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2018 DDCT 110 - DGRI - DFA - Convention avec l’Union européenne pour percevoir un financement européen dans le cadre du projet "APProach" consacré à l’inclusion des citoyens européens mobiles dans la ville d’accueil. Vœu déposé par le groupe les Républicains et Indépendants relatif au rôle des mairies d'arrondissement dans le cadre du projet "APProach".


Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Monsieur BERTHAULT, la parole est � vous.

M. Jean-Didier BERTHAULT. - Merci, Madame la Maire.

C?est un projet de d�lib�ration consensuel, je l?esp�re, sur un beau projet d�nomm� "APProach" consacr� � l?inclusion des citoyens europ�ens dans leur ville d?accueil.

C?est effectivement un r�seau puisque c?est un projet qui va mettre aujourd?hui en r�seau les villes d?Etterbeek en Belgique, de Milan en Italie, de Lisbonne au Portugal, de Nea Smyrni en Gr�ce et du Danemark, et bien �videmment de Paris qui b�n�ficiera pour cela d?une subvention de l?Union europ�enne d?� peu pr�s 70.000 euros.

Ce projet est phas� puisqu?il s?agit effectivement de partir du constat que les citoyens originaires de l?Union europ�enne sont aujourd?hui tr�s peu inscrits sur les listes �lectorales et tr�s peu impliqu�s dans la vie citoyenne des villes d?accueil.

Il consiste d?abord � faire un �tat des lieux, puis de pouvoir �changer les bonnes pratiques entre les diff�rentes villes impliqu�es dans le r�seau, et enfin sur les six derniers mois de pouvoir d�velopper cette fameuse application.

Evidemment, sur le contenu du projet de d�lib�ration en tant que tel et sur le projet de financement de l?Union europ�enne, nous ne pouvons que nous en f�liciter et nous nous y associons.

Simplement plusieurs exemples sont donn�s de d�mocratie participative et d?exemplarit� en la mati�re que l?on retrouve assez peu au niveau de l?arrondissement, tel que c?est d�velopp� dans le projet de d�lib�ration. D?o� le v?u que nous avons souhait� avec mes coll�gues associer � ce projet de d�lib�ration pour que l?on puisse apporter davantage de pr�cision concernant le r�le des mairies d?arrondissement dans l?ex�cution de ce projet "APProach".

En fait, nous sommes concern�s en premier lieu par l?accueil de ces citoyens europ�ens, leur inscription bien �videmment sur les listes, mais aussi leur expression de d�mocratie participative � chaque �chelon. Et malheureusement c?est un manque dans l?expos� des motifs, dont je suis certain, Monsieur le Maire, que Hermano SANCHES voudra nous donner quelques �claircissements, et �galement donner un avis favorable � ce v?u.

Je vous remercie.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � Alexandre VESPERINI.

M. Alexandre VESPERINI. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, sur ce sujet, le groupe PPCI votera �videmment ce projet de d�lib�ration. Cela �tant dit, je voudrais faire part de quelques observations.

La premi�re ira tout � fait dans le sens de celle de Jean-Didier BERTHAULT. Je pense que ce projet de d�lib�ration, mais ce n?est pas un cas unique, manque beaucoup de pr�cisions, de d�tails. Ce projet de d�lib�ration n?est pas suffisamment document�. Ce n?est pas la premi�re fois que je le dis mais je tenais tout de m�me � le rappeler.

Deuxi�mement, je le dis d?ailleurs d?autant plus que, m�me si ce projet de d�lib�ration pr�voit que la Ville de Paris touche une subvention de la Commission europ�enne, la Ville de Paris va �galement d�bourser de sa caisse 17.000 euros.

La deuxi�me observation que je voudrais faire n?est pas sur la Mairie de Paris mais d?une mani�re g�n�rale sur tous les programmes qui sont men�s et d�ploy�s par la Commission europ�enne. Je regrette que l?anglais soit � ce point mis � l?honneur. Je constate que, dans ces villes qui ont �t� s�lectionn�es, il y a beaucoup de villes tr�s francophones, d?autres villes dans lesquelles le fran�ais est tr�s r�pandu et tr�s bien enseign�, et je regrette de voir autant de programmes syst�matiquement avec un nom ou un titre en anglais, alors m�me que, si j?ai bien compris, le pays le plus anglophone de l?Europe a quitt� l?Union europ�enne.

La troisi�me observation que je voudrais faire, c?est qu?il faudra �tre tr�s attentif � l?ex�cution de ce programme parce que cela peut �tre tr�s utile aux Europ�ens qui sont install�s � Paris. Tr�s franchement, vu la chert� du co�t de la vie � Paris, je ne pense pas pour les Europ�ens install�s � Paris que la priorit� soit pour eux? Enfin ces Europ�ens qui sont pr�sents et qui vivent � Paris n?ont pas forc�ment besoin de tous les services qui sont pr�sent�s et exprim�s dans ce projet de d�lib�ration. Voil� ce que je voulais dire. Je ne pense pas tr�s franchement que ce projet de d�lib�ration, cette subvention et ce programme soient particuli�rement prioritaires.

Je serai encore une fois tr�s attentif sur l?ex�cution de ce programme parce que cela peut aussi aboutir � la constitution d?un fichier pr��lectoral, je suis d�sol�. On l?a vu avec la votation citoyenne qui �tait organis�e au cours de ces derniers jours, mais on le voit �galement avec ce type de programme. Je m?�tonne que ce type de programme soit mis en place de mani�re aussi active et dynamique par la Mairie de Paris. Naturellement, cela ne vous aura pas �chapp�, les Europ�ens vont pouvoir voter, et c?est tr�s bien, aux prochaines �lections municipales. Je ne voudrais pas que ce programme se traduise en op�ration de constitution de fichier �lectoral en prenant les coordonn�es des gens qui vont � la Mairie de Paris. On les aide mais, en r�alit�, en les aidant, on prend bien leurs coordonn�es et on leur envoie pas mal de publicit� � la gloire de l?Ex�cutif municipal.

Je crois qu?il faudra �tre tr�s attentif sur ce type de programme et ce type de projet de d�lib�ration que nous voterons, mais encore une fois avec un ?il tr�s vigilant et une attention toute particuli�re.

Merci.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - La parole est � Pascal CHERKI.

M. Pascal CHERKI. - D�j�, Monsieur VESPERINI, la Ryder Cup se d�roule sur le territoire du golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Donc que la Ville de Paris consacre 115.000 euros pour un �v�nement qui se d�roule hors de son territoire ne me parait pas une marque de m�pris. Que l?Etat consacre plus de 7 millions d?euros sur un budget total de 36�millions d?euros fait partie de la politique de l?Etat pour le sport national. Nous n?avons pas vocation, nous, � doubler, � �tre le Minist�re des Sports bis mais � nous concentrer sur des actions sportive sur le territoire parisien. Premier �l�ment et c?�tait cela le sens de ma critique par rapport � une F�d�ration qui, en plus de cela, a un budget de 27 millions d?euros et qui a suffisamment de moyens et ne fait pas partie des f�d�rations les plus en difficult�.

Je voudrais revenir � l?objet du projet de d�lib�ration pour lequel j?interviens. Je tenais � me f�liciter de cette signature et de cet engagement de la Ville de Paris sur un projet qui s?�tale sur deux ans et qui propose notamment, ce qui est important, d?am�liorer l?acc�s � l?information li�e � l?application concr�te des droits li�s � la citoyennet� europ�enne dans leur ville d?accueil. C?est un projet de l?Union europ�enne, il faut le rappeler, et qui est financ� � plus de 80�% par l?Union europ�enne elle-m�me. Cela ne gr�vera donc pas les finances de la Ville de Paris.

C?est un projet qui se d�roule dans la continuit� du projet "Include". C?est donc le deuxi�me projet cofinanc� � 80�% par l?Union europ�enne sur la th�matique de la citoyennet� europ�enne. Je tiens � en profiter pour en f�liciter notre adjoint Hermano SANCHES RUIVO, � la fois pour son dynamisme et sa capacit� � nouer des partenariats utiles, et en m�me temps � r�ussir � les faire financer par les instances de l?Union europ�enne, ce qui prouve que, quand on n�gocie bien, on peut ramener des sous d?autres institutions.

Ce projet permet une collaboration renforc�e entre six villes europ�ennes. C?est ce qui est int�ressant, c?est un projet entre villes europ�ennes, accueillant des citoyens mobiles de par leur universit� et de par leur proximit�, avec ces institutions europ�ennes.

La Ville de Paris, qui compte sur son territoire pr�s de 110.000 ressortissants de l?Union europ�enne - vous me corrigerez, Monsieur SANCHES RUIVO, si ce chiffre est inexact - ne pouvait pas ne pas en �tre, compte tenu de sa place et des populations qu?elle accueille sur son territoire, du fait que c?est une capitale europ�enne et qu?en m�me temps la collaboration et la diplomatie des villes entre elles et les partenariats sont tr�s importants.

Paris a un jumelage exclusif avec Rome, a un trait� d'amiti� avec Lisbonne dont on va f�ter bient�t les 20 ans�; Paris est engag�e dans de tr�s nombreuses actions avec de tr�s nombreuses villes europ�ennes. La question est que ce ne soit pas simplement une politique d'institution � institution, mais qu'elle puisse mobiliser les citoyennes et les citoyens. C'est l'objet de ce projet.

Je pense donc que c'est un tr�s bon projet de d�lib�ration et c'est pour cela que je voulais intervenir pour le souligner. Je voulais, dans ce contexte, demander � M. Hermano SANCHES RUIVO de nous apporter des pr�cisions sur les partenariats et les actions qui sont pr�vus et aussi de nous d�tailler, s'il le peut, la part des projets europ�ens � l'�chelle de notre Capitale et certainement, s'il en est pr�vu, une mont�e en puissance et la diversit� de ces financements europ�ens � Paris qui, dans une p�riode o� nous devons faire attention � notre budget, eu �gard au d�sengagement de l'Etat notamment, serait une pr�cision importante.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur CHERKI.

Pour vous r�pondre, la parole est � Hermano SANCHES RUIVO.

M. Hermano SANCHES RUIVO. - Merci, Madame la Maire.

Je vais peut-�tre essayer, contrairement � ce que j'avais pr�par� au regard des questions, d'aller plut�t directement r�pondre � vos points.

Je trouve que le projet de d�lib�ration est relativement clair. C'est plut�t l'application et comment les actions vont s'articuler concr�tement dans les arrondissements. Je vais d'abord r�pondre � Pascal, tout en vous remerciant tous les trois.

Je pense que la question des financements europ�ens au sein de la Ville m�rite un peu plus que quelques minutes. Je proposerai d'en faire un �tat un peu plus cons�quent. Je peux en citer deux qui me viennent comme cela, parce que, depuis la mise en place de la "taskforce" � la Ville de Paris, nous constatons une r�elle augmentation du nombre de projets financ�s et cofinanc�s par l'Europe.

Quand on pense � l'�coquartier "Clichy-Batignolles", c'est 5,5 millions avec 80�% de co-financement europ�en. Si on pense au rev�tement routier, ces tests qui ont �t� essay�s � Paris, ce sont 2,3 millions d'euros avec 60�% de co-financement europ�en.

Si je reviens � "APProach" qui s'inscrit dans la continuit� du projet "Include", vous avez tout � fait raison, il faut que l'on arr�te avec cela. Je ne sais plus pourquoi on est arriv� � ces deux noms, mais Anne-Sophie m'expliquera. Le fait est que l'id�e, c'est aussi de r�affirmer la place de Paris sur la sc�ne internationale et europ�enne dans les r�seaux de villes et de trouver des noms appropri�s et compris par le plus grand nombre. Par exemple, "Include", c'est inclure, "APProach", c'est rendre plus proche, mais vous avez raison, ce n'est pas forc�ment ce qui est le plus ad�quat. On pourra aussi y penser.

Les villes partenaires du projet ont leur int�r�t, elles ont �t� choisies de par leur taille - petite, moyenne, grande ville - de par leur zone g�ographique - Nord, Sud. D'ailleurs, � la liste que M. BERTHAULT a pr�sent�e, je rajouterai Amsterdam et Varsovie, partenaires associ�s du projet, qui vont �galement partager leur premi�re exp�rience sur le domaine.

Vous avez beaucoup dit d�j� sur les diff�rentes phases. Je reviendrai sur la question des listes et la vision �lectorale des citoyens et des ressortissants europ�ens qui peuvent voter depuis 2001, donc je veux bien croire que quelqu'un s'y int�resse depuis 2001, ce n'est pas une nouveaut�. Mais la principale question, c'est peut-�tre enfin d'aller l� o� ils sont et non pas d'attendre qu'ils viennent jusqu'� nous. C'est peut-�tre cela, si je devais r�sumer le fondement de "Include" et de "APProach".

Sur la question plus particuli�re du travail dans les arrondissements, si vous regardez le projet de d�lib�ration et si vous faites les calculs, on est en train d'appeler des agents administratifs volontaires issus des mairies d'arrondissement. Si je suis tr�s content personnellement et je pense que tous, nous pouvons l'�tre, c'est qu'une bonne quinzaine d'arrondissements aient d�j� particip� � cette dynamique europ�enne, notamment gr�ce � l'accueil des services civiques europe, etc. J'ose esp�rer que l'on aura exactement la m�me attache sur ce programme.

On parle donc des mairies volontaires. Dans ces mairies, il s'agit de personnel administratif volontaire qui sera appel� � participer. Ce projet europ�en permettra donc aux agents volontaires de la Ville de participer � l'am�lioration de nos services administratifs, � hauteur de 18 heures sur 2 ans. Ils seront mobilis�s ponctuellement au travers de r�unions plus sp�cifiques afin de b�n�ficier du maximum de leur exp�rience de terrain.

C'est cela, en fait, la principale contribution dans ces premi�res phases de la mise en place de "APProach", dont le financement - 80�% 20�% - ne concerne que la valorisation de temps de travail existant. Il n'y a pas d'argent que la Ville d�pensera de fait. L'ensemble des d�penses li�es � notre participation dans "APProach" est "d�j�" prise en compte par la Ville. C'est plut�t de l'utiliser pour les objectifs plus sp�cifiquement de "APProach".

C'est pour ces raisons que je ne peux pas d�fendre cet argument financier qui accuse de venir grever le budget.

Sur la question des listes et des risques, j'en terminerai par l� parce que cela passe toujours trop vite. Comment cela se passe actuellement�? Les personnes vont dans les mairies chercher des informations. Ce que nous d�fendons, et voil� pourquoi cette application peut �tre utile, y compris pour �tre utilis�e ensuite dans les autres villes, et apr�s �videmment sur l'implantation ici � Paris, c'est qu'il existe aujourd'hui un grand nombre d'information, mais ces informations restent trop dispers�es sur plusieurs supports.

M�me pour ceux qui vivent ici depuis quarante, trente, vingt, quinze, dix ans, on ne peut pas �tre certain qu'ils puissent avoir acc�s � toute cette information. Parmi nos amis italiens, beaucoup gardent des pr�jug�s comme par exemple l'id�e que s'ils sont inscrits sur une �lection en France, ils peuvent perdre leurs droits sociaux qu'ils ont acquis de leur pays, l'Italie. C'est un des exemples que j'ai pu rencontrer lors de r�unions de travail.

L'objectif de ce projet n'est pas de constituer des listes, ni d'aller savoir o� ils sont. Les Europ�ens mobiles de Paris vivent d�j� sur notre territoire. L'int�r�t se concentre sur les questions qu'ils peuvent poser et de pouvoir �tre certain d'apporter des r�ponses, y compris pour ceux qui viennent de s'installer.

L'information n'est pas toujours � ce point tr�s accessible.

Pour conclure, je serai, comme vous, tr�s vigilant � surveiller le d�veloppement de ce beau projet.

Sur le v?u, j'estime avoir donn� les informations demand�es. Au regard des pr�cisions apport�es, je ne souhaite pas donner un avis favorable � ce v?u. Merci.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - C'est une demande de retrait. Le v?u est-il retir�? La r�ponse est non. Ce sera un avis d�favorable de votre part, Monsieur SANCHES RUIVO�? Oui.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��146 du groupe les R�publicains et Ind�pendants avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDCT 110 - DGRI - DFA.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2018, DDCT 110 - DGRI - DFA).

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
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