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2006, DASES 94 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de souscrire un avenant à la convention conclue le 9 novembre 2005 avec l’association “Le Comité inter mouvement auprès des Evacués” (C.I.M.A.D.E.), dont le siège social est situé 176, rue de Grenelle (7e), fixant la subvention du Département de Paris au titre de 2006 pour son action de domiciliation. - Montant : 25.000 euros.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DASES 94 G concernant l?association C.I.M.A.D.E.

La parole est � Mme V�ronique DUBARRY.

Mme V�ronique DUBARRY. - Merci, Madame la Pr�sidente.

La C.I.M.A.D.E., comme c?est rappel� dans ce projet de d�lib�ration, est une vieille association qui existe depuis 1939. A l?origine, elle s?�tait donn�e pour mission de venir en aide aux populations �vacu�es. Elle s?est peu apr�s orient�e vers toutes les victimes de la deuxi�me guerre mondiale en accordant une attention toute particuli�re aux enfants juifs, pour qui elle a trouv�, durant toute la guerre, des familles d?accueil.

La C.I.M.A.D.E., depuis, s?est orient�e vers l?accueil et l?accompagnement des demandeurs d?asile, des r�fugi�s et des migrants. Elle est depuis quelque temps �galement pr�sente dans les centres de r�tention, ce qui permet un travail de lien vers l?ext�rieur, vers les familles et vers les autres associations de soutien.

Ce qui est int�ressant dans le fonctionnement de cette association, et les trois projets de d�lib�ration que nous examinons lors de ce Conseil le prouvent, c?est que la C.I.M.A.D.E. fait �voluer ces actions en fonction des probl�matiques, des probl�mes rencontr�s par les personnes qu?elle accueille dans les sept permanences tenues � Paris.

Il s?agit aujourd?hui d?une permanence sp�cifique pour les femmes �trang�res victimes de violences mais �galement de la participation au programme ?Equal? avec la mise en place d?une action de formation qualifiante.

Mais l?actualit� �tant ce qu?elle est, je voudrais surtout souligner l?implication des salari�s et des b�n�voles de la

C.I.M.A.D.E. qui, une fois de plus, apportent leur soutien mais�galement leur expertise en mati�re de droit des migrants au mouvement associatif qui s?est form� autour des familles ayant des enfants scolaris�s et dont la r�gularisation rel�ve de la circulaire du 13 juin.

Cette question a certes �t� abord�e hier par le biais de deux questions d?actualit� et d?un v?u, mais elle est suffisamment importante pour que l?on y revienne encore, et d?une fa�on g�n�rale que l?on revienne sur les diff�rents projets de loi sur l?immigration qui, de fait, si je puis m?exprimer ainsi, vont fournir un travail suppl�mentaire � la C.I.M.A.D.E. mais aussi aux autres associations qui viennent en aide aux migrants.

Lorsqu?on voit les chiffres, qui sont mentionn�s dans le projet de d�lib�ration, d?augmentation des demandes d?aide juridique entre 2003 et 2004, j?ai peine � imaginer le pic que l?association va conna�tre en 2005 et 2006.

Je vais conclure maintenant, Madame la Pr�sidente, en insistant sur la valeur du travail men� par la C.I.M.A.D.E. et d?une fa�on g�n�rale par les autres associations du m�me type qui, non seulement donnent, redonnent de l?espoir � des populations tr�s fragilis�es par des parcours particuli�rement chaotiques mais �galement contribuent � une am�lioration du vivre ensemble, de la connaissance et de la reconnaissance de l?au-tre, tout ceci, par ailleurs, ce qui est remarquable, s?inscrivant dans des partenariats actifs avec l?ensemble des structures sociales parisiennes.

J?aurais un seul b�mol, si vous le permettez, que les subventions � la C.I.M.A.D.E., fassent l?objet de trois projets de d�lib�ration diff�rents, ce qui, vous en conviendrez, est un peu difficile pour les conseillers de Paris, pour s?y retrouver et avoir une vision globale des actions men�es par cette association, mais c?est le cas d?autres projets de d�lib�ration et d?autres actions durant ce Conseil.

Je voulais vraiment attirer votre attention sur ce point de forme technique auquel il serait utile de rem�dier.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � Mme STAMBOULI.

Mme Myl�ne STAMBOULI, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Merci, Madame la Pr�sidente.

En arrivant � l?�quipe municipale en 2002, nous avons effectivement vers� une premi�re subvention � la C.I.M.A.D.E., de l?ordre de 25.000 euros pour assurer son activit� d?acc�s au droit, de domiciliation destin�e aux migrants, aux r�fugi�s et aux demandeurs d?asile.

A l?�poque, la D.A.S.E.S. ne subventionnait pas la C.I.M.A.D.E. et elle avait les plus grandes difficult�s � avoir une subvention au niveau du Conseil g�n�ral puisque cela lui avait �t� refus� sous l?ancienne mandature du Conseil r�gional qui, comme vous le savez, avait une majorit� tr�s relative � gauche et d�pendait en grande partie de conseillers qui sont aujourd?hui dans l?opposition .

Ensuite, l?activit� s?est d�velopp�e au niveau de la C.I.M.A.D.E. en direction des femmes, une partie des probl�matiques des femmes �trang�res et de leurs difficult�s d?acc�s aux titres de s�jour �tant li�es � leur situation conjugale, � des situations de violence, �galement sexuelles qui pouvaient avoir trait ou �tre li�es � leur venue en France. Des permanences sp�cifiques en direction des femmes se sont donc d�velopp�es qui ont �t� soutenues par la d�l�gation d?Anne HIDALGO.

C?est pourquoi vous avez une deuxi�me subvention qui a �t� propos�e dans le cadre de la 1�re Commission, en d�but de Conseil municipal, � travers la d�l�gation d?Anne HIDALGO qui soutient cette action en direction des femmes.

La D.P.V.I. a pu �laborer, dans le cadre d?un projet ?EQUAL?, c?est ma coll�gue Kh�dija BOURCART qui a travaill� avec la C.I.M.A.D.E. sur un projet particulier, un projet sp�cifique d?insertion sociale et professionnelle, en direction des demandeurs d?asile et des r�fugi�s, d?un projet phare, c?est-�-dire formation accueil des demandeurs d?asile et des r�fugi�s, avec des cours de langue fran�aises, une aide � l?insertion, un appui juridique dans le cadre du projet europ�en.

Je comprends bien la r�action de V�ronique DUBARRY en tant que conseill�re de Paris constatant qu?il y a trois projets de d�lib�ration pour la m�me association � l?ordre du jour de ce Conseil, mais, en m�me temps, ils correspondent � des actions distinctes, avec des financements et des objets distincts. Je ne suis pas s�re, mais c?est peut-�tre � �tudier, qu?un projet de d�lib�ration unique permettrait de r�soudre cette difficult�.

Vous avez raison de souligner l?importance de l?activit� de cette association actuellement. J?ajouterai qu?elle a une action d?assistance humanitaire au Centre de r�tention de Paris, Centre de r�tention des femmes � Paris et de Vincennes en ce qui concerne les hommes. R�cemment, une d�l�gation parlementaire a pu visiter ce nouveau Centre de r�tention de Vincennes qui vient d?ouvrir, qui correspond � la fermeture du d�p�t pour des travaux au Palais de justice de Paris.

Malheureusement, je n?ai pas pu �tre autoris�e par la Pr�fecture de police - mais nous sommes ici en Conseil g�n�ral, donc je ne peux pas avoir une r�ponse de la Pr�fecture - � visiter, en tant qu?�lue parisienne, ce nouveau Centre de r�tention. J?ai indiqu� � la Pr�fecture mon regret de ne pas pouvoir voir ce nouveau Centre de r�tention qui se situe sur le territoire parisien.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Je salue le travail de qualit� r�alis� par la C.I.M.A.D.E. En m�me temps, je veux faire part d?une pr�occupation. Un d�s�quilibre tr�s fort et de plus en plus fort existe entre ce que fait Paris et ce qui ne se passe pas ailleurs. A la longue, cela pose difficult�.

Je souhaiterais qu?un r��quilibrage s?op�re. Pour l?instant, Paris et la Seine-Saint-Denis sont consid�rablement impact�s par les ph�nom�nes d?arriv�e de demandeurs d?asile en tr�s grand nombre ou de r�fugi�s. J?appelle � un effort partag�. Cela me para�t �tre une n�cessit� du point de vue de la bonne sant� d�mocratique de notre pays. On se plaint suffisamment que des ghettos se constituent. Il est �vident que s?il y a des collectivit�s g�n�reuses, avec une attitude ouverte, un bon �tat d?esprit qui d�douanent les autres de faire quoi que ce soit, si l?on domicilie l?ensemble des demandeurs d?asile � Paris, il y a un effet de saturation que vous connaissez bien, y compris en terme d?h�-bergement, avec des cons�quences dramatiques que l?on a v�cues.

Je me permets d?y insister. L?action des associations n?est pas en cause, elles sont dans leur r�le. Simplement, il y a un probl�me de r�partition g�ographique qui se pose avec acuit� et dans l?urgence.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 94 G.

Qui est favorable ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DASES 94 G).

Juillet 2006
Débat
Conseil général
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