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124 - QOC 2003-425 Question de Mme Marielle de SARNEZ et des membres du groupe Union pour la démocratie française à M. le Maire de Paris relative à l'amélioration du dispositif de ramassage des déchets triés dans les immeubles


Libell� de la question :
"Il vient d'�tre lanc� une exp�rimentation dans quelques parcs et squares de la Capitale consistant � installer des centres de recyclage, afin que les Parisiens puissent faire preuve d'�co-citoyennet� en triant leurs d�chets � l'ext�rieur.
L'id�e est bien �videmment int�ressante. N�anmoins, au vu de l'organisation du recyclage dans la Capitale, cette initiative risque d'�tre assimil�e � un placebo. Le dispositif existant dans les immeubles parisiens est insuffisant pour que les Parisiens puissent v�ritablement prendre l'habitude de trier leurs d�chets. Certains immeubles, parmi les plus anciens, n'ont toujours pas l'�quipement n�cessaire. Et les containers de verre et d'emballage n'�tant r�colt�s qu'une fois par semaine, les rares bacs mis en place ne suffisent pas aux habitants et il arrive parfois que les d�chets jonchent le sol des cours d'immeubles.
D�s lors, il serait sans doute pr�f�rable d'organiser correctement le ramassage des d�chets tri�s dans les immeubles afin que les Parisiens puissent �tre r�ellement sensibilis�s au recyclage des d�chets, plut�t que de m�diatiser la mise en place de quelques points recyclage dans les parcs et jardins de la Capitale.
M. le Maire de Paris pourrait-il �tudier la possibilit� d'am�liorer le dispositif existant ?"
R�ponse (M. Yves CONTASSOT, adjoint) :
"L'exp�rimentation de collecte s�lective sur un panel de cinq parcs et jardins, qui vient d'�tre mise en ?uvre, a �t� l'occasion de convaincre � nouveau les Parisiens que trier ses d�chets est utile, n�cessaire et facile. Cette initiative s'inscrit en effet dans la poursuite et l'accentuation des efforts r�alis�s jusqu'ici en mati�re de collecte s�lective, car la collectivit� a tout � gagner en relevant ce d�fi, qui s'inscrit dans une dynamique europ�enne et mondiale.
Il convient en effet de souligner tout particuli�rement l'effort consid�rable consenti en 2002 � Paris, tant du point de vue technique que dans le domaine de la communication, pour la mise en place d'un syst�me de collecte des d�chets recyclables adapt� aux r�alit�s des immeubles et aux attentes fortes exprim�es depuis longtemps en ce domaine par la population.
Pour engager cette action, chaque immeuble parisien a �t� visit� par les agents municipaux, afin de d�finir, dans chacun d'entre eux, les possibilit�s d'accueil des bacs suppl�mentaires n�cessaires � la mise en ?uvre du nouveau service.
Le retard qu'avait pris Paris en ce domaine est aujourd'hui r�sorb�. Plus de 86 % des habitants disposent maintenant d'un bac � couvercle jaune pour la collecte des d�chets "multi-mat�riaux" et 63 % d'entre eux ont un bac � couvercle blanc d�di� au verre usag�. Ces chiffres repr�sentent � eux seuls un r�sultat tr�s positif au regard des r�alit�s et contraintes particuli�res des immeubles parisiens et de la densit� de notre ville. Il faut �galement rappeler que les gestionnaires d'immeubles ou habitants qui d�sirent b�n�ficier de bacs suppl�mentaires peuvent obtenir satisfaction sur simple demande aupr�s des services de la propret�.
Les r�sultats quantitatifs obtenus depuis sont eux aussi particuli�rement encourageants et traduisent bien l'adh�sion des habitants. En ce qui concerne les d�chets recyclables "multi-mat�riaux" (emballages, papiers, journaux, carton...), nous constatons au travers des derniers chiffres disponibles un r�sultat d'environ 27 kilos par an et par habitant, pour un objectif de d�marrage de 21 kilos. Les donn�es disponibles sur le verre, int�grant � la fois ce qui est collect� dans les immeubles et dans les colonnes d'apport volontaire situ�es sur la voie publique, affichent un chiffre d'environ 20 kilos par an et par habitant, pour un objectif initial de 19 kilos.
Il est vrai �galement que ces bons r�sultats pourraient encore s'am�liorer, soit au travers d'un effort sur les dotations de bacs dans les immeubles ou gr�ce � un second passage hebdomadaire des bennes de collecte, en addition des tourn�es existantes ou en substitution d'un passage d'enl�vement des ordures m�nag�res classiques. Mais les ajustements � mettre en ?uvre doivent �tre adapt�s aux besoins r�els des habitants et aux particularit�s des quartiers. Elles doivent �galement prendre en compte le n�cessaire souci de ma�trise du budget municipal. Une solution unique, applicable � tous les arrondissements, ne constitue donc sans doute pas une hypoth�se � privil�gier.
Ainsi, ce n'est qu'� la suite d'une analyse tr�s minutieuse des crit�res de d�cision, quartier par quartier, rue par rue, voire immeuble par immeuble, qu'un ajustement des moyens et m�thodes mis en ?uvre permettra de consolider les r�sultats d�j� tr�s positifs de cette action."

Mai 2003
Débat
Conseil municipal
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