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III - Question d'actualité posée par le groupe Socialiste et Apparentés à Mme la Maire de Paris relative à l'évolution des déplacements et à la lutte contre la pollution à Paris.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Question suivante pos�e par M. Paul SIMONDON pour le groupe Socialiste et Apparent�s, � qui je donne la parole.

M. Paul SIMONDON. - Madame la Maire, Monsieur le Pr�fet, mes chers coll�gues, am�liorer la qualit� de l'air que nous respirons est une priorit� de notre action municipale. La pollution atmosph�rique se r�duit chaque ann�e dans Paris, en grande partie gr�ce � la politique men�e depuis 2001 et l?�lection de Bertrand DELANO�.

Principale source de pollution, le trafic routier diminue, et de plus en plus vite. Ainsi, entre 2016 et 2017, pr�s de 5�% de voitures en moins circulaient dans Paris, ce qui constitue une baisse sans pr�c�dent qui se poursuit en 2018 sur le d�but de l'ann�e�; car c'est une nouvelle diminution de plus de 6�%, constat�e et � confirmer sur l'ann�e pleine. Toutefois, nous devons encore amplifier notre effort, car les niveaux d'exposition au dioxyde d?azote et aux particules fines restent sup�rieurs aux seuils recommand�s par l'O.M.S. Les liens entre pollution de l'air et certaines maladies respiratoires sont scientifiquement av�r�s, notamment chez les plus fragiles, comme les enfants et les seniors.

Afin de lutter contre cette pollution, nous mettons en ?uvre � Paris un plan ambitieux d?am�lioration de la qualit� de l?air, alliant aides incitatives aux mobilit�s propres et restrictions progressives de circulation pour les v�hicules les plus polluants. Cette ambition est reconnue de tous, elle entra�ne de nombreux acteurs �conomiques � s'adapter pour proposer des solutions moins polluantes et, surtout, elle est partag�e par les Parisiens, comme le prouve la mobilisation que vous venez d'annoncer sur le Plan Climat. Ainsi, si les voies sur berges rive droite, r�serv�es aux pi�tons et aux circulations douces, ont suscit� beaucoup de pol�miques, on peut noter que dor�navant plus personne dans cette Assembl�e ne souhaite y revoir de voitures.

D�veloppement des transports en commun, y compris en Petite couronne par le financement du Syndicat des transports Ile-de-France Mobilit�s, aides aux particuliers et aux professionnels pour renoncer aux v�hicules polluants et passer � des moyens de transport propres, meilleur partage de l?espace public pour plus de place aux pi�tons et aux v�los, zones � circulation restreinte dont "AirParif" a r�cemment salu� l'efficacit� et qu'il faudra �largir.

Enfin, derni�re mesure en date, gratuit� du "pass" Navigo pour les Parisiens de plus de 65�ans sous condition de ressources et pour ceux en situation de handicap, effectif depuis le 1er juin dernier.

Le groupe Socialiste et apparent�s se f�licite de cette mesure � la fois �cologique et sociale. Je souhaiterais en son nom savoir de quelle mani�re la Ville s'assure qu'elle b�n�ficie au plus grand nombre le plus rapidement possible.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous, Monsieur SIMONDON.

Je donne la parole d'abord � Mme Galla BRIDIER pour vous r�pondre.

Mme Galla BRIDIER, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Merci chers coll�gues de me poser cette question d'actualit�. Je vais concentrer ma r�ponse sp�cifiquement sur la gratuit� du "pass" Navigo. Cela va donc me permettre de vous faire un point sur son d�ploiement et vous donner quelques premiers chiffres.

Comme vous le savez, cette mesure d'ampleur annonc�e par la Maire de Paris en d�but d'ann�e est pleinement op�rationnelle depuis vendredi dernier 1er juin, et prend la forme de deux cartes de transport intitul�es "pass Paris Seniors" et "pass Paris Access" pour les personnes �g�es de plus de 65 ans ou les personnes en situation de handicap de plus de 60 ans. C'est bien leur quotidien qui sera facilit�, et leur mobilit�.

Vous l'avez rappel�, ces Parisiens �ligibles doivent r�pondre � certaines conditions de ressources. Ceci s'applique pour ceux qui ont des revenus situ�s en de�� de 2.200 euros mensuels pour une personne seule et 3.600 pour un couple. Comme n'importe quel "pass" Navigo, ces titres de transport donnent acc�s � l'ensemble de l'offre des transports publics et cela non seulement � Paris mais aussi dans toute l'Ile-de-France, ce qui repr�sente une vraie nouveaut� par rapport au dispositif pr�c�dent.

Vous l'avez dit, c'est une mesure de solidarit� visant � favoriser la participation citoyenne. C'est aussi un coup de pouce important au pouvoir d'achat des personnes � faibles revenus et de classe moyenne. C'est surtout un encouragement � renoncer � la voiture, premi�re cause de pollution de l'air � Paris et dont la r�duction constitue notre grand combat de mandature.

Pour vous donner quelques chiffres, nous estimons � pr�s de 220.000 b�n�ficiaires potentiels ce "pass" gratuit. Depuis le mois d'avril et la possibilit� de d�poser sa premi�re demande aupr�s des C.A.S.-V.P. d'arrondissement, nous avons vu le nombre de b�n�ficiaires logiquement augmenter par rapport aux derni�res ann�es. A fin mai, nous avions d�j� enregistr� pr�s de 6.000 nouvelles demandes.

Pour r�pondre � votre question sur les moyens humains et de communication d�ploy�s pour la diffusion de cette nouvelle mesure, tout d'abord, un courrier de la maire a �t� envoy� � tous les b�n�ficiaires actuels du "pass" Navigo. Il y a eu une grande campagne d'affichage sur les panneaux �lectroniques, dans les journaux d'arrondissement aussi qui ont relay� cette mesure d�s le printemps. Des d�pliants expliquant les crit�res d'�ligibilit� et les modalit�s d'acc�s ont �t� d�pos�s dans pr�s de 200 points de distribution.

Enfin, du personnel suppl�mentaire a �t� mis � disposition des C.A.S. -V.P. d'arrondissement et du num�ro d�di� 39 75 sur lequel il y avait un red�ploiement pour cette question sp�cifique.

Enfin, je peux vous dire que les Parisiens s'adressent � leur C.A.S. -V.P. d'arrondissement principalement par courrier, qu'il n'y a donc pas d'afflux massif physiquement et que ce flux de demandes est parfaitement g�r� et ma�tris� par les C.A.S. -V.P., qui pilotent cela d'une main de ma�tre depuis le d�but de l'ann�e pour mettre en place cette r�forme absolument d'ampleur comme je l'ai dit. Je tiens � les remercier d'ailleurs chaleureusement pour tout ce travail accompli.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Monsieur NAJDOVSKI, souhaitez-vous ajouter quelques �l�ments�?

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Le trafic automobile dans Paris intra-muros a diminu� de l'ordre de 30�% entre 2003 et 2013. Cette baisse a un impact direct sur la pollution de l'air, puisque celle-ci est majoritairement d'origine routi�re selon Airparif. La pollution a baiss� de l'ordre de 30�% sur cette m�me p�riode.

Entre 2014 et 2016, la baisse du trafic s'est l�g�rement acc�l�r�e, � hauteur de 4�% par an et m�me 4,8�% en 2017, et sur les 5 premiers mois de l'ann�e 2018, nous avons m�me une diminution de 7 % du trafic automobile par rapport � l'an dernier.

Nous poursuivons nos efforts en mati�re de d�veloppement des transports en commun, des modes doux, de nombreux chantiers de pistes cyclables, de livraison de nouvelles zones 30, de pi�tonisation de rues, nous d�veloppons les op�rations "Paris Respire". Le r�seau de bus sera enti�rement revu. Nous finan�ons le prolongement de la ligne 14, et le prolongement du RER E avec la construction d'une nouvelle station � la Porte Maillot. Nous finan�ons l'adaptation des stations du m�tro de la ligne�11. Nous finan�ons �galement les projets de bus � haut niveau de service, rocades des gares, quais hauts rive droite.

Nous avons �galement une mobilisation tr�s forte sur la question des mobilit�s actives avec un plan v�lo qui se d�ploie. On voit actuellement des travaux sur la rue de Rivoli et la rue Saint-Antoine. C'est aussi une strat�gie pi�ton in�dite que nous avons vot�e avec l� encore des am�nagements extr�mement importants sur un certain nombre d'axes parisiens. Je pense � la promenade urbaine du boulevard de la Chapelle dont les travaux vont bient�t d�marrer.

C'est enfin une zone � faible �mission, qui fait d'ailleurs des �mules car la M�tropole du Grand Paris, prenant exemple sur Paris, va � son tour proposer la mise en place d'une zone � faible �mission sur le territoire m�tropolitain.

Nous sommes �galement suivis par d'autres institutions qui ne sont pas forc�ment d'ailleurs de la m�me coloration politique que nous. Cela montre que nous avons toujours un temps d'avance et que nous sommes �galement pionniers en la mati�re.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Christophe NAJDOVSKI.

Monsieur Paul SIMONDON, souhaitez-vous reprendre la parole�?

M. Paul SIMONDON. - Je remercie Galla BRIDIER et Christophe NAJDOVSKI pour leur r�ponse et leur volontarisme sur ce th�me.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
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