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2018 DGRI 35 - Aide d’urgence (50.000 euros) à l’association "Médecins du Monde" pour une intervention d’urgence à Gaza (Territoires Palestiniens). Vœu déposé par le GEP relatif à une aide d'urgence pour les blessés palestiniens. Vœu déposé par Mme Danielle SIMONNET relatif au conflit israélo-palestinien.


Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DGRI 35 et le v?u n��141�: aide d'urgence � l'association "M�decins du Monde" pour une intervention d'urgence � Gaza.

Il y a plusieurs inscrits sur ce projet de d�lib�ration. Je commence par donner la parole � Pierre AURIACOMBE.

M. Pierre AURIACOMBE. - Merci. Oui, bien �videmment, d�s que l'on parle de cette r�gion et du conflit isra�lo-palestinien, il s'agit d'�tre �quilibr�. Mais, ici, sur cette bande de Gaza, sur cette zone tr�s dense, o� des milliers de personnes doivent affronter une situation tragique, avec, en l'occurrence, des difficult�s dans les h�pitaux, vous avez d�cid� de mettre cette proposition en urgence dans le d�bat. Bien �videmment, nous la soutiendrons. Il s'agit d'une op�ration d'urgence qui s'inscrit dans le cadre de l'aide � des personnes en difficult�, et je le pense r�ellement, dans le cadre de la paix.

Nous la voterons. Merci.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - La parole est � Mme Rapha�lle PRIMET.

Mme Rapha�lle PRIMET. - Mes chers coll�gues, je ne ferai qu'une seule intervention pour balayer l'ensemble du d�bat port� par le projet de d�lib�ration, le v?u de mes amis du groupe Ecologiste et celui de Danielle SIMONNET.

Depuis le 30 mars dernier, l'arm�e isra�lienne, ob�issant aux ordres de son Gouvernement, a tu� � balles r�elles et mutil� des Palestiniens de Gaza. On d�nombre 120 morts et 13.000 bless�s, dont certains de mani�re irr�versible. Ils manifestaient pacifiquement sur leurs terres pour le respect de leurs droits fondamentaux. Quand on tire sur des enfants et des femmes, cela s?appelle un massacre. Ce n'est pas moi qui le dis, mais Dominique de VILLEPIN, ancien Premier Ministre, que l'on ne peut pas qualifier de dangereux islamo-gauchiste. Quand on tue des journalistes et des infirmi�res, il s?agit de graves atteintes aux Droits de l'homme. "Amnesty International" parle de crimes de guerre.

L'O.N.U. a condamn� ces actes, le Gouvernement fran�ais a condamn� ces actes. Je crois que Paris peut aussi le faire.

Mais revenons � ce projet de d�lib�ration. Vous accordez 50.000 euros � "M�decins du Monde" pour Gaza. C'est une aide importante, nous la saluons.

D'ailleurs, je suis scandalis�e, cher Patrick, par les attaques � ce propos, dont vous faites l?objet sur certains sites isra�liens qui vous reprochent ces aides.

Mais nous pouvons aller plus loin. C'est ce que demande le v?u d�pos� par le groupe Ecologiste, pour une aide suppl�mentaire, une subvention exceptionnelle aux associations humanitaires. Nous soutiendrons ce v?u.

Dans tous les cas, si la situation exige une aide humanitaire forte, cela ne suffira pas. Cela ne suffit plus. Ce que les Gazaouis et les Palestiniens vivent, ne sont pas les cons�quences d'une catastrophe naturelle, mais les r�sultats d'une politique. Si nous ne voulons pas �tre condamn�s � devoir voter aide sur aide ad vitam aeternam, c'est bien aux causes qu'il faut s'attaquer. C'est bien cela que fait le v?u de Danielle SIMONNET, ce qu'elle veut porter, v?u que notre groupe partage � 100�%.

J'aurais pu d�poser le m�me, mais j?avoue que le mur contre lequel on se heurte ici, d�s que l'on parle de la Palestine, m'a d�courag�e. J'entends d�j� les arguments�: ce ne sont pas les probl�mes du ressort de la Ville. Les Droits de l'homme, pourtant�: la Ville en parle dans bien des cas et � juste titre, mais, pour la Palestine, c'est toujours non.

Nous savons que seules l?action et les sanctions internationales peuvent peser pour que l?Etat d?Isra�l respecte enfin le droit international et les droits du peuple palestinien.

Le Conseil de Paris a su prendre parti pour reconna�tre l'Etat palestinien et pour d�fendre notre compatriote Salah HAMOURI dans la mandature pr�c�dente. La situation qui se d�grade au Proche-Orient exigerait que nous maintenions le m�me niveau d'implication. Mais nous sommes de plus en plus frileux, en retrait.

Aucun des v?ux d�pos�s par le groupe Communiste sur le sujet n'a �t� pris en compte. Hier, s'est ouvert la saison crois�e France-Isra�l, en la pr�sence honteuse de Benyamin NETANYAHOU. Nous �tions d'ailleurs plusieurs centaines � manifester contre la venue de celui qui sera, un jour vraisemblablement, d�clar� criminel de guerre.

La France a d�sapprouv� la d�cision des Etats-Unis de transf�rer leur ambassade � J�rusalem, condamn� les violences de l'arm�e isra�lienne. Elle a appuy� � l'O.N.U. l'ouverture d'une enqu�te ind�pendante. Mais il faut maintenant passer de la parole aux actes. La tenue de cette saison France-Isra�l se situe dans un contexte particulier. On ne peut pas faire comme si de rien n'�tait. Qu'on le veuille ou non, elle appara�t comme un encouragement pour NETANYAHOU � continuer de perp�trer des crimes. La Ville pourrait agir en annulant les initiatives de la saison qui se passent dans les �tablissements sous sa tutelle. Il ne s'agit ni de condamner un pays, et encore moins un peuple, il s'agit de condamner un Etat dirig� par des politiciens corrompus qui appliquent une politique coloniale, guerri�re, raciste, et d'extr�me-droite.

Je vous remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - La parole est � Mme Marie ATALLAH.

Mme Marie ATALLAH. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, nous souhaitons, dans un premier temps, saluer ce projet de d�lib�ration qui permet d'octroyer une subvention � l'association "M�decins du Monde", destin�e � renforcer son action relative � la prise en charge m�dicale de la population palestinienne � Gaza.

Ce projet de d�lib�ration nous permet �galement de revenir sur la situation insoutenable des conditions de vie des Palestiniens, notamment � Gaza dont la population subit un blocus herm�tique exerc� par le Gouvernement isra�lien depuis plus de dix ans.

Toutes les O.N.G. sur place alertent sur l'aggravation, jour apr�s jour, des conditions de la vie quotidienne des Palestiniens. Selon le Comit� international de la Croix-Rouge, quatre familles sur cinq n'ont pas de source de revenus stables, et sept personnes sur dix d�pendent de l'aide humanitaire.

P�nurie chronique de m�dicaments et manque de mat�riels dans les �quipements de soins. Cette situation insoutenable a pris une tournure encore plus tragique, le jour de l'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis � J�rusalem, le 14 mai dernier, mettant en acte la d�cision du Pr�sident TRUMP du 6 d�cembre 2017, au m�pris de l'ensemble de la Communaut� internationale et des r�solutions des Nations Unies.

Pour contester cette d�cision, les manifestations de la population civile palestinienne et isra�lienne se sont succ�d� depuis le 30 mars et ont �t� r�prim�es par l'arm�e isra�lienne, en particulier le 14 mai, le jour de l'inauguration de l'ambassade am�ricaine � J�rusalem, quand 60 personnes palestiniennes sont tu�es, manifestant � Gaza, et faisant aussi des milliers de bless�s.

Depuis le 30 mars, ils sont 13.000 Palestiniens � �tre bless�s, dont pr�s de 4.000 par des tirs � balles r�elles, dont plus de 1.000 enfants mineurs.

Face � l'afflux massif de bless�s vers les h�pitaux de Gaza, les structures de sant� locales peinent � faire face aux besoins m�dicaux.

Plusieurs acteurs humanitaires pr�sents sur place ont pouss� un cri d'alarme face � l'ampleur des besoins et au manque de moyens dans les �quipements de soins. C'est pourquoi, d�s le 24 mai, la France, par le biais du centre de crise et de soutien du Minist�re de l'Europe et des Affaires �trang�res, a octroy� des subventions additionnelles d'un montant de plus de 400.000 euros, � deux O.N.G. humanitaires fran�aises pr�sentes sur place�: "M�decins du Monde France" et "Humanit� & Inclusion", nouveau nom de "Handicap International", afin d'aider ces structures � r�pondre � l'afflux de bless�s.

Nous saluons, bien s�r, le travail remarquable et difficile des �quipes de ces O.N.G. sur place, qui permettent de sauver des vies, soulager des souffrances morales ou physiques. Face � l'ampleur des besoins dans les territoires et les villes palestiniennes, nous esp�rons en tant qu?�cologistes, que d'autres aides seront allou�es par notre Ville et que des projets de coop�ration d�centralis�e mis en place par notre collectivit� soient encore plus renforc�s.

Pour toutes ces raisons, nous votons bien s�r ce projet de d�lib�ration et, comme vous le savez, le groupe Ecologiste propose �galement � notre Assembl�e un v?u portant sur le m�me sujet, et qui est rattach� � ce projet de d�lib�ration.

Je vous remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, nous sommes donc amen�s � d�lib�rer sur le fait que l'on accorde une aide d'urgence de 50.000 euros � l'association "M�decins du Monde", pour une intervention d'urgence � Gaza, en territoire palestinien.

Mes chers coll�gues, je regrette que, dans les consid�rants de ce projet de d�lib�ration que je salue, que je soutiens et que j'adopterai, on ne sache pas bien ce qu'il se passe � Gaza. A lire le projet de d�lib�ration, on pourrait penser qu'il y a eu une catastrophe naturelle � Gaza. Rien n'explique ce qu'il s'est pass� exactement sur place. Aucun �l�ment ne permet de le comprendre.

Mes chers coll�gues, en r�ponse � un v?u que j'avais pr�sent� en novembre 2017, la Ville de Paris s'�tait engag�e, en interpellant le Gouvernement fran�ais, pour qu?il reconnaisse l'Etat palestinien et que cette reconnaissance accompagne la n�gociation entre ces deux Etats, afin qu?ils vivent l'un et l'autre en paix et en s�curit�, avec des fronti�res mutuellement et internationalement reconnues. Tel est un extrait du v?u qui avait �t� adopt� ici � l'unanimit�.

Mes chers coll�gues, suite � la reconnaissance par les U.S.A. par la voix de TRUMP, de J�rusalem comme capitale d'Isra�l, et en pi�tinant ainsi le droit international et les r�solutions du Conseil de l'O.N.U., la situation est entr�e dans un engrenage extr�mement inqui�tant.

Comme vous le savez, la situation � Gaza est extr�mement pr�occupante. Asphyxi�s dans un territoire qui, selon l'O.N.U. elle-m�me, sera devenu inhabitable en 2020 si le blocus perdure, ils m�nent, depuis le 30 mars, des actions pacifiques pour r�clamer leur droit au retour sur leur terre et � la fin du blocus abject dont ils sont victimes.

Consid�rant que l'arm�e isra�lienne, le lundi 14 mai, a tir� � balles r�elles sur des Palestiniens, des Palestiniennes et des enfants, et en a tu� 61, dont huit enfants de moins de 16 ans et en a bless� plus de 2.000 autres, alors qu?ils protestaient contre l'installation de cette ambassade. Ces morts portent � 106 le nombre de Palestiniens et Palestiniennes tu�s dans la bande de Gaza par les tirs isra�liens depuis le 30 mars 2018, d�but de la marche du retour, mobilisation citoyenne et pacifique de l'ensemble des Gazaouis.

Le Comit� de l'O.N.U. pour l'�limination de la discrimination raciale exhorte Isra�l � mettre imm�diatement fin � l'usage disproportionn� de la force contre les manifestants palestiniens, � s'abstenir de tout acte qui pourrait faire de nouvelles victimes, et � garantir que les bless�s palestiniens aient un acc�s rapide et sans entrave aux soins m�dicaux.

Le Gouvernement d'Isra�l viole le droit international en poursuivant cette colonisation. La situation humanitaire � Gaza est d�sastreuse. Ces exactions commises par l'arm�e isra�lienne mettent � mal le processus de paix dans la r�gion, et sont tragiques pour la solution � deux Etats.

Oui, j'entends vos chahuts, mais vous feriez mieux d'intervenir et de vous inscrire dans le d�bat pour r�pondre de mani�re argument�e, plut�t que d'essayer de lancer quelques phrases.

Je vais vous dire, de la m�me mani�re que la remise en cause de l'accord sur le nucl�aire iranien par TRUMP renforce les plus extr�mistes radicaux en Iran, les crimes de guerre commis par le Gouvernement de NETANYAHOU, ce dirigeant d'extr�me-droite, renforcent aussi les militants de la lutte arm�e en Palestine. Quand on est en faveur de la paix, cela veut dire que l'on d�fend totalement la question du respect du droit international. Cela me semble extr�mement important.

Inscrivez-vous et comme cela vous ferez le lien, selon vous, qu'il y a avec le Venezuela.

Le Secr�taire g�n�ral de l'O.N.U., Antonio GUTERRES, ainsi que la repr�sentante de la diplomatie europ�enne, Federica MOGHERINI, ont r�clam� une enqu�te ind�pendante sur l'usage par Isra�l de balles r�elles. L'organisation non gouvernementale "M�decins du Monde" s'est jointe � cet appel. Les associations de d�fense des Droits de l'homme accusent l'arm�e isra�lienne d'un usage disproportionn� de la force. Plusieurs pays ont rappel� leurs ambassadeurs en Isra�l, notamment l'Afrique du Sud, qui estime que les victimes �taient en train de participer � des manifestations pacifiques, contre l'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis � J�rusalem, qui constitue une provocation, et qui condamne l'agression violente des forces arm�es isra�liennes.

Cette saison crois�e France-Isra�l va regrouper, de juin � novembre, des dizaines d?�v�nements en Isra�l et en France. On sait tr�s bien que pour Isra�l, il s'agit de reconstruire une image positive, de tenter � travers la science, l'art, la culture, de se blanchir de ses crimes.

Oui, cette saison crois�e a �t� inaugur�e hier soir par le Premier Ministre isra�lien Benyamin NETANYAHOU et le Pr�sident de la R�publique Emmanuel MACRON. J'ai appris que la Maire de Paris n'y �tait pas et je voudrais l'en remercier.

La Ville de Paris doit �tre � c�t� de la paix et du droit international. Elle doit d�fendre les droits du peuple palestinien jusqu'� ce qu?ils soient effectivement reconnus. Cette reconnaissance est n�cessaire pour la paix des Palestiniens comme pour la paix des Isra�liens.

Mon v?u demande que�:

- la Mairie de Paris condamne les crimes de guerre commis par l'Etat d'Isra�l � l'encontre des Palestiniens de Gaza�;

- interpelle le Pr�sident de la R�publique et le Gouvernement pour demander l'annulation de "cette saison crois�e"�;

- que le Conseil de Paris r�affirme son engagement � interpeler le Gouvernement "pour qu'il reconnaisse l'Etat palestinien et que cette reconnaissance accompagne la n�gociation entre ces deux Etats, afin qu?ils vivent, l'un et l'autre, en paix et en s�curit�, avec des fronti�res mutuellement et internationalement reconnues".

Je vous remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Pour r�pondre, la parole est � Patrick KLUGMAN.

M. Patrick KLUGMAN, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

C'est difficile de r�pondre, mais puisque nous sommes saisis par un projet de d�lib�ration, je voudrais en revenir au projet de d�lib�ration.

Ce projet de d�lib�ration qui nous est propos�, et d'ailleurs je voudrais f�liciter les services qui ont travaill� dans des conditions difficiles pour permettre au Conseil de Paris de d�lib�rer, est un projet de d�lib�ration proposant une aide d'urgence � la population de Gaza. Il nous permet de nous poser une question, qui est finalement peut-�tre la seule � laquelle nous aurions � r�pondre�: comment �tre utile�?

Sur les causes du conflit isra�lo-palestinien, c'est peu de dire que nous avons peu de prise. Sur l'analyse de ses causes, c'est peu de dire que nous ne sommes pas d'accord, tous entre nous, et quelque part peut-�tre m�me que nous n'avons pas � �tre d'accord, au moins aurions-nous pu essayer de briller, puisque nous ne sommes pas sur le th��tre du conflit, par une capacit� � dialoguer, � nous entendre, qui n'est pas toujours ce dont nos d�bats sont empreints.

D'ailleurs, je constate, et je le dis tout de suite aux oratrices qui se sont exprim�es, qu'il y a des propos dont la sinc�rit� est importante �videmment, mais qui sont des propos militants, auxquels je ne vais pas r�pondre par des propos du m�me ordre, parce que ce n'est pas ici le lieu, ni ma fonction.

Il nous est propos� de voter une aide d'urgence � destination de la population de Gaza, parce que l'�tat humanitaire et m�dical de la population de Gaza ne souffre aucun d�bat. Sur cela, je pense que la Ville de Paris a vocation � agir tout simplement parce que la Ville de Paris, notamment par le biais d'aides d'urgence sollicit�es par des O.N.G. comme "M�decins du Monde", avec lesquelles nous travaillons sur beaucoup de th��tres d'op�ration et beaucoup de zones de conflit, nous demande notre aide.

L�-dessus, je pense, oui, que la Ville de Paris peut faire valoir sa position, sa solidarit� et son soutien. Vous voulez ajouter � cet acte qui est le seul sur lequel nous pouvons r�ellement �tre utiles, excusez-moi de vous dire qu'une femme ou qu?un enfant de Gaza n'a bien que faire de nos condamnations, ou des consid�rations intellectuelles, politico-id�ologiques de vous, ch�re Danielle SIMONNET, de vous, ch�re Rapha�lle PRIMET, ou de moi-m�me.

En revanche, l'acc�s aux soins, l'acc�s � l'aide m�dicale, peut sauver des vies et c'est ce que nous demande "M�decins du monde". C'est pourquoi je vous encourage � contribuer � cette aide sur laquelle il faut �tre pr�cis. C'est une aide sollicit�e par "M�decins du Monde", abond�e par l'O.N.U., par le Minist�re des Affaires �trang�res, et si vous en �tes d'accord, par la Ville de Paris comme nous l'avions d�j� fait d'ailleurs en 2014.

Je crois que nous ne pourrions rien faire de plus ni rien dire de plus intelligent que de voter ce projet de d�lib�ration, et je l'esp�re, � l'unanimit�.

Je constate que nous avons �t� saisis d'un v?u qui nous demandait de voter une telle aide et d'attribuer une subvention exceptionnelle au profit d'une association, pour �viter d'ajouter de la pol�mique � de la pol�mique, vous constaterez comme moi que le projet de d�lib�ration r�pond au v?u, et que le v?u est d�pourvu d'objet.

Je vous demanderai donc d'en tirer toutes les cons�quences et de proc�der au retrait de ce v?u. Sinon, je serais amen� � �mettre un avis d�favorable. Madame la Pr�sidente de s�ance, est-ce que je r�ponds �galement au v?u de Danielle SIMONNET�? C'�tait un peu confus.

Dans la foul�e de ce long expos� consacr� au Proche-Orient, nous avons �t� �galement saisis d'un v?u nous demandant de condamner dans des termes, je pense, inappropri�s parce que excessifs, la situation � Gaza. Surtout, ce v?u nous demandait de demander l'annulation de l'ann�e crois�e France-Isra�l, et de demander � la France de rappeler son ambassadeur en Isra�l.

Je voudrais simplement rappeler encore une fois, faire les choses tr�s simplement, vous dire que le Conseil de Paris a vot� un v?u portant sur la participation de la Ville � cette ann�e crois�e. Certes, avant la crise r�cente � Gaza, mais la situation de Gaza, ce n'est pas comme si elle �tait totalement nouvelle non plus. Je tiens totalement � ce v?u. Je vous pr�cise qu'Anne HIDALGO a souhait� que Pierre AIDENBAUM soit son repr�sentant pour cette ann�e crois�e. A ce titre, Pierre AIDENBAUM a assist� hier � l'inauguration de l'ann�e crois�e, o� il repr�sentait Anne HIDALGO, mais elle a souhait� que ce soit son repr�sentant pour cet �v�nement. Je pense que c'est tr�s important compte tenu de la politique de la Ville de Paris, de ses liens avec les 2 parties, de nos coop�rations avec la Palestine, que nous participions aux �v�nements de l'ann�e crois�e. A la fin, quoi que nous pensions des causes et des responsabilit�s des uns et des autres dans le conflit isra�lo-palestinien, une conviction qui nous anime dans la majorit�, c'est qu'il n'y a que le rapprochement, la culture, que le fait que ces deux parties qui aujourd'hui se parlent, se voient et cohabitent si peu arrivent � se rapprocher par diff�rents �v�nements, et si nous pouvons y contribuer par une meilleure connaissance ici � Paris, ce sera tant mieux. Je ne vois pas de motif ni dans son opportunit� ni dans son expression, ni dans ses propositions, � voter favorablement votre v?u, ch�re Danielle SIMONNET.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - J'ai 2 demandes d'explication de vote sur le v?u n��142 que Mme SIMONNET a pr�sent� dans son intervention. Je donne tout d'abord la parole � Pierre AURIACOMBE.

M. Pierre AURIACOMBE. - Merci. Je l'ai dit il y a quelques minutes lorsque j'ai �voqu� la subvention d'aide d'urgence pour la bande de Gaza � "M�decins du Monde", subvention que nous allons voter pour ce qui est de notre groupe, il s'agit d'�tre �quilibr� d�s que l'on parle de cette r�gion. Il s'agit d'�tre mod�r�. Quand je lis votre v?u, Madame SIMONNET, ce n'est pas le sentiment que j'ai. Ici, les mots ont un sens, et j'ai peur que votre v?u, ce n'est m�me pas que j'ai peur, j'ai le sentiment tr�s fort que vous ne faites que le jeu des extr�mes. C'est pour cette raison que nous voterons contre votre v?u.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � J�r�me GLEIZES.

M. J�r�me GLEIZES. - Merci, Madame la Maire.

Max Weber parlait de neutralit� axiologique au sens o� c'est bien de prendre des d�cisions sans jugement de valeur. Dans n'importe quel pays o� l'on aurait une arm�e r�guli�re qui tire sur des manifestants non violents? Je parle des manifestants non violents, je parle de l'acte, en droit, on juge sur les actes. Le Hamas, c'est autre chose. Que le Hamas soit condamn�, c'est autre chose. Dans n'importe quel pays, on aurait une arm�e r�guli�re qui tirerait sur des manifestants non violents, m�me s'il y avait une composition militaire � c�t�, ce serait consid�r� comme un crime de guerre. C'est pourquoi la procureure du C.P.I. s'est dite pr�te � s'auto-saisir par rapport � cette d�cision. Je ne suis pas juge, je ne jugerai pas � la place des juges. C'est pour cela que nous allons soutenir ce v?u. Si cela avait �t� un autre pays, il n'y aurait aucune difficult� pour soutenir ce v?u. Malheureusement, il y a trop de? pas de pr�jug�s, mais trop de pression.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur GLEIZES.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��141 du groupe Ecologiste de Paris avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��142 de Mme SIMONNET avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DGRI 35.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2018, DGRI 35).

Je vous remercie.

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
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