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136 - QOC 2003-355 Question du Conseil du 15e arrondissement à M. le Maire de Paris concernant l'affectation d'agents locaux de médiation sociale dans le 15e arrondissement


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � une question de Mme de CLERMONT-TONNERRE.
Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Monsieur le Maire, je voudrais tout d'abord m'�tonner du retard avec lequel vous r�pondez � la question que le Conseil d'arrondissement vous a adress�e le 20 janvier dernier sur l'absence d'agents locaux de m�diation sociale dans le 15e.
Nous constatons en effet que vous ne respectez pas le r�glement du Conseil de Paris qui pr�voit pourtant, � l'article 34, "qu'en l'absence de r�ponse �crite du Maire de Paris dans un d�lai de 45 jours � une question d'un Conseil d'arrondissement, cette question est port�e de droit � l'ordre du jour de la s�ance qui suit l'expiration de ce d�lai".
Votre r�ponse aurait donc d� nous �tre donn�e � la s�ance du 24 mars.
Ce retard est d'autant plus incompr�hensible que nous appelons votre attention sur ce probl�me de s�curit� des enfants aux abords des �coles du 15e depuis plus d'un an et demi.
Je ne dresserai pas ce soir l'inventaire :
- des multiples interventions de Philippe GOUJON ;
- des relances de mon coll�gue Jean-Yves PINET ;
- et des nombreux courriers que le Maire du 15e, Ren� GALY-DEJEAN, vous a envoy�s � ce sujet, allant m�me jusqu'� proposer des locaux d'accueil pour les A.L.M.S.
Je vous rappellerai simplement le voeu du 14 janvier 2002 que les �lus du 15e arrondissement ont �mis et la question que la majorit� du Conseil du 15e vous a adress�e le 20 janvier 2003, vous demandant d'assurer la surveillance de nos 31 points �cole les plus sensibles.
Devant les promesses non tenues que vous nous avez faites en r�ponse � notre voeu de janvier 2002, et en l'absence de r�ponse � notre question de janvier 2003 qu'un conseiller de Paris du 15e, membre de votre majorit�, nous a d'ailleurs demand� � deux reprises de retirer..., le Conseil du 15e s'est une nouvelle fois inqui�t� le 14 avril de l'absence de ces agents.
J'ajoute que les �lus ne sont pas seuls � partager cette inqui�tude dans la mesure o� nous sommes d�sormais interpell�s en permanence dans les conseils d'�cole par les parents qui ne comprennent pas pour quelles raisons notre arrondissement qui compte 56 �coles �l�mentaires et maternelles ne dispose toujours pas d'un seul A.L.M.S. alors que l'ann�e scolaire touche � sa fin.
Une fois de plus, nous d�plorons le d�calage qui existe entre vos annonces de 2001 qui vantaient le recrutement de 500 agents suppl�mentaires, et la r�alit� � laquelle nous sommes confront�s sur le terrain.
Pour conclure, nous regrettons, Monsieur le Maire, que l'Ex�cutif municipal ne semble concentrer ses priorit�s sur le 15e que lorsqu'il s'agit de faire des op�rations d'acquisition-valorisation en rachetant tr�s cher des immeubles occup�s par les classes moyennes que vous transformez en logements sociaux. Nous esp�rons que, s'agissant de l'arriv�e des agents locaux de m�diation sociale, vous allez nous donner ce soir des r�ponses � la mesure de nos attentes et de celles des parents d'�l�ves... et que cette fois, il ne s'agira pas d'un mirage..!
Merci, Monsieur le Maire.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je vais essayer de le faire sur un ton peut-�tre plus serein que le v�tre en retournant la question. J'esp�re que vous expliquez aux parents d'�l�ves pourquoi les emplois-jeunes ont �t� supprim�s par ce Gouvernement. Car M. Ren� GALY-DEJEAN, d�put�, a vot� la suppression des emplois-jeunes.
Votant la suppression des emplois-jeunes � l'Assembl�e nationale, il a priv� la Ville du deuxi�me volet de la deuxi�me phase de recrutement des emplois-jeunes. Celui-ci permettait � la collectivit� parisienne de recruter, au total, 1.000 emplois-jeunes, ce qui �tait pr�vu et convenu avec l'Etat. Nous n'avons pas pu faire ce deuxi�me recrutement et nous ne disposons aujourd'hui que d'un peu plus de 400, pr�s de 500 emplois-jeunes A.L.M.S. d�ploy�s effectivement aux sorties de certaines �coles. Nous n'avons pas �t� en capacit�, pour le moment, de g�n�raliser le dispositif.
Ma r�ponse est donc tr�s simple, Madame de CLERMONT-TONNERRE. Je ne sais pas actuellement comment proc�der pour que le 15e puisse b�n�ficier d'A.L.M.S...
M. Philippe GOUJON. - Vous dites cela depuis deux ans.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Non pas depuis deux ans. La mont�e en puissance du dispositif �tait pr�vue avec 1.000 emplois-jeunes. Nous n'en disposons, encore une fois, que de moins de 500. Je dois dire que nous sommes dans une situation extr�mement difficile aujourd'hui car nous ne serons pas en capacit� avant la fin de l'ann�e scolaire de d�ployer ces emplois-jeunes, non seulement dans le 15e arrondissement, mais �galement dans d'autres arrondissements qui n'ont pu b�n�ficier de ce dispositif.
Il faudra par cons�quent r�fl�chir � la rentr�e scolaire pour savoir comment r�partir la p�nurie, c'est-�-dire les quelques emplois-jeunes qu'il reste. Je vous annonce d'ailleurs que je saisirai �videmment les associations de parents d'�l�ves pour bien expliquer cette situation. Je suis pr�t, dans le 15e comme ailleurs, � r�pondre � toute demande et � toute interrogation, � toute question des associations de parents d'�l�ves. Je suis pr�t � m'y rendre personnellement pour leur expliquer ce qui s'est pass�.
Je clos l�-dessus.
Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Je souhaiterais ajouter deux observations, Monsieur le Maire.
Lors du Conseil d'arrondissement au cours duquel nous avons d�pos� cette question, notre coll�gue et membre de votre majorit�, Gilles ALAYRAC, a pris la parole et s'est engag� en janvier � ce que, d�s avril, les A.L.M.S. soient pr�sents.
Il ne s'agissait plus, selon ses dires, que d'une question de travaux dans les locaux. Notre coll�gue est revenu � plusieurs reprises sur son intervention en la confirmant. Notre Conseil a cru en ces annonces et ce soir nous d�couvrons que nous n'aurons pas d'A.L.M.S. !
Deuxi�me point, j'observe qu'il y a une in�galit� de traitement entre les arrondissements, en particulier dans le 15e o� nous ne disposons d'aucun agent de m�diation sociale pour nos 56 �tablissements scolaires... Ceci n'est pas acceptable !
(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Ce qui n'est pas acceptable, c'est encore une fois le fait que les engagements n'ont pas �t�...
(Protestations sur les bancs du groupe U.M.P.).
A l'�poque o� M. ALAYRAC vous a r�pondu, je pensais pouvoir d�ployer les 1.000 emplois-jeunes.
M. Philippe GOUJON. - C'�tait il y a 15 jours !
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Non, ce n'est pas ce qu'elle a dit.
De pouvoir les d�ployer notamment dans le 15e. Mais encore une fois je suis pr�t � expliquer comment M. GALY-DEJEAN, en tant que d�put�, a lui-m�me d�cid� de la suppression des emplois-jeunes.
J'allais dire : aidez-nous, aidez-moi aupr�s du Gouvernement et aupr�s de l'Etat pour essayer de faire en sorte que nous essayons de sortir de cette situation.
Je suspends la s�ance.
Nous reprendrons nos travaux demain � 9 heures.

Mai 2003
Débat
Conseil municipal
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