possible entre les acteurs du G.P.I.S., les gardiens et gardiennes d?immeubles et les acteurs de la police r�publicaine de ce pays. C?est ainsi, par un meilleur travail de coop�ration, que la tranquillit� de l?espace public est le mieux garanti.

On salue, toutes et tous, l?engagement des �quipes dans ces actions complexes. On doit tous reconna�tre qu?elles n�cessitent une formation pour que ces acteurs soient le mieux accompagn�s possible pour assurer ces t�ches sans qu?il y ait de d�bordement - et vous savez qu?� un moment donn�, des probl�matiques ont �t� soulev�es par des citoyens localement.

Le plus important pour garantir la tranquillit�, c?est de garantir un gardiennage r�gulier. Or, on remarque que, pour un certain nombre de bailleurs, le nombre de b�timents que les gardiens et les gardiennes ont en charge tend � s?accro�tre. Voil� ce que nous disent les gardiens d?immeubles. Auparavant, ils avaient tant de b�timents, ils �taient tant de gardiens et de gardiennes pour tel p�rim�tre. Bien souvent, les p�rim�tres s?agrandissent, renfor�ant la t�che des gardiens et diminuant, de fait, la pr�sence humaine dans le logement social.

Le plus important pour garantir la tranquillit�, c?est �galement d?augmenter les moyens humains qui favorisent l?implication des locataires dans la vie collective du parc social et dans le quartier. C?est garantir les possibilit�s de projets, tout ce qui fait le vivre ensemble dans l?ensemble du logement social, tout ce qui permet d?encourager l?implication des locataires dans l?�lection des repr�sentants et des associations de locataires.

Notre intervention municipale, en soutien aux associations de locataires, n�cessiterait d?�tre renforc�e. Je vous remercie. Je m?abstiendrai donc sur le projet de d�lib�ration.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Mme Marie-Laure HAREL pour pr�senter le v?u n��113, s?il vous pla�t.

Mme Marie-Laure HAREL. - Je vous remercie.

Je pr�sente un v?u au nom de mon groupe qui porte sur le Groupement Parisien Inter-bailleurs de Surveillance, que l?on a cr��, ici, en 2004.

Comme cela vient d?�tre dit, la mission essentielle de ce Groupement est de pr�venir la d�linquance et d?assurer la s�curit� dans les logements sociaux. Je voudrais rappeler quelques chiffres. Quand nous avons cr�� le G.P.I.S. en 2004, sa mission �tait de garantir la s�curit� dans environ 52.000 logements. Ce nombre de logements a augment� aujourd?hui de 50�% puisqu?il s?�l�ve � 80.000 environ.

Dans le m�me temps, la Municipalit� s?est d�sengag�e financi�rement, c?est assez paradoxal. Le nombre de logements � surveiller augmente, mais la subvention diminue. Nous subventionnions le G.P.I.S. � hauteur de 11 millions d?euros en 2011 et nous ne sommes plus qu?� 400.000 euros accord�s par la Ville de Paris au G.P.I.S. en 2018. Nous avons donc diminu� notre aide de 30, c?est une division par 30.

Que se passe-t-il�? Le financement revient aujourd?hui aux bailleurs sociaux dont la charge financi�re est d�j� tr�s alourdie par la politique municipale, notamment en raison des loyers capitalis�s.

Nous demandons donc, tout simplement, que l?aide que la Ville de Paris verse au G.P.I.S. soit r��valu�e. Elle a �t� un peu r��valu�e cette ann�e, elle passe de 400.000 � 850.000 euros. N�anmoins, nous voulons que la Ville aille encore plus loin et revienne, tout simplement, au niveau de subventions qu?elle accordait en 2011. Il n?y a pas si longtemps, nous donnions 11 millions d?euros. Nous voudrions donc revenir � ces montants. Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Pour vous r�pondre, je donne la parole � Mme Colombe BROSSEL, pour cinq minutes, s?il vous pla�t.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - Merci beaucoup.

Merci � l?ensemble des intervenants. Je prends leurs diff�rentes interventions, propositions ou suggestions diverses et vari�es comme un int�r�t pour le G.P.I.S. et son travail et une marque de reconnaissance pour l?intervention des acteurs dont nous parlons�; m�me si, parfois, il a �t� possible que nous entendions, dans ces diff�rentes prises de parole, des assertions qui sont tr�s loin de la v�rit�. Toutefois, ce n?est pas parce que c?est dit dans un Conseil de Paris que cela devient v�rit�.

Je ne vais pas repasser trois heures sur l?�volution du mod�le �conomique du G.P.I.S. Honn�tement, mes chers coll�gues, nous nous sommes d�j� dit les choses en 3e Commission et, dans cet h�micycle, un certain nombre de fois.

Je vous rappelle que certains d?entre vous qui sont intervenus pour s?�tonner d?une augmentation de la subvention au G.P.I.S. �taient intervenus au mois de d�cembre pour s?�tonner - ou saluer parce que toutes les configurations sont possibles - de l?augmentation du budget qui �tait propos�e lors du vote du budget.

Merci au groupe Socialiste qui, � l?�poque, avait port� un amendement pour augmenter cette subvention. Je sais bien que nos Conseils se suivent et ne se ressemblent pas, mais il y a tout de m�me une toute petite organisation logique entre un vote du budget en d�cembre et ce que nous d�clinons ensuite dans les autres s�ances. Nous ne sommes pas l� uniquement de fa�on segment�e, mais qu?importe. Parfois, la m�moire s?en va et s?en vient.

A quoi servira la subvention suppl�mentaire allou�e au G.P.I.S.�? Dans le cadre, en effet - et merci � Carine PETIT de l?avoir dit -, d?une convention pluriannuelle d?objectifs.

Elle servira � d�ployer, sur l?ensemble du territoire parisien, deux adaptations que le G.P.I.S. avait mises en ?uvre. Attention, je sens que je vais choquer des oreilles fragiles�: il l?avait fait avec une subvention de 450.000 euros. Preuve que l?on peut parfois se r�former et produire du service public suppl�mentaire en ayant une subvention qui baisse.

Je sais, cela fait bizarre, mais il va falloir s?y habituer. L?augmentation du service public n?est pas en soi orthogonale avec la bonne gestion.

Et donc, le G.P.I.S. avait produit ce travail�: c?est emb�tant parce que l?on ne sait pas tr�s bien si l?on doit �tre d?accord comme maire d?arrondissement ou contre comme porte-parole d?un groupe.

Oui, cette subvention suppl�mentaire nous permettra d?accompagner et de g�n�raliser, d?une part, les patrouilles qui, en effet, sont dans nos quartiers, dans les parties communes, dans les halls d?immeuble, dans les parkings et donc, qui sont aussi l� pour �tre en lien avec les gardiens, les locataires - c?est bien cela�; et puis, plus de patrouilles dans les arrondissements puisque chaque secteur b�n�ficie d�sormais de trois patrouilles de quatre agents � chaque instant "t", au lieu de deux patrouilles � chaque instant "t" pr�c�demment. Je sais, cela fait bizarre, ils ont pu le faire avec une subvention de 450.000 euros.

Comme on souhaite que ce mouvement - et notamment celui des patrouilles - soit g�n�ralis�, c?est � cela que servira la subvention suppl�mentaire que nous proposons � votre vote, gr�ce - et je l?en remercie de nouveau - au groupe Socialiste et sur proposition - disons-le - des maires d?arrondissement.

Attention parce que je vais aller sur une autre r�v�lation qui risque de froisser des oreilles fragiles. Gr�ce au G.P.I.S., gr�ce � l?action entreprise par son nouveau Directeur, ils doubleront m�me le nombre de logements couverts d?ici � l?�t� prochain. Ce seront donc 150.000 logements qui seront couverts.

Je vois bien que certains d?entre vous s?opposeront � ce principe, y compris au regard de l?inefficacit� point�e dans un rapport ancien du travail du G.P.I.S. Cependant, mon travail n?est pas de regarder le pass�, mes chers coll�gues. Mon travail, c?est de construire le pr�sent et l?avenir.

Nous aurons des �changes et, honn�tement, j?entendrai tout � fait que des maires d?arrondissement � qui nous proposerons d?augmenter le nombre de logements couverts par le G.P.I.S. le refusent. Je suis persuad�e que nous trouverons d?autres maires d?arrondissement qui, eux, seront ravis de voir leur patrimoine augmenter.

En effet, le travail que nous sommes en train de faire avec le G.P.I.S., c?est de quadrupler le nombre de logements couverts dans le 15e arrondissement, mais vous n?�tes pas oblig� d?accepter, Monsieur le Maire du 15e arrondissement�; c?est d?augmenter de 150�% dans le 17e arrondissement, mais vous n?�tes pas oblig� d?accepter, Monsieur le Maire du 17e arrondissement�; c?est de doubler dans le 14e arrondissement. C?est de doubler dans le 10e. C?est d?augmenter de 35�% dans le 18e et dans le 19e. Oui, c?est cela notre travail, mes chers coll�gues.

Alors nous allons continuer ce travail et je suis persuad�e qu?� la fin, nous trouverons en effet les moyens de pouvoir faire en sorte que le G.P.I.S. participe plus activement � la tranquillit� publique. Nous savons que c?est une demande de l?ensemble des Parisiens.

Je termine d?un mot pour remercier ici publiquement le directeur du G.P.I.S., sans qui aucune de ces �volutions n?auraient �t� possibles. Je le remercie �galement pour son implication extr�mement active dans la pr�vention des rixes. Lui, ses �quipes, ses agents sont devenus des acteurs importants du sch�ma parisien que nous vous proposerons, et en tout cas d�j� des acteurs op�rationnels. Donc un grand merci � eux. Le travail continue et nous les en remercions.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Février 2019
Débat
Conseil municipal
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