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Remise de la médaille Grand Vermeil à M. Mamoudou GASSAMA.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous allons proc�der � un exercice peu habituel. J?ai cependant souhait� que nous puissions le faire ensemble. Comme notre Conseil de Paris nous le permettait, nous allons remettre, dans un instant, la m�daille Grand Vermeil de la Ville de Paris � Mamoudou GASSAMA pour l?acte h�ro�que qu?il a accompli et qui lui a permis de sauver la vie d?un enfant. Nous le ferons �galement en pr�sence de M. le G�n�ral GALLET commandant la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris qui a propos� d?assurer lui-m�me une grande partie de la formation de Mamoudou GASSAMA, notamment pour poursuivre maintenant son int�gration dans cette R�publique fran�aise qui lui a reconnu - nous nous en f�licitons tous - d?�tre son enfant. Je dois suspendre le Conseil, puisque cela se d�roulera hors Conseil. Restez assis. Je vais chercher Mamoudou GASSAMA et le G�n�ral GALLET.

(Suspension de s�ance).

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Vous voil� bien encadr� entre le G�n�ral et la Maire de Paris�! Ou peut-�tre que c?est nous qui sommes bien prot�g�s car, avec vous, je crois que rien ne peut nous arriver.

Je voulais, cher Mamoudou GASSAMA, Monsieur le G�n�ral commandant la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, mes chers coll�gues, vous dire que c?est un immense honneur que de pouvoir aujourd?hui accueillir Mamoudou GASSAMA. Tout le monde l?a vu, je l?ai surnomm� "Spiderman" avant de savoir qui il �tait. Cet acte h�ro�que qu?il a accompli en allant sauver cet enfant nous a tous boulevers�s. Nous nous sommes tous dit que nous voulions, d?abord, conna�tre ce h�ros et lui dire merci.

La R�publique vous a dit merci et le Pr�sident de la R�publique vous a accord� la nationalit� fran�aise. Etre naturalis�?

D?abord, naturaliser est un dr�le de mot. C?est un mot que l?on utilise aussi pour parler des animaux que l?on empaille. Je suis moi-m�me naturalis�e. Je sais qu?�tre naturalis�, cela donne des devoirs, un �lan, une opportunit� extraordinaire, car la R�publique fran�aise est une r�publique qui reconna�t ses enfants et qui reconna�t celles et ceux qui souhaitent s?y int�grer, celles et ceux qui ont envie d??uvrer pour elle. Etre naturalis�, c?est finalement un privil�ge immense. Je peux vous le dire en le sachant moi-m�me. Etre naturalis�, c?est se dire�: "Cette R�publique m?accueille et je veux lui donner le meilleur".

Je sais que c?est ce que vous avez � l?esprit aujourd?hui en entrant dans cette R�publique fran�aise et en vous disant�: "Je veux aussi donner le meilleur de moi-m�me". Je sais que vous allez �tre tr�s bien accompagn� car le G�n�ral GALLET et la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris ont imm�diatement reconnu en vous quelqu?un qui pourrait faire partie de cette �lite de l?arm�e qu?est la Brigade des sapeurs-pompiers par vos qualit�s physiques, bien s�r, mais aussi par vos qualit�s morales. Le fait d?int�grer ce grand corps qu?est la Brigade des sapeurs-pompiers est aussi une reconnaissance, en tout cas, de pouvoir �tre accueilli pour vous former dans cette grande maison qu?est la Brigade de sapeurs-pompiers.

Vous allez donc �tre bien accompagn� et cela ne peut que nous r�jouir. Il est vrai que la m�diatisation, le fait de devenir un h�ros n?est pas quelque chose de simple � vivre et � g�rer dans le temps. Je trouve cependant que vous faites vos premiers pas avec � la fois la prudence et la hauteur de vue qu?il faut.

Lorsque vous avez vu cet enfant qui risquait de tomber, vous vous �tes dit�: "Il faut le sauver". Vous n?avez �cout� que votre c?ur. Vous n?avez pas pens� � vous. Vous n?avez pas pens� au risque que vous preniez et vous �tes all� le sauver. Vous avez dit�: "C?�tait un enfant. Il fallait le sauver".

Pour toutes ces raisons, mais aussi parce que cela s?est pass� � Paris, parce que vous �tes un jeune homme qui, ce soir-l�, allait voir un match - c?est bien cela�? - avec vos amis, vous n?avez �cout� que votre courage et vous avez sauv� cet enfant. Pour toutes ces raisons, vous n?�tes pas seulement un h�ros de la R�publique, vous �tes aussi un h�ros de Paris.

C?est pour cela que j?ai souhait� que nous puissions vous remettre, en pr�sence de tous les �lus de Paris, je crois que tout le monde ici a salu� votre courage, vous remettre la plus haute distinction de la Ville de Paris�: la m�daille Grand Vermeil de la Ville de Paris. Cette m�daille est l� pour vous dire que vous avez sauv� une vie, que vous �tes un h�ros et que le peuple de Paris vous en est reconnaissant. Elle est aussi l� pour vous dire que cette ville est la v�tre et que les valeurs, qui sont celles de la R�publique, celles de la ville capitale, sont aussi les valeurs que vous portez. Pour tout cela, un immense merci.

M. Mamoudou GASSAMA. - Je n?ai rien � dire, seulement vous remercier beaucoup. Merci.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci.

Monsieur le G�n�ral�?

M. le G�n�ral GALLET. - Mamoudou nous a donn� une superbe le�on de courage et d?h�ro�sme. Comme vous pouvez le constater, il est rest� un �tre ordinaire. C?est v�ritablement exceptionnel. Nous sommes tr�s fiers; � la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, de l?accueillir parmi nous. Merci encore.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, mes chers coll�gues.

Je pense que c'�tait un moment heureux et un moment o� nous pouvons tous �tre fier des capacit�s d'accueil. En tous les cas, merci pour l'attitude qui a �t� la v�tre.

(Suspension de s�ance).

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
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