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2008, Voeu déposé par le groupe Centre et Indépendants relatif à la création de la “Charte du partage de l’espace public”. Voeu déposé par le groupe UMPPA relatif à la sécurité des cyclistes. Voeu déposé par le groupe “Les Verts” relatif au Code de la rue et au schéma directeur des déplacements cyclistes à Paris. Voeu déposé par le groupe “Les Verts” relatif à l’autorisation des contresens cyclables lors des opérations “Paris respire”. Vœu déposé par l’Exécutif.


Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Nous allons maintenant examiner en 3e Commission les v?ux n� 46 � 59, ainsi que les v?ux n� 48 bis et 52 bis, qui ne se rattachent � aucun projet de d�lib�ration.

Je vous propose d?examiner les v?ux n� 46, 47, 48, 48 bis et 49 qui se rapportent aux cyclistes.

Mme Edith CUIGNACHE-GALLOIS, est-elle l� ? Elle est l�.

Je vous donne la parole.

J?ai M. GOUJON �galement inscrit et M. BOUTAULT.

Mme Edith CUIGNACHE-GALLOIS. - Effectivement, le v?u du groupe Centre et Ind�pendants est en rapport avec la s�curit� des cyclistes.

Pour faire court, on ne va pas reprendre tout l?�nonc� du v?u et je ne vais pas non plus reprendre tous les chiffres que tout le monde conna�t, qui ont d?ailleurs d�j� �t� �voqu�s ce matin dans le cadre d?une question d?actualit�.

Nous sommes d?accord tous pour dire que le nombre de cyclistes victimes d?accidents de la circulation est en tr�s forte augmentation, que cette augmentation est tr�s pr�occupante et qu?elle est �videmment due aussi � la tr�s forte augmentation de la pratique du v�lo. Les d�placements � bicyclette ont, en effet, consid�rablement augment� ces derniers temps. Ce qui ne repr�sente tout de m�me que 3 % des d�placements.

C?est donc un succ�s, m�me s?il est relatif, dont nous nous f�licitons et qui justifie une mobilisation accrue des �lus en faveur de la s�curit� des cyclistes, ce dont nous sommes, je crois, tous d?accord.

Nous avons pris acte de l?annonce faite par Mme LEPETIT de la cr�ation d?un groupe de travail avec la Pr�fecture et la R.A.T.P. pour r�fl�chir � des actions p�dagogiques et des campagnes de communication.

Si elles sont n�cessaires, ces campagnes de communication ne nous paraissent pas suffisantes. Aussi, nous proposons qu?� l?issue des travaux de cette commission, soit adopt�e la cr�ation d?une charte du partage de l?espace public, afin de formaliser ses actions p�dagogiques et de d�passer la simple op�ration de communication.

Cela permettrait d?optimiser la r�ussite de ces campagnes - que nous soutenons, parce qu?il y a des sujets qui d�passent les clivages politiques, surtout quand ils sont abord�s avec pragmatisme, c?est-�-dire sans dogmatisme - et pour obtenir une prise de conscience profonde et durable du partage de la voie publique par l?ensemble des modes de d�placement, en appliquant le principe de priorit� du plus faible sur le plus fort.

Parall�lement, nous proposons que soit lanc�e � Paris une exp�rience de zone de rencontre o� la priorit� absolue est donn�e aux pi�tons et aux v�los, et o� la circulation automobile est tol�r�e � tr�s faible vitesse, c?est-�-dire la m�me que celle d?un cycliste.

Cela permettra de nourrir la charte d?un exemple v�cu et sensibiliser l?opinion publique, sans pour autant que l?on soit oblig� de se mettre tout nu, comme le propose M. BAUPIN. Voil�.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Quelle belle chute !

M. GOUJON a la parole.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Monsieur le Maire, Monsieur le Pr�fet de Police, que j?interroge �galement, mes chers coll�gues, la pratique du v�lo se d�veloppe de fa�on tr�s importante, en particulier du fait du d�ploiement des V�lib?, que nous avons d?ailleurs unanimement vot� dans cette enceinte.

Cependant, un certain nombre de dysfonctionnements sont � d�plorer. Les vols de V�lib? se multiplient, comme les d�gradations d?ailleurs qui, malheureusement, contraignent nombre d?utilisateurs potentiels � renoncer � leur projet, d?autant qu?� certaines stations et certaines heures, le manque de v�los se fait ressentir.

A cet �gard, d?ailleurs, l?extension des stations est bienvenue, m�me si elle a d� �tre op�r�e assez rapidement, sans permettre vraiment la consultation des conseils de quartier, par exemple.

Mais le probl�me majeur, et nous en sommes tous d?accord ici, concerne la s�curit� des cyclistes. Les accidents les impliquant ont connu un pic historique, les statistiques l?ont rappel�.

Il est vrai que la conduite de certains cyclistes est risqu�e, les services de police interviennent � juste titre pour sanctionner les infractions les plus dangereuses.

Je suis un peu �tonn� d?entendre tel responsable politique pourtant en charge de la s�curit� il n?y a pas si longtemps dans notre assembl�e mettre en cause injustement la Pr�fecture de police pr�tendant que la police a peur des v�los alors qu?elle n?agit que pour pr�server leur s�curit�.

Certains n?h�sitent pas � se mettre en danger en grillant les feux rouge, en circulant le portable coll� � l?oreille ou encore en prenant les sens interdits. D?autres circulent dans les couloirs de bus qui leurs sont interdits, slaloment entre les voitures, roulent � trop vive allure sur les voies cyclables mat�rialis�es sur les trottoirs, mettant en dangers les pi�tons et eux-m�mes.

Les deux derniers accidents mortels �taient dus � ces conduites � risque.

On ne peut pas n�gliger l?imprudence des novices tant il est �vident que l?usager occasionnel de V�lib? a un comportement diff�rent de celui qui utilise quotidiennement sa propre bicyclette.

D�s lors il est du devoir de la Ville de Paris d?engager sans attendre, tant mieux si un groupe de travail se r�unit prochainement, une politique de pr�vention et d?�ducation � destination des cyclistes et de tous les usagers de la voirie, y compris les conducteurs de poids lourds dont le comportement m�me parfois agressif vis-�-vis des deux roues peut �tre dangereux.

Il s?agit donc d?initier des actions pr�ventives et �ducatives pr�cises en compl�ment de celles de la Pr�fecture de police.

Pourquoi ne pas apposer au moins sur les V�lib? ou sur les bornes d?attache un rappel des r�gles fondamentales du Code de la route ?

Bien des initiatives peuvent �tre prises, le groupe de travail doit selon nous se r�unir tr�s vite. Nous avons perdu beaucoup de temps, il faut engager d?urgence des actions de pr�vention et d?�ducation pour assurer une meilleure s�curit� des usagers de la voix publique � commencer par celle des cyclistes dont nous sommes tous comptables. Merci.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - La parole est � M. Jacques BOUTAULT.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Je vous remercie et vais tenter de faire court au vu de l?heure. Je ne vais donc pas relire l?ensemble des deux voeux que j?ai d�pos�s, le n� 48 et le n� 49, mais vais les d�fendre dans une m�me intervention.

Nous devrions tous nous r�jouir de l?augmentation du nombre des cyclistes � Paris. Ce nombre a �t� rappel� ce matin par le Pr�fet : il est en augmentation de 70 % et non pas 33 % alors que les accidents augmentent eux de 21 %.

Bien s�r, ces accidents sont regrettables et dommageables mais ils sont, par rapport au nombre de cyclistes en circulation, bien inf�rieurs � l?augmentation de la pratique du v�lo elle m�me.

J?ajoute qu?un cycliste ne met que sa propre sant� en jeu contrairement aux infractions commises par les motos et les voitures.

Ce n?est pas une raison, bien entendu, pour �tre complaisant � l?�gard des infractions au Code de la route.

C?est une raison, en revanche, pour s?interroger sur ce Code de la Route qui a �t� format� pour des engins � propulsion � moteur et non pas pour des cyclistes qui n?ont que leur force musculaire pour se d�placer.

C?est la raison pour laquelle il est indispensable que, d?une part, un Code de la Rue soit mis en oeuvre pour int�grer la circulation de ces v�hicules dans les agglom�rations, des v�hicules non polluants et dont on se r�jouit de l?augmentation, d?autre part que des am�nagements sp�cifiques soient r�alis�s pour les cyclistes, notamment des pistes r�serv�es afin qu?ils puissent se d�placer en s�curit� avec des limitations de vitesse pour les autres v�hicules quand ils sont contraints de cohabiter.

Par ailleurs les contresens cyclables doivent �tre autoris�s dans le cadre des op�rations Paris Respire.

� ce titre je souhaite que nous sollicitions le Gouvernement qui a pass� � la trappe l?id�e du Code de la Rue alors qu?il s?y �tait engag� dans le cadre du Grenelle de l?environnement. Celui-ci a �t� vite oubli�.

Par ailleurs, pour notre part, la Ville de Paris doit poursuivre ses efforts de cr�ation de pistes cyclables d�di�es comme le R�seau Vert, qui devait relier la Seine � La Villette, et qui pour l?instant est rest� inachev�, bloqu� dans le 10e arrondissement alors qu?il doit gagner le 19e arrondissement. C?est pourquoi je souhaite qu?il y ait un engagement de l?Ex�cutif sur l?ach�vement de ce R�seau Vert.

Je vous remercie de votre attention.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - La parole est � Mme Annick LEPETIT pour r�pondre aux voeux n� 46, n� 47 et n� 48.

Il y a un voeu de l?Ex�cutif. Si besoin est, vous reviendrez sur le voeu suivant.

Mme Annick LEPETIT, adjointe. - Il y a effectivement trois voeux � peu pr�s semblables. Je vous propose de les r�unir en un seul voeu de l?Ex�cutif.

Le voeu de Mme Edith CUIGNACHE-GALLOIS demande la cr�ation d?une charte de partage de l?espace public et l?exp�rimentation d?une zone de rencontre.

Il fait explicitement r�f�rence au Code de la Rue, c?est �galement une demande des �lus Verts � travers le voeu qu?ils viennent de pr�senter. Sachez le, le Code de la Rue n?est pas du ressort de la Ville.

Je propose donc que soit repris dans un voeu de l?Ex�cutif cette demande au Maire de Paris de saisir le Gouvernement pour qu?il adopte et mette en place le Code de la Rue.

D?ici l�, bien s�r, il nous faudra, en lien avec la Pr�fecture de police, poursuivre les actions de pr�vention et de sensibilisation en direction de l?ensemble des usagers de l?espace public.

Je propose �galement pour r�pondre au souhait du groupe ?Les Verts? de multiplier les am�nagements pour les v�los, de r�actualiser, en concertation avec les maires d?arrondissement, le sch�ma directeur des d�placements cyclistes qui date maintenant de 2003.

Concernant le R�seau vert, je souhaite r�pondre � Jacques BOUTAULT qu?un premier tron�on, il le sait, a �t� cr�� et a absorb� 3,7 millions d?euros des 5,5 millions d?euros pr�vus pour la totalit� du parcours.

Les �tudes sur la r�alisation du deuxi�me tron�on sont en cours. Les co�ts sont estim�s � plus de six millions d?euros. Cette d�pense n�cessite bien �videmment un arbitrage lors du P.I.P.P. et il est trop t�t pour s?engager sur ce point.

S?agissant du voeu pr�sent� par Philippe GOUJON, je crois y avoir en partie r�pondu en lui indiquant la constitution d?un groupe de travail qui s?est r�uni d�s le 23 mai.

Je ne manquerai pas d?indiquer tr�s prochainement les conclusions auxquelles il a abouti.

Je le pr�cise, j?avais eu l?occasion de le dire en d�but d?apr�s-midi, concernant les am�nagements de voirie et notamment rue La Fayette, un panneau provisoire va �tre d�pos� dans quelques jours pour bien signifier qu?il ne peut pas �tre utilis� par les cyclistes.

Je propose que le voeu de l?Ex�cutif qui est le v?u n� 48 bis soit adopt� par notre Assembl�e.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Dans la mesure o� il y a ce v?u de l?Ex�cutif, le groupe Centre et Ind�pendants accepte-t-il de retirer son v?u ?

Mme �dith CUIGNACHE-GALLOIS. - Je pr�f�re l?id�e d?une charte, cependant dans la mesure o� ce Code de la Rue ne serait pas en opposition avec le Code de la Route actuel, qu?il y a une harmonie, comme je le souhaitais, et nous le demandons...

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - N?argumentez pas de nouveau, dites seulement si vous retirez votre voeu.

Ce n?est pas l?usage.

Mme �dith CUIGNACHE-GALLOIS. - Je vais tout de m�me terminer ma phrase. Dans la mesure o� il y a respect de l?espace public par tous les modes de d�placement et qu?on ne monte pas un mode de d�placement contre un autre, je suis d?accord pour retirer mon v?u et accepter celui de Mme Annick LEPETIT.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Quelle est la position du groupe U.M.P.P.A. par rapport au voeu n� 47 ?

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Nous le maintenons, il y avait un certain nombre de demandes au Pr�fet de police.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Le Pr�fet de police avait d�j� r�pondu sur la question de la s�curit� des cyclistes pr�c�demment dans cette s�ance.

Le groupe ?Les Verts? accepte-t-il de retirer son voeu n� 48 ?

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Le v?u n� 48 est effectivement retir� compte tenu des engagement que vient de prendre Annick LEPETIT en particulier de l?ach�vement du R�seau vert.

En revanche le v?u n� 49 est maintenu car il s?adresse au Pr�fet de police, c?est un voeu un peu technique puisqu?il vise � modifier l?arr�t� pr�fectoral de 2005 concernant les conditions de circulation dans les zones de ?Paris respire?.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Le v?u n� 46 est retir�, le v?u n� 47 est maintenu.

Avis de l?Ex�cutif ?

Mme Annick LEPETIT, adjointe. - D�favorable.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - D�favorable.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe UMPPA avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstention?

La proposition de v?u est rejet�e.

Le v?u n� 48 est retir�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de v?u d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstention?

Le projet de v?u est adopt� (2008, V. 65).

Mme Annick LEPETIT, adjointe. - Oui, je ne l?ai pas dit car j?ai fait voter les trois premiers v?ux, mais le v?u n� 49, �videment, a un avis favorable. Il s?adresse, c?est vrai, � la Pr�fecture de police.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe ?Les Verts?.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de voeu est adopt�e. (2008, V. 66).

Juin 2008
Débat
Conseil municipal
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