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10 - 2003, PJEV 46 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres pour l'alimentation électrique, l'éclairage de sécurité, les panneaux et enseignes lumineuses et la sonorisation des manifestations sur la pelouse de Reuilly (12e)


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - A pr�sent, nous examinons le projet de d�lib�ration PJEV 46 qui concerne une autorisation accord�e � M. le Maire de Paris de signer un march� sur appel d'offres pour l'alimentation �lectrique, l'�clairage de s�curit�, les panneaux et enseignes lumineuses et la sonorisation des manifestations sur la pelouse de Reuilly (12e).
La parole est � Christophe NAJDOVSKI.
M. Christophe NAJDOVSKI. - Merci, Madame la Maire.
Les �lus "Verts" demandent, depuis le d�but de la mandature, que l'am�nagement de la pelouse de Reuilly, qui n'a de pelouse que le nom, fasse l'objet d'un d�bat public.
En effet, cette pelouse accueille des manifestations, dont la plus importante d'entre elles, la Foire du Tr�ne, draine plus de 5 millions de visiteurs en deux mois. Pour faire une comparaison, cela repr�sente l'�quivalent de 100 matchs cons�cutifs � guichets ferm�s au Parc-des-Princes.
La charte d'am�nagement durable du bois de Vincennes, vot�e en juillet 2002 par le Conseil de Paris et ratifi�e par les maires des communes riveraines du bois le 26 avril 2003, stipule noir sur blanc que la "capacit� d'accueil" des bois est limit�e et que la d�passer se traduit premi�rement par une sur-fr�quentation par les usagers et deuxi�mement par la d�gradation des sites.
P�renniser les manifestations telles qu'elles se d�roulent actuellement sur la pelouse de Reuilly, ce serait accepter la d�gradation d'un site qui n'est pas adapt� pour accueillir des manifestations massives. En p�riode de Foire du Tr�ne, des milliers de v�hicules qui convergent vers la pelouse sont la preuve de l'insoutenabilit� de la situation actuelle. Comment justifier que chaque ann�e, pendant deux mois, au printemps, c'est-�-dire au moment o� les Parisiens reviennent massivement au bois, des routes habituellement ferm�es soient rouvertes � la circulation pour servir de parking g�ant en plein bois ?
Au printemps, alors que les Parisiens renouent avec l'op�ration "Paris Respire" sur les voies sur berges ou dans les bois, aux abords de la pelouse de Reuilly, c'est l'op�ration "Paris Asphyxie". Les Parisiens, et plus g�n�ralement tous ceux qui veulent aller au bois, sont dans l'impossibilit� de pouvoir y acc�der dans des conditions d�centes.
J'invite M. le Maire de Paris, mais peut-�tre l'a-t-il fait lors de sa r�cente venue � la Foire du Tr�ne, � aller prochainement, un jour f�ri� ou un dimanche dans l'apr�s-midi, sur les routes bordant la pelouse de Reuilly, pour qu'il puisse se rendre compte de l'absurdit� de la situation actuelle.
Absurdit� d�nonc�e par les habitants du quartier puisqu'un v?u a �t� adopt� � la quasi-unanimit� par le conseil de quartier de Picpus-sud le 29 avril 2003 pour demander que la route de la Croix-Rouge soit ferm�e d'urgence � la circulation. En p�riode de Foire du Tr�ne, la r�ouverture de cette route emp�che l'acc�s au jardin d'enfants situ� � proximit� de cette route.
Nous sommes aujourd'hui le 26 mai et ce v?u n'a toujours pas vu le moindre d�but d'application.
Le 19 mai, le Conseil du 12e arrondissement s'est prononc� � l'unanimit� des suffrages exprim�s en faveur du v?u du conseil de quartier. Je m'�tonne et je regrette que ce v?u n'ait pas �t� relay� comme il aurait d� l'�tre.
Pour en revenir � la Foire du Tr�ne et � la pelouse de Reuilly, nous demandons, l� encore, qu'en application du v?u adopt� par le Conseil de Paris le 29 avril dernier, la Mairie de Paris se mette � la recherche de terrains, en dehors des espaces naturels, pour accueillir les manifestations se d�roulant actuellement sur la pelouse de Reuilly, et nous vous demandons ce que vous comptez faire pour mettre en ?uvre ce v?u adopt� � l'unanimit�. Bref, quand le d�bat sur l'avenir de la Foire du Tr�ne et de la pelouse de Reuilly sera-t-il enfin ouvert ?
Nous avons une opportunit� historique � saisir : relier le bois de Vincennes � Paris en faisant de l'espace situ� aux abords de Reuilly un espace de plusieurs dizaines d'hectares consacr� � la promenade � pied, � v�lo ou en roller, et � la d�tente, � l'abri du bruit et des nuisances li�es � la circulation automobile.
Madame la Maire, saisissons cette chance d'am�nager la partie ouest du bois de Vincennes, pour le plus grand bonheur des Parisiens et des Franciliens qui animent le bois de Vincennes.
Pour toutes les raisons invoqu�es ci-dessus, nous ne pouvons voter le projet de d�lib�ration qui nous est soumis, sur lequel nous nous abstiendrons.
Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je donne la parole � Jean-Fran�ois PERNIN.
M. Jean-Fran�ois PERNIN. - Merci, Madame la Maire.
Je voudrais tout simplement signaler � M. CONTASSOT qu'il a int�r�t � �couter avec beaucoup d'attention ce que vient de dire un membre de son groupe, Christophe NAJDOVSKI, qui a, du reste, tr�s bien parl�.
Je voudrais lui demander, sur ce sujet, un peu de logique : on ne comprend pas l'utilit� de ce m�moire qui propose de poursuivre l'organisation de manifestations sur la pelouse de Reuilly, alors qu'il y a trois mois, l'Ex�cutif a introduit un m�moire sur le bois de Vincennes indiquant qu'une des causes de d�gradation de ce bois �tait justement ces manifestations. On ne peut pas dire blanc un mois et trois mois apr�s, dire noir, tout et son contraire ; il y a un manque de logique totale.
Au cours du dernier Conseil de Paris, j'ai fait voter un v?u, qui a �t� adopt� � l'unanimit�, demandant le reboisement de la pelouse de Reuilly ; vous m'aviez r�pondu que vous alliez chercher des espaces pour accueillir les manifestations qui se d�roulaient sur la pelouse de Reuilly. J'aimerais savoir o� en sont les recherches.
Notre groupe votera contre ce projet de d�lib�ration qui est illogique.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je donne la parole � M. Yves CONTASSOT pour r�pondre.
M. Yves CONTASSOT, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Il y a sans doute une confusion sur l'objectif de ce projet de d�lib�ration.
Ce projet de d�lib�ration ne dit rien de la pelouse de Reuilly, il dit simplement que pour les manifestations extr�mement diverses qui se d�roulent sur la pelouse de Reuilly, une alimentation �lectrique est assez souvent n�cessaire. Il faut fr�quemment pr�voir le raccordement aux infrastructures permanentes d'alimentation �lectrique.
Ce march� ne vise que cela, permettre, y compris aux activit�s de taille relativement modeste qui ne posent pas de probl�me, de pouvoir s'y d�rouler.
Si la demande est que le moindre cirque ne puisse plus s'y installer, et qu'aucune manifestation d'aucune sorte, m�me conforme � l'esprit de la charte des bois, puisse se tenir, il faut le dire.
Je regrette qu'effectivement, il y ait eu une lecture un petit peu diff�rente avec des arri�re-pens�es qui ne sont pas dans ce projet de d�lib�ration.
Par ailleurs, avec Jean-Pierre CAFFET, nous regardons quels sont les sites susceptibles d'accueillir tout ou partie des manifestations qui aujourd'hui se d�roulent sur la pelouse de Reuilly. Je crois pouvoir dire, sous son contr�le, qu'il n'y a pas de solution imm�diate et �vidente. Mais cela n'emp�che pas de poursuivre les recherches.
Je demande, y compris � ceux qui le souhaitent et qui nous pressent de le faire, de nous faire part aussi de suggestions, elles seront les bienvenues.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration PJEV 46.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, PJEV 46).
M. Jean-Fran�ois PERNIN. - ... Madame la Maire, excusez-moi de vous interrompre. A partir du moment o� le groupe U.M.P. et le groupe U.D.F. votent contre, o� le groupe "Les Verts" s'abstient, je pense que le m�moire n'a pas la majorit�.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je suis d�sol�e, il avait la majorit�. Mais si vous le voulez, nous allons recompter.
Qui est pour ?
28 pour.
Qui est contre ?
27 contre.
Abstentions ?
9 abstentions.
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, PJEV 46).

Mai 2003
Débat
Conseil municipal
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