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27 - QOC 2001-1004 G Question de Mme Cécile RENSON à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, au sujet du dispositif "Paris-Info-Mairie" portant connaissance des centres I.V.G. de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris ouverts l'été


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � la deuxi�me question de Mme C�cile RENSON au sujet du dispositif "Paris-Info-Mairie" portant connaissance des centres I.V.G. de l'Assistance publique ouverts l'�t�.
Madame RENSON, vous avez la parole.
Mme C�cile RENSON. - Merci, Madame le Pr�sident.
Pendant 6 semaines, du 19 juillet au 2 septembre, de 6 heures � 23 heures 59, des panneaux ont affich� un num�ro d'appel unique "Paris-Info-Mairie" : 08.20.00.75.75. qui permet de conna�tre les centres d'I.V.G. de l'A.P. ouverts cet �t�.
Monsieur le Maire, vous avez promis � la fin de la saison d'en faire le bilan afin, dites-vous, et je vous cite, d'�valuer si le dispositif m�ritait d'�tre p�renne.
Permettez-moi de vous pr�ciser :
1 - que ce dispositif est ant�rieur � votre mandature, quoi qu'en aient dit les m�dias et qu'il vous survivra.
2 - que sur les 13 h�pitaux propos�s, et cens�s �tre ouverts, � un moment ou � un autre, 7 ont �t� inop�rants le plus souvent par manque de personnel.
Les femmes ont �t� renvoy�es d'un �tablissement � un autre.
3 - que cette campagne financ�e par 1 million de francs suppl�mentaires affect�s au planning familial aurait pu inclure des indications concernant la contraception, � tout prendre, plus recommand�e surtout pour les adolescentes qui, en p�riode de vacances, ne b�n�ficient m�me pas des infirmi�res scolaires habilit�es � leur procurer la pilule du lendemain.
Ne pensez-vous pas qu'il eut fallu profiter de ces panneaux pour privil�gier la pr�vention plut�t que l'intervention ?
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � Anne HIDALGO pour vous r�pondre.
Mme Anne HIDALGO. - Madame RENSON, cet �t�, nous avons en effet men� une campagne d'information sur le dispositif d'accueil des femmes souhaitant pratiquer une I.V.G. durant l'�t�.
C'est un dispositif qui nous pr�c�dait, vous avez raison de le dire, et d'ailleurs nous ne l'avons jamais ni�, sauf qu'il �tait insuffisant.
Nous avons souhait� lui donner une plus grande ampleur. C'est pourquoi nous avons avec Bertrand DELANO�, avec Gis�le STIEVENARD et Alain LHOSTIS, particip� au lancement de cette campagne notamment � l'h�pital Broussais cet �t�.
J'esp�re vraiment que ce dispositif nous survivra tant il est utile.
Nous avons dit que nous ferions le bilan. Le bilan est en train de se r�aliser et si des dysfonctionnements apparaissent, eh bien nous saurons en tirer les le�ons pour l'ann�e prochaine.
Madame RENSON, cette campagne d'information men�e cet �t� par le biais des panneaux lumineux de la Ville, sur l'ouverture de ces centres pratiquant l'I.V.G. ne doit pas �tre confondue avec le projet de num�ro vert sur la contraception et l'I.V.G., confi�e au mouvement du planning familial dont a tr�s bien parl� ma coll�gue, Mme CALANDRA.
La campagne d'information portant sur les centres I.V.G. visait bien � informer les Parisiennes et Parisiens sur les possibilit�s de recours � l'I.V.G. pendant une p�riode estivale marqu�e par une moindre activit� dans les h�pitaux alors que beaucoup de femmes peuvent �tre confront�es � une situation d'urgence.
Il s'agissait de traiter l'urgence. La question de la pr�vention ne peut �tre oppos�e � celle de l'intervention.
Les deux messages correspondent � des besoins diff�rents et non exclusifs.
Le projet "num�ro vert" confi� au mouvement du Planning familial pour lequel effectivement un million de francs ont �t� inscrits au budget de la D.A.S.E.S., se distingue de cette campagne estivale.
Il vise la cr�ation d'un dispositif permanent d'information et d'orientation parisien. Cette information portera non seulement sur l'I.V.G. et les possibilit�s d'y recourir, mais avant tout sur la contraception et donc la pr�vention.
Les appelants seront ensuite majoritairement orient�s sur des intervenants m�dico-sociaux ad�quats dans les centres de planification et d'�ducation familiale, g�r�s ou conventionn�s par le D�partement.
Ce num�ro vert dont le d�marrage est pr�vu dans le courant de l'automne fera l'objet d'une campagne d'information sp�cifique mais ces sujets ne sont ni � opposer ni � confondre.
Je vous remercie.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � Mme RENSON, pour une minute de r�plique.
Mme C�cile RENSON. - Cette campagne de pr�vention est la bienvenue, mieux vaut tard que jamais car s'il existe un domaine o� le temps est compt�, c'est bien celui de l'I.V.G., o� les mois et les semaines sont compt�s.
Je regrette vivement ce d�calage entre la mise en place de la campagne de contraception et le battage m�diatique annonc� par Lib�ration du 18 juillet : "avorter en ao�t ne sera plus le parcours de la combattante".
Vous arrivez et vous semblez d�couvrir le probl�me. Vous pr�sentez un dispositif qui donne de l'espoir � tout le monde, et on allait voir ce qu'on allait voir ! Hier j'ai cru comprendre que si les services �taient ferm�s, c'�tait par d�ficience de l'A.P.
Or, il me semble que le Maire de Paris est le Pr�sident du Conseil d'administration de l'Assistance publique et alors ou il m�conna�t les probl�mes de l'Assistance publique, et c'est grave, ou il les sacrifie � une publi-mania et c'est irresponsable.
Vous avez apport�, par ces panneaux, beaucoup d'espoir surtout aux plus jeunes, aux mineures, les plus fragiles. Vous les avez d��ues. Vous les avez fait renvoyer d'un �tablissement � un autre pour se faire op�rer. Et o� ont-elles fini par arriver ? Je vous le demande ? Elles sont arriv�es dans des cliniques priv�es !
C'est une curieuse conception du service public. Monsieur le Maire, le domaine de la Sant� est trop s�rieux pour en faire la politique par coup d'affichage ou par d�magogie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s").
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � M. LHOSTIS.
M. Alain LHOSTIS. - Comme Pr�sident suppl�ant du Conseil d'administration de l'Assistance publique, j'avoue que franchement, ce type de pol�mique ne devrait pas �tre de mise.
Il y a deux ans, le Pr�sident �tait sur vos bancs, il �tait impossible de faire une I.V.G. pendant l'�t� � Paris � l'A.P.-H.P. Nous avons pris des dispositions.
Nous avons demand� � la Direction g�n�rale de l'Assistance publique de prendre des mesures, et effectivement, avec le Maire - et cela a �t� rappel� par Mme HIDALGO - nous avons tenu � aller sur place t�moigner de notre vigilance sur ce probl�me.
Madame, sur les bancs sur lesquels vous si�gez, j'ai connu il y a pas mal d'ann�es, le d�bat sur justement la possibilit� de pratiquer des I.V.G. � l'Assistance publique.
Dans les manifestations que j'ai �t� oblig� de faire dans mon arrondissement, avec les groupes femmes � l'�poque, au milieu des ann�es 1970, je n'ai pas vu beaucoup de gens issus des bancs sur lesquels vous si�gez aujourd'hui qui �taient attentifs � cette question.
Alors ne venez pas nous donner des le�ons s'il vous pla�t. En tout cas, je m'engage � ce que nous tirions un bilan.
(Protestations sur les bancs du groupe "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s").
Je m'engage � ce que nous tirions tous les enseignements... vous ne me ferez pas taire... si vous croyez me faire taire, c'est que vous �tes nouveau ! ... Dans cette affaire tr�s s�rieuse, nous �valuerons exactement ce qui s'est pass�.
Vous avez fait �tat de dysfonctionnements, Madame RENSON. Si ces dysfonctionnements ont eu lieu, je demanderai au Directeur g�n�ral de l'Assistance publique de m'en donner les raisons, de m'en donner les motifs.
S'il s'agit de moyens, nous n'h�siterons pas � les demander au Minist�re de la Sant� pour y faire face l'an prochain. Par contre, si cela est d� � des questions d'organisation, je demanderai � la Direction g�n�rale qui s'�tait engag�e lors de la venue du Maire, Pr�sident de l'Assistance publique, au centre d'orthog�nie de Broussais, de corriger ces insuffisances et ces errements �ventuels.
Il y a des pratiques � r�former, et j'esp�re que vous serez � mes c�t�s et que vous ne serez pas du c�t� du conservatisme, du c�t� duquel vous avez toujours �t� quand vous avez �t� aux manettes � l'Assistance publique !
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - J'approuve totalement les propos de M. LHOSTIS.

Septembre 2001
Débat
Conseil général
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