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Vœu déposé par M. Pascal CHERKI, Mmes Virginie DASPET, Nathalie MAQUOI, Carine PETIT, les groupes PCF-FG et GEP relatif aux algorithmes locaux de "Parcoursup".


Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le v?u n��139 relatif aux algorithmes locaux de "Parcoursup".

La parole est � M. Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Madame la Maire.

Je ne reviendrai pas sur les impasses et la violence sociale de la concurrence g�n�ralis�e de la loi O.R.E., on en a largement parl�.

Je ne reviendrai pas sur les aberrations concr�tes du fonctionnement du dispositif "Parcoursup" dont on vient de parler, il y a quelques instants.

Notre v?u porte sur un aspect de d�tail de l'algorithme "Parcoursup", malheureusement r�v�lateur de la philosophie du Gouvernement et de la loi sur la s�lection.

Certains doivent le savoir tant de par la loi sur la R�publique num�rique d'octobre 2016 que par le r�glement de la R.G.P.D.�: nous sommes dans l'obligation de publier les algorithmes et dans la prise de d�cision concernant des individus.

Pourquoi s'attacher � cette question�? Pour deux raisons. La premi�re concerne les �tudiants. Il est intol�rable pour eux et il est incompr�hensible que leur avenir soit dans les mains d'une machine non contr�l�e. Au vu des aberrations du dispositif, c'est certainement l�gitime qu'ils comprennent les rouages de la machine qui les avale.

La deuxi�me question, c'est que les algorithmes r�v�leraient toute l'aberration du syst�me. Quelles notes comptent�? Comment sont pond�r�es les notes d'un lyc�e � un autre�? Pourquoi et comment sont distingu�s les lyc�es parisiens de ceux de la banlieue, puisque c'est le cas�? Comment sont prises en compte les lettres de recommandation�? Comment sont prises en compte les appr�ciations des professeurs�?

Les tambouilles internes varient d'une universit� � l'autre, d'une facult� � l'autre, parfois d'une U.F.R. � une autre. C'est injustifiable. On passe � la moulinette des fluctuations locales, la volont� d'apprendre des jeunes.

Face � la demande de publication des algorithmes, la Ministre de l?E.S.R. a c�d� sur la publication de l?algorithme national. C?est une premi�re victoire, mais sans les algorithmes locaux des universit�s, cela ne sert � rien.

Lors de sa campagne, le Pr�sident nous promettait la transparence de l?action publique. Pourquoi r�siste-t-il � la mettre en pratique sur le sujet si important qui concerne des centaines de milliers d?�tudiants�? Aurait-il peur qu?en soulevant le tapis, on d�couvre tout l?arbitraire du syst�me�?

Par notre v?u, nous demandons le minimum, � savoir que la Ville de Paris, si concern�e par l?enseignement sup�rieur et l?avenir des dizaines de milliers de nouveaux lyc�ens, plaide aupr�s du Rectorat pour la publication des algorithmes locaux. J?aurais envie de dire�: en marche pour la transparence.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Pour vous r�pondre, je donne la parole � Marie-Christine LEMARDELEY.

Mme Marie-Christine LEMARDELEY, adjointe. - Merci, Nicolas BONNET-OULALDJ.

Nous sommes favorables � la publication des algorithmes locaux de "Parcoursup" car cela r�pond effectivement � un objectif de transparence l�gitime. D?autant plus, comme vous l?avez rappel�, que l?algorithme national a �t� publi� par la Ministre elle-m�me.

Un certain nombre de sujets juridiques sont � regarder, mais nous pouvons sensibiliser, tout d?abord, le Recteur pour aboutir � la publication des algorithmes locaux utilis�s par les diff�rents �tablissements parisiens d?enseignement sup�rieur ainsi que les �tablissements eux-m�mes via les conseillers et conseill�res de Paris qui sont membres des diff�rents conseils d?administration. J?�mets donc un avis favorable � votre v?u.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - J?ai une demande d?explication de vote de la part de Mme Anne TACH�NE.

Mme Anne TACH�NE. - Je vous remercie, Madame la Maire.

Il y a exactement un an, je faisais partie de ces centaines de milliers de parents f�briles � la vieille du premier tour d?A.P.B., en sachant que nos enfants, n�s en 1999 et en 2000, seraient soumis au tirage au sort de la circulaire Vallaud-Belkacem Mandon.

Il faudra, � un moment donn�, que vous puissiez vous r�soudre que ce nouveau dispositif "Parcoursup" fonctionne mieux, m�me s?il est certainement perfectible. Aujourd?hui, � plus d?une semaine du baccalaur�at, 75�% des inscrits ont re�u une r�ponse satisfaisante avec la validation, dans la moiti� des cas des inscrits, de leur choix final. La loi O.R.E. a, de fait, apport� une r�ponse claire - et vous venez de le rappeler, Madame l?Adjointe - et transparente puisque les algorithmes nationaux ont �t� rendus publics le 21 mai dernier et que les crit�res d?affectation sont publics et port�s � la connaissance de chacun. Alors, il faut arr�ter d?instrumentaliser ces futurs bacheliers. Il faut leur souhaiter plein succ�s pour le baccalaur�at et leurs �tudes suppl�mentaires. Dans ces conditions et compte tenu des propos que vous avez port�s, nous voterons contre ce v?u.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��139 des groupes Communiste - Front de Gauche et Ecologiste de Paris, avec un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt�. (2018, V. 336).

Juin 2018
Débat
Conseil municipal
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