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30 - III - Question d'actualité de Mme de FRESQUET, au nom du groupe U.D.F., à M. le Maire de Paris relative aux personnels de la Ville de Paris.IV - Question d'actualité de Mme KUSTER, au nom du groupe U.M.P., à M. le Maire de Paris relative au malaise et au mécontentement dans l'administration parisienne, particulièrement ressenti par le personnel d'encadrement


M. LE MAIRE DE PARIS. - Je voudrais demander maintenant aux auteurs des deux questions suivantes, qui sont sur le m�me sujet, si on peut les passer ensemble.
La r�ponse sera la m�me.
Mme de FRESQUET a pos� une question sur le personnel et Mme KUSTER aussi.
Je vous propose qu'on les entende. Cela fait remonter la question de Mme KUSTER mais ce n'est pas g�nant.
Comme cela, Fran�ois DAGNAUD r�pondra aux deux.
Mme Elisabeth de FRESQUET. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, la r�cente enqu�te men�e par le Journal d'information et d'�changes des personnels de la Ville, permet de mesurer la motivation des agents municipaux deux ann�es apr�s votre installation.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ces r�sultats sont inqui�tants puisque tous les pourcentages enregistr�s en ce qui concerne les relations entre les �lus et le personnel sont n�gatifs. Qu'il s'agisse de l'organisation du travail, de la gestion des ressources humaines, de l'information et des relations avec d'autres ex�cutifs, rien ne va plus.
Parmi ces chiffres, je n'en retiens que quelques-uns, sans doute les plus significatifs :
- 71 % des agents estiment que les informations qui leur sont fournies ne leur permettent pas de comprendre les choix et les changements de l'�quipe municipale.
- 54 % consid�rent m�me que la fa�on dont l'administration de la Ville est actuellement dirig�e est globalement insatisfaisante.
Ces r�sultats semblent corroborer les analyses effectu�es au sein des diff�rentes directions de la Ville qui font l'objet de rapports confidentiels pour les �lus de l'opposition et que la presse d�tient manifestement.
Cette m�me presse n'y va d'ailleurs pas de main morte lorsqu'elle parle de "dialogue de sourds", de "climat de d�fiance", "d'absence de coordination" voire de "communication paillette au d�triment de la gestion quotidienne". Fa�on de dire, Monsieur le Maire, qu'une bonne partie de votre Ex�cutif para�t incapable de se d�partir de sa culture d'opposition historique.
La suspicion, l'autoritarisme, le militantisme effr�n� de certains de vos adjoints qui confondent l'affichage m�diatique et la gestion quotidienne d'une administration astreinte au respect scrupuleux des proc�dures sont tr�s clairement � la base de cette profonde et inqui�tante d�motivation.
Aussi, le groupe U.D.F. s'interroge sur les suites que vous allez donner � cette enqu�te ainsi qu'au rapport des directions de la Ville.
Il serait d'ailleurs utile que l'ensemble des �lus puissent disposer rapidement de ces audits internes.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe Union pour la d�mocratie fran�aise).
M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � Mme KUSTER.
Mme Brigitte KUSTER. - Merci, Monsieur le Maire.
Une nouvelle fois aujourd'hui les agents de la propret� sont en gr�ve alors que nous pensions le probl�me r�gl�. Ceci r�v�le la persistance d'un malaise profond en ce qui concerne ces personnels. Ce ne sont d'ailleurs pas les seuls.
En effet, le 5 mai dernier, vous avez particip� � une r�union des cadres de l'Administration parisienne. Cette r�union, qui devait permettre de percevoir les attentes et d'�couter les revendications du personnel d'encadrement, faisait suite � une enqu�te r�alis�e � votre demande par une soci�t� priv�e. Cette enqu�te, dont certains (parmi lesquels les membres de cette Assembl�e, malheureusement, ne figurent pas), ont pu lire les r�sultats, d�montre, je cite : "Un certain malaise qui perdure et un bon nombre de dysfonctionnements".
Pour mieux comprendre ce malaise, sans doute aussi pour �viter de passer par les organisations syndicales, le Secr�taire g�n�ral aurait recueilli les observations et critiques des cadres dans chacune des directions. Nous n'avons pas eu la chance de lire ces cahiers de dol�ances que certains journalistes se sont procur�s. Les commentaires qui figurent cependant dans les articles de presse t�moignent de l'intensit� du malaise : dialogue de sourds entre les �lus et l'administration, climat de d�fiance, absence de coordination, communication paillettes au d�triment de la gestion quotidienne...
Je ne peux que vous f�liciter d'avoir renou� avec la tradition qui consistait avant votre arriv�e � consulter et r�unir les cadres de cette maison. On ne r�p�tera jamais assez que la Ville de Paris a la chance de disposer d'une administration et d'un encadrement que beaucoup nous envient.
Je souhaiterais cependant m'�tonner du manque de ce que vous avez convenu d'appeler la transparence. Vous nous avez jusqu'� pr�sent inond�s de rapports de l'Inspection g�n�rale sur la gestion pass�e. Vous les avez mis en ligne apr�s les avoir r�sum�s et comment�s largement � la presse. Je voudrais donc, Monsieur le Maire, poser deux questions qui en r�alit� n'en font qu'une. Pourquoi ces rapports sur la gestion de la Ville sont-ils rest�s confidentiels et pourquoi ne figurent-ils pas par exemple sur le serveur Internet toujours si prompt � communiquer ? Et surtout, Monsieur le Maire, que comptez-vous faire pour r�pondre aux l�gitimes attentes des cadres de la Ville de Paris, notamment pour mettre un terme � ce sentiment de d�fiance et d'absence de reconnaissance de la part des �lus ?
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Fran�ois DAGNAUD, vous avez la parole.
M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint. - Monsieur le Maire, cher(e)s coll�gues, des 11.329 r�ponses � l'Observatoire social - ce qui repr�sente une participation exceptionnelle - que retenez-vous, Madame de FRESQUET ? "Rien ne va plus !". Vous auriez pu citer d'autres r�sultats, notamment sur le rapport aux 35 heures, sur la fiert� retrouv�e de travailler dans une Ville qui s'est remise en mouvement, qui s'identifie � des politiques publiques innovantes... mais cela ne vous int�resse pas. Et je vous comprends tant l'honneur retrouv� de Paris, tant le dynamisme des agents vous renvoie � la r�alit� de votre gestion pass�e.
Vous auriez pu saluer la m�thode innovante de l'Observatoire social et du s�minaire qui t�moignent du profond respect dans lequel l'Ex�cutif tient les agents de la Ville, trait�s comme des partenaires d'un projet pour Paris et non plus comme les instruments d'un syst�me. Autant dire que votre analyse, si elle a le m�rite de la simplicit�, a surtout le cachet de la partialit�.
M. Christian SAUTTER, adjoint. - Tr�s bien !
M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint. - De la m�me mani�re, Mme KUSTER s'appuie sur des extraits de rapports qui ont pr�par� le s�minaire des 2.900 cadres que le Maire a r�unis le 5 mai dernier.
Vous auriez pu vous f�liciter de la m�thode participative qui prouve que l'Ex�cutif ne craint pas d'entendre ses agents et qu'il souhaite engager un dialogue franc et exigeant avec ceux qui sont charg�s de la mise en ?uvre des grands projets de la mandature puisque ce sont les cadres eux-m�mes qui ont d�termin� les grands th�mes sur lesquels ils souhaitaient mettre l'accent.
Vous auriez pu admettre enfin que ce que vous appelez "malaise ressenti par une majorit� de cadres" ne date pas de mars 2001. Dois-je vous rappeler, cher(e)s coll�gues, que Jean TIBERI alors Maire de Paris, avait lui-m�me organis� le 22 octobre 1998 � l'H�tel-de-Ville une rencontre avec les cadres ? Un rapport de 87 pages montrait que 98 % des cadres souhaitaient la fixation d'objectifs ou de r�gles du jeu et que 91 % avaient une vision n�gative de la possibilit� de promotion.
Pensez-vous que les cadres aient �t� �panouis � l'�poque d'un Secr�taire g�n�ral outrepassant clairement ses attributions administratives au point que le Pr�sident d'un groupe de la majorit� d'alors avait d�pos� une question d'actualit� sur le r�le et les fonctions du Secr�taire g�n�ral de la Ville ? Pensez-vous que les cadres aient �t� �clair�s sur les orientations de la Ville alors que les �quipes municipales se d�faisaient au gr� des ruptures d'alliances mois apr�s mois ?
M. Philippe GOUJON. - Ce que vous faites !
M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint. - Pensez-vous que les cadres avaient une vision de l'action municipale alors que le budget 2001 n'a pas pu �tre vot� en d�cembre 2000.
M. Philippe GOUJON. - Parlez d'aujourd'hui.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Et vous ne parlez pas.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - C'est une question d'actualit�, faites une r�ponse d'actualit�. Ce serait bien.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur LEGARET, vous n'avez pas la parole. Je pense que vous n'avez pas fait avancer les choses.
M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint. - Il est vrai que durant ces deux ans de travail, des changements sont intervenus : nouveaux projets de service aux Parisiens, volont� de transparence et de concertation avec les citoyens, meilleure implication des �lus dans la mise en ?uvre des projets. L'administration parisienne a du faire face, nul ne le conteste, � un changement de rythme. Que ces changements dans les m�thodes de travail suscitent des demandes d'ajustement, rien de plus banal. Nous y travaillons avec les agents, afin que la responsabilit� de tous soit confort�e, la feuille de route clarifi�e, pour que chacun � sa place et dans son r�le, soit un acteur du projet qui nous rassemble, am�liorer le service public rendu aux Parisiennes et aux Parisiens.
Mais au moins les agents ont confirmation qu'ils ne peuvent rien attendre de vous et de vos amis qui n'h�sitent pas � s'introduire sur la messagerie interne de la Ville, pour mettre en cause des fonctionnaires au risque de perturber gravement l'outil de travail, transform� en v�hicule de vos actions politiciennes.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain citoyen, communiste et "Les Verts").
Ils savent plus fondamentalement qu'ils ont tout � craindre de ceux qui au d�tour de r�gressions sociales sur le r�gime des retraites, de fausse d�centralisation et de vrai d�mant�lement du service public, sont � l'origine du malaise profond qui s'est exprim� hier encore � Paris, comme dans toute la France. Les agents du Service public local parisien seraient heureux que vous puissiez y r�pondre.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain citoyen, communiste et "Les Verts").
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - La propret� notamment.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, c'est un sujet tr�s important et en tous cas moi j'ai pris tr�s au s�rieux l'expression des cadres parisiens. Je voudrais vous dire que contrairement � ce qui a �t� affirm� c'est bien la premi�re fois qu'une telle r�union a lieu, avec tous les cadres. Cela s'est produit une fois en 1998, une fois, mais pour un nombre limit� - je ne sais pas pourquoi - de cadres. C'est la premi�re fois qu'ils pouvaient tous participer � cette �coute par l'Ex�cutif et notamment par l'animateur de l'Ex�cutif. C'est la premi�re chose.
La deuxi�me chose c'est que j'ai voulu qu'ils parlent tr�s librement et c'est vrai que par exemple dans un rapport - parce qu'il y a eu 3 rapports - une personne disait, c'est le rapporteur qui le disait : "On est pass� des �lus notables aux �lus militants". Et j'ai repris cette personne en disant "Les �lus d'avant mars 2001 �taient aussi des gens de conviction". C'est-�-dire que je vous ai d�fendus.
En revanche, quand dans un autre rapport on m'a dit : "Oui, mais on m'a fait un reproche...". Ecoutez, Monsieur LEGARET, c'est int�ressant et l� je r�ponds aussi � Mme KUSTER, on m'a fait un reproche dans un autre rapport, c'est que la possibilit� qui avait �t� donn�e avant � certains cadres d'utiliser la voiture de fonction le week-end et les vacances avait �t� supprim�e. Ce qui est la loi d'ailleurs. J'ai dit : "Oui". L�, en revanche, j'ai contredit et j'ai dit : "Oui et nous allons continuer comme cela puisque cela a �t� supprim� aussi pour les �lus". Vous savez que cela existait, je ne vous apprends rien.
Donc voil�. Cela dit je pense que les cadres, dans ce travail tr�s s�rieux qu'ils ont accompli, n'ont pas �t� complaisants. Ils n'ont pas �t� complaisants vis-�-vis de l'�quipe actuelle, ni de la pr�c�dente et moi, j'ai voulu les �couter compl�tement et je n'ai pas fini de les �couter.
J'ai l'intention de leur apporter des r�ponses. J'ai commenc� � leur apporter des r�ponses sur la clart� des t�ches, sur le fait que je suis tr�s heureux que les �lus soient dynamiques et qu'en m�me temps des �lus dynamiques ne doivent pas contribuer � ce qu'on ne sache plus qui fait quoi.
De la m�me mani�re, ils m'ont demand� un renforcement du r�le du Secr�tariat g�n�ral, ce qui me para�t une excellente chose.
Troisi�mement, je crois que les cadres souhaitent qu'il y ait des priorit�s dans notre action. C'est vrai que parfois, quand on augmente les investissements, ce qui est le cas, on augmente la charge de travail. Il y a beaucoup de travaux suppl�mentaires et c'est vrai que cette �quipe municipale - je l'assume - a lanc� beaucoup de chantiers qui n'existaient pas et que souvent, cela a entrain� pour les cadres, et tous les personnels de la Ville d'ailleurs, du travail suppl�mentaire.
Donc, tout cela, je l'entends et je veux qu'ensemble nous r�solvions ces probl�mes.
J'ai d�j� r�pondu longuement aux cadres ce jour-l�. Je vais continuer. Je vais continuer � les �couter et � m'adresser � eux et, quand je ne serai pas d'accord avec eux, je le leur dirai respectueusement.
Je voudrais simplement vous dire, mes chers coll�gues, que pendant les vingt quatre ans o� j'�tais dans l'opposition, vous ne trouverez aucun B.M.O faisant �tat, de ma part, d'une exploitation politicienne de d�bat entre les cadres et les employeurs. Je pense que ce n'est pas une bonne pratique politique. Relisez tous les B.M.O., si vous en avez le courage, depuis 1977.
Il y a quelque chose qu'il faut �viter, c'est d'utiliser de mani�re politicienne et partisane des d�bats qui rel�vent de la d�mocratie sociale bien l�gitime.
Les majorit�s peuvent changer. L'administration parisienne, dans toute circonstance, doit �tre respect�e. Elle doit �tre honor�e. Il faut donc la d�fendre et, de ce point de vue, j'ai eu l'occasion de leur dire tr�s clairement que moi, avec cette majorit�, je serai vigilant.
Il n'y avait aucun d�shonneur sur cette fonction publique parisienne, qui d'ailleurs n'a jamais �t� mise en cause en tant que telle. C'est une fonction publique de grande qualit�, de tr�s grande qualit� mais elle doit, elle aussi, �voluer. Elle doit, elle aussi, �voluer. Le conformisme nous menace tous.
A Paris, il faut que le service public soit manag�, qu'il y ait des notions de r�sultats, qu'il y ait de la transversalit� par exemple, entre les directions, ce qui n'�tait pas tout � fait dans les habitudes.
Nous avons donc beaucoup d'ambition pour l'instrument "Ville de Paris" et cette ambition ne peut �tre atteinte qu'avec consid�ration pour les personnels de la Ville, avec respect mais une mani�re de les respecter, c'est aussi de leur demander toujours un r�sultat meilleur. Vous pouvez compter sur moi pour les entendre, pour tenir compte de leurs observations mais aussi pour leur demander un r�sultat � la hauteur de leur potentiel, c'est-�-dire un r�sultat excellent.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical de gauche).
Je vous en prie, dans l'ordre, Mme de FRESQUET, puis Mme KUSTER.
Mme Elisabeth de FRESQUET. - Monsieur le Maire, il ne s'agit pas de consid�rer les services de la Ville sans consid�ration ni respect. Vous faites �tat vous-m�me des trois rapports �manant des directions et, afin d'�viter toute exploitation politicienne, comme vous le dites, n'aurait-il pas �t� plus heureux de faire parvenir ces rapports, comme je vous le demandais dans mon propos, aupr�s de l'ensemble des �lus, ce qui nous permettait d'�tre mieux inform�s, plut�t que d'�tre inform�s par "Le Parisien" ?
Je ne suis pas s�re que c'�tait le souhait des auteurs des rapports.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Attendez ! Ils avaient besoin d'exprimer totalement un certain nombre de choses et moi, je ne veux pas changer les r�gles du jeu en cours de route. C'�tait quelque chose qui leur �tait d�di�, � eux d'abord, si cela ne vous d�range pas.
Quant � l'exploitation politicienne, vous me dites qu'il ne faut pas la faire apr�s l'avoir vous m�me pratiqu�e.
Madame KUSTER, il y avait plusieurs inexactitudes dans votre propos, ch�re Madame, je vous les ai fait remarquer.
Madame KUSTER...
Non, Madame, je ne veux pas vous donner deux fois la parole. Cela va comme cela.
Vous dites qu'il ne faut pas dire n'importe quoi � mon propos mais peut-�tre faut-il que vous vous posiez la question � propos d'autres interventions.
Madame KUSTER, vous avez la parole.
Mme Brigitte KUSTER. - Si, quand on pose des questions, cela s'appelle tout de suite de la pol�mique, on peut s'abstenir de poser des questions, comme cela ce sera plus simple.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Continuez � �tre vous-m�me.
Mme Brigitte KUSTER. - J'avais pos� plusieurs questions. Je vous avais interpell� sur l'actualit� avec le probl�me de la gr�ve des agents de la propret� et je reviendrai sur ce que vient de dire Elisabeth de FRESQUET.
Si vous estimez que nous faisons des erreurs dans notre jugement, ce serait plus facile si nous avions les documents d'origine.
Je reviens sur le fait que, pour les documents de l'Inspection g�n�rale dont vous avez fait grand cas, Monsieur le Maire, � l'�poque, et dont certaines personnes, ici m�me, sur ces bancs, dont moi-m�me, ont �t� victimes, on ne s'est pas g�n� pour les mettre en ligne sur le site Internet. J'aimerais savoir pourquoi il y a deux poids et deux mesures, quand cela vous arrange et quand cela ne vous arrange pas.
(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).
M. LE MAIRE DE PARIS. - C'est cela, la pol�mique, ch�re Madame !
M. Alain DESTREM. - C'est la v�rit� !
M. LE MAIRE DE PARIS. - En ce qui concerne les rapports de l'Inspection g�n�rale, d'abord c'est moi qui ai introduit la proc�dure contradictoire, qui n'existait pas, pour que les personnes mises en cause puissent donner leur version.
Ensuite, j'entends que les rapports de l'Inspection g�n�rale soient rendus publics, mais au moment seulement o� chacun a pu s'expliquer et, quand cela n'a pas �t� le cas, c'est moi qui ai apport� les correctifs, notamment dans la m�thode.
En ce qui concerne les discussions l�gitimes, et souvent d�rangeantes - je l'assume -, souvent d�rangeantes que nous avons avec les cadres de la Ville de Paris, je vous confirme que mon appr�ciation sur la mani�re dont vous avez parl� de cela, mais sans doute ai-je eu tort, en tout cas je continue � le penser, donc � m'enfoncer dans l'erreur, mon appr�ciation est que cela m'a paru �tre, notamment de votre part, Madame, une exploitation politicienne d'un d�bat et de difficult�s r�elles que nous cherchons � surmonter.

Mai 2003
Débat
Conseil municipal
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