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2006, DASES 235 G - Attribution d’une subvention de fonctionnement à l’association “Santé Charonne” sise 177, rue de Charonne (11e), pour son action d’accès aux droits et soins pour des personnes en situation de précarité. - Montant : 10.000 euros.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DASES 235 G concernant l?association ?Sant� Charonne?.

La parole est � Mme C�cile RENSON.

Mme C�cile RENSON. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Je m?�tonne de l?absence d?Alain LHOSTIS.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Si M. Alain LHOSTIS veut bien rejoindre son banc. Merci.

Mme C�cile RENSON. - Quand j?ai un interlocuteur, j?aime bien le voir. Merci.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Vous savez qu?il est toujours tout ou�e pour vous !

Mme C�cile RENSON. - Il y a l?oreille et la langue, merci. Le verbe !

Je me permets d?intervenir sur ce projet de d�lib�ration qui marque l?int�r�t du D�partement de Paris pour sa n�cessaire implication dans le domaine m�dico-social. Ce dont je me r�jouis. Mais qui ne laisse pas de me surprendre si j?en juge par le m�pris de cette action sanitaire et sociale dans d?autres domaines, en particulier dans la r�organisation du service m�dico-scolaire de la DASES.

J?�tais intervenue lors du Conseil du 3 avril dernier, lors de la pr�sentation d?un v?u que j?avais r�dig� avec ma coll�gue, Laurence DREYFUSS, pour demander au Pr�sident du Conseil g�n�ral de surseoir � la r�organisation du service des actions m�dicosociales scolaires et pour le maintien d?un service de sant� et de qualit� au b�n�fice des enfants scolaris�s dans les �coles maternelles, �l�mentaires et les �tablissements secondaires municipaux.

Enfin, j?avais demand� la reprise des n�gociations avec les organisations syndicales des personnels.

M. l?Adjoint au Maire charg� de la sant� m?avait r�pondu,avec son aplomb habituel, qu?il avait le dossier en main, qu?il venait de recevoir les repr�sentants syndicaux, qu?il se targuait de concertations efficaces avec ceux-ci et vous m?aviez reproch� une m�connaissance de ce dossier.

Dois-je vous dire que vos n�gociations sont au point mort, que la quatri�me version de cette r�organisation ne satisfait personne puisqu?elle ne s?accompagne pas de cr�ation de postes et qu?elle a des cons�quences d�sastreuses pour le fonctionnement du service m�dicosocial et pour la qualit� du service public dont vous �tes responsable ?

Il vous est plus facile de subventionner une association que de cr�er 11 postes de secr�taires m�dicosociales. Votre red�ploiement, terme que vous r�futez mais qui est quand m�me un red�ploiement, diminue le nombre de celles-ci de 7 et va m�me � l?encontre des propositions du Maire qui souhaite plus de pr�vention, de d�pistage et d?actions sur le terrain.

Vous voulez aider les personnes en �tat de pr�carit� mais vous vous d�sengagez de la sant� de leurs enfants, alors que l?on sait que c?est dans ces quartiers sensibles qu?ils souffrent le plus de surpoids, de probl�mes d?�locution ou de troubles de la vision.

Heureusement, le Gouvernement que vous fustigez en permanence a pr�vu un d�pistage des caries dentaires chez tous les enfants de 6 ans et envisage m�me un d�pistage d�s l?�ge de 4 ans.

L?Etat prend donc en charge de ce grand enjeu de sant� publique qu?est la sant� dentaire, � l?heure o� les D�partements doivent prendre leur responsabilit� dans le domaine m�dicosocial de nos concitoyens.

Bref, je ne me permettrais pas de donner des conseils au grand syndicaliste que vous �tes. Je m?interroge n�anmoins sur l?efficacit� de vos r�unions puisque vous vous vantez d?avoir pass� tant d?heures � n�gocier pour aucun r�sultat dans le domaine de la r�organisation du service des actions m�dicosociales scolaires.

Alors, vous avez raison de vous donner bonne conscience en votant une subvention de 10.000 euros � l?association ?Sant� Charonne?.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � M. Alain LHOSTIS m�me si le sujet �voqu� n?a pas grand-chose � voir avec le projet de d�lib�ration � proprement dit.

Mme C�cile RENSON. - C?est du m�dicosocial !

M. Alain LHOSTIS, au nom de la 6e Commission. - D?abord, le dialogue, je l?ai avec les organisations syndicales et pas avec Mme RENSON. Donc je le poursuis avec les organisations syndicales, notamment au sein du comit� technique paritaire de la D.A.S.E.S. o� nous avons eu un long, tr�s long �change. Et la r�forme se met en oeuvre pour le plus grand bien des enfants de nos �coles.

Et puis, vous avez �voqu� par exemple les probl�mes d?ob�sit�. Si vous �tiez un peu inform�e, vous sauriez que nous sommes cit�s en exemple sur l?initiative prise sur le r�seau ob�sit�. Il est aujourd?hui donn� en exemple dans toute l?Ile-de-France et nous sommes pilotes sur ce sujet. Mais comme d?ha-bitude, vous ne vous renseignez pas, vous �tes dans la pol�mique.

Et enfin, pour ne pas pol�miquer avec vous, mais parler de l?association, pourquoi l?aidons nous ? Parce qu?elle apporte un soutien essentiellement � des �trangers dont une partie importante est en situation irr�guli�re.

Alors, vous, vous avez deux types de r�ponse avec votre pr�sident de l?U.M.P., ou plut�t le Ministre de l?Int�rieur en l?occurrence : la poursuite de ces gens pour les renvoyer manu militari, et la r�duction avec votre Ministre de la Sant� des moyens de l?A.M.E. qui donne la possibilit� d?acc�der aux soins.

Effectivement, nous avons aid� cette association depuis un certain nombre d?ann�es, depuis que nous sommes l�, dans sa mission. Mais ce que je constate, c?est que l?Etat avait quand m�me consid�r� � un moment donn� que c?�tait de sa responsabilit�, puisque la Pr�fecture de Paris nous avait relay� une ann�e. Mais elle ne l?a fait qu?une ann�e, sans doute sous les injonctions du m�me personnage dont j?ai parl�. Alors, s?il vous pla�t, pas de le�on de morale dans cette affaire, pas de le�on d?efficacit�. Puisque vous avez dit que j?�tais syndicaliste, j?ai un avantage sur vous : vous n?avez jamais �t� syndicaliste, mais en plus j?ai �t� patron. Donc j?ai les deux exp�riences et je pourrais vous en parler � l?occasion et vous donner quelques cours de management, si vous le souhaitez.

Mme C�cile RENSON. - Vous �tes un privil�gi� !

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 235 G.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DASES 235 G).

Juillet 2006
Débat
Conseil général
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