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2006, DDEE 39 G - Adhésion du Département de Paris à l’association “Ecole de la 2e chance de Paris” (E2C Paris).


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous arrivons � l?examen du projet de d�lib�ration DDEE 39 G relatif � l?adh�sion du D�partement de Paris � l?association ?Ecole de la deuxi�me chance de Paris?.

M. DAGUENETarrive pour s?exprimer et j?aurais plaisir � lui r�pondre.

Vous avez la parole, Monsieur DAGUENET.

M. Jacques DAGUENET. - Monsieur le Pr�sident, c?est avec une grande satisfaction pour notre groupe de constater que notre collectivit� va participer activement � la cr�ation et � l?implantation d?une �cole de la deuxi�me chance dans le Nord-est de Paris. C?est en effet une des propositions concr�tes que nous avons formul�es d�s octobre 2003, lors d?une communication du Maire de Paris sur l?emploi et que nous avons r�it�r�es en juillet 2004 et lors de la 2e �dition pour le Forum pour l?emploi.

La pertinence de l?implantation de ce type de structure � Paris avait �galement �t� soulev�e par le CODEV. De nombreux jeunes et jeunes adultes parisiens, sortis du syst�me scolaire sans dipl�me ni qualification, �g�s entre 18 et 26 ans sont concern�s par ce type de structure qui leur permet d?acc�der � des enseignements individualis�s tout en les aidant � d�finir un projet professionnel vers un m�tier qu?ils auront choisi.

D�j� op�rationnelles dans plusieurs d�partements de notre R�gion, ces �coles de la deuxi�me chance permettent � des jeunes menac�s d?exclusion de reprendre pied en formulant, puis en r�ussissant un projet personnel professionnel.

Les caract�ristiques majeures de ces �coles pas comme les autres sont bien s�r � souligner. Elles s?attachent � s?appuyer sur les qualit�s des jeunes, les points forts r�v�l�s par leur histoire personnelle pour d�gager, parfois dans la dur�e, des pistes de r�ussite personnelle.

La place des entreprises, petites et grandes, y est d�terminante � tous les moments du projet p�dagogique. Leur objectif est de d�boucher sur l?emploi �videmment, mais un emploi durable qui implique reconnaissance professionnelle et acc�s aux m�tiers.

Les jeunes concern�s par ce dispositif seront particuli�rement issus des quartiers politiques de la ville, l� o� le taux de ch�mage des jeunes y est beaucoup plus important que la moyenne parisienne, o� les difficult�s scolaires, l?absence de dipl�me g�n�ral ou professionnel et la faiblesse du niveau de formation pour 19 % de la population de ces quartiers, accentuent leur difficult� pour acc�der � un emploi, voire provoquent leur exclusion du monde du travail.

Bien que la situation de l?emploi se soit l�g�rement am�lior�e � Paris avec un taux de ch�mage ramen� � 10 %, nombreux sont les jeunes adultes qui restent exclus de l?emploi et se trouvent dans une absence totale de perspective individuelle.

L?�cole de la deuxi�me chance, dans son concept m�me, vise � ouvrir des voies de r�ussite personnelle � des jeunes sortis parfois depuis longtemps du syst�me scolaire et qui ne sont pas touch�s par les dispositifs classiques d?insertion.

Une des clefs de la r�ussite de l?�cole de la deuxi�me chance est l?association des entreprises d�s le d�but du processus et tout au long du projet p�dagogique. L?alternance �cole/entreprise tout au long du parcours du jeune n�cessite en effet des entreprises d?accueil. De grandes entreprises ont d?ores et d�j� accept� de soutenir l?initiative ; je pense notamment � E.D.F., La Poste, la R.A.T.P. mais aussi Vinci ou encore ACCOR. Ces entreprises devront s?engager � accueillir ces jeunes dans leur p�riode d?alternance, elles soutiendront financi�rement ces structures par le biais de la taxe d?apprentissage et participeront aux parcours p�dagogiques.

Cette �cole de la deuxi�me chance pourra b�n�ficier � 150 jeunes environ chaque ann�e sur la base d?un accompagnement d?une dur�e de 8 mois avec un objectif de 70 % de r�ussite � l?issue du parcours, taux de r�ussite obtenu par les �coles de la deuxi�me chance d�j� existantes en Ile-de-France.

Il faudra veiller, Monsieur le Pr�sident, � engager un effort particulier pour faciliter l?acc�s des jeunes filles des quartiers ?politique de la ville? qui encore aujourd?hui dans de nombreux dispositifs associatifs d?insertion, peinent � y trouver toute leur place de part la pr�pond�rance des jeunes gar�ons.

Enfin, si l?�cole de la deuxi�me chance n�cessite la mise en place d?un partenariat tr�s actif des collectivit�s territoriales que sont les d�partements et la R�gion, mais aussi des institutionnels telles que la Chambre de commerce et des m�tiers et de l?artisanat mais aussi du Rectorat, cette �cole devra essaimer � Paris dans de nombreux arrondissements si nous voulons que ses effets positifs pour les jeunes en �chec scolaire et exclus de l?emploi ne soient pas seulement un �piph�nom�ne.

L?engagement de tous ces partenaires doit s?inscrire dans la dur�e avec la perspective d?en cr�er d?autres et le r�le des entreprises parisiennes sera donc d�terminant.

Nous sommes donc au stade du lancement de la premi�re �cole de la deuxi�me chance � Paris. Cr�ons les conditions pour qu?elle soit op�rationnelle rapidement et que les jeunes adultes concern�s soient bien inform�s.

Merci de votre attention.

M. Christian SAUTTER, pr�sident, au nom de la 2e Commission. - Merci, Monsieur DAGUENET, d?avoir fait une tr�s belle pr�sentation de ce projet d?�cole de la deuxi�me chance de Paris qui est en fait l?empreinte d?une tr�s bonne pratique du d�partement voisin de la Seine-Saint-Denis.

Comme vous, je me f�licite de tous les partenariats : la R�gion, les entreprises, la Chambre de commerce et beaucoup d?autres partenaires qui vont contribuer � son succ�s.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEE 39 G.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DDEE 39 G).

Juillet 2006
Débat
Conseil général
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