retour Retour

2006, DFPE 8 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de fixer pour 2006 le montant des dotations de deux associations gestionnaires de lieux d’accueil, d’écoute et de parole, l’Institut de Recherche Appliquée pour l’Enfant et le couple et l’association “Petite Enfance et Parentalité”.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DFPE 8 G concernant deux associations gestionnaires de lieux d?accueil, d?�coute et de parole.

La parole est � Mme Edwige ANTIER.

Mme Edwige ANTIER. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Je suis �tonn�e que vous m�liez dans un m�me projet de d�lib�ration ?la Maison Verte? avec une autre association. ?La Maison Verte?, c?est une entit� tout � fait sp�cifique. Elle a �t� cr��e en 1977, il y a 30 ans par Fran�oise Dolto ; la psychanalyste visionnaire avait imagin� ce lieu o� tout parent parisien peut accompagner son enfant de 0 � 3 ans, rester avec lui - il ne s?agit pas d?une halte-garderie - pendant qu?il se sociabilise en douceur, sous le regard discret mais attentif de psychanalystes �l�ves de Fran�oise Dolto.

Il faut savoir que les parents peuvent y aller de fa�on anonyme, ne donnant que le pr�nom de l?enfant, sans rendez-vous et en versant ce qu?ils peuvent. Fran�oise Dolto pensait que ?la Maison Verte? essaimerait dans tous les arrondissements de Paris. C?est bien ce qui s?est pass� en province, mais � Paris de nombreuses �quipes se sont heurt�es au manque de soutien financier.

Pourtant, vous rappelez le r�le important du D�partement dans la pr�vention des troubles relationnels pr�coces avec les parents. C?est bien ce que vous dites, mais vous accordez une subvention qui maintient juste ?la Maison Verte? la t�te hors de l?eau. Nous le voterons, bien s�r, mais nous pensons que la Ville de Paris doit s?honorer d?un soutien plus massif aux initiatives sur ce mod�le dans chaque arrondissement.

La fermeture des ludoth�ques et votre tentative de fermer les jardins d?enfants nous rendront tr�s vigilants.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � Mme Olga TROSTIANSKY.

Mme Olga TROSTIANSKY, au nom de la 6e Commission. - Madame la Pr�sidente , MmeANTIER est d�j� intervenue sur ce m�me sujet au Conseil de Paris du mois de mai. Si ces deux associations sont dans ce projet de d�lib�ration, c?est parce que, Madame ANTIER, ce sont deux associations gestionnaires de lieux d?accueil, d?�coute et de parole, et peut-�tre que vous m�connaissez l?I.R.A.E.C., qui correspond � cet objet et que vous pouvez peut-�tre aller visiter. Je pense que cette association et son conseil d?administration seraient heureux d?accueillir les �lus du Conseil de Paris.

?La Maison Verte?, je connais bien cet endroit, j?y suis retourn�e depuis le mois de mai. J?y ai rencontr� effectivement une �quipe d?une grande comp�tence, d?une grande humanit�, qui re�oit environ 8.000 enfants par an et reste ouverte 35 heures par semaine.

C?est int�ressant, parce que dans leur projet, ils travaillent �troitement avec les assistantes maternelles du quartier et ils accueillent largement les personnes qui gardent les enfants au domicile des familles. C?est vraiment un bilan formidable avec une �quipe qui l?est aussi. Je crois que sur ce point, nous sommes d?accord.

J?ai bien entendu leurs difficult�s de financement. Elles sont li�es au fait que ces structures n?ont pas �t� pr�c�demment int�gr�es dans un contrat enfance. Ce que je voulais vous dire, c?est qu?on travaille �videmment avec la C.A.F. pour que ?la Maison Verte? puisse �tre financ�e dans un meilleur cadre.

Ils m?ont signal� qu?ils travaillaient aussi � la recherche de financements ext�rieurs et donc avec un certain nombre de partenaires, puisque pr�c�demment il y avait des fondations, des donateurs qui permettaient d?assurer un financement compl�mentaire.

Ils sont maintenant � la recherche �galement de ces partenaires ext�rieurs.

Je pense donc que et l?I.R.A.E.C. et ?la Maison Verte? m�ritent notre vote. Je vous demande, Madame la Pr�sidente, que l?on puisse le partager tous ensemble ce matin.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Sachez, Madame ANTIER, que lorsque j?�tais �lue d?opposition, Mme Dolto �tait venue me voir car elle avait en effet le projet d?essaimer une autre structure du m�me type � Paris et qu?elle s?�tait heurt�e � une fin de non-recevoir lorsqu?elle demandait un rendez-vous pour cela.

Je me souviens que M. JUPP� �tait alors adjoint aux Finances et j?avais d� interc�der tr�s fortement pour qu?il consente � la recevoir. Quand on sait la grande dame que c?�tait, cela m?avait choqu�e. Apr�s beaucoup de temps, il l?avait effectivement re�ue pour lui opposer un refus � son projet d?implantation � Paris.

En effet, si l?on peut soutenir comme elle le m�rite, ?la Maison Verte?, il faut le faire parce qu?il y a l�, en effet, un vrai travail pr�coce r�alis� aupr�s des jeunes enfants qui �vite bien des situations d�grad�es par la suite.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DFPE 8 G.

Qui est favorable ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DFPE 8 G).

Je vous remercie.

Juillet 2006
Débat
Conseil général
retour Retour