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119 - QOC 2003-439 Question de Mme Cécile RENSON et des membres du groupe U.M.P. à M. le Maire de Paris concernant le développement de la tuberculose dans la Capitale


Libell� de la question :
"Lors de la s�ance du Conseil de Paris du 28 octobre 2002 avait �t� �voqu� le probl�me de la tuberculose qui reste l'une des maladies contagieuses qui fait le plus de victimes dans le monde.
Et d'apr�s "le Quotidien du M�decin" du 7 mai 2003, il est dit que Paris est devenue la "lanterne rouge" des pays industrialis�s.
Certes, on peut concevoir qu'en 7 mois, la maladie n'ait pas eu le temps d'�tre �radiqu�e, mais bien plus grave, le pourcentage de patients chroniques, partiellement trait�s mais non gu�ris, qui peuvent rester bacillif�res pendant de nombreuses ann�es, continue � cro�tre, et surtout, on commence � observer quelques cas de tuberculose dans des �coles de la proche banlieue de l'Est parisien.
Que compte faire M. le Maire de Paris pour prot�ger la population parisienne ?"
R�ponse (M. Alain LHOSTIS, adjoint) :
"Mme C�cile RENSON, au nom du groupe U.M.P., s'inqui�te de l'augmentation pr�occupante du nombre de personnes atteintes du bacille de la tuberculose dans la Capitale, notamment des patients chroniques, partiellement trait�s mais non gu�ris, qui peuvent rester bacillif�res pendant de nombreuses ann�es, ainsi que des cas de tuberculose dans les �coles de la proche banlieue parisienne. Elle souhaite conna�tre les actions de pr�vention sanitaire mises en ?uvre par la Ville de Paris pour lutter contre la tuberculose et prot�ger la population parisienne.
Alors que la tuberculose est en France une maladie en r�gression avec une incidence proche de 11 cas pour 100.000 habitants, elle conna�t depuis 1999 une recrudescence � Paris pour atteindre pr�s de 50 cas pour 100.000. Maladie qui existe � l'�tat end�mique dans les pays pauvres, sa recrudescence en France et tout particuli�rement � Paris, comme le souligne Mme RENSON, est un signe inqui�tant. C'est parmi les personnes sans domicile fixe et les populations venant de pays o� la maladie existe � l'�tat end�mique que l'incidence est la plus �lev�e.
Je rappelle qu'un service de d�pistage ambulatoire est en place depuis 1994 et intervient dans les foyers de travailleurs migrants, les centres d'h�bergement sociaux et en milieu carc�ral.
C'est ainsi qu'il a �t� d�tect� une �pid�mie dans un foyer de migrants dans le douzi�me arrondissement de Paris. Face � l'ampleur de ce grave probl�me de sant� publique, des mesures exceptionnelles ont �t� prises en d�cembre 2002, sur proposition du comit� de pilotage tuberculose de la Ville de Paris, apr�s l'avis favorable du Conseil sup�rieur d'hygi�ne publique.
Une antenne m�dico-sociale permanente a �t� mise en place dans le foyer, permettant de poursuivre le radio-d�pistage, d'effectuer des tests tuberculiniques � toutes personnes fr�quentant le foyer et de mettre sous traitement chimio-prophylactique les patients pr�sentant une intradermor�action sup�rieure � 15 minutes.
Ce dispositif a permis de d�tecter 77 cas de tuberculose et d'entreprendre 52 traitements pr�ventifs, il sera lev� en juin prochain. En effet, la situation est aujourd'hui ma�tris�e, toutes les personnes infect�es ayant �t� plac�es sous traitement et suivies par les �quipes m�dicales de la D.A.S.E.S. ou de l'A.P.-H.P.
Je rappelle que le D�partement de Paris a en charge la lutte antituberculeuse depuis la loi de d�centralisation n� 83-663 du 22 juillet 1983."
Cette mission se r�partit entre diff�rents services d�partementaux qui mettent leurs moyens � disposition. La strat�gie suivie repose ainsi sur le d�pistage cibl� de la tuberculose dans les foyers de travailleurs migrants implant�s dans la capitale, les foyers pour personnes sans domicile fixe et � la prison de la Sant�, les enqu�tes de d�pistage autour d'un cas familial, professionnel ou scolaire par les travailleurs sociaux, les secr�taires m�dico-sociales et les pneumologues des centres m�dico-sociaux (C.M.S.), le traitement et le suivi des tuberculeux (80 � 100 tuberculeux sont trait�s et suivis dans les cinq C.M.S.) et la pr�vention vaccinale dispens�e dans les centres de consultations de la protection maternelle et infantile (P.M.I.) et les 10 centres de vaccinations relevant du Service d�partemental de vaccinations.
Le Service des vaccinations suit en particulier les enfants venant des pays d'end�mie chronique � leur entr�e dans les �coles parisiennes. Le service intervient �galement dans le cas de d�pistage autour d'un cas de tuberculose dans une �cole.
En outre, une consultation sp�cialis�e du C.M.S. Edison permet une prise en charge pr�coce du risque tuberculeux d�tect� chez les enfants suivis par le Service des vaccinations.
Enfin, le D�partement de Paris a renforc� son action de lutte antiberculeuse en densifiant le r�seau de suivi de la tuberculose. Ce r�seau s'appuie sur un comit� de pilotage cr�� au sein de l'Assistance publique, des "r�f�rents tuberculose" au sein de chaque groupe hospitalier, une organisation des enqu�tes renouvel�e en am�liorant la communication des informations entre la D.A.S.E.S. et l'Assistance publique, une cellule "SOS tuberculose" g�r�e par la D.A.S.E.S. dont les moyens humains viennent d'�tre renforc�s, ainsi que sur des organismes de suivi tels que la "mission tuberculose" du S.A.M.U. social de Paris.
Ce r�seau contribuera sans nul doute � am�liorer l'observance du traitement antituberculeux des personnes en voie de pr�carit� et � limiter le nombre des "perdus de vue"."

Mai 2003
Débat
Conseil municipal
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