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129 - QOC 2003-430 Question de M. Didier BARIANI et des membres du groupe Union pour la démocratie française à M. le Maire de Paris relative à la généralisation de la vidéosurveillance


Libell� de la question :
"Il a �t� proc�d� en mars � des tests de vid�osurveillance dans les couloirs de bus porte de Bagnolet, dans le 20e arrondissement. L'essai ayant �t� jug� r�ussi, 35 cam�ras homologu�es seront install�es sur la voie publique, et ce dans un premier temps.
La R.A.T.P., elle-m�me, r�fl�chit � un syst�me de cam�ras ou d'appareils photos embarqu�s � bord des autobus qui se chargeront de contr�ler les stationnements interdits dans les couloirs.
Le Maire de Lyon a g�n�ralis� lui aussi la cam�ra de vid�osurveillance afin de lutter contre les d�linquances dans des zones consid�r�es comme "sensibles".
M. Didier BARIANI et les membres du groupe Union pour la d�mocratie fran�aise constatent que l'Ex�cutif ne semble pas avoir choisi la voie d'une police municipale permettant une surveillance de proximit�, et emploie ainsi de plus en plus de soci�t�s priv�es de surveillance notamment pour les op�rations "Paris-plage" et "Nuit-blanche" ou dans nos H.L.M. Ne devrait-on pas aller au bout de cette logique en g�n�ralisant la vid�osurveillance dans les quartiers difficiles ?"
R�ponse (M. Christophe CARESCHE, adjoint) :
"Par d�rogation au droit commun, la s�curit� des personnes et des biens rel�ve, dans la Capitale, d'une comp�tence de l'Etat repr�sent� par le Pr�fet de police.
Le Maire de Paris a pr�f�r� la mise en place d'une politique partenariale avec la Pr�fecture de police, plut�t que de chercher � s'opposer sur ce terrain avec l'Etat. Le Maire a toujours rappel� sa confiance dans la Police nationale pour assurer la s�curit� des Parisiens.
Le Maire de Paris n'a donc pas � d�cider de la mise en place de syst�mes de vid�osurveillance (dont aucune �tude scientifique en France n'a d'ailleurs, � ce jour, encore d�montr� l'efficacit�) dans les quartiers sensibles de la Capitale.
Lors des grandes manifestations comme "Nuit-blanche" et "Paris-plage", la Ville a certes recours � des soci�t�s priv�es de surveillance, mais davantage pour assurer le gardiennage des mat�riels n�cessaires � l'organisation que pour lutter contre la d�linquance de voie publique qui incombe au repr�sentant de l'Etat.
Quoi qu'il en soit, la pertinence de cette nouvelle technologie pour r�gler les probl�mes d'ins�curit� dans les centre villes reste � prouver : � d�faut d'�radiquer la d�linquance, elle a tendance � la d�placer vers les quartiers p�riph�riques ou les communes voisines qui, elles, n'ont pas forc�ment les moyens d'investir dans de tels dispositifs dont les co�ts sont tr�s on�reux.
De m�me, l'installation des cam�ras de vid�osurveillance dans les entr�es d'immeubles et dans les parkings semble faire migrer les jeunes qui les occupaient vers d'autres lieux de rassemblement notamment dans les �tages.
Cependant, la pr�sence de cam�ras peut s'av�rer dissuasive si elle s'accompagne de mesures pr�ventives telles que le renforcement des effectifs de police, la limitation de la circulation automobile, le renforcement des �clairages, etc.
Des r�sultats sont encore possibles quand le dispositif cherche � r�pondre � un probl�me ponctuel sur un site pr�cis.
Toutefois, cette question pourra �tre r�examin�e quand on aura davantage de recul sur l'utilisation de cet outil, notamment dans les sites sociaux difficiles, o� seule, pour l'instant, la pr�sence humaine parvient � r�soudre les conflits."

Mai 2003
Débat
Conseil municipal
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