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Mme LA MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, Monsieur le Pr�fet, Monsieur le G�n�ral commandant la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, nous ne pouvions ouvrir ce Conseil, le premier de l?ann�e, sans �voquer l?explosion survenue au 6, rue de Tr�vise, dans le 9e arrondissement, le samedi 12 janvier.

Cet �v�nement dramatique nous a boulevers�s. Il a fait de nombreux bless�s et caus� la mort de quatre personnes, dont deux sapeurs-pompiers de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris. Nous leur rendons hommage aujourd?hui.

Le caporal-chef Simon Cartannaz, 28 ans, en service depuis 5 ans au sein de la caserne de pompiers de Ch�teau-d?Eau dans le 10e arrondissement, originaire d?Entremont-le-Vieux, en Savoie.

Le premi�re classe Nathana�l Josselin, 27 ans, en service depuis 4 ans au sein de la m�me caserne et sapeur-pompier volontaire � Brienon-sur-Arman�on, dans l?Yonne. Il �tait le p�re d?un petit gar�on de 4 ans.

Laura Sanz Nombela, 36 ans, de nationalit� espagnole, r�sidant � Burguillos, dans la banlieue de Tol�de o� elle travaillait. En voyage � Paris avec son mari, elle �tait m�re de trois enfants.

Ad�le Biaunier, infirmi�re originaire de Tours, install�e � Paris depuis plusieurs ann�es, aurait f�t� ses 29 ans le 26 janvier.

Nous avons bien s�r une pens�e pour les rescap�s de l?accident, les bless�s, les traumatis�s, toutes celles et ceux qui garderont, � ce jour et peut-�tre encore longtemps, des s�quelles de cette trag�die.

Je veux saluer les services mobilis�s d�s les premi�res heures suivant l?accident pour venir en aide � toutes ces personnes. Ces services ont fait preuve d?un immense professionnalisme dans la gestion de cette crise in�dite et dans l?accompagnement des victimes. Nous les en remercions vivement.

Je pense plus particuli�rement bien s�r � la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, une nouvelle fois endeuill�e�; � la mairie du 9e arrondissement et � sa maire, Delphine B�RKLI�; � la Pr�fecture de police et au commissariat du 9e arrondissement�; aux agents de toutes les directions de la Ville concern�es, notamment ceux du C.A.S.-V.P. du 9e arrondissement. Je pense au Parquet de Paris, � l?Unit� mobile d?intervention et de protection, � la cellule d?urgence m�dico-psychologique, � la D�l�gation interminist�rielle � l?aide aux victimes, � la F�d�ration nationale des victimes d?attentats et d?accidents collectifs. Je pense aux associations�: la "Protection civile Paris", "Aide aux victimes", la "Croix-Rouge" fran�aise.

Je veux aussi remercier le Secr�tariat g�n�ral de la Ville et l?ensemble de mes adjoints, notamment Colombe BROSSEL, Pauline V�RON et toutes celles et ceux qui se sont manifest�s et ont �t� tr�s pr�sents � l?occasion de ce drame.

La coordination des op�rations entre les services de la Ville et de l?Etat a �t� salu�e par tous. Nous veillerons � ce qu?il en soit ainsi durant tout le processus de r�paration.

Il faudra du temps pour parler d?un retour � la vie normale dans le quartier de Tr�vise. L?heure est encore � la s�curisation des immeubles touch�s et ils sont nombreux.

L?urgence est pourtant l�, puisque plusieurs dizaines de familles ne peuvent r�int�grer leur lieu de vie et autant de commer�ants sont emp�ch�s de travailler, priv�s de leur source de revenus.

Nous avons pris l?engagement de les accompagner aussi longtemps qu?il le faudra pour les aider � cicatriser la blessure que repr�sente cette trag�die.

Ce qui s?est pass� rue de Tr�vise est fort heureusement rarissime. Le r�seau de gaz parisien fait l?objet de contr�les r�guliers et rigoureux. Nous y portons toute notre attention car la s�curit� des Parisiens est notre priorit� absolue.

Nous serons bien s�r attentifs au d�roulement de l?enqu�te dans le respect de ce qui doit �tre fait par les enqu�teurs. Mais, � ce stade, en souvenir de Simon, de Nathana�l, de Laura et d?Ad�le, et par solidarit� avec leurs proches, je vous demande d?observer une minute de silence.

(L?Assembl�e, debout, observe une minute de silence).

Je vous remercie.

Je vous propose de vous asseoir et je vais laisser la parole, sur ce premier hommage, � certains orateurs.

Madame Delphine B�RKLI, vous aviez demand� la parole.

Mme Delphine B�RKLI, maire du 9e arrondissement. - Merci, Madame la Maire.

Ce drame est toujours dans nos c?urs. Le traumatisme est bien pr�sent dans l?esprit des habitants du quartier du Faubourg-Montmartre. C?est un choc immense qui restera immanquablement dans l?histoire du 9e arrondissement et dans celle de Paris. Je veux � mon tour rendre hommage � nos deux sapeurs-pompiers, Simon Cartannaz et Nathana�l Josselin qui ont donn� leur vie.

J?ai une pens�e �mue pour ces deux jeunes femmes, Laura et Ad�le, deux victimes innocentes fauch�es par cette terrible explosion. Je pense � leurs proches et � leur famille.

Et puis, il y a les vivants, ceux qui ont �chapp� � la mort et qu?il faut r�parer, des femmes et des hommes bris�s dans leur chair qui porteront, toute leur vie, les stigmates de ce drame. Nous sommes et resterons � leurs c�t�s.

Mais la vie, quoi qu?il arrive, est plus forte que tout. Doucement, progressivement, elle reprend ses droits rue de Tr�vise, rue Sainte-C�cile, rue Berg�re, rue de Montyon depuis quelques jours. Les passants se r�approprient la rue et les trottoirs sur lesquels ils aimaient d�ambuler. Il reste encore des espaces interdits au public autour de la zone d?impact.

Tout n?est pas r�gl�. Il y a encore mille choses � faire, des centaines de personnes � la recherche d?un toit ou d?un outil de travail.

Mon devoir, notre devoir est d?�tre pr�sents au quotidien � leurs c�t�s et de continuer sans rel�che � les accompagner. Je pense aux familles, aux enfants, aux personnes �g�es, aux commer�ants, aux professions lib�rales, aux artisans, � tous ceux qui font la ville et l?animation au quotidien.

Je garderai en m�moire cet �lan de g�n�rosit� et de solidarit� venu de l?arrondissement et des habitants qui, spontan�ment, ont apport� v�tements, chaussures, couvertures, des jouets pour les enfants�; bref, tout ce dont les sinistr�s avaient besoin. Je n?oublierai pas non plus le grand professionnalisme des services de l?Etat, de la Pr�fecture de police, de la Ville de Paris, de la mairie du 9e arrondissement et de tous les agents mobilis�s, des b�n�voles de la "Croix-Rouge" et de la "Protection civile". Je veux citer aussi la R�gion Ile-de-France et la Chambre de commerce et d?industrie de Paris, elle aussi � nos c�t�s, pour que la vie �conomique reprenne dans ce quartier.

Enfin, je n?oublierai jamais ce matin du 12 janvier dans ce quartier, telle une zone de guerre, avec des flammes, des voitures renvers�es, des �clats de vitres sur le sol, entour�s d?habitants effray�s, et ces soldats du feu qui, sous votre commandement, G�n�ral GALLET, ont sauv� des dizaines de vies au p�ril de la leur.

Merci � vous tous, vraiment, pour les t�moignages quelle que soit votre place dans l?h�micycle. Merci � mes coll�gues maires d?arrondissement pr�sents �galement � mes c�t�s, � l?ensemble des conseillers de Paris et merci � vous, Madame la Maire, pour cet hommage �mouvant.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame la Maire.

Monsieur le Pr�fet de police�?

M. LE PR�FET DE POLICE. - Madame la Maire de Paris, Madame la Maire du 9e arrondissement, Mesdames et Messieurs les �lus du Conseil de Paris, au nom de la Pr�fecture de police, en mon nom personnel et bien s�r au nom de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, dont je salue le G�n�ral et le d�tachement pr�sents � la tribune, je veux vous remercier pour les mots que vous venez de prononcer et pour l'hommage que vous avez souhait�, Mesdames et Messieurs, rendre aux victimes de l'explosion de la rue de Tr�vise parmi lesquelles le sergent Simon Cartannaz et le caporal Nathana�l Josselin.

Une fois encore, la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris a �t� cruellement frapp�e. Au cours des derniers mois, elle a en effet pay� un lourd tribut � la mission de secours et de protection qui est la sienne avec quatre victimes dans l'espace d'un an.

Le 12 janvier, le sergent Simon Cartannaz et le caporal Nathana�l Josselin sont morts au feu, alors qu?ils tentaient de sauver des vies.

Ce jour-l�, avec leurs camarades, ils intervenaient, vous l'avez rappel�, sur une fuite de gaz 6, rue de Tr�vise dans le 9e arrondissement, ils �taient l� pour �vacuer les habitants, ce qu'ils ont fait pour emp�cher qu'un drame ne survienne. L'explosion les a emport�s tandis qu'ils accomplissaient leur mission.

Comme tous leurs camarades ce matin-l�, ils ont manifest� un courage et un professionnalisme exemplaires.

Je veux les saluer. Je veux saluer aussi l'engagement personnel du G�n�ral, tr�s t�t, que j'ai vu sur place o� je me trouvais, et qui n'a pas h�sit� � prendre la t�te de ses hommes pour aller sur le lieu du sinistre alors m�me que les immeubles mena�aient de s'�crouler.

Simon Cartannaz et Nathana�l Josselin ont donn� leur vie pour sauver celle des autres.

J'ai bien s�r une pens�e �mue et attrist�e comme vous-m�mes pour les deux autres victimes, Laura et Ad�le, que vous avez cit�es. Une pens�e de compassion et de solidarit� pour leurs proches, pour les endeuill�s.

Je veux �galement, bien s�r, penser � l'ensemble des sinistr�s du quartier que nous avons vus le matin m�me, que j'ai rencontr�s de nouveau il y a quelques jours faisant une visite de travail et de terrain avec Mme la Maire du 9e arrondissement, certains n'ont pas pu encore retrouver leur domicile ni m�me r�cup�rer leurs affaires personnelles.

Je veux �galement rendre hommage � l'ensemble des hommes et des femmes qui se sont mobilis�s dans une solidarit� exemplaire pour r�pondre � l'�v�nement�: les �lus, vous-m�me Madame la Maire, Madame la Maire du 9e arrondissement, vos adjoints, tous les services de la Ville de Paris.

Je veux saluer aussi toutes les �quipes de la Pr�fecture de police qui sont intervenues sur les lieux, bien s�r la Brigade mais pas seulement, les fonctionnaires de police, ceux de la DSPAP, de la DOPC, les fonctionnaires de la police judiciaire tr�s vite mobilis�s pour l'enqu�te, les agents de la zone de d�fense et de s�curit� de Paris, qui pendant plusieurs jours ont fait fonctionner la cellule d'information � destination du public.

Je veux souligner �galement le grand professionnalisme du service des architectes de s�curit� de la Pr�fecture de police, qui ont su mener les expertises et pr�parer les d�cisions qui ont �t� mises � votre signature, Madame la Maire de Paris. Je n'oublie pas non plus le r�le du laboratoire central. Toutes ces femmes, tous ces hommes comme tous les secouristes qui se sont mobilis�s, comme les citoyens qui se sont eux-m�mes rendus imm�diatement disponibles et au service des autres m�ritent d'autres consid�rations, notre respect, et l'hommage que vous leur avez rendu. Je vous remercie.

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