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Vœu déposé par le groupe les Républicains et Indépendants relatif aux tarifs de restauration scolaire.


Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le v?u n��134 relatif aux tarifs de restauration scolaire.

La parole est � Mme Rachida DATI.

Mme Rachida DATI, maire du 7e arrondissement. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, nous avons appris, � l'issue d'une r�union technique, que l'Ex�cutif pr�voyait d'augmenter de 2�% le tarif des cantines scolaires. D'abord, ce n'est pas la premi�re fois que ces tarifs augmentent pour les parents, puisqu'en 2012, puis en 2014, la facture de la restauration scolaire s'�tait d�j� alourdie pour les parents d'�l�ves, alors m�me que la Mairie de Paris ne cesse de communiquer sur une alimentation durable soi-disant accessible � tous et pour tous. Mais cette augmentation est un artifice comptable puisque tout cela permettrait de masquer une diminution de la subvention de la Ville, qui pourra �videmment communiquer sur une gestion pr�tendument sobre aux d�pens des Parisiens et, en particulier, des parents qui sont encore mis � contribution pour boucler le budget des caisses. On cherche encore la vision budg�taire de long terme.

Les objectifs de moyen terme fix�s par la Ville de Paris poussent les caisses des �coles � s'adapter sans cesse � fournir des repas toujours plus qualitatifs. Elles y parviennent, � raison d'une caisse par arrondissement. Ce sont des structures r�actives qui parviennent, d'une convention � l'autre, � n�gocier leurs contrats pour maintenir leur �quilibre �conomique tout en am�liorant leur offre. Cette organisation r�ellement pertinente permet de garantir des repas de qualit� pour un tarif acceptable. Mais la r�activit� de ces structures doit aller de pair avec la pr�visibilit� des budgets. Une augmentation des tarifs � courte �ch�ance risque, une fois encore, de bouleverser l'�conomie g�n�rale des conventions pass�es par la caisse des �coles avec la Mairie de Paris.

Nous attendons, en tant que pr�sidents des caisses des �coles, non seulement de la stabilit� dans nos relations contractuelles avec la Mairie de Paris, mais aussi une stabilit� pour les parents qui contribuent fortement aux repas de leurs enfants. Cette augmentation de tarif n'est pas si faible que cela, pas si symbolique que cela, et elle marque un d�sengagement effectif de l?Ex�cutif, qui fait de la consommation du bio et du durable son soi-disant cheval de bataille, tout en reportant son co�t sur les familles sans m�me leur demander leur avis, lorsque l'on s'engage dans une politique, on est en charge de la financer.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous invite � conclure.

Mme Rachida DATI, maire du 7e arrondissement. - J?ai termin�.

Il serait donc incompr�hensible de gripper le fonctionnement de ce service par ce projet de hausse irresponsable et non concert� des tarifs. Je vous remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Pour r�pondre, je donne la parole � Patrick BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Tout d'abord, je voudrais indiquer � M. le Maire du 6e arrondissement, � Jean-Pierre LECOQ, qu'�tant un enfant de l'�cole publique, je n'ai pas subi d'influence j�suitique particuli�re.

A Madame la Ministre et maire du 7e arrondissement, je souhaiterais, tout d'abord, compte tenu des consid�rants du v?u, rappeler que votre groupe a combattu de fa�on constante l'unification des tarifs qui s'appliquent d�sormais aux 20 caisses des �coles. En l'occurrence, je ne consid�re pas que l'h�t�rog�n�it� des caisses doive conduire � des tarifs diff�renci�s. Je pense que ce qui doit nous unir, c?est l'�galit� de traitement des Parisiens devant le service public de la restauration scolaire, o� qu?ils habitent et partout o� les enfants sont scolaris�s.

Je ne reviens pas sur la cr�ation des tranches 9 et 10. Je rappelle que le prix du repas � 7 euros pour la tranche 10 correspond aux revenus d'un couple avec deux enfants, ayant des revenus �gaux ou sup�rieurs � 15.000 euros par mois. Tout cela est donc raisonnable. C'est un effort proportionn� qui est demand�.

J'en arrive � l'objet de votre v?u. En l'occurrence, il n'est pas question, � l'heure o� je vous parle, d'augmenter les tarifs de restauration scolaire. Je vais n�anmoins consulter les 20 maires d'arrondissement, qui sont 20 pr�sidentes et pr�sidents de caisses des �coles, pour recueillir leurs besoins de financement et leurs avis. Si, bien s�r, une majorit� d'entre eux me demandent une augmentation, m�me modeste, je saurai la prendre en compte dans la d�cision qui sera, le moment venu, celle de la Municipalit�. Mais, � l'heure d?aujourd'hui, on n'augmente pas les tarifs de restauration scolaire.

Donc, avis d�favorable au v?u, ou plut�t demande de retrait puisque le sujet n'est pas d'actualit�.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Est-ce que le v?u est maintenu�?

Mme Rachida DATI, maire du 7e arrondissement. - J'ai bien entendu les explications de Patrick BLOCHE et j'entends qu'il y aura une consultation. J'y consens. Simplement, c'est d'actualit�, cela a �t� act� � une r�union.

Je suis donc oblig�e de le maintenir.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Il est maintenu.

Monsieur BLOCHE�?

M. Patrick BLOCHE, adjoint. - Je ne voudrais pas que l'on reste sur l'id�e qu'une hausse des tarifs aurait �t� act�e dans une r�union. En tout cas, pour l'adjoint que je suis, il n'y a pas, � l'ordre du jour de ma d�l�gation, d'augmentation des tarifs.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - C'est bien not�.

J'ai une demande d'explication de vote de la part d?Yves CONTASSOT.

M. Yves CONTASSOT. - Merci, Madame la Maire.

Nous n'allons pas voter ce v?u. Ce que l'on aimerait, c'est qu'il y ait un peu de coh�rence. Quand on regarde les tarifs qui sont appliqu�s par la R�gion en mati�re de restauration scolaire, on aimerait que vous ayez le m�me discours. Le tarif le plus bas est 12 fois sup�rieur � celui de la Ville pour les plus pauvres.

Le tarif le plus �lev� est nettement inf�rieur � celui pratiqu� par la Ville, pour, en plus, des niveaux de revenus tr�s inf�rieurs � ceux de la Ville. Autrement dit, vous avez resserr� compl�tement � la fois le niveau des revenus et la tarification. C'est de l'injustice absolue. Avant de faire la le�on � Paris pour les tarifs qui sont de sa responsabilit�, faites la m�me d�marche aupr�s de Mme P�CRESSE�!

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��134 du groupe les R�publicains et Ind�pendants, avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est rejet�.

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
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