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8 - 2001, ASES 159 G - Mise en œuvre des nouvelles actions prioritaires du 12e Programme départemental d'insertion (suite)


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous reprenons le d�bat sur le 12e P.D.I. Avant de donner la parole � Gis�le STIEVENARD et �Myl�ne STAMBOULI, je voudrais bri�vement faire une intervention en ce qui concerne l'insertion par l'�conomique. Etant en charge de l'emploi, je ne peux que confirmer ce qui a �t� dit par diff�rents orateurs de la majorit�.
L'insertion par l'�conomique, si elle n'est pas suffisante, est absolument n�cessaire. Dans notre pays, des milliers de ch�meurs de longue dur�e ont retrouv� un emploi durable, soit en cr�ant leur propre entreprise, soit en rejoignant une entreprise ou une association d'insertion.
Mme G�GOUT l'a fort bien soulign�, cela demande un suivi attentif, individualis� de chaque personne avant le retour � l'emploi et je dirai m�me Apr�s le retour � l'emploi.
C'est la philosophie qui inspire un des cinq volets du Plan d�partemental d'insertion qui vous est soumis. C'est un volet parmi les cinq, mais je crois que c'est un volet important.
Maintenant je donne la parole � Mme STIEVENARD.
Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, rapporteur. - Monsieur le Pr�sident.
Chers coll�gues, je constate que le R.M.I. est un sujet qui passionne et je m'en r�jouis. Je voudrais remercier tous les �lus qui marquent leur int�r�t � l'�gard de ce dispositif important. Merci � l'ensemble des oratrices et des orateurs pour leurs remarques, suggestions et critiques ainsi que pour les r�flexions constructives des �lus de la majorit� municipale.
Je ne vous citerai pas toutes et tous, certaines interventions n'appelaient pas forc�ment de r�ponse.
Je voudrais tout de m�me souligner la justesse des propos de Mme GUIROUS-MORIN, de Mme Catherine G�GOUT, de Mme Liliane CAPELLE et de Mme MOREL qui ont eu raison d'indiquer que la r�orientation de ce dispositif produira son plein effet � moyen terme. C'est pourquoi nous avons d�fini des objectifs pluriannuels et nous avons voulu donner un nouveau cours sans tarder.
Nous avons besoin de travailler plus pr�s du terrain. C'est un dispositif complexe et il faut que les arrondissements soient davantage associ�s � ce travail.
J'esp�re que les espaces insertion permettront justement que ce travail au plus pr�s du terrain soit men� plus en profondeur.
Plusieurs d'entre vous ont dit : "mais cela n�cessite davantage de personnel". Il est vrai que nous avons besoin de cr�ations de postes sur ce plan. Ind�niablement, il y a des difficult�s de recrutement de personnels sociaux, pas uniquement � Paris - cela se pose dans toute la France - mais avec une particuli�re acuit� � Paris. Nous avons besoin de fid�liser nos �quipes. C'est un sujet qui nous pr�occupe et sur lequel nous travaillons.
Je voudrais rassurer Mme MARIANI : il n'est pas question d'opposer insertion sociale et insertion �conomique. Il faut aider chaque personne en prenant en compte la r�alit� de la situation o� elle se trouve, mais il est certain qu'on peut faire davantage d'effort que �a n'a �t� fait par le pass� en mati�re d'insertion par l'�conomique parce que, si vous regardez les documents budg�taires, vous constaterez qu'il y avait une faiblesse particuli�re de consommation des cr�dits sur ce volet particulier ainsi que sur le volet logement.
Ensuite, il y a des contradictions entre ce qu'ont dit Mme CH�RIOUX de SOULTRAIT et Mme MARIANI. Cette derni�re dit : "il y a baisse du ch�mage mais croissance de la pr�carit�", et Mme CH�RIOUX de SOULTRAIT dit : "non, il y a une baisse du nombre de b�n�ficiaires du R.M.I.".
La v�rit� est � mi-chemin. Certes, il y a une baisse sensible du ch�mage � Paris ces derni�res ann�es et une amorce de d�crue du nombre de b�n�ficiaires du R.M.I., mais il y a un d�calage. Cette amorce est encore timide et il faut la prendre avec beaucoup de prudence. C'est pourquoi il faut d�velopper nos efforts.
M. CABROL : il lui a �t� r�pondu en ce qui concerne les Parisiennes qui sont tout de m�me 22.000 dans le dispositif, ce qui est loin d'�tre n�gligeable. Ce chiffre lui avait peut-�tre �chapp�.
Quant aux reproches qui nous sont faits de critiques syst�matiques par rapport � l'action pass�e, je dirai qu'il y a des constats �tablis et v�rifiables. Je demande simplement aux uns et aux autres de s'y reporter.
Mme CH�RIOUX de SOULTRAIT nous a reproch� de faire un mauvais proc�s � l'ancienne majorit�, mais je m'aper�ois qu'elle en fait un �galement � l'�gard du Gouvernement.
Elle parle du R.M.I. comme d'une trappe � pauvret�.
S'il peut exister des effets pervers, je crois que globalement on peut s'entendre sur le fait que la cr�ation de ce dispositif a permis de sortir de l'ombre toute une population qui �tait auparavant pratiquement inconnue des travailleurs sociaux. Par cons�quent, ce dispositif conserve toute sa valeur m�me s'il faut veiller � ce que ce ne soit pas un enfermement mais au contraire un marchepied pour retrouver un emploi et une vie citoyenne normale.
S'agissant des relations avec l'Etat : je dirai que, jusqu'ici, Paris vivait dans un splendide isolement. Nous n'avons pas la m�me approche, nous souhaitons conjuguer nos efforts avec l'Etat.
C'est vrai, le D�partement va faire des efforts et l'Etat est �galement partie prenante de ces efforts. C'est en conjuguant nos forces, que nous pourrons obtenir de meilleurs r�sultats. C'est un choix que nous assumons totalement.
Il y avait bien d'autres remarques � relever, mais Mme STAMBOULI compl�tera si elle le veut bien.
Pour l'essentiel, vous l'avez compris, notre objectif est de dynamiser tous les outils et les actions en faveur des personnes qui passent par le R.M.I., certaines pour une courte p�riode, d'autres pour plus longtemps. Nous voulons nous int�resser � l'ensemble de ces publics. Nous avons l'ambition avec l'Etat de faire reculer la pauvret� � Paris. Cela demandera du temps, il faut �tre modeste sur ces sujets, et je voudrais, pour terminer, saluer tous ceux qui concourent � cet effort au quotidien, travailleurs sociaux, associations, acteurs locaux. Nous avons conscience de l'ampleur de la t�che et je remercie tous ceux qui nous �pauleront dans ce travail.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical de gauche).
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD.
Je donne la parole � Mme STAMBOULI.
MmeMyl�ne STAMBOULI, vice-pr�sidente, rapporteur. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Je voudrais compl�ter ces propos par des observations tr�s concr�tes que j'ai pu faire sur le terrain. Nouvelle �lue du 13e, j'ai pu en effet observer le fonctionnement de l'espace-insertion du 13e et je peux confirmer � M. CABROL qui, peut-�tre n'en a pas connaissance, que les espaces d'insertion sont des outils tr�s utiles pour les allocataires de fa�on � d'une part avoir un meilleur accueil puisque, effectivement, il y a plusieurs services pr�sents, et d'autre part r�duire le d�lai de contractualisation puisqu'en un mois environ, le contrat est sign� et valid� par l'espace-insertion.
Or, on annonce deux espaces nouveaux depuis deux ans, pour les arrondissements qui en ont le plus besoin (18e, 19e et 20e) et nous r�aliserons l'ouverture de ceux-ci.
Je voudrais �galement rappeler qu'il s'agit de cr�dits obligatoires et que lorsque les allocataires sauront, peut-�tre � travers nos d�bats, que ces cr�dits obligatoires ne sont pas d�pens�s pour pr�s de la moiti� d'entre eux et se sont accumul�s ann�e Apr�s ann�e, alors qu'eux-m�mes rencontrent les pires difficult�s � r�gler tous leurs frais, je crois qu'effectivement il y avait une situation tout � fait anormale et sur ce point je n'ai pas entendu de r�ponse satisfaisante.
Je crois qu'il n'y a pas eu volont� de monter des projets, de r�fl�chir et de cibler effectivement des politiques et c'est ce que nous avons su faire en quelques mois, en fixant quelques orientations.
Je voudrais remercier enfin les �lus qui prennent le temps de si�ger dans les Commissions locales d'insertion, dans les Commissions permanentes des C.A.S., car lorsque nous r�unissons les pr�sidents de ces C.L.I., qui sont une dizaine actuellement � Paris, ils nous disent que les �lus de l'ancienne �quipe municipale, bien que r�guli�rement d�sign�s par notre Conseil en d�but de mandature, n'�taient pas pr�sents. Et je le constate moi aussi dans les Commissions permanentes des C.A.S., ils ne prennent pas le temps d'�valuer, dossier par dossier, les difficult�s des allocataires dont nous parlons aujourd'hui.
Alors je crois que l'un de vous a parl� d'abstraction, je crois que c'est Mme CH�RIOUX de SOULTRAIT, eh bien il n'y a pas d'abstraction dans notre d�marche. Pour notre part, nous avons la volont� effectivement de suivre, mois Apr�s mois, l'�volution de ce dispositif et de si�ger dans les organismes o� nous sommes r�guli�rement d�sign�s.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts", socialiste et radical de gauche, du Mouvement des citoyens et communiste).
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STAMBOULI.
Ce d�bat sur le P.D.I. s'ach�ve. Ce fut un d�bat de qualit�.
Maintenant je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 159 G.s
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, ASES 159 G).
(Applaudissements).

Septembre 2001
Débat
Conseil général
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