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37 - 1998, DPE 73 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres sur performance pour l'élimination des graffiti sur les immeubles parisiens autres que municipaux ou départementaux


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DPE 73 � propos de l'�limination des graffiti sur les immeubles parisiens autres que municipaux ou d�partementaux.
La parole est � Mme Fran�oise-Soizik MOREAU.
Mme Soizik MOREAU. - Merci, Monsieur le Maire.
Chers coll�gues, nous approuvons naturellement ce nouveau service qui est offert aux Parisiens et l'inscription au budget de fonctionnement d'une ligne de cr�dit de 60 millions de francs.
Le nettoiement des graffiti �tait r�serv� jusqu'� pr�sent aux b�timents publics, et son extension � titre gratuit pour les immeubles priv�s est une tr�s bonne chose.
Je souhaite toutefois faire une proposition.
Pour �tre r�ellement efficace, ce service doit �tre connu de tous les Parisiens. Vous le savez, il existe actuellement un service t�l�phonique " All� Propret� " utilis� par de nombreux Parisiens pour signaler la pr�sence de d�tritus sur la voie publique ou pour solliciter l'enl�vement des �l�ments volumineux, tels que les appareils �lectrom�nagers, les vieux matelas, les t�l�viseurs, etc.
Je vous demande donc, Monsieur le Maire, si la Ville de Paris entend �tendre ce principe pour le nettoiement des graffiti car, pour �tre r�ellement efficace, ce nouveau service doit �tre facilement accessible et connu du plus grand nombre.
Je vous remercie de votre r�ponse.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � Mme TAFFIN.
Mme Beno�te TAFFIN, maire du 2e arrondissement. - Comme nous l'avons dit dans notre intervention, c'est une tr�s bonne chose que d'encourager les propri�taires parisiens � nettoyer les fa�ades de leur immeuble, mais la Ville n'est pas responsable de ces tags et ce n'est pas aux contribuables parisiens de payer pour ces op�rations de nettoyage. On peut craindre d'ailleurs, si les services municipaux interviennent plus rapidement et syst�matiquement, que ce soit un encouragement � de nouvelles d�gradations.
Nous ne devons pas nous accommoder de ces incivilit�s qui sont le d�but d'un engrenage du non droit. Cela fait partie du r�le des fonctionnaires de police affect�s � la surveillance de l'espace public que de les emp�cher, et nous ne pouvons pas nous accommoder de cette situation.
Nous ne sommes pas d'accord avec la socialisation de cette op�ration, le principe de gratuit� figurant dans l'expos� des motifs s'analysant comme une d�mission par la collectivit� en ce qui concerne les responsabilit�s de police, et nous craignons que cela ne se traduise par un nouvel encouragement aux taggeurs comme � chaque fois que l'on s'engage dans la voie de l'irresponsabilit�.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Madame TAFFIN, je pr�cise bien qu'il s'agit de lancer un march� pour retenir une entreprise priv�e qui proc�derait � des enl�vements de graffiti, c'est-�-dire r�aliserait une prestation qui, pour l'instant, est ex�cut�e imparfaitement, c'est vrai, par les services municipaux. Si c'est ce que vous appelez la socialisation, je dois dire que moi personnellement j'y perds mon latin et le sens des mots !
M. TR�M�GE va vous r�pondre.
M. Patrick TR�M�GE, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Madame MOREAU, je vous remercie et de votre appr�ciation et de votre suggestion. Cette derni�re sera transmise au prestataire retenu. Nous ne la retenons pas a priori, je vais essayer de vous expliquer pourquoi.
Dans le cahier des charges que nous soumettons aux entreprises qui vont essayer de conqu�rir ce march�, il est indiqu� une clause de recherche de graffiti. Nous ne voudrions pas trop leur faciliter la t�che par l'id�e d'un standard t�l�phonique.
Par cons�quent, dans un premier temps, il sera de leur responsabilit� de syst�matiquement rep�rer et nettoyer les graffiti, mais je ne doute pas, Madame MOREAU, que vous m'interrogerez � l'issue de cette exp�rience ou en tout cas des six premiers mois, et nous verrons ensemble s'il convient de retenir votre id�e, mais en tout cas je voulais vous en remercier.
Madame TAFFIN, vous avez �videmment raison : tout cela d�pend des services de police. Ceci �tant, vous avez milit�, comme moi, dans un groupe qui appelait de ses voeux que le Maire de Paris puisse b�n�ficier des pouvoirs r�glementaires de tous les Maires de France, or, il n'en est rien, moyennant quoi je ne peux pas laisser abandonner la population � l'�mergence de tags qui finissent par d�figurer la ville et p�naliser s�rieusement son image � l'�tranger.
De la m�me fa�on que je ne peux pas laisser un noy� se noyer sous pr�texte que �a n'est pas de ma responsabilit�, je prends mes responsabilit�s et dans le cadre d'une action parfaitement lib�rale j'appelle une entreprise priv�e � r�gler ce probl�me.
Merci, Monsieur le Maire.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Paris-Libert�s " et " Rassemblement pour Paris ").
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je remercie M. TR�M�GE.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPE 73.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe des Ind�pendants ayant vot� contre. (1998, DPE 73).

Décembre 1998
Débat
Conseil municipal
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