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6- 1997, ASES 63 G - Subvention d'investissement à l'association " Assistance et services aux associations " pour l'achat de véhicules adaptés au transport des personnes handicapées. - Montant : 92.400 F.



M. CH�RIOUX, pr�sident. - Nous passons ensuite au projet de d�lib�ration qui doit �tre le dernier sur lequel il y a un inscrit, r�f�renc� ASES 63 G : subvention d'investissement � l'association " Assistance et services aux associations ", pour l'achat de v�hicules adapt�s au transport des personnes handicap�es.
L'orateur inscrit est Mme TROSTIANSKY.
Madame, vous avez la parole.
Mme Olga TROSTIANSKY. - Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, ce m�moire pr�sente une subvention d'investissement pour financer l'achat de v�hicules adapt�s au transport des personnes handicap�es.
Nous sommes bien �videmment favorables � cette subvention tant le besoin est grand � Paris.
Plusieurs milliers de personnes handicap�es se trouvent en effet isol�es du fait de ne pas pouvoir se d�placer. Ils ne peuvent ni travailler ni suivre des �tudes, ni b�n�ficier de soins m�dicaux ni, enfin, profiter des loisirs parisiens.
Les transports sp�cialis�s restent quasiment inexistants et tr�s on�reux. 45 F la course. Seuls 5 v�hicules, g�r�s par 5 associations, sont am�nag�s pour ces transports collectifs.
Les transports en commun, autobus, m�tro, R.E.R., sont totalement inadapt�s et donc inutilis�s. M�me l'autobus n� 20, en th�orie accessible, ne pr�sente pas toutes les satisfactions attendues.
L'offre est n�gligeable vis-�-vis de la demande. Ni le transport sp�cialis�, ni le transport en commun, ne sont en mesure de satisfaire les besoins en d�placement des personnes handicap�es � Paris.
Face � ce non-respect de l'autonomie des personnes handicap�es � Paris, que vous connaissez bien, que faire ?
Vous avez r�uni une Commission extra-municipale du handicap en mars 1996. Quelle visibilit� a-t-on au niveau de la R�gion Ile-de-France ? O� en est-on des actions de fond visant, en parall�le � rendre accessibles les transports en commun ? O� en est-on par exemple de l'�tude sur l'accessibilit� de la ligne 91 ?
Que fait-on pour d�velopper r�ellement le transport sp�cialis� ?
Je vous rappelle, pour m�moire, qu'en multipliant par 4 ou 5 les 50 v�hicules existants, cela rendrait leur libert� � 10.000 personnes � mobilit� r�duite.
O� en est-on des r�seaux de lignes semi-r�guli�res avec des prix r�duits de moiti� ?
Autre axe de r�flexion : � Paris, nous sommes une des seules capitales au monde � n'avoir qu'un seul taxi pour les personnes handicap�es de type taxi anglais. Est-ce � l'automne , au cours de la pr�sentation du Sch�ma d�partemental que des actions r�ellement concr�tes et significatives seront pr�sent�es ?
Dans l'attente des r�ponses � ces questions, le groupe des conseillers de Paris socialistes et apparent�s que je repr�sente souhaite sensibiliser cette Assembl�e � ce principe de mobilit� auquel nous devons r�pondre, puisque c'est un des facteurs majeurs d'int�gration des personnes handicap�es.
L'enjeu est de plus grande envergure encore puisqu'il conviendrait d'�largir notre propos au confort d'une population de personnes �g�es, de plus en plus nombreuse, de femmes enceintes ou accompagn�es d'enfants en bas �ge avec des poussettes qui doivent avoir aussi cette libert� d'aller et venir � Paris et dans le meilleur confort possible.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste).
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Voulez-vous prendre la parole avant le rapporteur, Madame TISSOT ?
M. Philippe LAFAY, vice-pr�sident, au nom de la 5e Commission. - C'est de la comp�tence de Mme TISSOT.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Mme TISSOT, si elle le souhaite, a la parole pour r�pondre � l'orateur.
Mme Claude-Annick TISSOT. - Merci, Monsieur le Maire.
Je voudrais r�pondre � ma coll�gue que le Maire de Paris a �t� tr�s sensibilis� par tous les argumentaires qu'elle vient d'�voquer, c'est la raison pour laquelle il y a deux mesures qui ont �t� prises : la premi�re c'est d'avoir inscrit � l'ordre du jour de la Commission extra-municipale une priorit� qui �tait celle de r�fl�chir sur l'am�lioration du transport sp�cialis� � Paris.
Je ne vais pas revenir effectivement sur ce qui vient d'�tre dit, tr�s justement soulign� par ma coll�gue, car effectivement la Ville de Paris est en d�ficit de transport sp�cialis� en faveur de ces Parisiens handicap�s.
Donc le fait d'avoir inscrit une r�flexion au sein de la Commission extra-municipale nous permettra d'offrir en collaboration avec les associations, qui aujourd'hui sont au nombre de 4, qui aident, et qui g�rent les transports sp�cialis�s sur Paris, une solution qui sera propos�e par le Maire de Paris, une solution d'am�lioration en collaboration avec bien entendu des partenaires qui sont, comme vous le savez, la R.A.T.P. et l'Etat - puisqu'il s'agit d'une comp�tence r�serv�e � l'Etat - une solution qui puisse am�liorer effectivement le transport sp�cialis� des personnes � Paris.
Simplement, cette priorit� est la premi�re initiative qui a �t� prise par le Maire de Paris.
La deuxi�me, c'est d'engager concr�tement plus avant que cela ne l'a �t� par le pass�, des aides financi�res apport�es aux associations qui aujourd'hui, seules, assument ce transport sp�cialis� sur Paris.
Il est vrai que le projet que nous avions � examiner aujourd'hui r�pond � cette initiative et � cette volont� du Maire ; il s'agit d'augmenter financi�rement et d'aider budg�tairement ces associations qui aujourd'hui rencontrent des difficult�s, difficult�s aggrav�es par le fait, comme l'a soulign� ma coll�gue, que tr�s malheureusement elles doivent proc�der au renouvellement du parc des v�hicules.
Tout d'abord le Conseil r�gional s'est d�gag� du financement qu'il assumait jusqu'� aujourd'hui ; de la m�me fa�on, l'A.G.E.F.I.P.H. a d�cid� de suspendre compl�tement ses financements en 1996, le temps d'une �tude ou d'une r�flexion, dit-on, sur le principe de cette participation dans ce domaine, ce qui pose, vous l'imaginez, un probl�me consid�rable aux 4 associations qui assument ce transport sp�cialis� sur Paris, parce que cela pose le probl�me du renouvellement du parc des v�hicules qui bien entendu a vieilli et qui doit �tre renouvel� tr�s rapidement.
C'est la raison pour laquelle j'ai convi� la semaine prochaine le Directeur g�n�ral de l'A.G.E.F.I.P.H. dans mon bureau et que bien entendu j'ai associ� � cet entretien qui se fera avec lui, la direction de la Ville, en pr�sence de l'�lue qui vient de soulever ce probl�me, de fa�on � ce que l'on puisse examiner ensemble la raison de ce d�sengagement de l'A.G.E.F.I.P.H.
Je dois dire que ce d�sengagement est mal ressenti par nos partenaires dans la mesure o� il se fait au moment o� la Ville elle-m�me s'engage plus � fond pour aider justement � l'am�lioration de ces transports.
Voil�, Monsieur le Maire, ce que je souhaitais dire, donc deux initiatives quand m�me tout � fait nouvelles, exemplaires dans ce domaine. Encore une fois, je me permets de le souligner aupr�s de nos coll�gues, ce sont des initiatives qui rentrent dans un domaine qui n'est pas compl�tement de la comp�tence de notre collectivit�, et dont les partenaires sont des partenaires importants comme la R.A.T.P. ou la S.N.C.F.
M. CH�RIOUX, pr�sident.- Je vous remercie.
Monsieur le Rapporteur, souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
M. Philippe LAFAY, vice-pr�sident, rapporteur. - Je voudrais simplement insister sur le c�t� aide facultative du D�partement dans ce domaine.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 63 G.
Que ceux qui sont favorables � son adoption, le manifestent en levant la main ?
Avis contraires ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (1997, ASES 63 G).

Juin 1997
Débat
Conseil général
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