Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons au v?u n� 21 du fascicule. Celui-ci a �t� d�pos� par le groupe "Les Verts".
Je donne la parole � Sylvain GAREL.
M. Sylvain GAREL. - Merci, Madame la Maire.
Comme je le disais tout � l'heure, il va y avoir � Evian, la semaine prochaine, un G8 et il y aura, comme lors des pr�c�dentes r�unions de cette instance, que nous consid�rons comme ill�gitime, de nombreuses manifestations de protestation, manifestations que nous voulons, bien entendu, pacifistes et non violentes.
Cela �tant, nous avons eu des informations inqui�tantes venant d'Italie o� s'est d�roul�, en juillet 2001, un G8 qui a suscit� de tr�s grosses manifestations dans des rues de G�nes.
Je pense que tout le monde, ici, se souvient de la violence polici�re qui a d�ferl� sur les manifestants, violence polici�re qui a culmin� le 20 juillet avec la mort de Carlo Giuliani qui a �t� abattu par un carabinier d'un coup de pistolet avant d'�tre �cras� par une jeep militaire.
La mort de ce jeune homme a provoqu� des protestations et des manifestations dans le monde entier, y compris � Paris. Nous �tions plusieurs centaines, le lendemain, � d�filer pr�s de l'ambassade d'Italie pour d�noncer la violence de la police de ce pays.
Ce qui vient d'arriver, il y a quelques semaines maintenant, c'est que la justice italienne a d�cid� d'archiver ce crime c'est-�-dire de le classer sans suite, ce qui veut dire que ni le carabinier qui a tu� Carlo Giuliani mais, surtout, ni les responsables policiers et politiques du maintien de l'ordre ne seront jug�s ni inqui�t�s.
Cette d�cision a, bien s�r, provoqu� une immense protestation en Italie mais aussi dans tous les milieux de l'altermondialisation, qui suivent de tr�s pr�s ce qui peut se passer dans les diff�rents pays o� ont eu lieu des manifestations, pr�c�demment.
La m�re de Carlo Giuliani, qui depuis ce crime se bat avec un courage et une lucidit� qui font l'admiration de tous, a �crit : "Mon fils, je l'ai vu mourir une infinit� de fois. Je m'accroche encore � une derni�re esp�rance, celle de ne pas le voir mourir une fois de plus, enterr� par un archivage".
Je pense que nous devons �couter l'appel de cette m�re mais aussi l'appel de tous ceux qui souhaitent que la police respecte le droit de manifester, et de tous ceux qui souhaitent que les prochaines manifestations altermondialistes puissent se d�rouler dans le calme et sans provocation.
C'est pour cela que nous proposons que la Mairie de Paris fasse un geste, la Mairie de Paris qui a des liens privil�gi�s avec l'Italie puisque, comme vous le savez, elle a un jumelage unique avec la Ville de Rome.
C'est pour cela que nous proposons deux choses : que les parents de Carlo Giuliani soient re�us officiellement � l'H�tel de Ville - la m�re de Carlo Giuliani va venir, le 7 juin, � Paris pour pr�senter un film sur son fils, qui sort en salle le 4 juin, un tr�s beau film de Francesca COMENCINI - et aussi que la Mairie de Paris �crive � l'ambassadeur d'Italie pour lui rappeler l'int�r�t que nous portons aux circonstances de la mort de ce jeune altermondialiste et que cette d�cision d'archivage, qui n'est pas encore d�finitive, soit revue et qu'enfin on puisse savoir pourquoi et comment est mort ce jeune manifestant.
Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - M. SCHAPIRA pour r�pondre.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - J'ai bien entendu la question de Sylvain GAREL. Effectivement, les violences polici�res qui ont provoqu� la mort du jeune Carlo Guiliani lors des manifestations d�non�ant la tenue � G�nes du G8, en juillet 2001, ont soulev� tristesse et indignation dans le monde entier. Les Parisiennes et les Parisiens ne peuvent rester indiff�rents � cette trag�die et nous ne pouvons que regretter que la justice italienne ait, apparemment, renonc� � �tablir les responsabilit�s de cette trag�die. Mais ceci est l'affaire des Italiens.
Je m'associe donc au v?u de Sylvain GAREL et des �lus du groupe "Les Verts" pour rendre hommage � la m�moire de Carlo Giuliani et rappeler que le droit de manifester est une des libert�s fondamentales des d�mocraties.
Nous, �lus de Paris, nous ne pouvons, en effet, que condamner les actes de violence, comme nous l'avons fait d'ailleurs plusieurs fois, notamment � Paris, il n'y a pas si longtemps, quand des jeunes ont �t� tabass�s parce qu'ils appartenaient � un mouvement ind�sirable dans une manifestation.
Nous condamnons donc les actes de violence, d'o� qu'ils viennent, et souhaitons que cette trag�die, la disparition de Carlo Giuliani, ne soit jamais oubli�e.
Je m'engage � �crire � l'ambassadeur d'Italie pour lui rappeler l'int�r�t que nous portons � l'�claircissement des circonstances de la mort de ce jeune altermondialiste et propose, au nom du Conseil de Paris, que les parents de Carlo Giuliani, qui viendront � Paris la semaine prochaine, soient effectivement re�us � l'H�tel de Ville pour leur manifester notre solidarit�.
J'aimerais dire � Sylvain GAREL que je suis pr�t � les recevoir, en sa pr�sence s'il le souhaite �videmment. Je recevrai la m�re de Carlo Giuliani.
Merci.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Pierre SCHAPIRA.
Donc un avis favorable de l'Ex�cutif.
Je mets aux voix, � main lev�e, ce voeu.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le v?u est adopt�. (2003, V. 79).