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Vœu déposé par Mme PETIT, M. CHERKI, les groupes Communiste - Front de Gauche et Ecologiste de Paris relatif à la privatisation du ménage dans les bibliothèques. Vœu déposé par l'Exécutif.


Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l'examen de v?ux non rattach�s. Les v?ux r�f�renc�s nos�41 et 41 bis sont relatifs � la privatisation du m�nage dans les biblioth�ques.

Je donne la parole � Nicolas BONNET-OULALDJ, non, � Rapha�lle PRIMET pour le groupe Communiste - Front de Gauche. Deux minutes.

Mme Rapha�lle PRIMET. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, nous avons d�pos� ce v?u suite � l'annonce de la g�n�ralisation de l'externalisation du m�nage dans 17 nouvelles biblioth�ques, d�cision qui a �t� prise sans concertation avec les organisations syndicales de la DAC, qui sont pourtant impact�es par ce changement.

Dans les �tablissements comme Yourcenar ou Duras, qui ont d�j� externalis� leur service de m�nage, on a pourtant constat� une baisse de la qualit� des prestations. Nous avons d'ailleurs re�u des photos de la biblioth�que Italie, qui montraient que le m�nage laissait � d�sirer. Je vous rappelle l'importance de la propret�, de l'hygi�ne et du confort pour obtenir le label "QualiParis".

Les conflits dans les entreprises de nettoyage priv�es nous ont montr� depuis le d�but de la mandature dans quelles conditions les salari�s y travaillent en g�n�ral. Ils sont souvent maltrait�s, mal �quip�s, pas assez nombreux et doivent intervenir vite sur plusieurs sites.

Vous nous dites que ce nouveau march� qui concerne la soci�t� "Nickel" donne de bonnes garanties sociales. Soit. Nous avons d'abord craint, comme nous le disons dans le v?u, que ces externalisations correspondent � de nouvelles privatisations. Vous nous assurez qu'il n'en est rien et qu'il s'agit juste de r�organisations permettant de lutter contre le travail isol� des agents. Si nous actons comme un premier pas la volont� dans le v?u qui va �tre fait en r�ponse � notre v?u, le fait qu'il n?y ait ni maintenant ni plus tard de modifications de l'�quilibre entre priv� et public dans le domaine du nettoyage, nous ne nous en satisfaisons pas, car cela ne r�pond pas au souci des agents des biblioth�ques, qui souhaitent travailler en �quipe avec les agents de m�nage de mani�re plus efficace et plus proche des besoins. Nous pensons qu'� terme nous pourrions r�internaliser l'ensemble de ces agents. Je vous remercie.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Pour r�pondre, je donne la parole � Christophe GIRARD, pour deux minutes.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Chers coll�gues, merci beaucoup pour cette pr�sentation, Madame PREMEL. Je connais? Pas Mme PREMEL, je sais. Elle est devant vous. Mais je sais. Je connais votre position, qui est de r�ver d'un service public de propret� totalement municipalis�. C'est un point de vue, ce n'est pas celui que nous portons � ce stade. J'avais d'ailleurs r�pondu sur ce point � Danielle SIMONNET � qui j'avais soumis ma r�ponse, et comme je l'avais indiqu� � l'�poque, le nettoyage des locaux de la Ville fait l'objet d'une r�flexion d'ensemble de la part de la Direction de l'immobilier, de la logistique et des transports, dite DILT. Nous sommes �videmment soucieux � la fois d'une bonne r�partition des moyens en efficacit�, en coh�rence, mais particuli�rement soucieux - et c'est l� que je vais �videmment insister - des conditions de travail des agents concern�s. La r�organisation en cours permet ainsi de lutter contre le travail isol�, qui est souvent pour les agents une condition de travail d�grad�e, car ils travaillent seuls, et d'am�liorer sensiblement les conditions de travail des agents municipaux et ce, sans modifier l'�quilibre actuel en mati�re de r�partition des surfaces trait�es en r�gie et par des prestataires ext�rieurs. Je n'aime pas beaucoup qu'on dise "privatisation". En effet, une entreprise priv�e, elle travaille, elle respecte le Code du travail et elle a des agents qui sont des professionnels. La r�organisation en cours permet ainsi de lutter contre le travail isol� et d'am�liorer les conditions de travail. En effet, dans ce cas pr�cis, les agents affect�s aux biblioth�ques ont �t� regroup�s sur le site administratif de Mazas, dans le 12e arrondissement, ce qui a permis d'abord de reprendre la totalit� du nettoyage du site en r�gie - c'est dans le sens de ce que souhaite Rapha�lle PRIMET - et pas PREMEL, voil� -, ce qui a �videmment renforc� le service public. Ensuite, je reconnais n�anmoins une faiblesse d'information des organisations syndicales, en particulier de la Direction des affaires culturelles, auxquelles je propose de rem�dier rapidement, car en effet on a peut-�tre manqu� d'explications.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Cher Christophe, il va falloir conclure.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Oui, je me rendais � la conclusion de ce pas. Cela fait partie des attendus du v?u de l'Ex�cutif qui vous est soumis. Je vous demande de le lire, de bien vouloir l'accepter et de vous retirer. Merci beaucoup.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Rapha�lle PRIMET, maintenez-vous le v?u�?

Mme Rapha�lle PRIMET. - Nous maintenons notre v?u et nous voterons quand m�me celui de l'Ex�cutif.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - D?accord.

Je suis saisie d?une demande d'explication de vote par le groupe Ecologiste de Paris. Monsieur CONTASSOT, vous avez la parole.

M. Yves CONTASSOT. - Merci, Madame la Maire.

Effectivement, comme l?a dit Christophe GIRARD, il y a eu des petits soucis d'information, doublement, je dirais, car il a �voqu� le manque d'information des personnels de la DAC et les �lus auraient aussi aim� �tre mieux inform�s dans le cadre de la commission d'anticipation des achats, de mani�re � ce que l'on ne d�couvre pas a posteriori, ce matin, le cahier des charges. Il aurait �t� un peu mieux, l� aussi, que l?on puisse avoir les informations tr�s en amont. C?est le premier point.

Le deuxi�me, c?est ce que je suis un peu surpris de l'argument des travailleurs isol�s, ils travaillent pendant les horaires de travail de leurs coll�gues de la DAC, ils sont isol�s en tant qu?agents DILT, mais sont quand m�me au milieu d'autres agents de la Ville qui appartiennent � la DAC. Je pense qu'il peut y avoir d'autres raisons, mais celle-ci ne semble pas suffisante en tant que telle.

Je peux comprendre d'autres motivations, mais je crois que l� encore, l'information et la coordination entre directions sera une excellente chose et que l'on sorte de cette approche en silo pour faire un peu de transversalit� et nous voterons �videmment le v?u de l'Ex�cutif.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - La parole est � Mme Danielle SIMONNET, pour une explication de vote sur ces v?ux.

Mme Danielle SIMONNET. - Je voterai le v?u du groupe Communiste - Front de Gauche et je voudrais vous rappeler une chose au sujet des travailleurs isol�s, en fait la revendication est qu'il n'y ait pas, quand ils sont fonctionnaires, de personnel qui assure le nettoyage seul dans un �tablissement. Ils souhaitent �galement que lorsqu'on a recours aux entreprises priv�es, il y ait les m�mes conditions de travail et que les personnes ne soient pas non plus en situation d'isolement. J'entends bien, Monsieur l'adjoint, vous avez r�pondu � ma question d'actualit�, que la r�organisation des lots faisait qu'il n'y avait pas de nouveau recours au priv�, mais que c'�tait juste une r�organisation l� o� nous avions recours au public ou au priv�. Mais le probl�me est que la question de l'�galit� des conditions de travail, qu'on ait recours au priv� ou aux fonctionnaires, se pose toujours.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Apr�s ces explications de vote, je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par Mme PETIT, M. CHERKI, les groupes Communiste - Front de Gauche et Ecologiste de Paris, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, le projet de v?u d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de v?u est adopt�. (2018, V. 286).

Je vous remercie.

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
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