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100 - QOC 2003-402 Question de M. Michel BULTÉ et des membres du groupe U.M.P. à M. le Maire de Paris et à M. le Préfet de police sur le lancement d'une campagne d'information sur les problèmes de circulation à Paris


Libell� de la question :
"La coexistence indispensable entre les pi�tons, les cyclistes, les motocyclistes, les automobilistes est mise � mal � Paris depuis quelques temps...
Si l'on tient compte �galement de l'espace n�cessaire aux utilisateurs de rollers, il convient de r�fl�chir d�sormais aux "pratiques citoyennes" � mettre en place pour faciliter la vie de nos concitoyens.
S'il faut parfois en revenir aux sanctions pr�vues par le Code de la route pour ramener � la raison ceux des membres des diverses cat�gories �num�r�es qui se laissent aller (cyclistes br�lant les feux rouges, prenant les sens interdits), il faut envisager aussi, des campagnes de sensibilisation aupr�s du grand public.
M. Michel BULT� et les membres du groupe U.M.P. souhaitent savoir si M. le Pr�fet de police et M. le Maire de Paris envisagent de lancer une campagne d'information � Paris sur tous les probl�mes de circulation en site urbain ?"
R�ponse (M. Denis BAUPIN, adjoint) :
"La cohabitation des diff�rents modes de transport est d'autant plus difficile � Paris que l'espace public est tr�s fr�quent� par de multiples usagers et par cons�quent tr�s convoit�. Par ailleurs, les comportement inciviques sont effectivement tr�s fr�quents. Les statistiques parisiennes de s�curit� routi�re refl�tent, h�las, cette situation. On peut d'ailleurs constater que l'accroissement r�cent des contr�les de police a rapidement fait chuter ces mauvais chiffres, comme pourra l'attester la Pr�fecture de police.
En plus de ces contr�les, des solutions compl�mentaires resituant chaque mode de transport � sa juste place dans la rue doivent �tre recherch�es.
Jusqu'� peu, l'espace occup� par la voiture ainsi que les modes de gestion de la circulation donnaient une supr�matie absolue � ce mode de d�placement. C'est pour cette raison que l'on observe que les Parisiens �prouvent parfois des difficult�s dans leurs d�placements � v�lo et sont tent�s d'adopter des comportements en infraction (circulation sur les trottoirs, non respect des sens uniques....).
Il faut donc � la fois sensibiliser et sanctionner les usagers inciviques mais aussi adapter les r�gles aux sp�cificit�s de ce mode de d�placement et tranquilliser les modes les plus agressifs. Mais sur le long terme, seul un nouveau partage de la voirie, au b�n�fice de circulations douces s�curis�es, sera de nature � "pacifier" la coexistence entre tous les usagers de l'espace public.
C'est donc en poursuivant dans ces directions, en concertation �troite avec la Pr�fecture de police, que la Ville de Paris esp�re retrouver plus de civilit� sur l'espace public."
R�ponse (M. LE PR�FET DE POLICE) :
"Face � l'�mergence de nouveaux modes de d�placement en ville, la Pr�fecture de police m�ne des actions de r�pression et de sensibilisation � l'�gard des personnes se d�pla�ant en rollers, des conducteurs de v�hicules � deux roues et de l'ensemble des usagers de la voie publique.
En ce qui concerne les rollers, je puis vous indiquer tout d'abord que les rollers sont consid�r�s comme des pi�tons et sont donc � ce titre soumis aux dispositions de l'article R. 412-34 du Code de la route qui prescrit � ces usagers l'obligation de circuler sur les trottoirs.
Ils doivent �galement circuler � une allure compatible avec la s�curit� des pi�tons. Faute d'observer ces r�gles, en cas d'accident leur responsabilit� pourrait �tre engag�e.
En outre, la Pr�fecture de police a propos�, dans le cadre du groupe de r�flexion interminist�riel mis en place par le Minist�re de la Jeunesse et des Sports d'assimiler les patineurs � roulette aux cyclistes avec les droits et obligations de ces derniers, notamment, celle de se d�placer sur la chauss�e ou les pistes cyclables, en leur interdisant, corr�lativement, l'usage des trottoirs.
Par ailleurs, en liaison avec la Pr�fecture de police, les services de la Mairie de Paris �tudient la r�alisation de sites sp�cialement adapt�s a l'apprentissage du patin � roulettes et � la pratique acrobatique, hors voie publique, de cette activit�.
S'agissant des v�hicules � deux roues motoris�s les agents charg�s du contr�le du stationnement ont re�u pour instructions de verbaliser strictement tout v�hicule dont la circulation ou le stationnement entravent le cheminement des pi�tons sur les trottoirs, d�s lors qu'il ne s'agit pas pour ces v�hicules de rejoindre un emplacement r�serv�.
Je vous pr�cise � titre indicatif que durant les trois premiers mois de l'ann�e 2003, 1.496 proc�s-verbaux ont �t� dress�s a l'encontre des v�hicules � deux roues motoris�s ou non motoris�s pour stationnement et pour circulation sur les trottoirs de la capitale, 3.225 pour franchissement de feux tricolores et 652 pour circulation en sens interdit.
De plus, une plaquette r�alis�e par mes services intitul�e "deux roues motoris�s : conseils pour votre s�curit�" rappelle notamment les r�gles de circulation auxquelles les conducteurs de ces v�hicules sont soumis.
Ces consignes sont �voqu�es au cours des r�unions organis�es avec les repr�sentants des associations parisiennes concern�es pour qu'elles soient retransmises aux utilisateurs.
Enfin, parall�lement � cette action r�pressive, des campagnes de sensibilisation sont r�guli�rement men�es sur les dangers encourus par la circulation en site urbain. Des op�rations dans les coll�ges et lyc�es ou lors de manifestations auxquelles la Pr�fecture de police participe, telles que la semaine nationale de s�curit� sur la route, les journ�es "ados", qui ont lieu chaque mois de mai sur l'esplanade du Ch�teau de Vincennes et lors du salon mondial du deux-roues sont organis�es aux fins de sensibilisation.
Pendant les cong�s scolaires, 7.302 enfants fr�quentant les centres de loisirs de la Ville re�oivent une formation � la s�curit� routi�re.
Le 29 avril dernier, une mascotte nomm�e "Pop le chat" destin�e aux enfants de 6 � 10 ans a �t� pr�sent�e. Elle a pour but de sensibiliser tous les usagers et futurs usagers de la route aux dangers qu'ils peuvent rencontrer.
En outre, des op�rations ponctuelles sont organis�es de type : "la route et les jeunes", "24 heures pour sauver 24 vies", "partageons la route". Ces op�rations insistent sur la notion de responsabilit� et de respect des autres usagers sur la voie publique."

Mai 2003
Débat
Conseil municipal
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