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2008, Voeu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés proposant d’honorer la mémoire d’Hélène Berr en donnant son nom à une bibliothèque ou un conservatoire du réseau parisien.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le v?u d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, qui propose d?honorer la m�moire d?H�l�ne Berr, en donnant son nom � une biblioth�que ou � un conservatoire du r�seau parisien. C?est M. GIRARD qui va le pr�senter.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Le 3 janvier dernier, paraissait le journal in�dit d?H�l�ne Berr, jeune parisienne juive morte � Bergen-Belsen. N�e en 1921 � Paris dans une famille de vieille souche fran�aise, comme elle le disait, H�l�ne Berr d�bute son journal le 7 avril 1942. Elle y parle de sa vie normale de jeune fille, de ses amis �tudiants, de son violon, cet instrument qu?elle pratique avec passion et talent. Dans le Paris occup�, elle s?accroche aux apr�s-midi ensoleill�es, aux journ�es pass�es dans les biblioth�ques, consacr�es � la musique.

En juin 1942, son insouciance est rattrap�e par l?absurdit�, l?ignoble et l?horreur de l?histoire, lorsqu?elle est oblig�e de porter l?insigne, comme elle dit, l?�toile jaune. A la fois t�moin de gestes de solidarit� des Parisiens comme du z�le de certains fonctionnaires, H�l�ne Berr note tout.

Etudiante en anglais � la Sorbonne, les lois raciales de Vichy l?interdisent d?agr�gation, ce qui ne l?emp�che pas de se consacrer pleinement � sa passion pour cette langue, en pr�parant une th�se sur John Keats.

H�l�ne Berr s?engage en tant qu?assistante sociale b�n�vole � l?Union G�n�rale des Isra�lites de France (l?Ugif), se d�vouant pour essayer de venir en aide aux enfants de parents disparus, intern�s des camps de Drancy et de Beaune-la-Rolande.

A partir de 1941, elle devient secr�taire de l?Entraide temporaire, une organisation clandestine o� travaillent juifs et protestants, et qui r�ussira � sauver pr�s de 500 enfants juifs pendant la guerre. Arr�t�e avec son p�re et sa m�re le 8 mars 1944, d�port�e le jour de ses 29 ans � Auschwitz, puis � Bergen-Belsen, H�l�ne Berr y est morte en avril 1945.

Les derniers mots qu?elle �crit dans son journal sont emprunt�s � Kurtz, le h�ros de au coeur des t�n�bres, de Joseph Conrad : "Horror ! Horror ! Horror !".

En raison de l?attachement de H�l�ne Berr aux valeurs de dignit� humaine et de libert�, de son combat intellectuel pour la m�moire, de la qualit� litt�raire et de la clairvoyance de son ?uvre, mais aussi de sa passion pour la litt�rature et la musique, sur proposition de l?Ex�cutif, avec Anne HIDALGO et Fatima LALEM, le voeu tend � ce que la m�moire de H�l�ne Berr soit honor�e en donnant son lieu � une biblioth�que ou � un conservatoire du r�seau municipal.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de v?u d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Le projet de voeu est adopt�. (2008, V. 53).

Juin 2008
Débat
Conseil municipal
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