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2018 DGRI 22 - Subventions (1.678.000 euros), conventions et avenants à conventions avec 17 associations dans le cadre de la lutte contre le V.I.H./Sida à l’International.


Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DGRI 22�: subventions, conventions et avenants � conventions avec 17 associations dans le cadre de la lutte contre le V.I.H./Sida � l?International.

La parole est � Pierre AURIACOMBE.

M. Pierre AURIACOMBE. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, nous allons revenir bien s�r � beaucoup plus de consensus et d?unanimit�. Il s?agit d?une de nos actions prioritaires de la Ville dans le cadre de la solidarit� internationale qui est la lutte contre le V.I.H., contre le Sida en Afrique.

Simplement je regretterai qu?en d�but d?expos� des motifs, on nous explique que 27,6 millions d?euros ont �t� mis � contribution et d�pens�s pour plus de 70 projets depuis 2001. On aurait pu, Monsieur le Maire, Monsieur KLUGMAN, �tendre la p�riode aux mandats pr�c�dents de MM. CHIRAC et TIBERI qui n?avaient pas manqu� aussi d?intervenir en la mati�re.

Je reviens au fond du sujet. Nous savons tous aujourd?hui que l?Afrique, c?est plus de 1,2�milliard d?�tres humains, d?Africains, que ce chiffre va doubler d?ici 2050?

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Un peu de silence, s?il vous plait�!

M. Pierre AURIACOMBE. - Merci, Madame la Maire.

Ce chiffre va plus que doubler et l?Afrique aujourd?hui, francophone notamment mais l?Afrique dans son ensemble, est une de nos priorit�s en mati�re de solidarit� internationale. Nous avons un devoir vis-�-vis de l?Afrique et nous devons les aider dans diff�rents domaines, et principalement ici dans le domaine du V.I.H.

Je voudrais juste, avant de conclure, insister sur une des associations que j?ai eu la chance de voir travailler en R�publique d�mocratique du Congo, au Congo Kinshasa. C?est l?association "Premi�re urgence internationale" qui fait ici l?objet d?une dotation. Je les ai vus travailler et c?�tait un excellent travail. Je voulais porter ce t�moignage devant vous.

Bien �videmment nous voterons ce projet de d�lib�ration et je voulais souligner notre solidarit� en la mati�re.

Merci.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Mme Dominique STOPPA-LYONNET.

Mme Dominique STOPPA-LYONNET. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, le projet de d�lib�ration qui nous est propos� concerne l?action � l?International de la Ville de Paris de lutte contre le Sida dans diff�rents pays ou plut�t diff�rentes villes. Il s?agit d?�tablir des conventions ou d?�tablir un avenant de reconduction � une convention existante et d?attribuer une subvention � 17 associations. Le montant de l?ensemble de ces subventions est pour 2018 de 1.678.000 euros, un montant semblable � celui de 2017 qui �tait de 1.643.000 euros.

Comme nous l?avions fait lors du Conseil de Paris de juillet dernier, lorsque nous avions accueilli Michel SIDIB�, directeur g�n�ral d?"Onusida", notre groupe votera ce projet de d�lib�ration. En effet, l?aide de la Ville de Paris est pr�cieuse�; elle s?adresse essentiellement aux pays francophones d?Afrique de l?Ouest et du Centre, o� plus de 6�millions de personnes, dont 500.000 enfants, sont atteints par le V.I.H.

L?aide de la Ville de Paris, comme celle d?autres villes, est justifi�e car les risques de contamination et par l� d?incidence du Sida sont plus �lev�s dans les zones urbaines. La solidarit� entre villes est une inclination naturelle. La mise en commun de retours d?exp�rience entre les villes confront�es au V.I.H. est utile � la lutte sous toutes ses formes contre l?�pid�mie.

Je souhaite cependant insister sur la n�cessit� de l?�valuation des actions de soutien. J?ai bien not�, dans l?expos� des motifs de ce projet de d�lib�ration, la mise en place d?un syst�me d?�valuation des programmes soutenus, et pour 2018 le fait qu?une partie de l?enveloppe avait �t� r�serv�e pour financer cette mission d?�valuation interne et externe.

Je n'ai cependant trouv� aucune �valuation pour les projets reconduits. Je vous saurai gr� de nous donner plus d'informations sur cette �valuation et sur ces modalit�s. Je ne mets pas en doute la plupart des projets propos�s, surtout ceux qui sont conduits par des structures solides en termes d'engagement et de logistique, comme la Croix-Rouge fran�aise ou M�decins du Monde, mais je m'interroge sur certains projets.

Deux exemples. Je voudrais citer celui de l'am�lioration de l'acc�s aux services de sant� des personnes vuln�rables dans le quartier de Ferentari, � Bucarest. Je ne vois pas bien la n�cessit� de l?action de la Ville de Paris dans une capitale de l'Union europ�enne. Un deuxi�me exemple de projet, et ce, bien qu?il soit port� par la Croix-Rouge fran�aise, est la demande - je cite encore�: "de renforcement des capacit�s des acteurs de sant� de la r�gion de Zaporijia en Ukraine�: 35.000�euros".

La lecture des 4 pages de la convention ne nous dit rien, mais rien sur le projet. En revanche, elle mentionne, dans son article 7 - je cite�: "L'engagement du b�n�ficiaire � faire mention de la participation de la Ville de Paris sur tout support de communication et, plus g�n�ralement, sur tout document relatif aux projets accessibles au public ainsi que dans ses relations avec les tiers relatives aux activit�s d�finies par la convention". Des activit�s qui, pr�cis�ment, ne sont pas d�finies.

J'esp�re que le soutien de la Ville � ce projet n'est pas qu'une simple op�ration de communication. Si la Ville de Paris s?honore dans la lutte contre le V.I.H. et a une action l�gitime aupr�s d'autres villes, elle doit �tre d'une grande exigence sur la qualit� des projets retenus et sur la justification des sommes engag�es. Je ne suis pas s�re que l'exigence soit au rendez-vous.

Merci de nous �clairer. Je vous remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Pour r�pondre � ces deux interventions, je donne la parole � Patrick KLUGMAN.

M. Patrick KLUGMAN, adjoint. - Merci, Madame la Maire. Merci aux deux intervenants d'attirer l'attention de notre Conseil sur ces projets de d�lib�ration, qui, je le rappelle, sont la part la plus importante du budget des relations internationales de la Ville de Paris, avec la subvention que nous donnons � l?A.I.M.F. En l'occurrence, il s'agit de notre volet de solidarit�, l'action que nous d�dions effectivement, principalement depuis 2001, � la lutte contre le V.I.H./Sida. Il s'agit, historiquement, d'une enveloppe de 2 millions d'euros par an. C'est pour cela, cher Pierre AURIACOMBE, qu'il s'agit de 27,6 millions d'euros et de 90 projets qui ont �t� soutenus depuis l'origine et, cette ann�e encore, sont soumis � notre vote. Nous allons soutenir, si vous en d�cidez ainsi, 17 associations pour un total de 1,678 million d?euros.

Bien s�r, parce que c'est l'histoire de l'�pid�mie, que l'essentiel de notre soutien se porte sur le continent africain. Nous travaillons avec les associations les plus reconnues internationalement pour cela, et donc, la pr�dominance g�ographique sur l'Afrique ne change pas, mais �volue. De concert avec ma coll�gue Anne SOUYRIS, nous avons veill� � cette �volution. Cette ann�e, il y a donc deux projets europ�ens sur lesquels vous avez attir� notre attention�: l'un en Roumanie, � Bucarest, et l'autre en Ukraine. Je pense que ces projets sont �minemment importants, parce qu'il s'agit de territoires o� la lutte contre le V.I.H./Sida, notamment dans des dimensions d'acc�s des personnes impact�es aux soins, mais �galement de plaidoyers � une dimension m�dicale et politique. Ce sont des soci�t�s o�, parfois, �tre malade, potentiellement malade ou aupr�s de malades, est encore un sujet tabou. Il est essentiel que nous puissions, parce que nous sommes une ville, agir au profit de ces territoires et ne pas se cantonner � une seule zone g�ographique.

S'agissant de l'�valuation, encore une fois, avec Anne SOUYRIS, nous avons veill�, avec les directions, � augmenter la part du budget d�di� � l'�valuation. Cette ann�e, vous verrez qu'en dehors de la part de 1,678 million euros que nous votons comme subventions aux O.N.G. qui agissent, nous avons r�serv� une part de 67.000 euros - ce qui est important - � l'�valuation, sans compter d'autres modes d'�valuation interne qui ne sont �videmment pas compt�s dans cette somme.

C'est une �volution que nous avions d�j� prise en compte. Cette enveloppe est immense pour une ville. J'affirme qu'il n'y a pas une ville au monde qui fasse plus dans la lutte contre le V.I.H./Sida ailleurs que sur son propre territoire, que la Ville de Paris. L'enveloppe �tant ce qu'elle est, nous ne pouvons pas l'amenuiser plus que de raison. C?est un arbitrage qu?il faut faire en y consacrant une part pr�dominante � l'�valuation. Donc, nous augmentons les budgets d'�valuation, mais nous voulons que l'essentiel du soutien de la Ville aille sur des projets aupr�s d'associations que nous connaissons.

En revanche, nous sommes rassur�s sur l'�valuation parce que la plupart des projets sont pluriannuels, donc, si on ne les �value pas sur une ann�e, on a quand m�me, sur deux ou trois ans, deux ou trois fois plus de facult�s de les �valuer.

Voil� ce que je voulais vous dire, en vous rappelant ce programme qui est historique et a fait, je crois, beaucoup pour l'exemplarit� de la Ville de Paris, son engagement au titre de la solidarit� que nous avons renouvel� avec la "D�claration de Paris", que nous avons sign�e avec notamment "Onusida", cette d�claration qui marque l'engagement des villes dans la lutte contre le V.I.H. Sida, qui �tait le pendant de ce programme que nous avons depuis 2001, la d�claration de Paris �tant plus r�cente.

Je vous remercierai donc d'accorder, comme chaque ann�e, votre soutien aux associations de lutte contre le V.I.H./Sida.

Je vous remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DGRI 22.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2018, DGRI 22).

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
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