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2008, III - Question d’actualité posée par le groupe M.R.C. à M. le Maire de Paris, relative au développement des centres de dépistage du Sida.


M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � Mme Marinette BACHE pour la question du groupe M.R.C.

Mme Marinette BACHE. - Merci, Monsieur le Maire.

Il y a 25 ans, des chercheurs de l?�quipe du professeur Luc MONTAGNIER d�crivaient un nouveau virus responsable du syndrome d?immunod�ficience acquis, c?�tait la d�couverte du sida. 25 ans, 25 millions de morts. Aujourd?hui, il semblerait, selon l?O.M.S., que le pourcentage de personnes vivant avec le virus soit stabilis� et que le nombre des nouvelles infections chute.

Cependant, ils sont plus de 33 millions avec le VIH. Le nombre de femmes infect�es a depuis l?an 2000 d�pass� celui des hommes. L?Afrique est devenue le continent o� l?�pid�mie progresse � grand pas et les traitements antiviraux efficaces ne sont pas � sa port�e financi�re.

En France, la plupart des malades ont acc�s � ces traitements. Il n?emp�che que la pr�vention reste le meilleur moyen de lutter contre la maladie. A Paris, existent des centres de d�pistage. A ma connaissance, six d�pendent de l?A.P.-H.P., deux sont g�r�s par des associations, trois sont municipaux.

Tous les arrondissements ne sont pas couverts et de gros arrondissements populaires, dans lesquels vivent des populations mal suivies m�dicalement, le sont fort peu. De plus, les centres existants ont des horaires d?ouverture restreints. Certains sont m�me ferm�s le dimanche et quelquefois m�me le week-end entier.

Ne serait-il pas possible, Monsieur le Maire, Monsieur l?adjoint charg� de la Sant�, d?�tudier la possibilit� de plus grandes plages d?ouverture, d?abord pour les centres municipaux puis en lien avec nos partenaires associatifs et de l?A.P.-H.P., et d?agir �galement pour qu?une information plus accessible soit faite sur l?existence de ces centres, d?agir enfin pour qu?une certaine coordination existe entre eux afin que si l?un est ferm�, il soit imm�diatement possible de savoir quel est le plus proche centre ouvert ?

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Monsieur LE GUEN, vous avez la parole.

M. Jean-Marie LE GUEN, adjoint. - Tout d?abord, je tiens � vous remercier de votre question parfaitement l�gitime, parce que l?on a un peu trop tendance � parler de l?�pid�mie du sida en se disant que l?on a fait finalement des progr�s consid�rables, qu?il existe un certain nombre de traitements. N�anmoins, on oublie que cette maladie, m�me si l?incidence au plan mondial pourrait semblait stabilis�e, encore qu?il faudrait regarder les chiffres selon les continents, demeure �videmment une menace tr�s grave et tr�s lourde sur la sant� publique et nous ne devons en aucune fa�on rel�cher notre effort.

Toute la base de la lutte contre cette maladie r�side dans la pr�vention, la plus efficace possible, et de ce point de vue nous allons bient�t lancer une nouvelle campagne de pr�vention, en essayant d?avoir une r�flexion peut-�tre plus cibl�e, plus territorialis�e en fonction des populations qui sont le plus � risque. Nous allons donc d�velopper en direction de ces populations une action plus r�solue, plus ferme, plus directe, parce qu?elle est n�cessaire quand on sait qu?une certaine ambiance de d�mobilisation autour du sida est cause d?inqui�tudes pour tous ceux qui ont en charge les questions de sant� publique.

L?autre aspect qui nous concerne �galement tr�s directement, vous l?avez signal�, est celui du d�pistage. Nous savons combien le d�pistage est un �l�ment majeur pour la ma�trise de l?�pid�mie. On doit pouvoir acc�der � un d�pistage anonyme et gratuit, ce qui le facilite et le rend en quelque sorte naturel. Lorsque l?on s?est mis dans une situation � risque, c?est une dimension tout � fait essentielle pour ma�triser l?�pid�mie.

Vous avez rappel� qu?� Paris nous avons onze centres, 6 hospitaliers, 2 associatifs, 3 municipaux. En tout �tat de cause, il s?agit d?une politique qui est de la responsabilit� de l?Etat, que nous conduisons, que nous amplifions et que nous avons l?intention de continuer � amplifier. Je veux �galement signaler que les centres qui sont ouverts � des horaires un peu plus d�cal�s et donc plus conformes � la disponibilit� des personnes sont des centres municipaux, ouverts notamment le samedi. Sans doute, faut-il r�fl�chir � une meilleure information sur les heures d?ouverture et sur la disponibilit� de ces centres.

Je tiens aussi � vous dire que nous allons mener � l?int�rieur de ces centres un certain nombre d?�tudes de recherche clinique qui font que nous allons essayer de tester, comme c?est le cas d?ailleurs au plan national, des tests qui soient plus rapides et qui all�gent en quelque sorte l?ensemble du travail de suivi des personnes.

Nous allons donc faire en sorte que nous puissions avoir acc�s � ces centres avec des �l�ments d?innovation. Le dernier point sur lequel je voulais attirer l?attention de tous nos coll�gues y compris vous-m�me, Monsieur POZZO-DI-BORGO, puisque vous �tes responsable de cette majorit�, est que les probl�mes de d�mographie m�dicale sont tels que nous aurons, y compris � Paris, des probl�mes extr�mement s�v�res et s�rieux de d�mographie m�dicale dans tous les domaines de la m�decine sociale dans les mois et les ann�es qui viennent.

C?est pour vous dire que l?inaction malheureusement trop fr�quente fait que nous nous trouverons devant des situations extr�mement difficiles dans les mois et les ann�es qui viennent, faute de m�decins susceptibles de s?investir dans les diff�rents centres de m�decine sociale, sans parler d?autres sp�cialit�s m�dicales.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Je rappelle donc avec un peu d?insistance � tout le monde, y compris aux adjoints qui r�pondront tout � l?heure, que vous disposez de 2 minutes 30.

Juin 2008
Débat
Conseil municipal
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