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16 - 2001, ASES 132 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer avec l'Etat et le Centre d'action sociale de la Ville de Paris une convention habilitant les 13 MAPA gérées par ce dernier à recevoir des personnes âgées dépendantes


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons maintenant au dossier ASES 132 G qui figure � la page 6 de l'ordre du jour, et qui a pour but d'autoriser le Pr�sident du Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil g�n�ral, � signer avec l'Etat et le Centre d'action sociale de la ville de Paris une convention habilitant les 13 MAPA g�r�es par ce dernier � recevoir des personnes �g�es d�pendantes.
Je donne la parole � Mme BARANDA.
Mme Violette BARANDA. - Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, cette convention-cadre provisoire est destin�e � permettre techniquement un financement de 13 r�sidences Sant� g�r�es par le Centre d'action sociale de la Ville de Paris, cela dans l'entente d'une convention particuli�re s'appliquant � chacune de ces r�sidences. Elle s'appuie sur une d�marche de maintien et d'am�lioration continue de la qualit� de la vie bas�e sur la charte des droits et Libert�s des personnes �g�es d�pendantes.
Elle prend en compte la satisfaction des r�sidents et de leur famille. Elle anticipe les �volutions pr�vues qui seront consign�es dans la convention de chacune des 13 r�sidences Sant� concern�es. Elle va dans le bon sens et nous la voterons sans r�serve.
Cependant, notre Assembl�e doit �tre consciente que cet effort reste malheureusement insuffisant. Deux �l�ments confirment cette observation. En premier lieu le D�partement de Paris poss�de un retard important dans le nombre de places d'accueil des personnes �g�es d�pendantes par rapport � la moyenne nationale.
Ensuite, l'allongement de la dur�e de vie ne pourra, dans l'�tat actuel des connaissances m�dicales, que provoquer l'augmentation du nombre de personnes frapp�es par des maladies invalidantes.
Gouverner, dit-on, c'est pr�voir l'avenir. Au d�but de la mandature nous l'avons fait inscrire au budget des cr�dits d'�tudes afin d'avoir une id�e pr�cise des besoins en structures et en places d'accueil. A ma connaissance cette �tude n'est pas encore r�alis�e. Or il est probable, comme le montre l'�volution de la d�mographie, qu'il faudra augmenter dans une proportion consid�rable l'effort financier dans cette direction. Il ne faut pas attendre. Chaque mois perdu peut nous rapprocher d'une catastrophe sanitaire comme semblent le montrer les pr�visions de plusieurs sp�cialistes.
Nous attendons la conclusion rapide de cette �tude afin de b�tir une politique coh�rente � long terme sur ce grave probl�me. Car nos anciens s'en inqui�tent, nos anciens le m�ritent !
(Applaudissements sur les bancs de la gauche.)
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame BARANDA.
Je donne la parole � Mme HOFFMAN-RISPAL pour vous r�pondre.
Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL, au nom de la 5e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Comme l'a rappel� Mme BARANDA, l'objectif de cette convention pluriannuelle tripartite est double : d'une part, r��quilibrer les dotations financi�res des �tablissements en fonction du niveau moyen de d�pendance, et c'est une premi�re, de leurs r�sidents et, d'autre part, fixer � chaque r�sidence-Sant� des objectifs en termes de qualit� de prise en charge et les moyens d'�valuation de celle-ci.
Cette convention, Mme BARANDA l'a dit, sera suivie de conventions particuli�res au fur et � mesure de l'ach�vement des visites approfondies dans les diff�rents �tablissements des C.A.S.V.P.
Quatre �tablissements ont fait l'objet d'une visite conjointe des repr�sentants de la D.D.A.S.S., de la D.A.S.E.S., et de la C.R.A.M.I.F.
Ce qu'il faut peut-�tre rappeler pour notre Assembl�e, c'est que dans cette convention, nous avons un engagement fort de l'Etat � hauteur de 40 millions pour nous aider � mettre en place cette convention.
J'y reviendrai cet Apr�s-midi sur une autre d�lib�ration qui nous permettra de moderniser et d'humaniser nos r�sidences-Sant�.
La question de Mme BARANDA est double : elle s'inqui�tent � juste titre des conditions de d�pendance. Je pr�f�re dire de perte d'autonomie de nos personnes �g�es.
Je me permets de lui rappeler qu'en 1999, c'est tr�s r�cent, une �tude "vieillir � Paris" a �t� r�alis�e dans le cadre du Sch�ma g�rontologique qui a permis de d�finir une premi�re approche des besoins sur Paris en mati�re d'�quipements pour les personnes �g�es.
Un chiffrage pr�cis est particuli�rement d�licat. n�anmoins, la courbe d�mographique nous indique une faible progression dans les ann�es � venir, et un nouveau pic d'ici 8 � 10 ans.
L'enjeu bien entendu consiste � faire face � la d�pendance. Nous devons r�fl�chir aux r�ponses � apporter en amont - j'insiste, Madame BARANDA - pour limiter la perte d'autonomie.
Nous savons aujourd'hui que nous pouvons �viter que ne s'installe une d�pendance lourde si, en amont, nous pouvons y r�pondre.
J'aurai l� aussi l'occasion d'y revenir. Je n'ai que quelques instants mais je crois que la politique de d�veloppement du maintien � domicile que nous sommes en train de mettre en place - j'esp�re pouvoir vous annoncer d'ici la fin de l'ann�e que Paris sera d�partement pilote pour la mise en place de l'allocation personnalis�e d'autonomie - implique une meilleure formation des personnels, � l'�coute des personnes �g�es.
Je vous dirai aussi en une phrase bien entendu qu'il faut d�velopper les maisons de retraite dans Paris intra-muros, et non pas � l'ext�rieur comme cela a �t� fait trop longtemps.
Je vous dirai aussi que nous travaillons avec nos coll�gues, Gis�le STIEVENARD et Jean-Yves MANO, au logement, et M. CAFFET � l'urbanisme, � faire en sorte d'avoir toutes les structures d'aide, toutes les structures qui nous manquent aujourd'hui cruellement � Paris, que ce soit des centres d'accueil de jour, des appartements th�rapeutiques, ou des appartements temporaires.
Ceci fera l'objet d'une communication en d�but d'ann�e 2002, peut-�tre plus longue sur ce que nous souhaitons effectivement mettre en place pour aider � mieux vivre l'allongement de la vie.
Je vous remercie.
(Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, remplace M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident, au fauteuil de la pr�sidence).
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je remercie Mme HOFFMAN-RISPAL pour les explications qu'elle vient de nous donner.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 132 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, ASES 132 G).

Septembre 2001
Débat
Conseil général
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