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2018 DEVE 79 - Optimisation du dispositif de tri des emballages sur le périmètre des parcs et jardins de la Ville de Paris. - Convention de partenariat avec "Citeo".


M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Nous allons examiner maintenant le projet de d�lib�ration DEVE 79 relatif � l'optimisation du dispositif de tri des emballages dans les parcs et jardins de la Ville.

La parole est � M. Christian HONOR�, pour cinq minutes.

M. Christian HONOR�. - Monsieur le Maire, nous allons voter ce projet de d�lib�ration qui porte sur les parcs et jardins de la Ville de Paris. Vous me permettrez de saisir cette occasion pour attirer votre attention sur la situation dans le 18e arrondissement particuli�rement. La r�alit� que vivent les habitants n'est pas digne d'une ville comme Paris. Je veux parler de la place de la Chapelle, des squares de Jessaint et Louise-de-Marillac. Ils n'appartiennent plus aux riverains et ne r�pondent plus � leur fonction premi�re�: �tre un lieu de qui�tude et de d�tente pour parents avec leurs enfants, ou pour les personnes �g�es. Les habitants les d�sertent parce qu'ils fuient les trafics, les toxicomanes, les migrants, la violence. Le square Alain-Bashung est devenu le lieu de rencontre de jeunes et de mineurs toxicomanes, parfois violents. Les jardins d?Eole sont abandonn�s par les riverains qui n'en peuvent plus et ne veulent plus supporter la pr�sence de consommateurs de crack.

Je suis intervenu avec Pierre-Yves BOURNAZEL � plusieurs reprises sur ces sujets pour attirer votre attention sur tous ces probl�mes. Nous avons r�guli�rement des d�bats sur les migrants et les toxicomanes. Il ne s'agit pas de stigmatiser qui que ce soit. Nous avons conscience des souffrances et des difficult�s que conna�t notre arrondissement. Paris est pauvre en espaces verts. Une �tude r�cente, men�e � partir de "Google Street View", la place en derni�re position des villes vertes. Paris est tr�s dense, la sixi�me ville la plus dense du monde. Bien s�r, nous avons le parc Chapelle-Charbon, annonc� haut et fort, qui ferait 6 hectares et demi. Or, seuls 3 hectares seront r�alis�s d'ici 2020. Pour le reste, vos pr�cautions oratoires pour parler des �tapes suivantes et les conditions de leur r�alisation rendent les 3 hectares et demi restants � construire tr�s hypoth�tiques.

Les Parisiennes et les Parisiens ont besoin d'espaces verts plus nombreux, accessibles, de lieux de vie et de convivialit� agr�ables et calmes. Nous vous demandons de faire preuve de cr�ativit� et un investissement politique fort. Nous vous demandons de prendre les mesures n�cessaires pour que les Parisiennes et les Parisiens, et singuli�rement les habitants du 18e arrondissement, non seulement, disposent d'espaces verts de proximit� de qualit�, mais, de plus, puissent utiliser ceux qui existent.

Je vous remercie.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.

Nous sommes sur le dispositif de tri des emballages. La parole est � Fatoumata KON�.

Mme Fatoumata KON�. - Merci.

Apr�s cette pr�sentation assez chaotique des parcs et jardins dans le 18e arrondissement, je vais essayer de faire une intervention concernant le tri des emballages, enfin, le tri s�lectif en g�n�ral. Depuis 10 ans, notre collectivit� s'est engag�e dans les actions volontaristes fortes de r�duction des d�chets m�nagers, aussi bien au niveau d'actions concr�tes que de documents strat�giques et de planifications. La Ville fournit ainsi des services et �quipements gratuits pour aider les Parisiennes et les Parisiens � mieux trier les d�chets. Je n'en cite ici que quelques-uns�: "Les Ambassadeurs du tri", qui ont pour mission de favoriser et am�liorer la qualit� du tri en menant des campagnes de sensibilisation aupr�s des usagers et des gardiens d'immeuble, les points de collecte, les recycleries et ressourceries, les composts de quartier, les tris mobiles, les applications sur smartphone permettant d'orienter au mieux le geste de tri, ou encore la quarantaine de stations trilib' en exp�rimentation dans quatre arrondissements parisiens.

Le document de r�f�rence pour la Ville est le Programme local de pr�vention des d�chets m�nagers et assimil�s, vot� au Conseil de Paris en novembre 2017. Il vise � faire respecter l'objectif l�gal de r�duction de 10�% des d�chets m�nagers et assimil�s entre 2010 et 2020, avec un axe d'action fort sur la gestion de proximit� des bio-d�chets formalis� dans le Plan Compost parisien 2016-2020. La n�cessit� de d�velopper et d?am�liorer le tri s�lectif est un v�ritable enjeu pour une ville de la taille de Paris, dont les habitants et visiteurs produisent plus d?un million de tonnes de d�chets par an mais dont seuls 20�% sont recycl�s. Bien trier, c'est bien recycler. Pourtant, nous constatons trop souvent dans notre espace public que des gestes simples sont oubli�s. La prise de conscience est l� et une forte sensibilisation permettra qu'elle se manifeste en gestes concrets de tous les jours.

Le projet de d�lib�ration qui nous est soumis aujourd'hui concerne le p�rim�tre des parcs et jardins de la Ville sup�rieurs � un hectare. Cette convention de partenariat avec "Citeo" permettra dans son application de mieux trier et donc recycler les d�chets qui jonchent trop souvent nos espaces verts, particuli�rement en �t�, saison joyeuse et festive des pique-niques pour tous les Parisiens.

Cette exp�rimentation vise donc � r�pondre � un objectif d'optimisation du tri s�lectif afin d'augmenter le recyclage � travers trois axes�: une signal�tique am�lior�e pour faciliter et encourager le geste du tri, une capacit� de stockage des d�chets adapt�e aux pics de fr�quentation estivaux, la r�gulation des animaux dits nuisibles, tels que les rats et les corneilles qui envahissent nos espaces verts, en rendant plus difficile leur acc�s � la nourriture.

Nous pouvons saluer cette initiative de "Citeo", qui devrait am�liorer la propret� de nos parcs et jardins, dans lesquels les bouteilles en plastique sont r�guli�rement abandonn�es et qui accompagnent presque syst�matiquement les repas sur l'herbe. Ces m�mes bouteilles en plastique sont d�j� une nuisance environnementale en soi et par la quantit� de d�chets occasionn�s. Ils repr�sentent aussi un danger pour l'�cosyst�me marin et forestier. Quand on sait qu'� Paris seulement une bouteille en plastique sur 10 est tri�e, contre une sur 2 au niveau national, on comprend l'urgence.

La mobilisation doit donc continuer et s'amplifier. A ce titre, l'amendement pour supprimer le plastique des cantines scolaires, rejet� dans la loi sur l'alimentation malgr� la mobilisation de centaines de parents, montre que le combat ne fait que commencer. M�me si nous pouvons en parall�le saluer l'adoption d'un v?u sur le m�me sujet lors du Conseil de mai, qui permettra de supprimer totalement l'utilisation de plastique dans les cantines scolaires parisiennes d?ici 2022. La nocivit� reconnue du plastique du fait des nombreux agents polluants qu'il contient, tels que le bisph�nol�A, et de sa propri�t� � concentrer des polluants organiques persistants, doit nous alerter sur l'urgence d'agir.

Le groupe des �lus �cologistes porte d?ailleurs depuis 6 mois plus de trois v?ux et amendements sur le sujet du plastique � Paris et continuera donc � contribuer � sa r�duction dans notre ville. Merci.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.

La parole est � M. Thomas LAURET.

M. Thomas LAURET. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voulais aussi saluer cette exp�rimentation qui est � cheval entre les d�l�gations de P�n�lope KOMIT�S et Mao PENINOU pour que les porte-bacs qui remplaceront les sacs en plastique actuels dans les parcs soient d'une plus grande capacit�, soient plus clairs pour le tri de la part des utilisateurs et soient aussi plus difficiles d'acc�s pour les rongeurs.

Je voudrais simplement savoir quelle est l'ampleur de cette exp�rimentation, quelles en sont les d�lais et quelles sont les perspectives de g�n�ralisation si cette exp�rimentation �tait concluante�? Je vous remercie de vos pr�cisions.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie. La parole est � P�n�lope KOMIT�S pour vous r�pondre.

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe. - Merci beaucoup.

Je ne r�pondrai pas � M. HONOR�, car son intervention n'avait pas grand-chose � voir avec le "schmilblic", comme on dit. Remercier Fatoumata KON�, avec qui je partage bien �videmment la n�cessit� de continuer � travailler, notamment aux beaux jours dans les parcs et jardins o� l?on voit avec les pique-niques beaucoup de personnes qui ont besoin de ces dispositifs de tri. Effectivement, ce dispositif a �t� exp�riment� dans un premier temps dans le cadre du plan de relance du tri 2015-2017 dans 8�sites pilotes et dans un certain nombre de parcs, notamment les parcs Georges-Brassens, Martin-Luther-King et Anvers. On a vu qu'il avait effectivement bien d�montr� son int�r�t, non seulement pour le tri, les comportements civiques et le recyclage mais �galement dans la lutte contre la prolif�ration des rats, puisque ce sont effectivement des bacs de tr�s grande capacit� qui viennent en remplacement des porte-sacs. On voit bien que cela am�liore la propret� aussi, puisqu'il y a plus de capacit� de stockage, notamment lors des pics estivaux. Voil� ce que je peux vous dire sur cette op�ration sur laquelle nous allons continuer � travailler de mani�re � accentuer notre dispositif de recyclage sur la voie publique mais pas seulement.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie pour votre r�ponse.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DEVE 79.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2018, DEVE 79).

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
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