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45 - 2003, DAC 126 - Attribution d'une subvention de fonctionnement à la S.A.R.L. "Essaïon de Paris" située 41, rue du Temple (4e). - Montant : 50.000 euros


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DAC 126 : attribution d'une subvention de fonctionnement � la S.A.R.L. "Essa�on de Paris" situ�e 41, rue du Temple (4e).
Je donne la parole � Mme Nicole BORVO.
Mme Nicole BORVO. - Merci, Monsieur le Maire.
Je voudrais exprimer, � propos de ce projet de d�lib�ration, de la tristesse, des regrets, de l'amertume m�me. Tels sont les sentiments que nous avons devant ce projet de d�lib�ration qui vient clore l'histoire de la compagnie de Jos� VALVERDE au th��tre Essa�on. Une histoire peu commune puisque d�s 1978, Jos� VALVERDE entreprend de mettre ce th��tre au service des auteurs vivants d'expression fran�aise afin qu'ils puissent pr�senter leurs ?uvres dans de v�ritables conditions professionnelles.
Encore aujourd'hui, ce d�bat concernant le renouvellement de la cr�ation artistique et de la place accord�e aux auteurs vivants anime de nombreux acteurs culturels, politiques et publics. Si Jos� VALVERDE a rencontr� des compagnons de route en faveur des auteurs vivants et si nous savons que par ailleurs, la Ville de Paris tente de permettre aux auteurs vivants de faire conna�tre leurs ?uvres en soutenant des lieux d'expression, la compagnie de Jos� VALVERDE, quant � elle, qui remplit cette mission depuis de tr�s nombreuses ann�es, est �vinc�e et sera en juin 2003 sans lieu pour poursuivre son travail.
Alors, oui, encore une fois, nous regrettons que Alida LATESSA, Directrice du th��tre Essa�on ait d� se r�soudre � annoncer la fermeture, en juin prochain. Depuis cinq ans, le th��tre Essa�on a d� faire face � une baisse de 25 % de la subvention accord�e par le Minist�re de la Culture. Subvention qui, aujourd'hui, est d�finitivement coup�e au motif que le th��tre n'a pas pu trouver de compensations. Encore une fois, l'Etat se d�sengage et renvoie sur les collectivit�s les conditions d'existence et d'expression des auteurs vivants sans tenir compte de la sp�cificit� de la Ville-capitale compte tenu des r�alit�s du th��tre � Paris.
Bien entendu, nous voterons ce projet de d�lib�ration qui, pour le moins, permettra � la compagnie de Jos� VALVERDE d'assurer sa mission jusqu'� la fin juin.
Voil� ce que je voulais dire, apr�s avoir exprim� les regrets de mon groupe. Il faut avouer que ce n'est absolument pas satisfaisant et m�me tr�s dommageable.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - M. GIRARD a la parole pour r�pondre.
M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Dans trente minutes, je remettrai � Jos� VALVERDE la m�daille de la Mairie de Paris, ce qui, bien s�r, ne vous satisfera pas.
Jos� VALVERDE n'a pas cr�� le th��tre Essa�on, qui a �t� cr�� par R�gis Santon et cinq com�diens en 1974 ; Jos� VALVERDE est venu les rejoindre en 1976.
Ce th��tre s'appelait Essa�on car il �tait un petit essai, et faire ce petit essai � c�t� du magnifique centre Georges Pompidou qui sortait de terre �tait en effet un geste assez formidable.
Je d�corerai donc Jos� VALVERDE dans 30 minutes au th��tre du Rond-Point ; le th��tre du Rond-Point, c'est la meilleure r�ponse aux besoins de la cr�ation contemporaine, et Jos� VALVERDE a brillamment fait partie de cette association qui a permis de d�fendre la candidature de Jean-Michel RIBES pour prendre la direction du th��tre du Rond-Point.
Jos� VALVERDE nous avait annonc�, il y a plusieurs mois, eu �gard au travail qu'il avait fourni, je pense � ses 300 manuscrits lus, � ses 150 repr�sentations r�centes, au travail extraordinaire qu'il avait fait, qu'il souhaitait se reposer, ce qui est tout � fait l�gitime. Sa compagne souhaitait continuer, mais l'Etat, depuis plusieurs ann�es, souhaitait que la Ville vienne � parit� pour les subventions accord�es au th��tre Essa�on, ce que la Ville n'avait pas souhait� faire et ce que nous n'avons pas souhait� faire non plus, trouvant que l'Etat devait assumer sa part de responsabilit� � hauteur de ses moyens. La Ville, comme je le dis souvent, n'est pas une filiale de l'Etat, en particulier � l'heure de la d�centralisation, nous ne recevrons d'ordre ni du Minist�re de la Culture en ce qui me concerne, ni du Gouvernement en ce qui concerne la gestion de notre Ville, mais il �tait naturel que nous fassions un effort. Nous avons augment� la subvention, mais, malheureusement, elle fut insuffisante.
J'en suis triste, mais, en m�me temps, gardons-nous de la nostalgie et voyons l'avenir. C'est ce que je dirai � Jos� VALVERDE tout � l'heure, finalement, c'est grandement gr�ce � lui et au travail qu'il aura fourni que Jean-Michel RIBES et le th��tre du Rond-Point ont pu s'installer et conna�tre aujourd'hui pour le th��tre et l'�criture contemporaine un essor formidable � Paris, dans un quartier qui �tait plut�t vou� � des enseignes commerciales, les Champs-Elys�es et qui, aujourd'hui, retrouve, gr�ce au th��tre du Rond-Point, une activit� culturelle de ferveur.
Voil� pour le th��tre Essa�on.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 126.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, DAC 126).

Mai 2003
Débat
Conseil municipal
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