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47 - 2003, DAC 265 - Organisation d'une manifestation à vocation festive et culturelle, dénommée "Paris plage" du 20 juillet au 17 août 2003


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DAC 265 concernant l'organisation d'une manifestation � vocation festive et culturelle, d�nomm�e "Paris-plage" du 20 juillet au 17 ao�t 2003.
La parole est � Mme MEYNAUD.
Mme Sophie MEYNAUD. - Merci, Monsieur le Maire.
Nous voil� amen�s � d�lib�rer, ce soir, de la deuxi�me �dition de "Paris-plage" apr�s le grand succ�s qu'a connu la premi�re �dition, l'ann�e derni�re. Nous voterons ce projet de d�lib�ration avec le plaisir renouvel� de rendre, cet �t� encore, les voies sur berge aux Parisiennes et aux Parisiens et non pas seulement aux automobilistes.
Toutefois j'aimerais revenir sur quelques aspects que soul�ve cette manifestation d'ampleur pour notre Capitale.
Cela a �t� dit � maintes reprises par les �lus du groupe communiste, "Paris-plage" participe pleinement de notre ambition urbaine de rendre cet espace inscrit au patrimoine de l'humanit� aux habitants de Paris, aux habitants des communes voisines et aux visiteurs qui viennent parfois de tr�s loin.
L'am�nagement des berges que nous proposons depuis longtemps fait partie des objectifs majeurs que notre collectivit� doit se donner et c'est la raison pour laquelle il est important que cette grande ambition trouve une place privil�gi�e dans l'�laboration du Plan des d�placements de Paris.
C'est pourquoi nous y revenons r�guli�rement. C'est un projet audacieux, Monsieur le Maire, mais c'est un projet qui rendrait � la Seine son r�le de lien social, de lien culturel mais aussi �conomique entre Paris et ses quartiers, entre Paris et ses voisins.
Lors de la premi�re �dition de "Paris-plage", nous avions attir� votre attention sur la n�cessit� de travailler � ce que tous les Parisiens y compris ceux qui vivent dans les quartiers et les arrondissements les plus excentr�s puissent b�n�ficier des activit�s organis�es. Je vous proposais d'�tudier la possibilit� de construire des partenariats avec les mairies d'arrondissement, les centres d'animation, les centres de loisirs, les conseils locaux de la jeunesse et les associations. Or si nous avons dispos� d'un bilan en septembre dernier sur cette �dition 2002, nous n'avons pas eu connaissance du niveau d'implication des structures municipales notamment celles de la jeunesse et de l'enfance. Cela nous aurait pourtant permis d'appr�cier la fr�quentation des petits et des jeunes Parisiens aux diff�rentes manifestations propos�es par la Ville et les associations.
Quant � la programmation artistique et festive, quelques informations ont �t� fournies en 9e Commission, mais nous souhaiterions b�n�ficier d'une pr�sentation plus exhaustive afin de mieux mesurer tout � la fois la partie programmation ainsi que la partie coop�ration avec les autres directions notamment la Direction des Affaires scolaires, la Direction de la Jeunesse et des Sports et la Direction � la Politique de la ville et � l'Int�gration. Autre aspect relevant de la programmation, nous avions regrett� l'an pass� que beaucoup d'initiatives aient lieu le soir ne permettant pas aux centres de loisirs, par exemple, de participer � certaines d'entre elles. Or beaucoup d'enfants, notamment dans les arrondissements excentr�s, ont de tr�s rares occasions de d�couvrir le centre de Paris dont ils se sentent exclus. J'aimerais avoir l'assurance que des dispositions ont �t� prises pour l'�dition 2003 et peut-�tre M. GIRARD ou M. FERRAND, pourrait nous livrer des informations pr�cises � ce sujet.
Enfin et pour conclure dans la suite de ce que je viens de dire, j'appelle de tous mes voeux le fait que les voies sur berge, la Seine et notamment des op�rations comme "Paris-plage" soient r�ellement des lieux d'�v�nements populaires et m�lang�s. Des �v�nements qui, dans l'avenir, gagneront en identit� et en ampleur dans le coeur des Parisiens gr�ce � la cr�ativit� des habitants de la Capitale et de nos voisins �galement utilisateurs de ces espaces. Je souhaite que ces moments et que ces espaces restent accessibles � tous gratuitement et sans discrimination.
Je ne vous cache pas comme je l'avais d�j� fait l'an dernier que j'ai la crainte de voir l'aspect commercial et marchand prendre le dessus. Les potentialit�s sont tellement fortes que le risque est r�el.
C'est la raison pour laquelle, Monsieur le Maire, je souhaite que nous restions tr�s attentifs � l'universalit� de ce lieu qui n'est ni � vendre, ni � louer et les pressions sont fortes � ce sujet, vous le savez.
Merci.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Mme LE STRAT a la parole.
Mme Anne LE STRAT. - Merci, Monsieur le Maire.
Mes chers coll�gues, je me suis inscrite sur ce projet de d�lib�ration pour saluer l'organisation de la seconde �dition de "Paris-plage" mais surtout pour �voquer un point particulier de sa r�alisation, point qui m'est cher car il concerne l'eau. Je serai br�ve.
Lors de la premi�re �dition, le bilan a mis en �vidence le besoin exprim� par la population pr�sente sur les berges d'un acc�s facilit� � des points d'eau.
Aussi, je tenais � vous informer que, cette ann�e, ce besoin avait �t� pris en compte et que la S.A.G.E.P. est partie prenante d'un projet de cr�ation de points d'eau sous forme de fontaines dont le mod�le a �t� dessin� par le sc�nographe de "Paris-plage" afin qu'elles s'int�grent au mieux dans le paysage de cette manifestation.
Dans ce cadre, la S.A.G.E.P. r�alisera, avec les services de la Ville, le raccordement des points d'eau et installera les fontaines �ph�m�res et d�montables afin d'�tre r�utilis�es - je tiens � le souligner - lors des prochaines �ditions de cette manifestation, car il s'agit bien de p�renniser ce type d'op�ration.
Les Parisiennes et les Parisiens ou gens de passage auront donc cette ann�e qui, je le rappelle, est l'ann�e mondiale de l'eau douce, la possibilit� de se rafra�chir facilement et gratuitement lors de "Paris-plage".
L'eau sous ses multiples formes sera ainsi totalement int�gr�e � cet �v�nement : d'un c�t� la Seine, le fleuve qui longe les quais et de l'autre l'eau potable qui rafra�chit et d�salt�re, ressource encore plus recherch�e pendant la p�riode estivale.
C'est aussi l'occasion, de mani�re festive, de r�concilier le public parisien avec l'eau du robinet en r�affirmant la qualit� de l'eau potable distribu�e � Paris qui, pour une part, provient de la Seine. Ainsi va le cycle de l'eau !
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Les Verts").
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur RIOU, vous avez la parole.
M. Alain RIOU. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je voudrais intervenir tr�s bri�vement sur deux points :
D'abord parce que le succ�s de "Paris-plage" l'ann�e derni�re - quand on a fait le bilan, on l'avait dit au groupe "Les Verts" - c'est effectivement l'existence de manifestations culturelles qui en ont fait la richesse et l'originalit�. On aurait pu en faire une plage banale avec des parasols, des transats, du sable, du gazon, etc., mais le fait que l'on anime "Paris-plage" �tait un point fondamental de sa r�ussite.
Il se trouve que je crois savoir que les ambitions initiales qui �taient de consacrer 600.000 euros aux activit�s culturelles se sont r�duites peu � peu, non pas comme peau de chagrin puisqu'il en est rest� quelque chose, � 200.000 euros, ce qui est dommage compte tenu du fait que si "Paris-plage" doit �tre symbolique et embl�matique, il est clair que c'est toujours triste que l'on s'en prenne, pour faire des �conomies, � la culture.
Deuxi�me observation que je voulais faire c'est concernant le poids de la manne publicitaire ou de l'aspect publicitaire que pourrait prendre "Paris-plage".
On nous rassure puisque l'on nous dit - je crois l'avoir compris - qu'il n'y aurait pas de manifestation visible publicitaire sur "Paris-plage" m�me.
De ce point de vue, les choses sont un peu plus ambigu�s puisqu'on nous dit qu'il n'y aura rien, et puis il semblerait que les parasols, les nappes, etc., tous ces biens mat�riels soient marqu�s par la publicit�.
Nous pr�f�rerions que soit bannie de "Paris-plage" m�me, l� o� passent habituellement les voitures, toute publicit�.
Ce n'est pas du tout une volont� de s'en prendre � la publicit� toujours et tout le temps. On comprend tr�s bien que, dans le cadre d'un m�c�nat, il est normal de mettre de l'argent sur la table, de faire des choses avec cet argent et de rester discret.
L'id�e que l'on puisse utiliser le fait de participer ou de parrainer ou de m�c�ner "Paris-plage" � des actions externes qui marquent le soutien � "Paris-plage", qui puissent �ventuellement appara�tre dans des affiches ne nous semble pas le plus grave. Il est normal que ceux qui y participent puissent avoir en retour une contrepartie � condition qu'elle soit minimale.
Mais le probl�me reste pos� si "Paris-plage" lui-m�me est atteint. C'est une atteinte d'une image et d'un symbole tr�s forts qui seraient g�ch�s.
Voil� ce que je voulais vous dire, Monsieur le Maire.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � Christophe GIRARD pour r�pondre.
M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Je vais r�pondre dans l'ordre, � Mme MEYNAUD d'abord pour lui dire que la programmation culturelle de l'�dition 2003 se veut plus interactive, plus pour et avec les Parisiens et tous ceux qui visitent Paris, qu'ils viennent de la proche banlieue, de la lointaine banlieue, de province ou de l'�tranger, loin de ressembler � une quelconque formule festivali�re qui alignerait diff�rents spectacles sans se soucier trop de la participation du public.
La nouvelle programmation ramen�e en effet � un co�t de 200.000 euros, c'est une bonne gestion. C'est une somme � la fois peu abondante mais n�anmoins avec laquelle on peut faire un certain nombre de choses de qualit�, avec le souci de divertir et de concerner le plus grand nombre de Parisiens.
Aussi, cette ann�e, � c�t� d'une sc�ne flottante qui viendra s'amarrer au quai pour donner des concerts, une guinguette accueillera des bals pour tous les �ges, les samedis soirs et dimanches apr�s-midi.
Je vous invite, Mesdames et Messieurs les Conseill�res et Conseillers de Paris, � un rock endiabl�. Figurez-vous que, quand j'avais 16 ans, je fus champion de rock dans mon lyc�e et j'en ai fait chavirer plus d'une � l'�poque.
A l'occasion de "Paris-plage", je vous invite volontiers sans discrimination, gar�ons et filles, � venir pour un rock avec moi !
Maintenant sur l'eau, je crois qu'il faut se f�liciter parce que, dans le fond, la r�ponse de la Pr�sidente de la S.A.G.E.P. est une bonne r�ponse � l'inqui�tude exprim�e � la fois par Mme MEYNAUD et le Pr�sident RIOU sur la pr�sence du commerce, de la publicit�.
On aura de l'eau gratuite et bonne ! L'eau de la S.A.G.E.P. se boit d'un trait ! On n'est jamais malade ! Je crois qu'on peut faire en effet une bonne publicit� avec de grands panneaux publicitaires pour la S.A.G.E.P. partout sur "Paris-plage". C'est l'eau municipale, c'est l'eau gratuite !
Sur les remarques du Pr�sident RIOU, sans m'engager vraiment, j'ai cru comprendre, puisque cette op�ration est compl�tement organis�e par la Direction de la Communication dont la directrice est Mme Anne-Sylvie SCHNEIDER, qu'il y avait une volont� tr�s grande de respect du lieu patrimonial et que toute r�f�rence publicitaire se fera dans la communication interne des entreprises partenaires, mais je n'ai pas compris qu'il y aurait des parasols "Orangina" ou bien des guinguettes "McDonald". J'ai eu le sentiment qu'il y aurait des partenaires qui seraient mentionn�s � l'ext�rieur du lieu. On veillera � ce que, ce qui nous a �t� indiqu�, soit bien r�alis� de cette fa�on et que les partenaires n'essaient pas finalement de franchir la ligne jaune impos�e.
Je crois que c'est bien. En tout cas, c'est comme pour "Nuit-blanche". Il faut accepter l'�volution d'une manifestation, mais cela se fait par t�tonnement. Il est bien de faire une manifestation de cette ampleur sans trop utiliser les fonds publics. Il est bien de trouver un juste �quilibre, mais de garder �videmment la ma�trise compl�te en termes d'image, de pratique et que la culture y ait sa place. Elle l'aura gr�ce � "Paris Quartier d'Et�", entre autres.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - M. BULT� voulait savoir si les ginguettes auraient une licence. Vous devez r�pondre.
M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Mme Lyne COHEN-SOLAL est adjointe au commerce et pourrait r�pondre. Je ne vais pas le faire � sa place, mais cela me permet d'ajouter que l'Adjointe aux Eaux, Mme CONSTANTIN, a �galement beaucoup pouss� pour que l'eau de Paris soit en effet pr�sente et bien trait�e dans cette manifestation. Je l'en remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il y aura demain un projet de d�lib�ration.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 265.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, DAC 265).

Mai 2003
Débat
Conseil municipal
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