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42 - Vœu n° 17 déposé par le groupe U.M.P. relatif au devoir de témoignage et de mémoire à l'égard des jeunes générations lors de cérémonies de commémorations


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant en 9e Commission le voeu n� 17 qui ne se rattache � aucun projet de d�lib�ration.
Ce voeu a �t� d�pos� par le groupe U.M.P. et est relatif au devoir de t�moignage et de m�moire lors des c�r�monies de comm�morations.
Je donne la parole � Roxane DECORTE.
Mme Roxane DECORTE. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, ce voeu, je le pensais, et le voulais consensuel. Aussi quel n'a pas �t� mon �tonnement, lors du long d�bat que nous avons eu en Commission. Il ne s'agit nullement d'ignorer les initiatives qui existent dans certains arrondissements parisiens, loin s'en faut, comme dans le 11e, le 13e, le 16e, mais pas dans le 18e, mais d'exprimer la volont� que Paris donne une impulsion forte et aille plus loin sur la question essentielle, celle du devoir de t�moignage et de m�moire � l'�gard des jeunes g�n�rations.
Les �lus se r�unissent traditionnellement devant les monuments aux morts le 11 novembre, le 19 mars, le 29 avril, le 8 mai, le 18 juin, le 25 ao�t, pour que ces dates importantes de l'histoire contemporaine de la France ne tombent pas dans l'oubli. Leur devoir est de t�moigner mais aussi de transmettre cette m�moire collective aux jeunes g�n�rations, en esp�rant qu'elles en tirent le�ons, qu'elles combattent l'intol�rance, qu'elles apprennent � �tre vigilantes, � d�fendre les valeurs d�mocratiques et la paix, qu'elles pr�servent enfin leur avenir.
Roxane DECORTE et les membres du groupe U.M.P. regrettent l'absence des plus jeunes aux comm�morations dans les mairies alors que les textes du Minist�re de la Jeunesse, de l'Education Nationale, et de la recherche la permettent et l'encouragent vivement.
Aussi, sur ma proposition, et celle des membres du groupe U.M.P., le Conseil de Paris �met le voeu que la Ville, en liaison �troite avec l'Acad�mie de Paris et les associations du monde combattant prenne l'initiative d'assurer la participation la plus large possible des �coliers et des coll�giens aux c�r�monies de comm�morations, avec en particulier le d�p�t symbolique d'une gerbe par les jeunes g�n�rations, la rencontre directe avec des anciens combattants, des d�port�s, des r�sistants et l'�tablissement d'un lien tangible entre les g�n�rations lors de ces manifestations.
Je vous remercie de votre attention.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme CHRISTIENNE.
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - Madame la Conseill�re, votre voeu comporte deux volets :
- le premier relatif � la participation des jeunes g�n�rations aux comm�morations dont vous �num�rez les dates ;
- le deuxi�me faisant �tat de textes officiels du Minist�re de l'Education nationale, laisse supposer une inertie de la Mairie s'agissant de la mise en ?uvre de ces textes.
Je ne peux que m'�tonner de la m�connaissance manifeste dont t�moigne ce voeu, s'agissant du r�le jou� par l'Acad�mie et la Municipalit� et les liens existant entre les jeunes et les associations du monde combattant. Un �norme travail avec les �l�ves en mati�re de m�moire et de civisme est, en effet, accompli et notre approche r�fl�chie des c�r�monies comm�moratives va bien au-del� de celles que vous �voquez.
Vous souhaitez une participation des jeunes aux comm�morations ? Quelques exemples concrets - que je pourrais multiplier � l'envie - vous permettront peut-�tre de prendre conscience de la r�alit�. Mais il est vrai que seules les relations suivies avec le milieu scolaire permettent de constater l'int�r�t des jeunes et l'importance et la diversit� de leur engagement dans ce travail de m�moire. Seuls les journaux du monde combattant en font �tat et, � l'�vidence, certains �lus du groupe U.M.P. ne semblent pas les lire avec l'attention qu'ils m�ritent.
Il n'y a pas une semaine, le 20 mai dernier, lors d'une c�r�monie organis�e en hommage aux �tudiants r�sistants, o� je repr�sentais le Maire de Paris, des �l�ves du coll�ge Voltaire (11e), et du coll�ge Alvisert (5e) ont chant�, ensemble, le Chant des Partisans et deux couplets de la Marseillaise, en pr�sence d'une classe de math�matiques sup�rieures du coll�ge Stanislas.
Les enfants sont, je vous l'assure, de fa�on r�guli�re, pr�sents lors des ravivages de flamme � l'Arc de Triomphe, toujours accompagn�s de repr�sentants de l'Acad�mie et d'�lus. Ils furent ainsi plus de 4.000 � participer � ces c�r�monies en 2002.
Pour ne parler que de ceux de mon arrondissement, le 14e, j'ai pu assister, lors d'un ravivage de la flamme organis� par le Souvenir Fran�ais, � la prestation d'un choeur de 300 �l�ves de cours moyens de premi�re ann�e du 14e arrondissement, entonnant la Marseillaise en pr�sence des IDEN des secteurs scolaires et des professeurs qui les avaient accompagn�s.
Les �l�ves avaient, le matin m�me, � la Mairie, assist� � une projection de documentaires sur les d�barquements de Provence et de Normandie, � l'issue de laquelle ils avaient pu interroger des anciens combattants de la 2e D.B., de la Premi�re Arm�e, des Forces Fran�aises Libres, ainsi que des r�sistants et des d�port�s. Leurs interventions avaient �t� pr�par�es avec le concours des instituteurs de l'arrondissement.
Le 19 mars, les �l�ves du lyc�e Buffon, dans le 15e, ont r�alis�, avec l'aide de la F.N.A.C.A. et le soutien financier de la Ville un recueil de t�moignages d'appel�s du contingent ayant servi en Alg�rie et ont d�pos� une gerbe � l'Arc de Triomphe.
Le 11 novembre : vous semblez douter que le 11 novembre, et la grande guerre int�ressent encore les scolaires. J'ai pourtant re�u, � l'h�tel de ville, plusieurs classes de 1�re de Paris et de banlieues dites difficiles.
Non contents de poser de nombreuses questions, ils se sont spontan�ment lev�s pour ovationner longuement le g�n�ral Bourgeois (�g� de 105 ans et v�t�ran des deux guerres mondiales) auquel je venais de remettre la m�daille du bimill�naire au nom du Maire de Paris.
Sans doute le 11 novembre est-il l'une des dates o� l'on voit le moins de jeunes devant les monuments aux morts mais je peux vous assurer que, dans les lyc�es, les �l�ves avec les repr�sentants des associations d'anciens �l�ves d�posent r�guli�rement des gerbes devant les plaques portant le nom de leurs camarades tomb�s lors des deux guerres mondiales, mais aussi des guerres d'Indochine et d'Alg�rie (lorsque des plaques concernant ces conflits ont �t� appos�es). Il est vrai que ces c�r�monies ont souvent lieu � une date anticip�e en raison des vacances scolaires.
18 juin - Les comm�morations du 18 juin ne laissaient jusqu'ici gu�re de place aux jeunes. C'est pourquoi la nouvelle Municipalit� parisienne a souhait� les associer � la c�r�monie organis�e au Mont Val�rien. Un jeune coll�gien parisien, laur�at du concours de la R�sistance et de la d�portation porte donc, depuis l'ann�e derni�re, le coussin sur lequel repose la M�daille de l'Ordre de la Lib�ration, aux c�t�s des repr�sentants des diff�rentes armes.
Quant aux autres laur�ats parisiens, ils sont, comme par le pass�, re�us et f�licit�s par le Maire de Paris, qui leur remet � cette occasion une plaquette d�sormais imprim�e par la Ville.
25 ao�t : Organis�es en pleine p�riode estivale, les comm�morations de la Lib�ration de Paris ne se pr�tent gu�re � la participation des scolaires. C'est pourquoi nous avons souhait� que des places soient d�sormais r�serv�es aux jeunes n'ayant pas la chance de partir en vacances, sur le parvis de l'H�tel-de-Ville. 25 d'entre eux ont, l'ann�e derni�re, assist� aux c�r�monies en compagnie de leurs professeurs et il en sera d�sormais ainsi chaque ann�e.
Le 27 avril, dans le 14e arrondissement � l'occasion de la journ�e de la d�portation, un coll�gien a lu un texte en hommage aux d�port�s en pr�sence des d�put�s Serge BLISKO et Yves COCHET et des �lus de la majorit� municipale. Les �lus de l'opposition absents ne l'ont pas entendu.
J'avais convi� les conseillers � participer � la visite du camp de concentration d'Auschwitz aux c�t�s d'une association d'anciens d�port�s qui y conduit chaque ann�e des groupes d'�l�ves. Aucun conseiller de l'opposition municipale n'a jug� bon d'y participer. C'est donc en leur absence, mais en pr�sence de repr�sentants du parti socialiste et du groupe "Les Verts" que j'ai d�pos� la gerbe du Maire de Paris au pied du mur des fusill�s avec deux �l�ves du lyc�e Voltaire. J'avais, l'ann�e pr�c�dente, proc�d� � un autre d�p�t de gerbe, en pr�sence d'�l�ves de Saint-Michel de Picpus.
Le temps me manque pour continuer � �num�rer ainsi les manifestations auxquelles les jeunes Parisiens sont associ�s. Reste que, contrairement � ce que laisse supposer votre voeu, la Ville de Paris est tr�s impliqu�e dans les actions qui se d�roulent r�guli�rement et qui cr�ent des liens entre jeunesse et monde combattant.
Et je tiens � souligner les fortes disparit�s existant entre l'engagement des arrondissements � cet �gard. Certains sont tr�s actifs et d'autres moins.
Ainsi, dans le 10e arrondissement, les �l�ves des cours pr�paratoires d�filent-ils devant le Monument aux Morts pour d�poser chacun une fleur. En revanche, dans un autre arrondissement, dirig� par l'opposition municipale, les pr�sidents d'association se plaignent de ne quasiment jamais voir leur maire aux c�r�monies. Or comment esp�rer mobiliser les jeunes si le Maire lui-m�me ne donne pas l'exemple ?
Au-del� des c�r�monies comm�moratives, des anciens du monde combattant se rendent r�guli�rement dans les �tablissements scolaires pour t�moigner et r�pondre aux questions des �l�ves et nous les y incitons, notamment par l'interm�diaire de subventions vers�es aux associations qui les organisent.
En ce qui concerne le deuxi�me volet de votre v?u, vous faites �tat de textes officiels du minist�re de l'Education nationale.
Le travail avec l'Acad�mie est, certes, en relation avec les directives minist�rielles. Je ne dois pas � mes anciennes fonctions d'�tre destinataire des lettres circulaires contenant les recommandations des IDEN aux chefs d'�tablissement... Elles sont tr�s largement diffus�es.
Dans une circulaire, Mme MAIRE, IDEN de l'Acad�mie de Paris, a, le 6 f�vrier 2001...
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Laissez-la respirer, elle va suffoquer !
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - ... fait conna�tre les souhaits exprim�s par Jean-Pierre MASSERET lors d'une r�union du Haut Conseil de la M�moire Combattante, soulignant que, je cite : "Dans le cadre de l'enseignement de l'histoire, de l'�ducation � la citoyennet� et du devoir de m�moire, il est bon que les enfants, futurs citoyens, entendent parler � l'�cole de l'arm�e (et) de la patrie".
L'Acad�mie donne aux �lus des arrondissements ayant d�l�gation pour les affaires scolaires - mais cela concerne aussi ceux ayant la charge de la m�moire et le monde combattant - la liste des personnes, ressources, lieux, structures et partenaires potentiels et l'Office national des anciens combattants dispose "d'assistants-m�moire" susceptibles d'aider les jeunes et leurs enseignants. Aux �lus d'en faire bon usage et de multiplier les initiatives dans leur arrondissement...
Le mus�e Jean Moulin - M�morial du Mar�chal Leclerc de Hauteclocque et de la Lib�ration de Paris leur en donne les moyens : il s'est dot� d'un service �ducatif qui aide les �l�ves r�alisant des travaux p�dagogiques � exploiter les documents de son fonds bibliographique. Sa directrice, Christine LEVISSE-TOUZE, avec laquelle je travaille en �troite collaboration...
M. Claude GOASGUEN. - Bravo !
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - ... et en parfaite confiance, organise par ailleurs des conf�rences � l'intention des scolaires et des anciens combattants qu'elle r�unit. Assistant r�cemment � l'une d'entre elles, organis�e � l'occasion de la Journ�e de la Femme, en pr�sence d'Anne HIDALGO - qui avait l'ann�e derni�re, demand� l'organisation d'une exposition sur la r�sistante exemplaire que fut Bertie Albrecht - j'ai remarqu� la pr�sence de nombreux jeunes mais pas celle de repr�sentants de l'opposition...
Dois-je �galement vous rappeler que la Ville de Paris...
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Elle a un petit carnet.
Mme Odette CHRISTIENNE, adjoint. - Je prends rarement la parole, je la prends !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Bravo !
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Vous avez raison. Continuez, Madame CHRISTIENNE.
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - ... la Ville de Paris a distribu� dans les �tablissements scolaires parisiens des plaquettes sur la R�sistance et sur la rafle du Vel d'Hiv et la r�sistance juive, r�alis�es par d'anciens r�sistants. Diffus�s individuellement aux �l�ves de 3e et de terminale, ces documents p�dagogiques comprenant des textes et des t�moignages in�dits nous ont valu les remerciements de nombreux professeurs - qui ont appr�ci� ces supports p�dagogiques - et de dizaines d'anciens combattants, d�port�s et pr�sidents d'association. D'autres documents sont d'ailleurs en pr�paration, par exemple sur les fusill�s de la cascade du bois de Boulogne, auxquels un hommage est traditionnellement rendu le 17 ao�t, pendant les cong�s scolaires.
La Municipalit� parisienne encourage et soutient les initiatives prises par les arrondissements en mati�re de m�moire et de comm�moration...
M. Claude GOASGUEN. - Votez pour alors !
Mme Odette CHRISTIENNE, adjoint. - ... mais, respectueuse de la d�mocratie de proximit�, elle n'entend rien leur imposer. Que diraient donc les �lus du groupe U.M.P. si nous tentions de leur imposer des initiatives depuis l'H�tel-de-Ville ?
M. Claude GOASGUEN. - Oh �a !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Des dizaines !
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - L'envoi, le 19 mars dernier, � l'initiative du Maire de Paris, de gerbes � d�poser devant les monuments aux morts de chaque arrondissement n'a-t-il pas provoqu� de vives r�actions de certains �lus de l'opposition...
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Absolument !
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - ... au motif que le 19 mars n'�tait pas une date de c�r�monie officielle ?
En conclusion, force est de constater que les jeunes g�n�rations sont int�ress�es par l'histoire, actives, demandeuses d'initiatives dans ce domaine et que nous n'avons pas attendu le v?u de l'U.M.P. pour en entreprendre.
Dans un domaine connexe, qu'il me soit permis de souligner qu'il serait envisageable que chaque arrondissement se dote d'un correspondant d�fense. Lors d'un entretien avec le g�n�ral LE GOFF (Gouvernement Militaire de Paris), ce dernier a constat� que c'�tait un arrondissement dirig� par la majorit� municipale...
M. Claude GOASGUEN. - Le 14e.
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - ... qui avait, jusqu'ici, fait preuve du plus d'initiatives dans le domaine des �changes avec l'arm�e. Or, conna�tre cette derni�re, son fonctionnement, son r�le dans les op�rations ext�rieures, est plus que jamais indispensable depuis la professionnalisation des arm�es, qui a malheureusement distendu l'indispensable lien unissant l'arm�e � la nation.
Merci.
(Vifs applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).
M. Claude GOASGUEN. - Bravo !
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Compte tenu de cette r�ponse tr�s argument�e j'imagine, Madame DECORTE, que vous retirez votre v?u, puisqu'il est satisfait depuis que Mme CHRISTIENNE fait un travail remarquable.
M. Claude GOASGUEN. - Est-ce qu'elle peut recommencer ?
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Elle n'a pas dit comment il fallait voter.
Mme Roxane DECORTE. - Non mais j'ai eu droit � 40 minutes de d�bat en Commission et j'ai dit en pr�alable � ce v?u que je pensais le vouloir consensuel mais apparemment c'est un crime de l�se-majest� quand on est une jeune �lue, de d�poser un v?u dans la Commission de Mme CHRISTIENNE.
M. Claude GOASGUEN. - Absolument.
Mme Roxane DECORTE. - Il ne s'agissait nullement...
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Donc vous maintenez votre v?u ?
Mme Roxane DECORTE. - J'ai eu droit � un marathon verbal, je peux avoir droit � 30 secondes de parole quand m�me.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Le r�glement ne l'autorise pas mais allez-y.
Mme Roxane DECORTE. - Il ne s'agit nullement de remettre en question votre travail, comme je l'ai dit au pr�alable, ni de remettre en cause des initiatives si elles existent dans certains arrondissements. Mais d'exprimer la volont� que Paris sur ce plan aille plus loin sur cette question essentielle. Apparemment pour vous cette question n'est pas suffisamment essentielle.
M. David ASSOULINE, adjoint. - Quelle mauvaise foi !
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le v?u est repouss�.
M. Claude GOASGUEN. - Ah bravo !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Bravo !

Mai 2003
Débat
Conseil municipal
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