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2019 DJS 94 - Approbation du règlement des équipements sportifs municipaux. 2019 DJS 95 - Approbation d’un tarif relatif à la location et l’utilisation des clubs-houses au sein des équipements sportifs municipaux. Vœu déposé par le groupe les Républicains et Indépendants relatif à la compensation des tarifs de location des équipements sportifs municipaux.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - La conf�rence d'organisation a d�cid� d'un d�bat organis� autour d'une communication sur le sport de proximit� � Paris, "Paris plus sportive" avec les dossiers DJS 86, DJS 71, DJS 79, DJS 94 et DJS 95.

Bien s�r, la conf�rence a pr�vu que, dans ce d�bat, seront inclus les temps de parole et la pr�sentation des v?ux de chacun des groupes de cette Assembl�e.

Mes chers coll�gues, d�velopper le sport pour tous partout et au plus pr�s des Parisiens, voil� l'ambition que nous portons depuis le d�but de cette mandature. Je veux remercier Jean-Fran�ois MARTINS, mon adjoint, de porter avec beaucoup d'�nergie et vraiment une pr�sence absolue dans tous les arrondissements de Paris cette question du sport.

Je veux le remercier, remercier aussi Pierre RABADAN, mon cabinet, la DJS, le Secr�tariat g�n�ral et tous les �lus qui, dans les arrondissements mais aussi ici au Conseil de Paris, aiment le sport et accompagnent ce d�veloppement du sport au quotidien. Parce que le sport au quotidien, c'est autant de chance de rester en bonne sant�, autant d'occasions de se r�unir, autant de fa�ons de se r�approprier la ville.

Il y a un engagement fort de la Ville pour le d�veloppement de la pratique sportive qui a repr�sent� 380 millions d'euros d'investissements au cours de cette mandature, avec une stabilisation depuis 2014, je le rappelle, dans un cadre de r�duction des d�penses publiques et de baisse des dotations de l'Etat.

Mais nous nous sommes engag�s sur les Jeux olympiques et paralympiques avec l'id�e que cela servirait aussi le sport pour tous au quotidien, et qu'il fallait �tre coh�rent�: baisser les moyens alors que l'on vient de gagner les Jeux olympiques et paralympiques, ce n'est pas faire preuve de coh�rence.

Cette coh�rence fait aussi partie de l'engagement que nous avons pris aupr�s de l'ensemble du monde sportif.

Cette communication s'appuie sur le plan "Paris plus sportive". Elle donne � voir tout ce qui a �t� fait depuis 2014, mais aussi les projets pour l'avenir. Elle s'int�resse autant aux espaces publics sportifs qu'aux pratiquants et � ces structures absolument indispensables que sont les clubs sportifs, un tissu essentiel pour notre vie, notre Ville et, au-del�, sans doute aussi pour le pays.

Alors, premier objectif que nous avons d�velopp�: plus d'espaces sportifs dans une ville dense, plus de sport dans l'espace public. En six ans, le paysage sportif parisien s'est transform�, et on en est fier. Pour r�pondre au mieux � une demande de pratiques sportives plus libres et plus flexibles, nous avons fait en sorte que chaque Parisien se trouve bient�t � moins de cinq minutes d'un �quipement sportif en acc�s libre et gratuit. Ce ne sont pas moins de quinze nouveaux gymnases qui ont �t� cr��s et qui seront encore cr��s entre 2014 et 2020, dont plusieurs seront inaugur�s cette ann�e. Trois nouvelles piscines ont �t� cr��es sur la m�me p�riode gr�ce au Plan "Nager � Paris", et il faut aussi compter le bassin nordique de la piscine de la Butte-aux-Cailles dans le 13e, les baignades estivales dans le bassin de la Villette et 40 nocturnes cr��es en piscine pour s'adapter aux contraintes du public parisien et deux nouveaux bassins qui seront ouverts dans le 14e et le 20e arrondissements. Cinq nouveaux petits terrains de sport, du foot � 7, du foot � 5, qui vont bient�t enrichir l'offre parisienne, r�partis dans les 12e, 14e, 17e, 18e, et 19e arrondissements. C'est aussi la pose de rev�tements synth�tiques dans plusieurs infrastructures, mais respectueux de la possibilit� pour l'eau pluviale de s'�couler. Ces rev�tements synth�tiques dans plusieurs infrastructures parisiennes ont permis de d�gager 130 heures de pratiques suppl�mentaires chaque semaine pour le rugby et pour le foot.

Nous am�nageons les rues, les espaces verts, les places pour cr�er des parcours sportifs, comme c'est le cas sur les berges de Seine lib�r�es des voitures d�finitivement, et r�guli�rement investis par les coureurs et les cyclistes.

Depuis six ans, des rampes de skate-board et des espaces de remise en forme et de musculation ont �t� cr��s un peu partout dans la ville. D'ici 2020, le premier parcours sportif sera finalis� dans le quartier Nation-Stalingrad. C'est aussi le fruit du budget participatif, et je veux remercier Pauline V�RON. Il s'agit d'une promenade de sant�, longue de 4,4 kilom�tres presque sans interruption, v�g�talis�e sur toute sa longueur, agr�ment�e d'agr�s et d'une signal�tique au sol.

2019 verra aussi l'apparition des places sportives. D�s le printemps, sur les places r�cemment r�nov�es - Nation, Madeleine, Bastille, place des F�tes, parc des Rives de Seine - des cours collectifs gratuits seront propos�s aux Parisiennes et aux Parisiens tous les week-ends.

Nous cordonnons �galement notre action avec les bailleurs et le G.I.E. "Paris Commerces", pour cr�er de nouvelles salles de sport chez les bailleurs sociaux, dans des sous-sols sous-utilis�s.

L'objectif est de rouvrir des espaces aux clubs et au public. C'est une collaboration qui a d�j� permis de cr�er un gymnase semi-enterr� et des salles de sport � Julie Vlasto, dans le 10e, � Chapelle International dans le 18e, l� c'est sur le toit, � Br�guet-Sabin dans le 11e.

Notre objectif est �galement de cr�er davantage de salles d�di�es � une seule discipline et d'am�liorer le confort de la pratique en adaptant les �quipements.

D�s 2019, le site Jules-Ladoum�gue, dans le 19e, accueillera un dojo pour les sports de combat, une salle de boxe et une salle de danse hip hop. Sur le site de Bercy, Bercy-Bastille, dans le12e, l'ancien espace de fitness sera �galement transform� en salle de boxe.

Par cons�quent, du sport partout dans la ville, mais aussi plus de pratiquants, parce que la pratique d'une activit� physique r�guli�re a de nombreux avantages, elle est bonne pour la sant�, elle permet aussi aux gens de se rencontrer, de se sentir mieux. C'est la raison pour laquelle nous avons d�velopp�, et continuerons de le faire, une s�rie de propositions qui permettent � tous les Parisiens de devenir des praticiens et de pratiquer une activit� physique.

Gr�ce � "Paris Sport Vacances", 8.000�jeunes ont b�n�fici� l'an dernier de 900�stages sportifs organis�s pendant les vacances scolaires dans tous les arrondissements. Depuis le lancement de "Paris Sport Famille", � la rentr�e 2018, 3.600�parents et enfants ont pu profiter d'activit�s sportives, ludiques et gratuites durant le week-end. Merci � Jean-Fran�ois MARTINS d'avoir port� cette proposition. C?est peut-�tre en devenant papa et en se disant "quand pourrai-je faire du sport entre les nuits agit�es et les journ�es charg�es�?" que tu as eu cette belle id�e, mais c'est comme cela que l'on est de bons �lus parisiens, c'est en �tant pleinement des Parisiens et des usagers de Paris.

Le dispositif "Foot?Elles" permet aussi � 1.000�jeunes Parisiennes de participer chaque mercredi � des ateliers de foot gratuits. Gr�ce � "Femmes en sport", 4.000�Parisiennes profitent chaque ann�e d'un week-end d'activit�s gratuites propos�es par une centaine de clubs dans l'espace public parisien. Et apr�s une exp�rimentation r�ussie dans le 5e arrondissement, nous g�n�raliserons d�s la rentr�e 2019 le dispositif "Pause dej sportive" pour encourager les salari�s � faire du sport � l'heure du d�jeuner.

"Paris Sport Seniors", Ch�re Galla, nous en entendons beaucoup parler lorsque nous voyons nos seniors partout dans Paris. "Paris Sport Seniors" sera renforc�, c'est une demande forte de leur part pour atteindre 5.500�places en 2019 contre 3.000 l'an dernier, car encourager nos seniors � pratiquer un sport, c'est bien s�r lutter contre l'isolement et pr�venir les probl�mes de sant�. D'ailleurs, lorsqu'on les voit, ils nous demandent tous de pouvoir faire beaucoup plus d'aquagym et d'aquabike. Jean-Fran�ois, je passe le message�: l'aquabike est quelque chose qui est tr�s demand� par tous les seniors dans nos clubs, et encore r�cemment ils nous l'ont dit.

Particuli�rement dense, l'offre sportive parisienne sera bient�t rassembl�e sur un site d�di�, accessible d�s l'�t� prochain depuis Paris.fr. Gr�ce � cette porte d'entr�e unique, il sera beaucoup plus facile de s'y retrouver.

Je l'ai dit tout � l'heure, les clubs sont essentiels � la vie du sport, � la vie sportive et � la vie de notre Capitale. Les clubs sont des acteurs incontournables de la vie de la Ville et de ses quartiers. Ils participent au d�veloppement du sport amateur, notamment chez les plus jeunes, ils renforcent le lien social et offrent un cadre p�dagogique propice � l'�panouissement. Les clubs sont de v�ritables �coles de la vie et ils jouent pleinement leur r�le aux c�t�s des familles et aux c�t�s, bien s�r, de l'institution scolaire. Parce que nous consid�rons qu'un club ne pourra jamais �tre remplac� par une application ou par une salle de sport, nous apportons notre soutien aux clubs parisiens afin qu?ils soient en mesure de r�pondre aux nouvelles attentes des publics.

On compte 3.168�clubs sportifs � Paris, rassemblant plus de 300.000�licenci�s. En 2018, pr�s de 4,3�millions d?euros de subventions ont �t� vers�s par la Ville � 424�associations sportives. Ce soutien appara�t d'autant plus indispensable � leur survie que, malheureusement, l'�tat a proc�d� � un d�sengagement assez massif vis-�-vis du monde associatif, non seulement en subventions mais je pense aussi aux contrats aid�s qui, pourtant, dans le monde associatif et le monde sportif, �taient une des bases permettant l'�conomie des clubs, notamment pour les accompagner dans cette mission de service public qui est la leur, car les clubs ont une mission de service public.

A Paris, d'ici 2020, un plan de formation � destination de tous les acteurs des clubs, les b�n�voles, les salari�s, les animateurs et les dirigeants, permettra d'adapter la r�ponse aux nouveaux enjeux qui se posent en termes de valeurs, de sant�, de pratiques et d'outils. Dix-sept "clubhouse" ont d�j� �t� cr��s au sein des �quipements sportifs pour mieux accueillir les familles, offrir des lieux de vie aux clubs, am�liorer le quotidien des b�n�voles qui souvent sont des parents, des parents qui accompagnent leurs enfants et qui passent une partie de leur fin de semaine sur les stades dans nos �quipements. Ainsi, les accueillir, c'est aussi r�pondre �videmment � leurs besoins et les remercier pour leur engagement. D�s le mois d'avril 2019, nous ferons appel � "Unis-Cit�" pour introduire le service civique dans les associations sportives�; ce sera l'occasion pour elles l?occasion de se d�velopper et pour les jeunes un moyen d'acqu�rir une exp�rience formatrice dans l'univers des clubs. Nous savons qu'� Paris il y a plus de gens qui veulent pratiquer du sport que de cr�neaux disponibles. Il faut donc poursuivre nos efforts pour permettre � toutes et � tous d'acc�der � l'offre municipale foisonnante�; c'est le Paris que nous voulons, un Paris actif qui donne du souffle � chacun. Je veux � nouveau remercier Jean-Fran�ois MARTINS, toutes les �quipes autour de lui, l'administration de la Ville et nos cabinets pour le souffle qu'ils nous donnent d�s ce lundi matin, premier Conseil de l'ann�e, consacr� au sport, au sport de proximit�. Merci infiniment � chacune et � chacun. Je donne la parole au premier orateur, M. R�mi F�RAUD, grand sportif devant l'Eternel, pr�sident du groupe Socialiste et Apparent�s.

M. R�mi F�RAUD. - Merci, Madame�la�Maire, de me donner la parole en vous moquant un peu de moi pour commencer la semaine.

Chers coll�gues, la communication dont nous d�battons ce matin constitue un document de r�f�rence sur la politique sportive que nous menons � Paris, et je veux, comme grand sportif, saluer ce travail rigoureux qui traduit bien toutes les avanc�es, qui met en perspective et en coh�rence les actions r�alis�es depuis 2001 et particuli�rement depuis 2014 sous la responsabilit� de Jean-Fran�ois MARTINS.

Paris est une ville attractive et une ville ambitieuse. L'attribution des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 l'a confirm� et elle contribue � cette dynamique. Mais cela n'enl�ve rien, bien au contraire, � notre volont� de d�velopper le sport au quotidien, c'est-�-dire celui qui int�resse d'abord les Parisiennes et les Parisiens, � proximit� de leur domicile ou de leur lieu de travail, le sport qu'ils pratiquent pour leur loisir, leur sant� ou leur bonheur, et ces trois dimensions ne sont pas exclusives.

En effet, gardons toujours � l'esprit que s'il est normal que Paris attire et accueille les personnes qui r�ussissent, son action doit �tre au service de l'ensemble des habitants de la ville. C'est pourquoi il est n�cessaire et particuli�rement bienvenu de rappeler aujourd'hui l'action de la Ville en mati�re de sport de proximit�. Notre politique sportive vise en effet � permettre au plus grand nombre de pratiquer des activit�s physiques et ce, sur l'ensemble du territoire parisien. Il en va de plusieurs dimensions extr�mement importantes�: la qualit� de vie de chacune et chacun, la sant� publique dans notre ville, les valeurs du sport qui doivent �tre partag�es et d�velopp�es � Paris, notamment pour tout ce qu?elles contiennent d?esprit de fraternit� dans notre ville.

Pour que cette ambition soit possible et accessible au plus grand nombre, Paris a fait du sport un choix politique r�fl�chi et assum�. En effet, sans cette ambition forte dans la dur�e et sans une pens�e d?ensemble de la question, la pratique sportive serait rendue difficile pour beaucoup par manque d?�quipements, par manque d?offres, par manque de clubs ou d?encadrants, ou en raison de frais d?inscription trop �lev�s. Dans un contexte particulier qui est celui d?une tr�s grande densit� urbaine, nous menons donc une politique sportive volontariste malgr� cette contrainte.

Chaque ann�e, nous produisons davantage d?offres sportives tourn�es vers les Parisiens, en augmentant aussi les cr�neaux dans les �quipements existants. Paris a continu� d?�largir son parc d?�quipements sportifs en investissant massivement. Cet investissement dans tous les domaines est la marque de ce mandat et le sport n?y fait pas exception�: 380 millions d?euros ont �t� ainsi consacr�s � la construction de 15 nouveaux gymnases et de 5 nouvelles piscines.

Je sais les progr�s r�alis�s et les nouveaux �quipements livr�s dans mon arrondissement du 10e ces derni�res ann�es avec, par exemple, les gymnases Marie-Paradis et Julie-Vlasto, la r�novation des T.E.P., et la cr�ation d?�quipements de plein air en acc�s libre le long du canal Saint-Martin qui seront d�sormais augment�s par le nouveau parcours de Nation � Stalingrad.

Paris a fait preuve d?ing�niosit� aussi et il en faut quand les espaces � construire manquent. Ainsi, dans de nombreux arrondissements, la Ville a r�am�nag� les terrains d?�ducation physique en stades de football � 5 ou 7, plus adapt� � ces surfaces. Elle a ouvert de nouveaux espaces d�di�s partout o� cela �tait possible comme des dojos, des rings ou des salles de danse.

Surtout, ce qui est remarquable dans notre politique sportive, c?est cette volont� qu?elle profite au plus grand nombre, tout au long de la vie, en veillant � inclure de nouveaux entrants. Cela commence, bien s�r, par des horaires �largis et plus adapt�s aux usagers. Cela n�cessite de soutenir les clubs et le monde sportif comme vous l?avez rappel�, Madame�la�Maire, ce que nous faisons quand, cette ann�e, le Gouvernement a fait du sport une variable d?ajustement budg�taire, ce que nous regrettons.

Notre politique passe �galement par la recherche constante de nouveaux publics, ceux-l� m�me qui sont parfois �loign�s de la pratique sportive, qu?ils se trouvent dans les beaux quartiers ou dans les quartiers populaires et quel que soit leur �ge.

Pour �tre plus inclusif, le sport parisien a d� �voluer. Cette �volution, la Ville l?a encourag�e et accompagn�e. Les pratiques se sont f�minis�es avec un fort soutien aux clubs f�minins ou gr�ce � des cr�neaux d�di�s pour lesquels nous visons la parit� d?ici 2024.

Fid�les aussi � notre engagement inclusif, la pratique du handisport se d�veloppe. Les �quipements accessibles augmentent de 7�% en cette ann�e 2019. Des dispositifs comme les centres de sport adapt�s ou handi-jeunes sont lanc�s et un p�le de pratique handisport verra le jour dans le 15e arrondissement.

La pratique sportive, quand elle est possible pour le plus grand nombre, est aussi un levier fort de mixit� sociale. C?est pourquoi, afin que le sport ne b�n�ficie pas exclusivement � un public initi� ou favoris�, la Ville a mis en place des dispositifs d�di�s aupr�s des familles dans les quartiers "politique de la ville" comme "R�duc? Sport" ou des animations et des m�diations partout o� le besoin se pr�sentait.

Enfin, nous savons combien le sport peut �tre un instrument efficace dans la lutte contre les discriminations. La Ville soutient les �v�nements sportifs et les clubs inclusifs. L?�t� dernier, les Gay Games ont �t� une formidable vitrine du sport pour toutes et tous. D�sormais, un plan de formation sur la question des discriminations sera lanc� � destination des b�n�voles. Il s?agit l� d?un enjeu tr�s important.

Chers coll�gues, la politique sportive men�e � Paris m�ritait ce document et ce temps de d�bat au Conseil de Paris pour rappeler son ambition, sa coh�rence et la poursuite dans la dur�e de ses objectifs. Plus inclusive, accessible et diversifi�e, la pratique sportive � Paris a �t� rendue possible par le choix politique clair que nous avons fait en direction du plus grand nombre. C?est cette politique qui donne tout leur sens aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup � vous, cher R�mi F�RAUD. Madame Jo�lle MOREL, pour le groupe Ecologiste de Paris.

Mme Jo�lle MOREL. - Merci, Madame�la�Maire.

L?Organisation mondiale de la sant� ne cesse de tirer des sonnettes d?alarme sur la s�dentarit� dont les cons�quences sur la sant�, surtout quand elle est associ�e � une mauvaise alimentation, sont particuli�rement n�fastes. Nous le savons, la pratique d?une activit� sportive am�liore consid�rablement les probabilit�s de rester en bonne sant� et diminue les risques du nombre de pathologies, notamment cardiovasculaires. La question de la pratique sportive est donc ind�niablement une question de sant� publique, mais pas que.

Le sport, c?est aussi un moyen de se sociabiliser, de prendre ou reprendre confiance en soi, de s?accomplir, d?apprendre l?usage des r�gles et le respect de ses adversaires, de prendre plaisir, enfin, tout simplement.

Loin de l?horizon mercantile et publicitaire du "sport business" dont les Jeux olympiques sont l?expression la plus ultime, favoriser la pratique quotidienne des activit�s sportives, qu?elles soient individuelles ou collectives, constitue un enjeu prioritaire.

Cette communication constitue plus un bilan de la mandature qu?une perspective pour la suite, et ce d?autant plus qu?elle a le bon go�t de se distinguer de l?organisation des Jeux olympiques.

Beaucoup d?�l�ments positifs sont � souligner. Malgr� un fort d�sengagement de l?�tat, le choix a �t� fait de permettre la pratique du sport-plaisir et loisir � Paris en attribuant plus de 4 millions d?euros via des subventions � plus de 400 associations en 2018. M�me si nous sommes souvent caricatur�s sur ces questions, je souligne qu?au fil des diff�rents Conseils de Paris, les �cologistes ont soutenu ces choix qui constituent un soutien plein et entier � un tissu associatif vivant, ouvert et innovant.

C?est sur ce tissu qu?il faut s?appuyer avec, en creux, la question r�currente des lieux de pratiques sportives qui sont trop rares � Paris. En concentrant plus de 2 millions d?habitants sur 105 kilom�tres carr�s, le sport � Paris est victime de la densit� de la ville. Il faut �tre inventif pour trouver de nouveaux espaces de sport. Je salue d?ailleurs, � ce titre, les initiatives visant � �largir les horaires des gymnases existants et en confiant la gestion aux associations elles-m�mes. Sans surprise, le bilan est extr�mement positif. Je salue �galement la volont� d?aller chercher des parkings chez les bailleurs, de travailler avec le Rectorat afin d?ouvrir les gymnases aux associations quand ils sont vides.

Dans un contexte o� nous ne pouvons plus b�toniser la ville, m�me pour cr�er de nouveaux �quipements sportifs, il faut penser les choses diff�remment. C?est le cas, par exemple, du T.E.P. de M�nilmontant qui doit rester un espace sportif ouvert et gratuit, un espace de plein air. Garder des espaces de ce type est indispensable pour continuer � faire de Paris une ville plus vivable et respirable.

D?ailleurs, nous souscrivons pleinement � l?un de vos objectifs de faire en sorte que chaque Parisien soit � 5 minutes d?une infrastructure sportive. Dans cette m�me logique, l?espace public doit �galement �tre un immense terrain de jeux sportifs. Il suffit, � ce titre, de voir courir dans les rues les Parisiennes et les Parisiens pour constater qu?ils ne nous ont pas attendus pour donner � leur ville des usages ludiques et sportifs.

Nous nous r�jouissons donc que des demandes des citoyens port�es par le budget participatif, comme le parcours sportif qui reliera Nation � Stalingrad, voient le jour. Conform�ment aux attentes des riverains, ce projet devra comporter de la v�g�talisation participative. Nous restons donc tr�s vigilants sur ce point et c?est la raison pour laquelle nous demandons une clarification sur la nature, le calendrier et la finalit� des travaux.

Enfin, sur ce point, nous partageons avec vous votre volont� de faire de Paris la capitale du "running". Si la pratique explose et trouve, avec les berges de Seine par exemple, un formidable circuit, c?est peu dire que courir dans la ville reste compliqu�: la circulation, les travaux, la foule, les ruptures de parcours rendent, il faut le dire, l?exercice compliqu� - pour ne pas dire dangereux.

Pour avancer, nous d�poserons un v?u afin que la Ville mette en place un sch�ma de continuit� de course � pied qui pourra �tre disponible sur Internet et collaboratif, et insiste sur la n�cessit� de cr�er des parcours de diff�rentes distances pour la course � pied et toute autre activit� sportive qui pourrait s?y pr�ter.

Dans le m�me esprit, nous voulons favoriser la pratique sportive des parents qui, du fait de la charge parentale, peuvent sacrifier des temps d'activit� physique. C'est la raison pour laquelle nous demandons l'installation d'agr�s sportifs pr�s des aires de jeux pour enfants, afin que les parents puissent profiter de ces moments pour pratiquer un peu de sport. Cela s'inscrit dans les objectifs affich�s du d�veloppement "sport en famille" � l'image du projet "Paris Sport Famille" que vous portez et dans la logique de faciliter le sport partout o� c'est possible.

Je laisserai mon coll�gue David BELLIARD pr�senter les autres v?ux rattach�s � cette communication, je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Madame MOREL.

Je donne la parole � Sergio TINTI.

M. Sergio TINTI. - Merci, Madame�la�Maire.

Mes chers coll�gues, le sport est trop souvent le parent pauvre des politiques publiques. La perspective des Jeux olympiques et paralympiques doit nous faire changer la mani�re de consid�rer le sport. C'est ce que nous voulons faire � Paris.

A cet �gard, je voudrais, au nom de mon groupe et en tant qu'�lu d'arrondissement en charge du sport dans le 19e arrondissement, saluer le travail de la Ville et de Jean-Fran�ois MARTINS sur cette communication. Il nous donne � la fois un bilan et des perspectives pour que le sport prenne toute sa place dans notre ville.

Aujourd'hui, le sport est confront� � des d�fis majeurs. Si nous voulons une ville plus sportive, nous devons les relever.

Parmi ces derniers, la question de son acc�s. Je pense au public le plus �loign� de la pratique sportive. La conqu�te de nouveaux publics, f�minisation des pratiques, d�veloppement du sport dans les quartiers populaires et � destination des seniors, doit �tre au c?ur de la politique sportive de notre ville.

Nous pouvons compter pour cela sur la fili�re sportive de la Ville. Actuellement, cette fili�re compte 440 agents titulaires et 520 vacataires. Nous soutenons pleinement la r�forme de la fili�re sportive annonc�e pour 2019 visant � d�velopper une offre compl�mentaire aux moments sportifs, � faire du sport un droit pour toutes et tous et accompagner les publics les plus fragiles vers les pratiques sportives.

Nous souhaitons profiter de cette r�forme pour demander qu'elle soit accompagn�e d'une augmentation du budget allou�, d'une augmentation des agents, notamment du programme pour la titularisation des vacataires et que la Ville s'engage � faire des investissements n�cessaires pour une f�minisation de la profession.

Comme toutes les politiques publiques, nous sommes persuad�s qu'elles sont plus pertinentes et plus efficaces si elles associent la population. Si nous voulons une ville plus sportive, nous devons construire cet objectif avec les Parisiennes et les Parisiens.

La d�mocratisation de l'organisation du sport � Paris est � la confluence des aspirations du moment sportif et des pratiquants.

Nous demandons � la Ville d'inciter et d'accompagner les arrondissements � mettre en place les projets sportifs d'arrondissement. Les projets sportifs d'arrondissement existent aujourd'hui dans certains arrondissements, mais nous pensons qu'il serait tr�s b�n�fique pour notre ville de les g�n�raliser.

Dans le cadre de la mise en ?uvre de la politique sportive de la Ville, les P.S.A. peuvent �tre la d�clinaison locale dans le respect de la richesse et des r�alit�s propres � chaque arrondissement.

Con�us et organis�s par les mairies d'arrondissement et les circonscriptions de la Direction de la Jeunesse et des Sports, ces projets devraient solliciter tous les clubs et associations sportifs ainsi que les usagers dans un travail de r�flexion et de proposition qui permettrait d'une part, d'associer tous les acteurs de la politique sportive locale, et d'autre part, de contribuer � une vraie coh�rence de projet.

Ils devraient s'articuler sur la base d'un recensement et de la pr�sentation des installations de l'arrondissement, des clubs et associations utilisateurs, des activit�s et des dispositifs propos�s par la Ville pr�sents dans l'arrondissement.

Ainsi, une analyse la plus fine des r�alit�s locales nous semble n�cessaire. Cela permettrait de travailler sur des installations sportives et leurs utilisations, les attributions de cr�neaux, les dispositifs, les subventions, les �v�nements et manifestations sportives.

Tout ce qui participe � l'organisation et au d�veloppement des pratiques sportives locales serait ainsi partag�, programm� et �valu� sur une p�riode qui pourrait �tre de 3 ans et cela dans une moderne et responsable forme de d�mocratie participative.

Enfin, parce que les �quipements de notre ville sont des lieux communs � un nombre important d'usagers et de pratiques, nous pr�nons la cr�ation de comit�s d'usagers dans tous les centres sportifs de notre ville. Ces lieux de pratique dans lesquels divers publics se croisent, usagers, adh�rents des clubs et associations, agents de la Ville, manquent souvent de moments de rencontre et d'�change. Souvent, ce manque de communication contribue � cr�er des incompr�hensions, voire des conflits entre utilisateurs et agents de la Ville.

Ces comit�s, d�j� exp�riment�s dans certains arrondissements, comme le 19e, faciliteraient la prise en compte et le respect des exigences et des besoins des uns et des autres.

Ces lieux nous semblent des espaces propices autour desquels la vie des installations pourrait s'organiser, de la connaissance des b�timents, leurs sp�cificit�s, leurs caract�ristiques, avec des visites des installations propos�es par les agents de la Ville � la pr�sentation de la programmation des travaux pr�vus�; des crit�res appliqu�s dans le cadre du partage des cr�neaux entre public scolaire et clubs au r�glement int�rieur des �tablissements�; des moments de convivialit� � des moments de bilan. Tout ce qui participera au suivi de la vie de l'�tablissement contribuera � instaurer un climat favorable pour une lecture claire de la politique sportive parisienne en coh�rence et dans le respect des besoins des Parisiennes et des Parisiens.

Chaque comit� d'usagers pourra �tre ainsi consid�r� comme un des lieux o� se concr�tiserait la d�mocratisation des pratiques sportives dans notre ville.

Merci, Madame la Maire.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci.

M. Pierre AURIACOMBE pour le groupe PPCI.

M. Pierre AURIACOMBE. - J'ai �cout� votre communication avec grand int�r�t, elle est passionnante�: plus de m�tres carr�s, plus de cr�neaux, des Parisiens, des sportifs heureux, c'est magnifique.

Malheureusement, nous sommes nombreux, Parisiens, � ne pas avoir cette impression. En plus, vous nous expliquez que c'est depuis 2001 que tout a �t� r�alis�, que dans les ann�es 1970 � 2000 la Ville a connu un sous-investissement. Avant, rien ou tr�s peu, et depuis, maintenant, ce sont des piscines, des bassins, des bases nautiques, des patinoires et autres grands stades et terrains de jeux.

C'est tr�s bien, mais la plupart de ces terrains existaient avant. Ils n'ont pas �t� cr��s depuis 2001, je suis d�sol� de le dire. C'est la grande majorit� d'entre eux. Vous confondez �galement nouveaux stades et r�novations, nouveaux gymnases et r�novations. Ils existaient avant. Ils �taient v�tustes et vu que vous �tes au pouvoir depuis maintenant trois mandatures, vous les avez r�habilit�s, c'est normal.

Dans certains cas, vous avez m�me supprim� certains �quipements de l'offre amateur. Cela a �t� le cas du stade Jean Bouin autrefois r�serv� aux amateurs et de nombreux joueurs de rugby amateur y ont jou�, et aux scolaires. Maintenant, il est r�serv� aux professionnels du Stade Fran�ais. L'offre a �t� remplac�e par le stade de l'hippodrome d'Auteuil, mais c'est en remplacement, on n'a pas accru l'offre.

Qu'en est-il de cette offre�? Beaucoup d'entre nous ont des enfants ici, ils connaissent bien le probl�me de l'offre sportive � Paris. La pratique sportive pour nos enfants, c'est la course � l'inscription en septembre, les forums qui ont lieu dans les mairies d'arrondissement ont un succ�s �norme. Pourquoi�? Parce que pass� le 30 septembre, il n'y a plus de places. Nous le savons tous tr�s bien ici.

Je vous cite dans votre rapport�: "� Paris, seuls 15�% des gar�ons et filles �g�s de 8 � 14 ans font les 60 minutes d'activit� physique journali�re recommand�e par l'O.M.S.". Oui, 15�% des enfants de 8 � 14 ans, et on parle de 60 minutes, pas d'entra�nement et de match. Ce n'est pas �norme. Tout de m�me, vous en conviendrez, dans la r�alit�, les faits sont diff�rents.

Je vous cite toujours�: "en mati�re de pratiques sportives, il est acquis que les bonnes habitudes prises le plus t�t possible favorisent une pratique durable et continue toute l'enfance et � l'�ge adulte".

Quand je lis dans votre communication�: "rendre Paris plus accueillant aux familles fait partie des priorit�s de la Ville", "la Ville a voulu accorder une plus grande place aux loisirs en famille et au plus populaire d'entre eux, le sport", "cr�er une offre pionni�re pour les jeunes enfants et leurs parents "Paris Sport Famille", "seuls 15�% des enfants pratiquent vraiment le sport" et c'est votre priorit�, je m'inqui�te pour ce qui n'est pas du domaine de votre priorit�.

Vous �crivez �galement dans votre communication�: "la pratique des licenci�s concerne � Paris 16�% de la population parisienne, contre 24�% sur le plan national". Je ne m�connais pas les probl�mes, nous sommes dans Paris, dans un endroit tr�s dense, mais dire que tout va bien et tout est rose, tout de m�me...

Madame�la�Maire, vous nous avez lu un catalogue de bonnes intentions, peut-�tre votre programme de 2020, mais pas la situation du sport � Paris.

Je reviens sur certaines de vos propositions�: l'optimisation des cr�neaux horaires sur lesquels vous avez travaill�, oui, il y a eu de gros efforts de faits, j'en conviens. Les �quipements parisiens se singularisent par une amplitude d'ouverture exceptionnelle, et c'est normal. Est-ce suffisant�? D'abord, on pourrait parler des gr�ves qui ont touch� notamment les piscines, les �quipements sportifs.

Il y a une r�alit� en la mati�re. C'est bien d'ouvrir sur le papier, mais si, dans la r�alit�, ce n'est pas ouvert, c'est un autre probl�me. Les cr�neaux autonomes g�r�s par les associations, c'est une tr�s bonne id�e, et je reviendrai sur les associations. Maintenant, ces cr�neaux, il faut aussi les contr�ler. Qu'en est-il�? Quand vous vous occupez du sport, si vous allez dans une piscine un soir et que vous voyez les lignes de natation, il y aura une association avec 40 gamins et 4 lignes d'eau, et une autre association avec 4 lignes d?eau et 2-3 enfants, ou 2-3 adultes, peu importe. Pourquoi�? Il n'y a pas de contr�le, donc il faut attribuer ces lignes d'eau, mais aussi contr�ler.

Sur l'optimisation des cr�neaux, je voudrais prendre un autre exemple d'actualit�. M. le Pr�fet a r�quisitionn� le gymnase Jean-Bouin pour l'accueil des migrants dans le16e. Cela ne me pose pas de probl�me, ce n'est pas le sujet. Mais vous avez pu trouver de nouveaux cr�neaux, et c'est tr�s bien, pour les praticiens du sport sur Jean-Bouin. Comment a-t-on pu, fin janvier, trouver des cr�neaux disponibles, alors que ces cr�neaux auraient d� �tre d�j� utilis�s�? C'est qu?il y a bien un probl�me de mauvaise attribution de ces cr�neaux. Je voudrais avoir des explications en la mati�re.

Les autres pistes�: couvrir les terrains de sport ext�rieurs, oui, bien s�r. Vous avez d�j� commenc�, mais il faut un plan d?envergure. Le synth�tique sur les terrains de sport s'impose aujourd'hui. Il faut rappeler qu'il n'a pas �t� fait avant, quand c'�tait impossible, mais c'est une bonne chose.

Un point de votre communication o� je vous suis largement, ce sont les clubs. Il s'agit du premier levier essentiel pour promouvoir l'activit� sportive � Paris, et c?est vrai en France. Les clubs sont un acteur essentiel et nous vous suivons sur ce point. Quand vous proposez le plan de formation pour les sportifs parisiens, c'est tout � fait favorable. R�sidentialiser les clubs, �galement. L'id�e des deux ans et des "clubs-houses"�: oui, c'est tr�s bien, donc nous vous suivons.

Dans le m�me temps, on ne sait pas trop, l� encore, o� vous voulez aller, parce que vous nous dites "faire de l?espace public parisien un grand terrain de jeu". Cinq pages, dans votre communication, sont consacr�es aux clubs et idem � la pratique libre. L� encore, quelle est votre priorit�? Est-ce un programme �lectoral ici qui permet � tout le monde de s'y retrouver�?

Le r�le du priv�, vous ne l'oubliez pas, est important. L� encore, c?est assez curieux, vous �crivez�: "prohibition des clubs n?ayant qu?un but commercial". L� encore, tout le monde peut s'y retrouver, c'est un peu surprenant.

Le sport, source d'int�gration, la lutte contre les discriminations, la politique en faveur du handicap, l?�galit� hommes/femmes�: bien �videmment, nous vous soutenons, mais avec quels moyens�? Sauf erreur, il n?y a pas eu d'augmentation des budgets en la mati�re.

En conclusion, ce n'est pas un �tat des lieux du sport que vous nous livrez � Paris - je ne sais pas si c'est votre vision -, mais un programme �lectoral. Comme on va le voir cet apr�s-midi sur la s�curit� et la police municipale.

Vous �tes, Madame la Maire, en campagne �lectorale. Nous avons ici un programme avec une liste � la Pr�vert. Je ne suis pas certain que cette communication aide le sportif du XXIe si�cle � se retrouver dans votre inventaire. J'esp�re, toutefois, que ces propositions ne resteront pas en l?�tat et seront mises en place dans une prochaine mandature, avec, je le souhaite pour ma part, une nouvelle �quipe. Merci.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci.

Madame Laurence GOLDGRAB, pr�sidente du groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants, vous avez la parole.

Mme Laurence GOLDGRAB. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, qu'il soit pratiqu� seul ou � plusieurs, � l'int�rieur comme � l?ext�rieur, le sport est une v�ritable source d'�motion, de d�tente et de bien-�tre. S'il m�ne chacun � l'�panouissement et au d�passement de soi, il est aussi souvent l'occasion de partager des moments simples entre amis. On pourrait, par confort, en faire un sujet apolitique, mais c'est bien une vision politique volontariste qu'il fallait � l'Ex�cutif pour que Paris devienne le berceau de l'olympisme. Il n'est pas question, comme je viens de l'entendre, de distribuer des bons et mauvais points. Je le r�p�te�: c'est bien une vision politique globale qu'il faut pour une v�ritable action sportive � Paris.

A ce titre, je tiens � saluer l'excellent travail men� depuis 2014 par mon coll�gue Jean-Fran�ois MARTINS. Cette communication vient d�montrer, s'il le fallait, l'engagement et l'implication de l'Ex�cutif de tous les instants pour faire de Paris une ville o� le sport est accessible pour tous. D'abord, en relevant le d�fi de l?espace dans une ville dense, avec de nouveaux �quipements dont la liste est impressionnante, des parcours et des places sportives. Ensuite, en faisant de Paris une ville o� chacun peut trouver une offre sportive qui lui correspond, peu importent son �ge et sa cat�gorie sociale. Le sport pour tous, donc.

Il faut tout d'abord souligner, dans cette communication, le r�le que la Ville de Paris accorde aux clubs. A l?heure de l'individualisation, je me f�licite de la d�marche de la Ville de Paris qui consiste � mettre les clubs sportifs au c?ur de la pratique sportive parisienne. Aujourd'hui, on oublie trop souvent la vocation sociale des clubs et le lien social qu'ils permettent de pr�server. En effet, un club ne peut et ne doit �tre consid�r� comme un simple lieu de passage. Les clubs doivent �tre de v�ritables lieux de vie et d'�change, o� se rencontrent enfants, parents et b�n�voles. En bref, des lieux de convivialit� et de vivre ensemble.

A ce titre, je me r�jouis que soit pr�vue la cr�ation de 17 "clubs-houses" d?ici 2020. Ils font partie de ces �l�ments qui structurent un club, font son identit�, lui apportent un suppl�ment d'�me. Cette volont� d?identit� "club" ne peut �tre favoris�e que par le travail de r�sidentialisation qui a permis, dans de nombreux cas, de concentrer toute l'activit� d'un club dans le m�me lieu, alors qu?auparavant?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - S'il vous pla�t, je demande � celles et ceux qui sont dans les trav�es, discutent et ont certainement des choses tr�s int�ressantes � se raconter...

Merci, Laurence.

Mme Laurence GOLDGRAB. - Merci beaucoup.

Alors qu?auparavant, plusieurs �quipes d'un m�me club pouvaient se retrouver � jouer dans des stades diff�rents. Parmi ces �l�ments qui structurent un club, comment ne pas �voquer les b�n�voles qui, chaque semaine, donnent de leur temps pour permettre � nos enfants, mais aussi � nous, adultes, de pratiquer notre discipline au mieux.

Ensuite, pour en revenir � l'accessibilit� de la pratique sportive � Paris, j'aimerais souligner quelques initiatives. D'abord, les dispositifs � destination de toute la famille, comme les dispositifs "Paris Sport Vacances", dont les stages ont profit� � pr�s de 8.000 jeunes, ou "Paris Sport Famille", dont l'objectif est de mettre � disposition des familles parisiennes un �quipement sportif par arrondissement.

Au-del� du travail effectu� pour permettre aux enfants et aux jeunes de faire du sport, on remarque une v�ritable action pour permettre aux publics les plus �loign�s de la pratique sportive de s'en servir, que ce soient les seniors ou les actifs salari�s, avec ce projet de "pause-d�j sportive" � la rentr�e 2019.

D'autre part, merci du travail accompli pour encourager le travail effectu� � destination des jeunes filles. Je pense aux initiatives "Foot?Elles", "Hand?Elles", mais aussi au travail qui consiste � les faire s'approprier les terrains de sport, notamment en acc�s libre, qui sont occup�s essentiellement par des gar�ons, il faut bien le dire.

Concernant les terrains n�cessitant une r�servation, je ne peux qu'approuver l'objectif affich� d'une parit� des cr�neaux d'ici 2024.

Enfin, pour conclure mon intervention, j?aimerais faire remarquer l'amplitude des cr�neaux de sport qu'offre la Ville de Paris. Quelle autre ville peut se targuer de voir ses �quipements ouverts 360 jours par an, et certains, de 7 heures � 22 heures 30�? Mon groupe est d'ailleurs favorable � un �largissement jusqu'� minuit, comme propos� par l'adjoint aux sports.

Cette volont� d'offrir au plus grand nombre un plus grand nombre de cr�neaux de sport dans la Capitale passera �galement par un travail avec le rectorat pour la mise � disposition des terrains au sein de leurs locaux. La convention pass�e avec 18 �tablissements scolaires est un bon d�part. Esp�rons que ces partenariats se multiplieront � l'avenir. En bref, une offre pour les plus jeunes comme pour les moins jeunes, pour les actifs et les inactifs.

Les �lus du groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants approuvent cette communication qui ne souffre d'aucun trou dans la raquette et d�montre une vraie vision pour la pratique du sport amateur � Paris.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame GOLDGRAB.

Madame Alix BOUGERET, pour le groupe les R�publicains et Ind�pendants, vous avez la parole.

Mme Alix BOUGERET. - Merci, Madame la Maire.

Madame la Maire, mes chers coll�gues, bien malin celui qui aurait � redire � ce stade de la strat�gie que vous proposez ce matin pour le sport de proximit� � Paris. Comment, en effet, ne pas partager les enjeux que vous avez identifi�s�? Evidemment, construire une offre sportive dans une ville aussi dense est un d�fi�: cr�er de nouveaux �quipements, r�nover l'existant, imaginer de nouveaux espaces de pratique. Je pense particuli�rement � l'espace public devenu un grand terrain de sport. Evidemment, le club est la pierre angulaire de la pratique sportive. Dans le m�me temps, il faut aussi envisager et contenter la pratique libre. Il est devenu crucial de favoriser l'acc�s au sport et � la pratique pour tous. C'est un enjeu social, mais aussi sanitaire.

Les statistiques sur l'inactivit� et la s�dentarit� des plus jeunes doivent, notamment en ce d�but de semaine olympique dans nos �tablissements scolaires, nous interpeller. 15�% seulement des 8-14 ans pratiquent 60 minutes d?activit� quotidienne recommand�es par l?O.M.S. et seulement 7�% pour ce qui est des jeunes filles.

Peut-�tre est-ce ce qui doit nous motiver � J-2006 avant les J.O.�: r�ussir � renouveler durablement le rapport des Parisiens, notamment ceux de la g�n�ration 2024, � la pratique du sport pour tous les �ges et quelle que soit la motivation, haute performance, loisirs ou bien-�tre. A m�diter donc dans la perspective de nos �changes futurs, je l?ai bien compris, sur le fameux h�ritage de ces jeux.

Mais c?est tout de m�me tr�s regrettable de d�solidariser les deux. Pourquoi distinguer � ce point le sport de proximit� et le sport de haut niveau, et les grands �v�nements�pour en faire deux plans diff�rents�? Je sais pourtant qu?en d�pit de certaines �mes chafouines de votre majorit�, vous �tes consciente des liens ind�fectibles qui existent entre le sport amateur et le haut niveau.

C?est non seulement par le sport de proximit� que tout commence et c?est aussi par lui que tout continue pour les champions. Il n?y aurait pas de sportifs de haut niveau s?il n?y avait pas de pratiquants amateurs. Et la r�ciproque fonctionne bien entendu�: le haut niveau sert les int�r�ts du sport amateur. Que Paris accueille les J.O. dans cinq ans, c?est une chance pour l?ensemble du sport fran�ais, mais c?est aussi une chance pour toutes celles et tous ceux qui le font vivre au quotidien.

Au final, les liens sont si �vidents que l?on retrouve tout de m�me dans ce document un certain nombre de mesures pr�conis�es par notre coll�gue Jean-Fran�ois LAMOUR, issues du rapport qu?il vous a remis en septembre dernier sur le sport de haut niveau�: d�veloppement des �quipements d�di�s, attribution des cr�neaux en priorit� aux associations affili�es, attention renforc�e � l?�gard des clubs structurants.

C?est un juste retour des choses que de reconna�tre le travail qu?il a men� durant plus de six mois, l?ann�e derni�re. Je vous en remercie, non sans une certaine ironie puisque son nom n?est pas cit� une seule fois.

Quoi qu?il en soit, si on n?a pas le m�me maillot, on a pourtant la m�me ambition, celle de permettre � tous de pouvoir pratiquer une activit� physique facilement. C?est l� parfois que le b�t blesse car ce n?est pas si �vident entre les fermetures inopin�es des �quipements, les probl�mes de s�curit� ou de nuisances. Tout n?est pas rose pour les usagers, vous en conviendrez.

Inutile d?ailleurs de revenir sur les gr�ves que les �quipements ont connues en d�but de mandature, gr�ves qui ont dur�, excusez du peu, un an et demi. A cet �gard, il est imp�ratif que la r�forme annonc�e de la fili�re sportive, aussi n�cessaire soit-elle, ne d�bouche pas sur un mouvement social qui perturberait � nouveau le fonctionnement des �quipements sportifs de la Ville.

Vous le savez, dans ce contexte, vous pouvez compter sur les maires d?arrondissement soucieux comme vous de favoriser la pratique du sport du plus grand nombre. Ils sont soucieux et concern�s au premier chef, ne serait-ce que parce qu?ils ont en charge les deux tiers des �quipements sportifs et qu?ils sont partie prenante dans le pilotage des travaux ou l?attribution des cr�neaux.

Comment d?ailleurs comprendre votre refus d?inscrire dans le r�glement des �quipements sportifs l?attribution conjointe des cr�neaux par la Ville et les maires�? Je me l?explique d?autant moins que vous l?affirmez par ailleurs�: tout se passe dans la grande intelligence de part et d?autre, et l?avis des maires est suivi dans 98�% des cas.

En toute responsabilit�, pour que nos �quipements soient dot�s enfin d?un r�glement actualis� - il n?a pas �t� revu depuis 1977 -, nous avons propos� de ne pas y �voquer les modalit�s d?attribution des cr�neaux, mais il n?en demeure pas moins que le r�le du maire d?arrondissement doit �tre garanti.

Madame la Maire, nous avons formul� un certain nombre de propositions de mani�re constructive pour aller plus loin et pour renforcer la pratique du sport de proximit�, et mes coll�gues y reviendront.

Ce plan ne doit pas rester un vaste coup de communication pr��lectorale, mais c?est bien un nouveau d�part � l?aube du formidable d�fi que repr�sentent les Jeux Olympiques.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. BARGETON, pour le groupe DP.

Février 2019
Débat
Conseil municipal
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