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Vœu déposé par le groupe Démocrates et Progressistes relatif à la Nuit de la solidarité. Vœu déposé par l'Exécutif.


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Les v?ux r�f�renc�s n��145 et n��145 bis sont relatifs � la Nuit de la solidarit�.

Je donne la parole � Mme Fadila M�HAL, pour le pr�senter.

Vous �tes la seule repr�sentante de votre groupe en s�ance.

Mme Fadila M�HAL. - Cela arrive, mais j?ai une voix qui porte et qui est forte.

La Maire de Paris annon�ait le 10 janvier une Nuit de la solidarit� pour mi-f�vrier. C?est entre le 15 et le 16 f�vrier de 20 heures � 1 heure du matin qu?aura lieu cette Nuit de la solidarit�. C?est un outil qui se veut � la fois de connaissance quantitative et qualitative.

Cependant, vous le savez tous, sur un plan m�thodologique, il est difficile d?avoir des donn�es fiables et complexes sans prendre en compte la totalit� du territoire. C?est un des points que nous avons soulign�. C?est vrai qu?aujourd?hui cela peut s?inscrire dans la lutte contre la grande exclusion qui est la grande cause commune de la mandature, notamment avec le Pacte de lutte contre la grande exclusion qui a �t� adopt� en 2015.

Je ne vais pas �tre trop longue. Je ne vais pas revenir sur tous les chiffres sur les places disponibles qui existent � Paris. Simplement, le v?u cible quelque chose de tr�s important, � savoir pour nous les proc�dures de comptabilisation, et Dieu sait que j'ai compris que la question du recensement a �t� une question �thique et parfois un instrument politique pour garantir la neutralit� et l'objectivit� de l'op�ration, afin de disposer de donn�es tangibles et concr�tes.

Et puis, nous avons souhait� aussi que ces donn�es soient analys�es sous la responsabilit� de la Ville de Paris, mais en partenariat avec l'observatoire du Samu social et l'atelier parisien d'urbanisme, et qu'il soit aussi bien �videmment, vous l'aurez compris, analys� en partage avec le concours de l'Etat, puisque chacun sait qu'il ne s'agit pas de faire une photographie et que ces �l�ments vont permettre de mettre en place une politique d'inclusion tout � fait volontariste. Voil�, le v?u cible ces deux points tr�s techniques. J'esp�re que notre v?u n'aura pas une coloration politique, puisque je pense que l'objet est que nous avancions ensemble sur le sujet.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Dominique VERSINI pour vous r�pondre.

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Je vais vous pr�senter un v?u de l'Ex�cutif relatif � la "Nuit de la solidarit�", pour vous pr�senter la d�marche partenariale qui a en tout point guid� l'�laboration de cette op�ration in�dite. Vous l'avez dit, Madame M�HAL, cela s'inscrit dans le cadre du pacte parisien de lutte contre la grande exclusion, afin de mieux conna�tre les personnes en situation de rue.

C'est aussi une fa�on d'objectiver la situation des personnes � la rue, et d'avoir une photographie du nombre de personnes pr�sentes dans les rues de Paris, une fois toutes les places d'h�bergement d'urgence attribu�es par le 115 Samu social.

C'est quelque chose qui se fait d�j� dans de nombreuses capitales, � New York, � Ath�nes, dans de nombreuses villes dans le monde, afin de pouvoir travailler ensemble, tous les acteurs, Ville, Etat, associations, � pouvoir am�liorer la condition des personnes en situation de rue. Il suffit de se promener dans les rues de Paris pour voir qu'il y en a. Il va y avoir 350 �quipes, sur 350 secteurs, sur les 20 arrondissements. Il y aura un chef d'�quipe professionnel entour� de 2 � 4 b�n�voles parisiens. Ils auront un questionnaire anonymis�, et tout le monde signera une charte �thique afin de prot�ger les personnes en situation de rue. L'ensemble des partenaires ont �t� associ�s, y compris l'Etat, dans toutes les premi�res �tapes. Mais vendredi dernier, le Pr�fet de R�gion m'a fait savoir qu'il ne souhaitait pas y participer. Nous en avons pris acte. N�anmoins, la nuit de la solidarit� aura lieu la nuit du 15 f�vrier. L'exploitation des r�sultats sera faite par un conseil scientifique que je r�unirai vendredi, qui sera compos� d'observatoires institutionnels et associatifs, ainsi que de chercheurs reconnus. L'id�e est donc de pouvoir faire ce travail d'objectivation, et de poursuivre sur le pacte parisien de lutte contre la grande exclusion pour voir comment nous pouvons, en dehors des p�riodes d'urgence ou de grand froid, o� beaucoup de places fleurissent, travailler mieux pour que chacun puisse �tre mis � l'abri et ne soit pas contraint de dormir dans les rues de Paris, dans le m�tro, dans les gares, ou aux urgences des h�pitaux. C'est la raison pour laquelle je demanderai le retrait du v?u d�pos� par votre groupe, au profit de celui de l'Ex�cutif. Sinon, j'�mettrai un avis d�favorable.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame M�HAL, maintenez-vous le v?u n��145�?

Mme Fadila M�HAL. - Nous maintenons notre v?u.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � Herv� B�GU� pour une explication de vote.

M. Herv� B�GU�. - Une nuit de la solidarit� est un symbole des valeurs d'humanit�, de solidarit� et de partage. Le groupe Communistes se r�jouit du v?u de l'Ex�cutif relatif � la nuit de la solidarit�. Il se prononcera pour et participera activement � la d�marche.

Conna�tre le nombre de sans-abri sur le territoire, et les r�sultats de cette d�marche, cela nous aidera � mener plus efficacement encore la lutte contre la grande exclusion. Il faudra qu'un dialogue puisse �tre engag� avec l'Etat sur les solutions � envisager et les dispositifs � adapter, car c'est lui qui est comp�tent sur l'offre d'h�bergement d'urgence. Cette nuit de la solidarit� est une belle concr�tisation de notre pacte parisien de lutte contre la grande exclusion. J'esp�re que cela �vitera � l'avenir le m�pris de certains parlementaires de la part de la majorit�.

Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe D�mocrates et Progressistes, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Je donne la parole � Mme BERTHOUT, pour une explication de vote sur le v?u de l'Ex�cutif.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Nous allons, avec mon groupe, nous abstenir. Je vais faire une explication de vote qui n'engage que moi.

Je suis tr�s r�serv�e, Madame l'adjointe, sur cette nuit de la solidarit�. Je suis tr�s r�serv�e, parce qu'il ne suffit pas, Monsieur B�GU�, de dire solidarit� pour qu'effectivement ce soit la quintessence de la solidarit�. Cela ne veut pas dire que je ne reconnais pas la volont� de faire des choses, Madame VERSINI. Vous le savez, je vous sais tr�s engag�e.

Mais franchement, expliquer comme je viens de l'entendre, que pour conna�tre le nombre de personnes � la rue, il faut faire une nuit de la solidarit�, Monsieur B�GU�, franchement, tr�s respectueusement, je me demande si vous vous d�placez sur le terrain pour faire des maraudes.

Des maraudes � l'�chelle d'un arrondissement, on ne sait peut-�tre pas � l'unit� pr�s, parce que la population bouge �videmment, mais les associations font un travail extraordinaire sur le terrain. Elles savent o� sont les personnes, elles savent non seulement leurs noms, mais aussi o� elles sont et o� elles sont � tel moment de la semaine ou de la nuit. On ne peut pas dire cela. Faisons une nuit de la solidarit�, peut-�tre faites une nuit de la solidarit� pour autre chose, mais pour cela, cela me para�t soit m�conna�tre, soit un peu sous-estimer, si je puis me permettre, le travail des associations. Nous devons tous �tre engag�s sur ce terrain, bien au-del� de nos familles politiques. Et vous savez que nous sommes un certain nombre � �tre tr�s engag�s � vos c�t�s, mais la nuit de la solidarit�, � titre personnel, je ne sais toujours pas si je vais le faire � la mairie du 5e, car je n'en vois pas trop l'int�r�t. Sachant, Madame l'adjointe, que dans le m�me temps, on va ouvrir la mairie de toute fa�on pour y accueillir des femmes en situation de grande pr�carit�, et je souhaite que cela puisse perdurer bien au-del� de la p�riode de grand froid.

Voil� ce que je voulais vous dire.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. Eric LEJOINDRE, pour une explication de vote.

M. Eric LEJOINDRE, maire du 18e arrondissement. - Je voulais, en contrebalan�ant ce que vient de dire Mme BERTHOUT, dire � quel point je pense que cette nuit de la solidarit� est essentielle, pas seulement parce que c'est indispensable d'�tre capable d'objectiver la situation, mais parce que beaucoup de villes du monde qui l'ont faite, et beaucoup de villes du monde font annuellement cette nuit de la solidarit�, ont d�couvert des �l�ments indispensables pour la compr�hension du ph�nom�ne des personnes � la rue. Je sais qu'il y a bien s�r des personnes � la rue dans le 18�. Je sais m�me sans doute pour beaucoup o� elles sont. Mais nous avons besoin d'avoir des donn�es fiables, qui nous permettront ensuite de mieux travailler. Si d'autres villes du monde le font tous les ans depuis des ann�es, c'est sans doute que cela a une utilit�. Cela ne remet pas en cause le travail accompli par les associations qui maraudent, qui participent, pour la tr�s grande majorit�, � cette nuit de la solidarit� parce qu'elles consid�rent elles-m�mes que c'est un outil utile que nous allons mettre en ?uvre. Je voterai avec beaucoup d'enthousiasme le v?u pr�sent� par l'Ex�cutif.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de v?u d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de v?u est adopt�. (2018, V. 69).

Février 2018
Débat
Conseil municipal
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