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Vœu déposé par Mme SIMONNET relatif aux fermetures de magasins "Carrefour".


Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le v?u r�f�renc� n��39 relatif aux fermetures de magasins "Carrefour", pr�sent� par Danielle SIMONNET.

Vous avez la parole.

Mme Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, cela a �t� confirm�, h�las, aujourd'hui, ce matin�: 243 magasins "Carrefour", ex-magasins "Dia", vont donc �tre ferm�s par la direction de l'enseigne. Sur Paris, 21 magasins vont fermer. Vous imaginez le nombre de caissiers, surtout de caissi�res, qui se retrouvent du jour au lendemain sans emploi, sans travail. J'ai une pens�e toute particuli�re pour ma belle-s?ur qui est dans l'un de ces magasins sur Paris. Je peux vous dire que m�me s'il y a le P.S.E. soi-disant le plus "top" de ce qui peut se faire dans les P.S.E., cela n'en est pas moins qu'un plan de licenciement extr�mement violent.

Vous pouvez envisager tous les plans de formation que vous voulez pour les personnes, quand, g�n�ralement? Si cela ne vous d�range pas d?�couter? Quand, g�n�ralement, vous n'avez pas fait d'�tudes, que vous n'avez pas de dipl�me, vous savez pertinemment que les plans de formation que l'on va vous proposer, dans la situation de p�nurie d'emplois que l'on conna�t aujourd'hui, vous avez tr�s peu de chances de retrouver un emploi. Je voudrais d?abord que vous ayez tous une pens�e pour toutes ces femmes et hommes, en grande majorit� femmes, qui sont dans une situation de d�tresse tr�s forte aujourd'hui.

A travers ce v?u, je voudrais que la Maire de Paris interpelle le P.-D.G. de "Carrefour" pour que des n�gociations approfondies soient men�es, que la Mairie de Paris interpelle �galement le Gouvernement parce qu?il y a un scandale derri�re tout cela. Ce sont des sommes �normes touch�es par "Carrefour" en Cr�dit d'imp�t comp�titivit� emploi, soi-disant pour pr�server l?emploi, mais qui ont bascul� en redistribution de dividendes aux actionnaires de "Carrefour" et absolument pas pour pr�server l'emploi.

�videmment, le mod�le "Carrefour" n?est absolument pas notre mod�le d'alimentation saine et durable et de commerce �quitable. Justement, puisque l'on est face � une situation catastrophique, que la Ville envisage enfin la pr�emption de ces magasins qui vont fermer et r�fl�chisse � l?implantation, apr�s consultation des citoyens du quartier, de projets alimentaires, de produits "bio" en circuit court, de commerces de proximit� qui r�pondent aux besoins, ou d'autres lieux de vie collectifs et associatifs, ou de services publics locaux de quartier, afin que l'on puisse se r�approprier ces lieux, qu?ils ne soient pas livr�s � la sp�culation, mais que, d�j�, on apporte notre soutien unanime et notre pens�e � l'ensemble des salari�s concern�s.

Je vous remercie.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Pour r�pondre, je donne la parole � Afaf GABELOTAUD.

Mme Afaf GABELOTAUD, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Merci, Madame SIMONNET. Je suis tr�s emb�t�e par votre v?u. Je vous remercie parce qu?effectivement, nous avons �t� inform�s de tout cela. Comme vous le signalez, le groupe "Carrefour" s'est lanc� dans une proc�dure de cession d'un nombre important de magasins en France et cette cession va avoir des effets sur l?emploi. "Carrefour" a d'ores et d�j� lanc� un plan de sauvegarde de l'emploi � l'�chelle nationale. Sur Paris, en ce qui nous concerne, 10 magasins semblaient menac�s de fermeture d'apr�s diverses sources.

Je peux cependant vous faire part des annonces et des nouvelles qui ne devraient pas manquer de vous rassurer, mais qui sont contradictoires - et nous avons �chang� sur ce sujet - puisque les discussions que nous avons avec "Carrefour" �taient plut�t constructives et rassurantes sur la question parisienne. Sans d�voiler une information parce que ce comit� d'entreprise a eu lieu aujourd'hui et nous n'avons pas les m�mes donn�es et les m�mes informations, puisque mes informations s'av�raient beaucoup plus optimistes.

Il s'av�rait qu'un �tablissement �tait c�d�, enfin, que l'ensemble des �tablissements parisiens ne devaient pas �tre touch�s par cette annonce et que la quasi-totalit� des sites en question sur Paris seraient conserv�s par "Carrefour". Si jamais il s?av�rait qu?un �tablissement soit c�d� et ne trouve pas de repreneur, nous avions la garantie par "Carrefour" que les salari�s seraient r�int�gr�s en conservant ad�quation de comp�tences, maintien de salaire et anciennet� dans l?un des magasins du groupe, � proximit� de leur domicile s'ils le souhaitent.

Je vous confirme que nous suivons cette affaire de tr�s pr�s. Aujourd'hui, le comit� d'entreprise s'est r�uni. Je n'ai pas les m�mes informations que vous. Nous avons essay�, sur un laps de temps tr�s court, d'en avoir. Nous avons une petite probl�matique de "timing" puisque ce v?u est d�pos� le jour o�, aujourd'hui, il y a comit� d?entreprise. Je suis donc tr�s emb�t�e de r�pondre favorablement � votre v?u. Je demanderai plut�t une forme de sagesse, de regarder, peut-�tre de remettre ce v?u � juillet et se dire que l?on se donne le temps de voir la r�alit� et de voir ce qui s'est r�ellement dit lors de ce comit� d'entreprise, et ce sur quoi s'est engag� "Carrefour". Ce qui m'�tonne, puisque nous avons eu un certain nombre d'engagements et ce, pas plus tard que vendredi dernier.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Madame SIMONNET, est-ce que vous retirez votre v?u�?

Mme Danielle SIMONNET. - Je crois que la direction de "Carrefour" vous a abus�s totalement. La presse fait �tat de 21 magasins qui ferment sur Paris. Il est possible que le chiffre soit moins important. J?ai d?autres sources sur le fait qu'il y en a au moins 10 qui ferment. En tous les cas, il y a un vrai probl�me�: c?est que la direction de "Carrefour", quand elle pr�tend, aupr�s de vous, dire qu?il n?y a qu?un seul magasin qui ferme sur Paris, � mon avis, c'est du pipeau complet parce que c?est en totale contradiction avec les informations que nous avons.

Donc, je regrette, mais j?�tais pr�te � accueillir comme une tr�s bonne nouvelle ce que vous m?avez avanc�, mais c'est tr�s loin de la r�alit�. Je maintiens mon v?u.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - D?accord. Tr�s bien. Merci.

Je vais donc soumettre ce v?u avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Il y a une demande d'explication de vote du groupe Communiste.

Monsieur le Pr�sident, Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - J'entends les arguments de l'adjointe � la Maire, Afaf GABELOTAUD, mais je pense que le poids de la Ville de Paris dans cette discussion est important pour les salari�s. Je ferai remarquer deux choses. D'abord, nous l'avons dit � plusieurs reprises�: nous sommes face � une guerre de la grande distribution pour r�cup�rer des surfaces dans Paris, entre "Casino", "Carrefour", "Franprix" et de nombreuses sup�rettes. C?est inacceptable. Ce sont les Parisiens qui sont pris en otage. C'est une augmentation de la sp�culation qui s'acc�l�re.

Et puis, le deuxi�me point que je vous ferai remarquer, c?est que, dans cet h�micycle, � plusieurs reprises, nous avons condamn� le fait que La Poste d�veloppe des points relais contacts dans ces sup�rettes. Voil� ce que nous pr�sente notre coll�gue, Danielle SIMONNET�: la preuve que ce mod�le de d�veloppement des points de contact dans des sup�rettes La Poste peut �tre en p�ril puisque, du jour au lendemain, ces grandes cha�nes de distribution sont capables de fermer ces sup�rettes et de licencier l'ensemble de leurs salari�s.

Nous voterons donc le v?u de Danielle SIMONNET et nous le soutenons.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par Mme SIMONNET, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
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