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91 - QOC 2003-392 Question de M. Philippe GOUJON à M. le Maire de Paris sur le retour de l'urbanisme des tours à Paris.QOC 2003-372 Question de Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE à M. le Maire de Paris à propos du projet de reprise des constructions de tours dans Paris


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous abordons maintenant une question pos�e par M. GOUJON concernant le retour de l'urbanisme des tours � Paris, question 392 qui s'adresse � M. CAFFET.
La r�ponse de M. CAFFET concerne aussi la question 372 pos�e par Mme de CLERMONT-TONNERRE.
M. GOUJON a la parole.
M. Philippe GOUJON. - Monsieur le Maire, le Maire de Paris a choisi le journal "Lib�ration" o� il donnait une interview pour �voquer, de fa�on assez curieuse et nouvelle, le retour de l'urbanisme des tours dans la Capitale, en insistant d'ailleurs sur le fait que l'architecture, selon lui, avait fait assez de progr�s aujourd'hui pour pouvoir b�tir haut et beau � la fois et en consid�rant en m�me temps qu'avec l'�laboration � venir du P.L.U., la question de la hauteur des b�timents devait �tre pos�e.
Je rappelle simplement qu'un tel sujet, pourtant fort important, n'a jamais �t� d�battu dans notre Conseil. J'aimerais donc savoir si le Maire confirme devant notre Assembl�e ses d�clarations en vue de ce nouvel urbanisme vertical et plus particuli�rement, puisque nous avons entendu des rumeurs dans cet arrondissement, concernant la r�alisation d'une nouvelle tour dans le 15e sur le Front de Seine qui a �t� �voqu�e, il y a quelques mois encore, ou encore dans le quartier de la Porte de Versailles ?
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. Jean-Pierre CAFFET.
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.
Je vais essayer de r�pondre � M. GOUJON m�me s'il s'agit d'un article de presse dont il est question dans cette question orale.
Je voudrais dire tout d'abord � M. GOUJON que le Conseil de Paris a �t� amen�, en octobre 2001, � fixer les objectifs de la r�vision du Plan local d'urbanisme ; je veux parler des objectifs g�n�raux. Par ailleurs, nous avons �galement, en janvier dernier, eu un d�bat sur un document qui s'appelle le P.A.D.D., c'est-�-dire le Plan d'am�nagement et de d�veloppement durable, sur lequel reposent les principales orientations du futur Plan local d'urbanisme de Paris.
Je voudrais rappeler � M. GOUJON que, dans ce document d'orientation qui r�sume les principales visions de la Municipalit� sur le futur P.L.U., il �tait indiqu� que le paysage parisien ne devait pas �tre fig�, que Paris devait pouvoir se renouveler en ma�trisant sa densit� - c'est une question fondamentale � Paris - et qu'il convenait - je cite le document - d'articuler soigneusement les possibilit�s de constructions et de paysage urbain.
L'affirmation de la diversit� du paysage de Paris dans le respect, bien �videmment, de son patrimoine b�ti �tait recommand�e dans cette perspective.
Ce document soulignait parall�lement la n�cessit� de trouver place pour satisfaire aux demandes des habitants, notamment en mati�re d'�quipements, et r�pondre � la situation pr�occupante de l'emploi dans une ville fortement occup�e.
C'est dans le droit fil de ces orientations que le Maire de Paris, au cours d'un r�cent entretien dans le journal "Lib�ration", a estim� que la question de la hauteur des b�timents � Paris devait �tre pos�e. Le Maire indiquait en effet que les Parisiens souhaitaient plus d'espaces verts, plus d'�quipements publics, plus de logements, plus d'emplois, et tout ceci sur un territoire de 105 kilom�tres carr�s, et donc que l'on pouvait se poser, ici et l�, la question de la hauteur des b�timents.
Cette r�flexion doit naturellement s'appuyer sur une analyse du paysage et de la silhouette de Paris. Mais je veux dire � M. GOUJON que, dans l'esprit de la Municipalit� et du Maire de Paris, cette question ne peut concerner que la p�riph�rie de Paris, � certains endroits pr�cis, et qu'elle devra n�cessairement s'inscrire dans le cadre d'op�rations qui seront �troitement contr�l�es par la Ville de Paris. Autrement dit, il n'est pas question bien �videmment, dans le futur P.L.U., de d�plafonner la hauteur des constructions partout et de pouvoir installer des tours sur l'ensemble du territoire de Paris.
Voil� quel est l'�tat de la question, aujourd'hui tr�s largement ouverte. Elle sera approfondie au cours de la mise au point progressive du P.L.U. Elle est abord�e dans les groupes th�matiques du P.L.U. et le sera tr�s prochainement avec les mairies d'arrondissement et les conseils de quartier. C'est d'ailleurs dans ce cadre aussi que des positions s'expriment et que des suggestions sont formul�es par des concepteurs sur tel ou tel site.
Pour r�sumer, je pense que tous ces �changes sont de nature � enrichir la r�flexion sur un v�ritable sujet d'urbanisme qui m�rite un d�bat serein, argument�, ouvert, qui n'est pas tranch� et qui devra l'�tre apr�s concertation. Ce n'est qu'� l'issue de cette d�marche, lors de l'arr�t du P.L.U. au d�but de l'ann�e 2004, que les options retenues seront soumises au Conseil de Paris.
Voil� ce que je voulais dire et, de ce point de vue, les rumeurs dont fait �tat M. GOUJON dans le 15e arrondissement ne peuvent bien �videmment que s'inscrire dans le cadre de cette d�marche et de cette r�flexion. Pour ma part, je ne fais pas plus �tat de rumeurs dans le 15e que dans le 13e ou dans un autre arrondissement parisien.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Mai 2003
Débat
Conseil municipal
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