retour Retour

2018 DASES 83 G - Subventions (1.025.084 euros) à 5 associations, "Aurore", "C.A.S.P.", "Equipes d'amitié", Centre Corot et foyer Jorbalan pour 6 centres d'hébergement et 2 résidences sociales. Avenants et conventions.


M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DASES 83 G.

La parole est � Mme Marinette BACHE.

Mme Marinette BACHE. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, la Maire de Paris a fait de la lutte contre l'exclusion une grande cause de son mandat. Ainsi, le Pacte parisien de lutte contre l'exclusion, qui r�pond � cette pr�occupation, s'articule autour de trois axes�: pr�venir la situation d'exclusion, intervenir efficacement aupr�s des personnes vuln�rables et ins�rer durablement.

La m�thode consiste dans le "aller vers", les personnes en situation d'exclusion n'ayant pas toujours la force pour faire les d�marches ni une connaissance suffisante de leurs droits. Elle s'appuie �galement sur le partenariat.

Accepter que des personnes vivent dans la rue est inhumain. C'est la raison de ce projet de d�lib�ration qui s'inscrit parfaitement dans l'axe "pr�venir". En effet, devoir vivre dans la rue est une cause certaine de basculement dans la grande exclusion. Offrir un h�bergement est donc une premi�re r�ponse et, en m�me temps, c'est permettre un minimum de dignit� aux personnes fragiles.

Je tiens � souligner que, comme souvent, la Ville de Paris va au-del� de ses obligations puisque l'h�bergement d'urgence est de la comp�tence de l'Etat.

Les huit subventions que je vous invite � voter concernent d'abord l'h�bergement des femmes victimes de violences. Il s'agit du centre Suzanne K�pes, dans le 15e arrondissement, g�r� par "Aurore", une association dont nous connaissons la qualit� du travail. Avec 34 places et deux logements r�serv�s � l'accueil d'urgence, "Aurore" donne � des femmes et des enfants un accompagnement en mati�re de soins, y compris psychologiques, et de parentalit�, mais �galement sur le plan des d�marches administratives.

Le centre Alix et Albert Jacquard, lui aussi g�r� par "Aurore" dans le 15e arrondissement, accomplit un travail similaire, compl�t� par un processus de r�insertion sociale et professionnelle.

Le foyer Jorbalan, dans le 19e arrondissement, accueille de tr�s jeunes femmes �trang�res, victimes de r�seaux de traite et de prostitution.

Ensuite, deux centres d'h�bergement et une r�sidence sociale sont d�di�s aux femmes en situation de pr�carit�. Il s'agit de "La Villa" dans le 18e arrondissement, et du "Hameau" dans le 14e arrondissement.

Ils accueillent des femmes isol�es, certaines sortant de prison ou en risque de prostitution ou d'addiction.

La r�sidence sociale "Championnet", dans le 18e arrondissement, offre une sp�cificit� de soutien � la parentalit�.

Le troisi�me type d'h�bergement concerne les jeunes en situation de pr�carit�. Les associations "Arc 75" et "Les Equipes d'amiti�" g�rent le "Relais 18" et ont ainsi accompagn� 71 jeunes en 2017.

Dernier type d'h�bergement�: il s'agit de celui des familles monoparentales et demandeuses d'asile primo-arrivantes. "Le jardin du monde" est g�r� par le Centre d'action sociale protestant comme un centre d'urgence.

Deux axes fondamentaux guident son action�: le premier, proposer un h�bergement de quatre mois avec des objectifs pour chaque famille�; le second, offrir un accompagnement global - droits, apprentissage du fran�ais, scolarisation des enfants, aide � l'obtention du statut de r�fugi�s entre autres.

Je salue fortement le travail effectu� dans le cadre de ce Pacte par Dominique VERSINI et la mani�re pers�v�rante et efficace avec laquelle elle le met en ?uvre. Je ne peux pas terminer sans souligner que le prolongement naturel de cette lutte contre la grande exclusion se situe dans l'accueil que nous r�servons aux migrants et r�fugi�s, que les al�as de la vie ont fait �chouer sur notre territoire. La volont� manifest�e par Anne HIDALGO de traiter avec dignit� et humanit� la forte vague migratoire est � saluer avec force et respect. Cela a �t� encore le cas r�cemment quand le Ministre de l'Int�rieur a laiss� pourrir une situation tragique pour plus de 2.500 personnes, alors que la Ville de Paris demandait non pas l'�vacuation, ce que l'on cherchait � lui imposer, mais la mise � l'abri des personnes expuls�es. Je suis assez heureuse et fi�re de faire partie d'une Municipalit� o� sa Maire et ses deux adjoints en charge, Dominique VERSINI et Ian BROSSAT, ont su, � cette occasion, se montrer � la hauteur des valeurs de Paris.

Je vous remercie.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame BACHE.

Pour vous r�pondre, je donne la parole � Dominique VERSINI.

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, merci, Madame la Conseill�re de Paris, Marinette BACHE, pour cette intervention qui valorise le travail extr�mement important qui est men� par des associations dans le domaine de l'h�bergement d'urgence et d'insertion des Parisiens les plus vuln�rables, et qui montre aussi l'implication et l'engagement de Paris dans un domaine qui, tr�s clairement, rel�ve des comp�tences de l'Etat, mais sur lequel Paris a toujours �t� engag�e, partenaire.

D'ailleurs, la Ville assure la gestion de plusieurs centres d'h�bergement d'urgence et d'insertion qui repr�sentent environ 1.000 places g�r�es par notre Centre d'action sociale de la Ville de Paris.

Je veux saluer le travail des associations que nous connaissons tous bien, parce qu'elles ont une grande histoire et qu'elles interviennent depuis longtemps sur le territoire parisien et national.

Je pense notamment � l'association "Aurore" et � l'association "le C.A.S.P." qui interviennent � la fois sur les publics sans domicile fixe et sur les publics migrants, mais aussi sur les publics enfants. Je pense par exemple au "C.A.S.P." et la situation des enfants marocains de la Goutte d'Or dont on parle beaucoup. Je pense �galement aux associations comme "Les �quipes d'amiti�", le centre Corot, le foyer Jorbalan.

Je veux aussi rendre hommage aux �quipes du Centre d'action sociale de la Ville de Paris, tr�s impliqu�es historiquement dans l'accueil et l'h�bergement des personnes sans domicile fixe, et aussi des migrants et r�fugi�s statutaires, � travers tous nos services administratifs�: permanences sociales d'accueil, R.S.A. etc.

Tout ceci se r�sume dans ce que vous avez valoris�, c'est le Plan parisien de lutte contre la grande exclusion qui est le c?ur et la base de la grande cause de lutte contre la grande exclusion de la mandature. Plan parisien de lutte contre la grande exclusion que nous avons tous vot� � l'unanimit�, qui est une feuille de route claire et sur laquelle nous sommes tous en g�n�ral d'accord pour continuer � avancer dans l'int�r�t des personnes qui se trouvent en difficult� momentan�e, nous l'esp�rons.

Je dirai aussi que cette politique volontariste est men�e �galement avec l'Etat, je remercie le Repr�sentant du Pr�fet de police qui repr�sente l'Etat en l'occurrence. Ensemble nous disposons, � partir de locaux mis � disposition par la Ville, mais �galement de locaux permettant de cr�er des centres d'h�bergement trouv�s par l'Etat avec d'autres partenaires, comme la S.N.C.F. et bien d'autres, de 10.000 places en centres d'h�bergement d'urgence et d'insertion � Paris, et de plus de 6.000 places en chambres d'h�tel, qui accueillent des femmes, familles avec enfants, orient�es par le Samu social.

Concernant les 6 associations qui font plus particuli�rement l'objet de ce projet de d�lib�ration, il s'agit de soutenir des actions qui concernent des publics particuli�rement vuln�rables, des femmes victimes de violence, des femmes en situation de pr�carit�, des jeunes en situation de pr�carit� et en recherche d'insertion, des familles monoparentales ainsi que des familles demandeuses d'asile primo arrivantes.

Je ne vais pas revenir sur le d�tail des subventions, il s'agit � chaque fois de soutien, de renouvellement pour des associations reconnues pour leur travail depuis de nombreuses ann�es, dans tous les arrondissements de Paris.

Je vous invite tous � voter ce projet de d�lib�ration qui est positif et illustre vraiment notre Pacte parisien de lutte contre la grande exclusion. Merci.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 83 G.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2018, DASES 83 G).

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
retour Retour