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Vœu déposé par le groupe PCF-FG relatif à la création d'un dispositif "SOS rentrée" de la maternelle à l'université.


Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Il y a un petit changement dans l'ordre du jour, nous passons � l'examen de v?ux non rattach�s, le v?u n��138 relatif � la cr�ation d'un dispositif "SOS rentr�e" de la maternelle � l'universit�.

La parole est � Jean-No�l AQUA.

M. Jean-No�l AQUA. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, le fiasco de "Parcoursup" se r�v�le chaque jour un peu plus. On nous avait promis que le tirage au sort d'A.P.B., qui je le rappelle ne concernait que 0,4�% des �tudiants, �tait un vieux cauchemar. Le cauchemar empire. "Parcoursup" g�n�ralise en fait la loterie pour tous.

On nous avait promis jusque dans cet h�micycle, par les z�l�s servants et servantes de Jupiter, qu'aucun �tudiant ne recevrait de r�ponse n�gative.

La r�alit�, c'est que "Parcoursup" bloque l'avenir de nombreux lyc�ens parfois class�s 157e sur une liste d'attente de quelques centaines de places.

Cerise sur le g�teau pr�visible, pr�vue et pr�venue par nous-m�mes dans un v?u de d�cembre, de nombreux �l�ves sont refoul�s dans tous leurs v?ux avec une injustice sociale tr�s marqu�e.

L� o� des classes enti�res dans les quartiers favoris�s ont au moins un choix accept�, des classes enti�res dans les quartiers pauvres, par exemple de l'autre c�t� du p�riph�rique, ont tous leurs choix refus�s. Un vrai supplice jupit�rien, alors m�me que les lyc�ens devraient se pr�parer au bac.

Pour conclure, de nombreux lyc�ens aujourd'hui sont dans l'incompr�hension validant parfois un v?u qui est invalid� le lendemain par le logiciel.

Que pouvons-nous faire pour aider les lyc�ens et leurs familles victimes de cette politique�? Nous proposons par notre v?u de cr�er un dispositif de type "SOS rentr�e", un dispositif qui permettrait pour les �tudiants bloqu�s � la rentr�e dans tous leurs v?ux, d'avoir un dialogue �clair� et facilit� avec le Rectorat.

Celui-ci restera le dernier recours pour avoir au moins une place dans une formation.

Nous savons que la pauvret� n'est pas qu'�conomique, mais aussi informationnelle et relationnelle. Nous savons que Paris accueille de nombreuses classes populaires mais aussi des classes moyennes perdues dans les d�dales du kafka�en "Parcoursup".

Les syndicats �tudiants sont sur le pied de guerre pour leur venir en aide, mais il y aura certainement des cas compliqu�s � g�rer � la rentr�e. Nous proposons de nouer un dialogue constructif avec tous les acteurs et le Rectorat afin de trouver des solutions qui permettent � tous les jeunes de partir dans la vie sur des choix qui leur sont propres.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Pour vous r�pondre, je donne la parole � Marie-Christine LEMARDELEY.

Mme Marie-Christine LEMARDELEY, adjointe. - Cher Jean-No�l AQUA, c'est �videmment un sujet important. Je rappelle que le titre du v?u c'�tait "SOS rentr�e" de la maternelle � l'universit�, donc je vais r�pondre sur les deux sujets en concertation avec Patrick BLOCHE, et diff�remment.

Pour le scolaire, qui concerne les inscriptions des enfants � l'�cole primaire ou au coll�ge, les capacit�s d'accueil des �coles parisiennes sont largement suffisantes compte tenu de la d�mographie scolaire globalement d�clinante.

Lorsque localement il y a un probl�me de sureffectif, les mairies pratiquent des d�rogations administratives. Comme dans tout processus d'inscription, il y a une proc�dure administrative et des pi�ces justificatives demand�es. Dans certains cas, l'absence de ces pi�ces - extrait de naissance ou jugement indiquant le titulaire de l'autorit� parentale - peut ralentir le processus, mais c'est un probl�me largement vite r�solu.

Je vous confirme qu'il n'y a pas d'enfants sans place dans les �coles et dans les coll�ges parisiens.

Les autres cas qui peuvent poser probl�me sont ceux des enfants des familles vivant � la rue, d'enfants Roms, ou ceux r�sidant dans des h�tels sociaux pour lesquels certaines mairies ne permettent pas l'inscription � l'�cole.

Nous sommes mobilis�s sur ces cas. Pour les enfants � la rue, je rappellerai l'engagement de la Maire de Paris pour que tous les enfants du territoire parisien soient scolarit�s et notre mobilisation est aussi forte.

En ce qui concerne le sup�rieur, nous faisons des points r�guliers avec le Recteur de Paris sur l'�volution de "Parcoursup", conform�ment au v?u d�j� adopt� par le Conseil de Paris.

Nous serons attentifs aux remont�es des associations, notamment du dispositif "SOS inscription", une plateforme d'information, de recensement et d'aide r�alis�e par des �tudiants, des lyc�ens et des parents d'�l�ves soutenus par l'Unef, l'U.N.L. et la F.C.P.E. Cette plateforme r�pond aux questions sur le processus d'inscription, mais �galement pour d�livrer des informations sur les droits des �tudiants, notamment l'acc�s aux bourses et au logement.

Je r�it�re la position de l'Ex�cutif d�j� affirm�e au sujet de "Parcoursup" et de la loi O.R.E., qui est une position de vigilance quant aux effets du dispositif et pour que chaque bachelier dispose d'une place dans l'enseignement sup�rieur.

En lien avec les associations et comme le recommande le v?u, je vais organiser une rencontre avec les diff�rents acteurs avant le d�but de l'�t�.

Patrick BLOCHE et moi-m�me, apr�s avoir refait un point avec les associations, saisirons le Recteur de ce v?u afin de voir comment nous pouvons formaliser davantage ces dispositifs de vigilance. Pour conclure, j'�mets un avis favorable si le v?u est amend� dans le sens de ces remarques.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - L'amendement est-il accept�? Je vous remercie.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��138 du groupe Communiste - Front de Gauche ainsi amend�.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u amend� est adopt�. (2018, V. 335).

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
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