retour Retour

9 - 2003, PJEV 30 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer, d'une part, avec la S.N.C.F. une convention autorisant l'occupation d'un terrain situé sur le quai nord de la gare d'Ornano (18e) et, d'autre part, un marché sur appel d'offres pour l'aménagement de jardins pédagogiques sur ce terrain


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - A pr�sent, nous examinons le projet de d�lib�ration PJEV 30 qui concerne une autorisation � M. le Maire de Paris de signer, d'une part, avec la S.N.C.F., une convention autorisant l'occupation d'un terrain situ� sur le quai nord de la gare d'Ornano, dans le 18e et, d'autre part, un march� sur appel d'offres pour l'am�nagement de jardins p�dagogiques sur ce terrain.
Je donne la parole � Mme Anne LE STRAT.
Mme Anne LE STRAT. - J'interviens sur un sujet un peu moins pol�mique.
Lors du Conseil de Paris de d�cembre, j'�tais intervenue pour me r�jouir d'une subvention accord�e � l'association "Les amis du jardin du ruisseau" pour le travail qu'elle m�ne en mati�re de jardins p�dagogiques et de r�appropriation de la Petite ceinture au niveau de la Porte de Clignancourt. J'avais �voqu� le souhait que les n�gociations entre les diff�rents partenaires, et notamment avec R.F.F. et la S.N.C.F., qui voient avec r�ticence une utilisation non ferroviaire de la Petite ceinture, aboutissent dans le sens de l'engagement donn� aux Parisiens d'une utilisation de la Petite ceinture en espace vert et de promenade.
Donc, aujourd'hui, nous avons � d�lib�rer sur la signature d'une convention pass�e entre la Ville et la S.N.C.F. pour l'occupation de ce terrain, marquant ainsi une �tape importante et tr�s attendue de la mise en ?uvre de ce projet.
Gr�ce � cette convention d'occupation avec une sous-occupation octroy�e � l'association "Les amis du jardin du ruisseau", les travaux d'am�nagement et de s�curit� n�cessaires au bon fonctionnement des jardins p�dagogiques vont enfin pouvoir �tre r�alis�s.
Cela r�pondra aux attentes des habitants, passants et touristes, confront�s � la transformation de la Petite ceinture en espace peu avenant et d�grad�. Des am�nagements, un entretien et une pr�sence r�guli�re vont permettre la r�appropriation de ce lieu, la constitution d'un espace vert dans un quartier urbanis� et d�favoris�. Les habitants pourront en effet se livrer � des activit�s de jardinage sur une partie du terrain fonctionnant en jardin collectif ou jardin partag�.
L'autre partie du terrain est d�volue � des jardins p�dagogiques � destination des �coles durant l'ann�e scolaire. D'un point de vue p�dagogique, l'activit� de jardinage est tr�s riche par les possibilit�s d'�veil et d'apprentissage qu'elle offre aux enfants (responsabilisation par rapport au cadre naturel, initiation � l'�cologie du jardin, compr�hension de sa place et de son r�le dans l'environnement)...
A ce sujet, je souhaiterais mentionner la question de l'utilisation du b�timent de la gare d'Ornano, qui n'est pas �voqu�e dans le projet de d�lib�ration mais qui, elle aussi, peut s'inscrire dans une d�marche � la fois de r�habilitation de l'environnement et de l'architecture industrielle, dans le cadre du G.P.R.U. et de la r�novation de la Porte de Clignancourt, mais aussi dans une d�marche �ducative, et l�, je m'adresse � Eric FERRAND.
Le projet de r�aliser dans ces b�timents un nouveau centre de ressources th�matique, en liaison avec la DASCO, consacr� aux th�mes de l'environnement et de l'eau, appara�t tout � fait judicieux. A l'instar des neuf centres de ressources existant actuellement � Paris, il servirait de centre de formation et de documentation pour les animateurs de la Ville intervenant dans le cadre p�riscolaire, mais aussi de centre d'accueil des enfants pour des activit�s p�riscolaires.
J'insiste ici sur la n�cessit� d'int�grer pleinement la question des usages de l'eau, de son cycle dans les activit�s propos�es dans ce futur centre de ressources. L'eau, �l�ment essentiel de la vie humaine et v�g�tale, trouverait toute sa place dans ce lieu, � proximit� des jardins p�dagogiques, pour une initiation au monde v�g�tal et plus largement aux questions li�es � l'environnement, � destination des enfants.
Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame LE STRAT.
La parole est � Mme Roxane DECORTE.
Mme Roxane DECORTE. - Merci, Madame la Maire.
Madame la Maire, mes chers coll�gues, ce projet de d�lib�ration consiste en la signature d'une convention entre la S.N.C.F. et la Ville de Paris autorisant l'occupation d'un terrain situ� sur le quai et le talus nord de la gare d'Ornano de l'ancienne Petite ceinture ferroviaire dans le 18e arrondissement et en l'appel d'offres pour l'am�nagement de jardins p�dagogiques sur ce terrain.
En premier lieu, je me f�licite de ce projet �cologique en milieu urbanis�, dans un quartier populaire que je connais bien. C'est une mani�re pour les enfants de se r�approprier l'espace urbain, de les sensibiliser � l'environnement dont ils peuvent se sentir acteurs.
Cependant, je souhaiterais attirer votre attention sur diff�rents �l�ments de ce dossier.
Premier point, sur un plan juridique, la r�troactivit� de la date d'effet de cette convention fix�e au 1er ao�t 2002 n'est pas acceptable.
En deuxi�me lieu, vous �voquez un jardin de type "�ph�m�re" mais cela est contredit par la dur�e de sept ans de la convention d'occupation du domaine public ferroviaire qui liera la Ville � R.F.F.
Troisi�me point, le co�t global de l'op�ration, en l'occurrence 252.378 euros T.T.C., valeur mai 2002, est �lev� et m�riterait de la part du rapporteur la pr�sentation d'un tableau comparatif, montrant les co�ts moyens au m�tre carr� de ce type de r�alisation sur d'autres sites de la Capitale. Exemple : am�nagement du talus de la Petite ceinture situ� rue du Colonel-Manh�s dans le 17e arrondissement.
Quatri�me point, les am�nagements laiss�s par la Ville � l'issue de la convention (escalier, cl�ture, tumulus � l�gumes et � fleurs, etc.) seront-ils r�utilisables par R.F.F. dans une optique de d�veloppement durable de l'infrastructure ?
Cinqui�me point, la surface utile de l'emprise lou�e est constitu�e du seul quai nord, compte tenu de l'inclinaison du talus qui interdit toute activit� de jardinage, risquant d'aggraver, par mise � nu des sols, les effets du ruissellement pluvial susceptible d'entra�ner � court terme le d�chaussement de l'assise des arcs de d�charge qui soutiennent les immeubles dominant le talus.
Sixi�me point, quelle surface restera-t-il pour le jardinage apr�s d�duction faite de la surface des appuis de la cl�ture de deux m�tres ?
Septi�me point, pourquoi ne pas cr�er une commission d'�tudes et de r�flexion qui aura pour mission l'analyse d'autres sites de la Petite ceinture ferroviaire transform�s en espaces plant�s, on peut penser � la gare Claude Decaen dans le 12e arrondissement et � la plate-forme de la ligne dans le 16e arrondissement au niveau des boulevards Emile-Augier, de Beaus�jour et de Montmorency ?
Enfin, quid de la propret� des voies de l'ancienne Petite ceinture, qui ressemblent � une v�ritable d�chetterie � une p�riode o� la Ville est en constante n�gociation avec R.F.F. et la S.N.C.F., comme l'illustre ce projet de d�lib�ration ? Les riverains sont particuli�rement exasp�r�s et signalent m�me la pr�sence de rongeurs.
Enfin, pour conclure, quid de la question du fret ferroviaire sur la Petite ceinture, qui a �t� �voqu�e en commission extra-municipale des transports ?
Je vous remercie par avance de vos pr�cisions.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - M. Yves CONTASSOT a la parole pour la r�ponse.
M. Yves CONTASSOT, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Je constate d'abord avec beaucoup de plaisir que tout le monde est d'accord sur le projet, ce qui est quand m�me l'essentiel, me semble-t-il. Comme vous l'avez soulign�, aussi bien Mme LE STRAT que Mme DECORTE, il s'agit d'implanter un espace vert dans un quartier qui en a bien besoin et au profit des enfants et des habitants du quartier.
Sur les am�nagements futurs de la gare d'Ornano, le contenu, etc., je crois qu'on aura l'occasion d'en reparler puisque ce n'est pas l'objet de la pr�sente convention. Mais j'ai bien not� les souhaits d'�largir, et je crois qu'il y a mati�re � le faire, le champ des activit�s, int�grant notamment la probl�matique de l'eau.
Par ailleurs, je crois qu'on peut toujours dire : "C'est dommage, cela ne se fait pas comme on aurait voulu" etc., je rappelle que cela a fait l'objet de nombreuses r�unions de concertation avec le milieu associatif local et, pour avoir particip� personnellement � bon nombre de ces r�unions, je peux dire qu'on arrive � un projet, me semble-t-il, relativement �quilibr�.
Mme DECORTE pose beaucoup de questions extr�mement pr�cises. Je suis tout pr�t � y r�pondre. Vous oubliez simplement qu'il ne s'agit pas l� forc�ment de consid�rer qu'un talus, par exemple, est fait pour jardiner, qu'il y a aussi des �l�ments d'apprentissage et de d�couverte de la biodiversit� sur des milieux qui ne sont pas des milieux cultiv�s et qui pr�sentent tout autant d'int�r�t d'un point de vue p�dagogique que le fait de cultiver telle ou telle parcelle.
De la m�me mani�re, le co�t au m�tre carr� ne peut �tre compar� que pour des am�nagements identiques. Or, vous le savez, pour des raisons de s�curit�, R.F.F. a souhait� qu'il y ait une cl�ture assez importante entre les voies et le quai lui-m�me r�am�nag�, ce qui para�t assez l�gitime et vous imaginez bien que c'est une partie du co�t relativement importante.
Tous les �l�ments sont des �l�ments qui doivent �tre r�utilisables et viables sur la dur�e. Alors pourquoi simplement sept ans et pourquoi �ph�m�re ? Nous avons souhait� montrer que nous n'�tions pas dans une logique d'am�nagements d�finitifs car, vous le savez, l'Ex�cutif municipal souhaite aller bien au-del� du simple r�am�nagement d'un quai le long de la Petite ceinture. Une dur�e de sept ans nous a sembl� justifi�e par la nature et le montant des investissements.
En ce qui concerne les autres sites, je peux vous dire que nous en discutons largement avec les mairies d'arrondissement concern�es et que des projets et des �tudes sont en cours sur diff�rentes parties de la Petite ceinture.
Sur le fret ferroviaire, vous le savez, une convention d'�tudes a �t� sign�e. Quand ces �tudes auront �t� men�es � bien, je pense que Denis BAUPIN en rendra les r�sultats publics.
Voil� ce que je pouvais vous dire sur tous ces �l�ments.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Yves CONTASSOT.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration PJEV 30.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, PJEV 30).

Mai 2003
Débat
Conseil municipal
retour Retour