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2018 DPE 13 - Communication sans vote "Objectif Paris propre". Vœu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif au Paris de la propreté. Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif à la stratégie zéro déchet. Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif aux inégalités territoriales en matière de propreté. Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif à la remunicipalisation de la collecte des ordures ménagères. Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif aux conditions de travail et aux effectifs de la DPE. Vœu déposé par le groupe Démocrates et Progressistes relatif à la propreté dans le métro. Vœu déposé par le groupe UDI-MODEM relatif à la saisine de la Brigade de lutte contre les incivilités. Vœu déposé par le groupe Parisiens, Progressistes, Constructifs et Indépendants relatif à la création d'une force d'action rapide propreté. 2018 DPE 2 - Modification des modalités d’organisation de travail des personnels ouvriers et techniques du Service technique de la propreté de Paris travaillant au roulement en cycle de travail saisonnier. 2018 DDCT 19 - Rapport de la Mission d'Information et d’Evaluation sur la politique parisienne en matière de propreté.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - La conf�rence d'organisation a convenu d'un d�bat organis�. Ce d�bat portera sur "Objectif Paris Propre". Il inclura, bien s�r, dans les temps de parole d�finis, la pr�sentation des v?ux. Ce temps de parole inclut, d'ailleurs, les cinq minutes par groupe en r�ponse aux interventions de la conf�rence citoyenne et en r�ponse �galement au travail du Conseil parisien de la jeunesse.

J'introduis d'abord le d�bat et puis, ensuite, nous suspendrons la s�ance tout en restant, mais pour donner la parole � Marie-France DELACHAUX et Lisa BENOIT qui sont les repr�sentantes des conf�rences citoyennes. Et puis je donnerai aussi ensuite la parole � Myriam SCHWARTZ et Sylvain PERICHON qui, eux, sont les repr�sentants du Conseil parisien de la jeunesse. Mais permettez-moi d'introduire le d�bat au sujet de "Objectif Paris Propre".

Mes chers coll�gues, en mars dernier, je vous ai livr� un premier bilan des actions du Plan de renforcement de la propret� et propos� des actions compl�mentaires afin de rendre notre ville plus propre et plus accueillante.

Chaque jour, les �quipes de la propret� de Paris sont engag�es pour relever ce d�fi majeur. D�s 2014, nous avons engag� le saut qualitatif et quantitatif attendu par les citoyens, car la propret� est un d�fi du quotidien, mais, je le dis ici, c'est aussi un enjeu environnemental, social et culturel dont nous devons prendre toute la mesure.

Les transformations effectu�es ces derni�res ann�es, d'une ampleur in�dite, ont permis de proposer un service confort� par le recrutement de plus de 200 �boueurs et de conducteurs suppl�mentaires, si je m'en tiens strictement aux agents de la Ville de Paris. Dot�es de moyens m�caniques modernis�s et renforc�s, les �quipes de propret� s'adaptent en permanence pour gagner en efficacit� et en r�activit� face aux mutations de l'espace public, mais aussi face aux usages des Parisiens et des visiteurs. Mais, nous le savons, nous devons aller plus loin encore. La t�che est rendue complexe par ceux qui ne respectent pas les r�gles, ces r�gles destin�es � prendre soin de ce qui nous est commun, c'est-�-dire la rue, les jardins, les places. Pour y faire face, nous devons d�velopper davantage d'agilit�, de transversalit�, de nouvelles m�thodes de gestion quotidienne plus d�concentr�es parce que c?est quartier par quartier, �lot par �lot, rue par rue, qu'il nous faut effectivement avoir � nouveau ce sursaut.

Je le dis ici�: ce n'est qu'une minorit� de personnes qui perturbe la vie du plus grand nombre pour lequel, le plus grand nombre, le civisme est un devoir et une responsabilit� parce que les Parisiens aiment leur ville. Il y a donc une minorit� qui nous emp�che de disposer de cette ville et ce, malgr� les moyens d�j� mis en ?uvre.

En mati�re de propret�, l'association des citoyens et la concertation avec les habitants sont indispensables pour trouver les r�ponses les mieux adapt�es et les plus efficaces � ce qui est, je le redis, aussi aujourd'hui un probl�me culturel.

Permettez-moi une parenth�se, mais lorsque je vois les 200 tonnes de d�tritus achemin�es par la Seine, bloqu�es � M�ricourt et qui sont la version �merg�e de l?iceberg de ces incivilit�s nombreuses, que nous voyons ici sur la Seine avec la crue mais que nous voyons aussi dans nos rues, je pense qu?il ne viendrait � l?id�e de personne dans cette salle de consid�rer que la question de la propret� est tout simplement une question de moyens et de service de la propret�. Oui, il y a la question des moyens et des services de la propret�, mais c?est une question culturelle avec des incivilit�s qui ne sont plus tol�rables.

Je veux insister sur ce point. Nous avons besoin des citoyens et nous assumons le recours toujours plus important � l?expertise citoyenne. C?est un travail cons�quent, mais qui seul permet de confronter les points de vue et de faire �merger des solutions parce que les citoyens nous aident aussi � trouver des solutions. C?est responsabiliser les Parisiens qui ont tous un r�le � jouer pour maintenir leur ville propre, leur ville et leur quartier.

Les Conf�rences de citoyens ou Conf�rences de consensus sont des outils modernes. Donc, oui, nous les utilisons et nous continuerons � les utiliser. Les sept Conf�rences citoyennes que nous avons organis�es et l?implication du Conseil parisien de la jeunesse nous apportent des solutions nouvelles pour un sujet qui est, oui, l?affaire de tous. En notre nom � tous, je veux remercier tous ces citoyens issus des Conf�rences de citoyens ou du Conseil parisien de la jeunesse pour leur participation, leur contribution. Nous aurons l?opportunit� de les entendre, mais vous verrez qu?elles sont d?une grande richesse.

Je salue bien s�r �galement le travail men� par la Mission d?information et d?�valuation, sous la pr�sidence de Florence BERTHOUT avec �ric LEJOINDRE, maire du 18e arrondissement, comme rapporteur. Le rapport adopt� � l?unanimit� montre que le sujet de la propret� mobilise heureusement au-del� des clivages politiques. M�me si, j?en conviens, la tentation de pol�miquer est un peu comme l?eau des fleuves que l?on a d�tourn�e, elle revient tout naturellement dans le lit de la rivi�re, mais je n?y vois aucune fatalit�. Je pr�f�re m?attacher au fait que nous avons vot�, que vous avez retenu � l?unanimit� les propositions de la Mission d?information et d?�valuation et c?est une bonne nouvelle.

Je veux donc aujourd?hui vous pr�senter les avanc�es r�alis�es et les initiatives que nous mettrons en ?uvre cette ann�e et qui r�pondent aux pr�conisations des citoyens et des �lus.

D?abord, je l?ai dit, faire de la propret� de Paris l?affaire de tous. Tout le monde est d?accord sur ce point�: rien de durable ne peut �tre entrepris sans le concours actif des usagers, des citoyens sur notre ville. Tous doivent prendre conscience de l?importance que rev�t la propret� de la ville et la responsabilit� individuelle dans cette protection de notre environnement.

La transformation profonde qu?a connue Paris ces derni�res ann�es, qui voit les Parisiens l?investir et se l?approprier toujours davantage, est un atout formidable pour l?attrait de notre ville et sa qualit� de vie. D?ailleurs, les r�sultats en mati�re d?attractivit� et de tourisme sont l�, tangibles, r�els.

L?attachement des Parisiens � Paris, leur fiert� de cette ville sont l� aussi, tangibles, r�els, et c?est un formidable levier pour impliquer les citoyens. Cela passe, bien s�r, par des campagnes de sensibilisation � la citoyennet� et des campagnes que nous allons reprendre aussi � l?�cole. Comme le soulignent tous les contributeurs�: c?est le lieu o� se forge une grande partie de l?esprit civique. Il nous faut amplifier encore ces actions, notamment dans le champ du p�riscolaire et � l?occasion d?op�rations de nettoyage participatif aux abords des �coles. Le civisme passe donc par l?�cole.

Apr�s "Paris fais-toi belle�!", nous ferons cette ann�e une nouvelle �dition du grand nettoyage, ce sera le 9�juin. Cette journ�e aura �t� pr�par�e par la mobilisation des citoyens, des �coles et des centres a�r�s les jours qui pr�c�dent. Nous cr�erons aussi, dans chaque arrondissement, des comit�s citoyens charg�s de rep�rer, d?alerter, de sensibiliser, en lien bien s�r avec les maires d?arrondissement et les conseils d?arrondissement. C?est dans la proximit�, je le redis, quartier par quartier, rue par rue que nous gagnerons cette bataille.

Comme nous le faisons en ce moment pour les rues Dejean, Poulet et des Poissonniers dans le 18e, je r�unirai avec les maires d?arrondissement tous les acteurs d?un quartier o� se cumulent plusieurs probl�mes, dont celui de la propret�. Les commer�ants, les riverains, les associations de quartiers, tous doivent pouvoir se f�d�rer et co-construire des solutions concr�tes. La m�thode que nous utilisons en ce moment, notamment dans ce quartier du 18e arrondissement, est une m�thode que je mettrai � l??uvre dans d?autres quartiers, bien s�r en prenant appui sur les maires d?arrondissement et les Conseils de quartier.

Cette mobilisation collective passe aussi par l?action des autres grands acteurs de l?espace public. Nous suivrons en cela les pr�conisations faites par la Mission d?information et d?�valuation et les Conf�rences citoyennes, notamment pour responsabiliser les entreprises via des Assises de l?�coconception.

La mobilisation de tous doit perdurer. Nous signerons d?ailleurs dans quelques semaines une charte parisienne avec le Syndicat national de l?alimentation de la restauration rapide, et nous poursuivrons notre travail avec la R.A.T.P. et la S.N.C.F. car, je le redis, l� aussi, ce n?est pas acceptable de reporter sur la Ville la responsabilit� qui incombe � ces organismes charg�s de la propret� du m�tro et des gares.

Il y a eu trop de facilit�s et de d�responsabilisations qui ne sont plus acceptables. Elles nous ont amen�s, au-del� du dialogue? Je veux remercier tant la direction de la S.N.C.F. que la direction de la R.A.T.P. de nous accompagner, mais il y a eu beaucoup trop de d�rives. Nous l?avons vu�: des concessionnaires de la propret� de la R.A.T.P., prenant les sacs des d�tritus du m�tro et les posant purement et simplement � m�me le trottoir, � des moments qui sont de grande fr�quentation de ces trottoirs et o� a priori les services de propret� ne sont pas pr�vus de passer pour ramasser ce que les concessionnaires de la propret� de la R.A.T.P. devaient faire.

Je le dis, il y a eu des sanctions. Nous avons verbalis� les contrevenants et nous avons engag� une discussion ferme, avec notamment la R.A.T.P., pour am�liorer cette situation, comme avec la S.N.C.F., par exemple au sein et aux abords de la Gare du Nord, sujet de pr�occupation constant.

Notre deuxi�me objectif est de renforcer les moyens pour mieux nettoyer.

Je veux ici remercier Mao PENINOU, remercier l?ensemble du Secr�tariat g�n�ral, l?ensemble des directions, mais surtout la Direction de la Propret� qui travaille au quotidien pour am�liorer la situation. Nous avons d�cid�, avec Mao PENINOU, avec l?ensemble de l?�quipe de cet Ex�cutif, d?un plan de renforcement de la propret� pour am�liorer encore le maillage, par exemple des corbeilles de rue et des containers sur les lieux festifs. Ce maillage �tait d�j� tr�s dense, mais qu?il s?agisse des lieux touristiques ou des lieux qui, d�s qu?il fait beau, permettent aux Parisiens de s?y retrouver pour notre sport parisien le pique-nique - je pense notamment au canal Saint-Martin, aux grandes pelouses, � nos parcs et jardins -, nous avons d�ploy� de nouveaux containers plus grands, plus faciles � utiliser qui permettent d?apporter une r�ponse � celles et ceux qui veulent vivre la ville avec autant de l�g�ret� que nous voulons tous la vivre, mais en �tant tous responsables.

Nous allons aussi d�velopper de nouvelles poubelles plus efficientes. Nous n?allons pas remplacer toutes les corbeilles de rue en place aujourd?hui, il faut aller � l?efficacit�, mais nous allons en rajouter. Nous allons en rajouter de nouvelles, avec notamment un contenant plus important, des poubelles qui ne laisseront plus les petits sacs plastiques voler au vent, ce qui du coup n?�tait pas forc�ment toujours � la hauteur des besoins et des exigences d'une grande ville comme la n�tre en mati�re de propret�.

Nous allons aussi renforcer l'offre de toilettes publiques, c'est une demande tr�s importante. Bien �videmment, sur ce point, nous avons d�j� engag� ce travail avec le prestataire Decaux. Mais nous allons amplifier nos efforts en cr�ant de nouveaux types de sanisettes et d'urinoirs demand�s dans presque tous les quartiers. Pour les corbeilles comme pour les sanitaires, il faut des solutions pragmatiques et diff�renci�es en fonction des caract�ristiques des quartiers et en fonction des p�riodes de l'ann�e. Il reste vrai que l'�t�, ce n'est pas tout � fait la m�me chose que lorsqu'il pleut, comme nous le voyons en ce moment.

Une autre priorit�, bien s�r et c'est un sujet qui est important, un sujet viral par ailleurs, nous voulons r�duire le nombre de rats dans les rues. Nous avons adopt� en 2017 un plan d'action - je crois qu'il a �t� adopt� � l'unanimit� - � grande �chelle, articulant pr�vention et traitement et dot� d'un budget de 1,5 million d?euros. Ce plan comporte notamment la multiplication des op�rations de d�ratisation, la pose de grillages sur les grilles d'�gouts, la r�duction de d�chets alimentaires sur l'espace public, le d�ploiement de pi�ges ou encore la sanction des personnes qui jettent de la nourriture dans les rues et les espaces verts. Un renforcement du nettoyage a �galement �t� mis en place. Aujourd'hui, � Paris, nous avons plusieurs centaines de lieux trait�s. Lorsque je dis plusieurs centaines, ce sont environ 300 lieux qui sont en cours de traitement et qui le seront encore et d'autres lieux en 2018. Nous continuerons �galement, bien s�r, les actions coup de poing lorsque c'est n�cessaire.

Enfin, le renforcement des moyens mat�riels et humains des services charg�s de lutter contre ce fl�au, renforcement initi� en 2017, s'amplifiera cette ann�e avec le recrutement de personnels suppl�mentaires et l'acquisition de nouveaux v�hicules et d'�quipements. Je veux redire que chaque citoyen peut et doit participer � cette lutte au long cours, en adoptant les bonnes pratiques et dans un esprit civique.

Mais nous devons aussi adapter notre organisation et nos m�thodes d'intervention. C'est ainsi que la cr�ation d'un horaire de soir�e, notamment pendant la p�riode estivale, a �t� tr�s bien accueillie par les riverains et a contribu� � la baisse des incivilit�s et � une am�lioration r�elle de l'�tat de propret� de certains quartiers. C'est pourquoi nous proposons aujourd'hui l'extension de ces horaires saisonniers du 1er juin au 1er octobre 2018.

Nous allons aussi continuer � mieux coordonner l'action des services de la Ville. C'est un d�fi essentiel et je veux � nouveau remercier Mao PENINOU pour son engagement. A cette fin, nous avons cr�� des �quipes qui sont � pied d'?uvre depuis novembre dernier pour intervenir sur 15 secteurs prioritaires. Ce dispositif sera �tendu � tous les arrondissements cette ann�e. Nous relan�ons aussi ce que nous appelons les coordonnateurs de l'espace public avec les maires d'arrondissement pour assurer la transversalit� � tous les niveaux et gagner en r�activit�, sur le traitement des espaces occup�s. Je pense en particulier aux personnes � la rue ou aux migrants.

Nous avons conclu deux march�s d'appui�: un concernant les personnes � la rue et les migrants et l'autre concernant les objets encombrants et les sauvettes. Ces march�s renforcent les �quipes municipales et permettent � nos agents de se concentrer sur leur mission quotidienne.

Par ailleurs, comme les membres de la Mission d'information et d'�valuation du Conseil de Paris, je suis attach�e � renforcer la proximit�, notamment en lien avec les maires d'arrondissement qui disposeront d'une �quipe mobile d'intervention d�di�e � la propret�, d'une �quipe en plus, je le rappelle puisque ce point n'�tait pas tout � fait clair dans tous les esprits.

Je souhaite, et je veux m'adresser ici aux maires d'arrondissement de la majorit� comme de l?opposition, que cette ann�e soit v�ritablement celle de la d�concentration, une d�concentration r�elle, lucide, partant d'un engagement avec chaque maire d'arrondissement pour gagner ensemble la bataille de la propret�. Nous partageons ce constat, je le sais, et cette ambition. Cette d�concentration, je vous le dis, ne sera pas un march� de dupes. Vous le savez, avec les conseils de quartier, avec les comit�s citoyens, c'est une part importante de la solution.

Mieux nettoyer, c'est disposer d'une flotte d'engins renforc�s, modernis�s et aussi plus respectueuse de l'environnement. Nous donnons la priorit� � l'achat de v�hicules �lectriques en encourageant les constructeurs � innover ou en organisant des achats group�s � l'�chelle europ�enne et cela r�ussit. Nous avons 170 nouvelles laveuses et aspiratrices de trottoirs, livr�es d'ici juin 2018, 25 hybrides ou �lectriques, mais aussi des aspire-feuilles de plus petite capacit�, de nouvelles bennes de collecte et des tracteurs �lectriques.

Cet effort d'investissement est un effort sans pr�c�dent, de 32 millions d?euros en 2018. Je le redis, il n'y a pas eu de pr�c�dent dans notre histoire commune, dans l'histoire de cette collectivit�. Cet investissement de 32 millions d?euros est l� au service de la propret�. Mais nous gagnerons le pari de la propret� si nous savons aussi nous appuyer sur les femmes et les hommes qui font vivre ce service public au quotidien.

Je veux bien s�r ici parler des agents du service public de la propret�. Nous devons encourager la reconnaissance de leur savoir-faire et de leur engagement, en am�liorant la formation initiale et continue des agents de terrain, en renfor�ant l'encadrement interm�diaire. Nous nous sommes pleinement saisis des enjeux manag�riaux de la premi�re direction ouvri�re de Paris.

Le plan de renforcement de la propret� a notamment accru la capacit� d'action des encadrants de proximit�, sur laquelle repose l'animation effective des ateliers de la propret�; leur r�le est essentiel. Nous devons aussi conforter les techniciens des services op�rationnels au sein des ateliers et encore mieux accompagner et former les encadrants. Le plan de formation de la DPE nous le permet et je veux � nouveau remercier l'ensemble de l'administration.

La qualit� du travail de ces agents, comme leur attachement � notre collectivit�, est une source de fiert� l�gitime pour eux, mais �galement pour nous tous qui sommes attach�s au service public. La valorisation des m�tiers, la fid�lisation aux quartiers, la diversit� des missions mais aussi l'acquisition de nouveaux mat�riels sont autant de leviers qui nous permettront de lutter plus efficacement contre l'absent�isme. Nous le savons, une part de l'absent�isme est li�e bien entendu aux conditions de travail et il faut les am�liorer, mais nous avons aussi acc�l�r� les proc�dures disciplinaires pour lutter contre le ph�nom�ne lorsqu'il n'est pas d� � ces probl�matiques de sant� au travail. Nous le savons, ce ph�nom�ne dessert autant la propret� de Paris que les relations d'�quipe dans les ateliers.

Enfin, nous devons mieux sanctionner les personnes qui salissent la Ville. Nous sommes tous t�moins des actes d'incivilit� qui ab�ment Paris et qui contrarient le travail des �quipes de propret�. Je pense en particulier aux encombrants. Il est inacceptable que des entreprises du b�timent laissent leurs d�chets sur la voie publique alors m�me qu'elles facturent � leurs clients leur retrait. Il est inacceptable, lorsque nous mettons en place 160 points pour collecter les sapins de No�l apr�s la p�riode des f�tes, que l'on trouve encore une minorit� - car la majorit� des sapins a �t� d�pos�e et recycl�e - qui vient encombrer nos rues. C'est inacceptable. Je le dis clairement, dans ce domaine, mon objectif est la tol�rance z�ro. Depuis juillet 2017, la DPE et la DPSP ont mis en place un dispositif de marquage des d�p�ts clandestins. Nos enqu�teurs sont � pied d'?uvre pour identifier leurs auteurs et les verbaliser par une amende pouvant aller jusqu'� 1.500 euros.

En 2017, 72 enqu�tes ont �t� r�alis�es, et je veux ici remercier les services qui m�nent ces enqu�tes, mais aussi remercier les Parisiens qui, en majorit�, sont civiques, aiment leur ville et y pr�tent attention. Les conf�rences citoyennes ont rendu un avis clair sur ce sujet�: sensibiliser les Parisiens aux gestes citoyens n'est pas suffisant. Il faut verbaliser sans concession les personnes et les entreprises qui continuent � souiller notre espace public. C'est la m�thode que nous avons adopt�e en 2015 pour lutter contre le jet de m�gots. Nos agents sont aujourd'hui intransigeants sur ce sujet et plus de 21.700 P.V. ont �t� dress�s en 2017, soit une hausse de 1.203�%. C'est la m�thode que nous emploierons � nouveau cette ann�e, avec aussi plusieurs campagnes de communication et, bien s�r, la poursuite intense d'actions de verbalisation men�es par la Brigade de lutte contre les incivilit�s. Mes chers coll�gues, les Parisiens et les Parisiennes l'ont bien compris, la propret� est l'affaire de tous. Elle est une priorit� de cette mandature, un enjeu majeur pour pr�parer les grands rendez-vous de demain, qu'il s'agisse de l'attractivit� de Paris ou du d�fi environnemental. Je remercie � nouveau mon adjoint, Mao PENINOU, qui s'investit de mani�re exemplaire et d�termin�e sur cette question essentielle. Je remercie �galement chaleureusement toutes celles et ceux qui, au sein de l'Ex�cutif, dans les mairies d'arrondissement, au sein de l'administration parisienne et les Parisiens contribuent par leur travail, leur r�flexion � faire progresser la propret� � Paris. Les pr�conisations des uns et des autres ne resteront pas lettre morte. Je m'engage � rendre compte r�guli�rement, devant le Conseil de Paris, de l'�tat d'avancement de cette ambition commune pour Paris. Nous serons pragmatiques. S'il faut revenir devant le Conseil pour de nouvelles �volutions, nous y reviendrons. Tant que le probl�me n'est pas r�gl�, nous ferons tout pour le r�gler. Je vous remercie. Je suspends donc pour accueillir � pr�sent les citoyens qui ont travaill� � nos c�t�s. Je les laisse prendre place. Suspension et reprise de la s�ance.

(La s�ance est suspendue le temps de prendre connaissance des interventions de Mmes Marie-France DELACHAUX, Lisa BENOIT, repr�sentantes des conf�rences citoyennes et Mme Myriam SCHWARTZ et M. Sylvain P�RICHON, repr�sentants du Conseil parisien de la jeunesse. Interventions qui figurent en annexe n��1 page 444).

(La s�ance, suspendue � neuf heures quarante-cinq minutes, est reprise � dix heures quinze minutes, sous la pr�sidence de Mme la Maire de Paris). 2018 DPE 13 -

Février 2018
Débat
Conseil municipal
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