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2018 SG 29 - Convention de partenariat avec l’association "CM 98" - "Journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage" du 23 mai 2018.


M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration SG 29. Il s?agit de la convention de partenariat avec l?association "CM 98" - "Journ�e nationale en hommage aux victimes de l?esclavage".

La parole est � Mme Rapha�lle PRIMET, pour le groupe Communiste - Front de Gauche.

Mme Rapha�lle PRIMET. - Mes chers coll�gues, nous nous f�licitons que le Conseil de Paris d�lib�re sur ce th�me "Journ�e nationale en hommage aux victimes de l?esclavage" qui est un enjeu historique important.

Il s?agit dans ce cas de respecter notre devoir de m�moire et d?honorer les victimes de l'esclavage pour que ces faits ne se reproduisent plus.

Cr�er une journ�e nationale de l'esclavage le 23 mai est symbolique. Cette date fait r�f�rence � la grande marche silencieuse pour honorer les victimes de l'esclavage colonial du 23 mai 1998, r�unissant 40.000 personnes � Paris et qui sera le point de d�part d'une mobilisation.

Cet �v�nement permettra ainsi la cr�ation de la loi dite "Taubira" du 21 mai 2001. Il est n�cessaire que la Ville comm�more la m�moire de ces femmes et de ces hommes qui ont subi l'horreur. C'est alors sans h�sitation que nous voterons ce projet de d�lib�ration.

Plus g�n�ralement, nous profiterons de ce projet de d�lib�ration pour mettre en lumi�re l'importance de telles actions. Les g�n�rations futures ont besoin de conna�tre �galement les c�t�s sombres de notre histoire, pour ne jamais oublier que nos droits sont fragiles et peuvent �tre quotidiennement bafou�s. Le devoir de m�moire, la reconnaissance des crimes du colonialisme n�cessitent un travail p�dagogique pour continuer � combattre l'esclavage et le racisme partout o� ils subsistent encore. La Ville de Paris doit amplifier ce combat en participant � des �v�nements de comm�moration et d'hommages et doit conserver son identit� multiculturelle et ses valeurs de tol�rance.

Malgr� ses efforts, les objectifs ne sont pas atteints. Harc�lements de rue, insultes, contr�les au faci�s, on d�nombre encore beaucoup de crimes et d�lits racistes dans nos rues. Cela doit cesser, sans compter les enseignes comme celles "du N�gre joyeux" qui rappellent cette triste p�riode.

Vous connaissez notre combat pour la cr�ation d'un mus�e de l'esclavage. Favoriser la m�moire � travers la p�dagogie est le meilleur moyen de lutter contre le racisme. Nous avons port� de multiples v?ux et nous attendons encore sa cr�ation. Quant "au N�gre joyeux", la d�marche pr�sent�e par la Ville ne peut s'inscrire que dans un parcours p�dagogique large dans les rues de Paris et par des moyens innovants, mais aussi dans le cadre d'un partenariat avec le mus�e Carnavalet et le futur mus�e de l'esclavage. L'esclavage n'est pas fini, il existe toujours un esclavage moderne. Derni�rement, nous avons tous �t� t�moins d'images montrant des migrants africains vendus aux ench�res en Libye dans les m�dias. Enfin, dans un contexte de crise migratoire, une m�fiance � l?�gard des populations migrantes s?installe, notamment � l?encontre des populations d'Afrique subsaharienne qui se retrouvent �tre des cibles privil�gi�es. Plus largement, la paix des peuples et l?ouverture � autrui passe par l'�ducation, la sensibilisation d�s le plus jeune �ge dans les �tablissements scolaires. La Ville de Paris doit �tre au premier rang des d�nonciations des crimes et des d�lits racistes avec l'aide des pouvoirs publics pour que ces faits ne se banalisent pas. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Rapha�lle PRIMET, et merci d'avoir tenu votre temps de parole. Pour r�pondre, je donne la parole � Bruno JULLIARD.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci, Monsieur le Maire, et merci � Rapha�lle PRIMET d'avoir parfaitement rappel� l'importance, pour nous tous et pour la Ville de Paris, de notre attachement au devoir de m�moire, de v�rit� et de justice, mais aussi la n�cessit� d'une r�conciliation apais�e avec notre histoire.

Nous devons tout � la fois contribuer au devoir de m�moire, d?une part pour honorer les victimes des souffrances historiques endur�es par les Outre-mer et en particulier l'esclavage, et d?autre part pour rendre hommage aux personnalit�s ultramarines qui ont contribu� � la grandeur de la France et de Paris, et c'est le sens de notre soutien et de notre convention avec l'association "CM�98", "Journ�e nationale en hommage aux victimes de l'esclavage", qui s?est d�roul�e le 23�mai dernier.

Je n'en dirai pas plus si ce n'est m'excuser du fait que nous passions au Conseil de Paris cette convention a posteriori de la date de l'�v�nement. J?ai d?ailleurs oubli� de le dire lors du pr�c�dent projet de d�lib�ration, mais passer les partenariats de "Paris Plages" avant la tenue de "Paris Plages" est tr�s complexe mais c'est un engagement que nous avons pris devant les conseillers de Paris pour des raisons d�mocratiques �videntes. Nous essayons de le faire pour la totalit� de nos conventions. L�, cela n'a pas �t� possible, puisque l'association "CM�98" a d�pos� tr�s tardivement son dossier en Pr�fecture, dossier obligatoire car il s'agit d'une manifestation revendicative et il est n�cessaire pour assurer les �l�ments de s�curit� et r�pondre aux recommandations de la Pr�fecture de police. Nous n'avons donc pas pu faire autrement mais nous essaierons de faire mieux les ann�es prochaines.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 29.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2018, SG 29). V?u d�pos� par le groupe D�mocrates et Progressistes r

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
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