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2007, DAC 248 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention relative à l’attribution d’une subvention de fonctionnement à l’Association pour la création et la diffusion artistique - A.C.D.A., dont le siège social est situé 3, rue des Couronnes (20e). Montant : 400.000 euros.


M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du projet de d�lib�ration DAC 248 concernant une autorisation � M. le Maire de Paris de signer une convention relative � l?attribution d?une subvention de fonctionnement � l?Association pour la cr�ation et la diffusion artistique (A.C.D.A.).

La parole est � Mme MAC� de L�PINAY.

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Il est question, Monsieur le Maire, dans ce projet de d�lib�ration, de la subvention de fonctionnement � l?association pour la cr�ation et la diffusion artistique qui est charg�e par la Ville d?organiser les concours internationaux de la Ville de Paris.

Ces grands concours de musique sont des rendez-vous attendus pour les meilleurs jeunes musiciens du monde entier et par leurs professeurs. ROSTROPOVITCH, Jean-Pierre RAMPAL, Maurice ANDRE, Martial SOLAL, entre autres, ont donn� leur nom, leur temps, leur �nergie et leur immense talent de musicien et de p�dagogue pour la mise en oeuvre de ces concours prestigieux qui font rayonner l?image culturelle de notre Ville.

Les concours donnent aussi l?occasion aux musiciens parisiens de travailler puisque les demi-finales, les finales et le concert de laur�at sont accompagn�s par des orchestres parisiens.

C?est ainsi que la finale du Concours Olivier Messiaen sera accompagn�e cette ann�e par l?Ensemble Intercontemporain sous la direction de Pierre BOULEZ.

L?autre concours de 2007 est le concours d?orgue qui permettra de mettre en valeur la richesse exceptionnelle du patrimoine organistique et architectural de la Ville de Paris.

Je veux, Monsieur le Maire, d�plorer que la subvention de cette association soit en diminution constante.

Ces concours tr�s prestigieux, qui permettent de plus � de nombreux Parisiens de b�n�ficier de concerts � des prix tr�s modiques, font rayonner notre Capitale dans le monde. Mais manifestement, le prestige de votre Ville ne vous importe pas beaucoup, l?image et l?exemple que donnent les jeunes virtuoses du monde entier qui viennent se produire � Paris aux jeunes musiciens parisiens ne vous paraissent pas devoir �tre mis en valeur. En r�duisant chaque ann�e les moyens affect�s aux concours internationaux, vous compromettez peu � peu chaque ann�e leur organisation et leur promotion.

Ainsi, apr�s la suppression des grands prix de la Ville et du Concours international de danse, la disparition des grandes expositions internationales dans les mus�es, cette r�duction d�note encore un peu plus le peu de cas que vous faites du rayonnement culturel international de notre Ville.

Tout ceci est probablement le signe manifeste du doublement du budget de la culture, formule incantatoire mais manifestement creuse.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Monsieur GIRARD, vous avez la parole.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Si je comprends bien, sans doute pr�f�riez-vous les grandes expositions uniquement dans le 5e arrondissement ?

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Je n?ai jamais dit cela.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Alors �coutez, je trouve tr�s blessant ce que vous venez de dire vis-�-vis des directeurs de mus�e, que ce soit le Petit Palais, Cernuschi, Carnavalet, La vie Romantique ou le Mus�e d?art moderne de la Ville de Paris - dont nous avons, nous, effectu� les travaux � grands frais, travaux que vous auriez d� faire quand vous �tiez aux affaires - en qualifiant leurs expositions d?absence de prestige et renom international.

Cela me para�t une insulte ridicule et je vous demanderai d?ailleurs de bien vouloir vous excuser aupr�s d?eux. Il s?agit de grandes expositions internationales, de grand renom, qui connaissent un succ�s immense. Donc, les le�ons de prestige excusez-moi - gardez-les pour vous ! Le prestige en tout cas, le prestige que nous d�fendons est en tout cas un prestige honn�te !

(Mouvements de protestation sur les bancs du groupe U.M.P.).

Un prestige honn�te, c?est le prestige que je d�fends, oui. Un prestige honn�te, oui, c?est ce que je d�fends, sereinement.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Monsieur GIRARD, poursuivez. Poursuivez.

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - C?est ce que je d�fends.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Poursuivez.

(Mouvements de protestation sur les bancs du groupe U.M.P.).

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Au sujet des concours internationaux de la Ville de Paris, je voudrais juste dire � Mme MAC� de L�PINAY - et j?ai regrett� qu?elle ne soit pas � mes c�t�s - que j?accompagnais ROSTROPOVITCH en 2005 au Ch�telet et qu?il me semble que la Ville soutient toujours les concours.

Mais en effet, les concours m�ritent une �volution. Vous avez remarqu� que les publics changent, que les pratiques musicales, th��trales, artistiques changent et que nous devons donc peut-�tre envisager qu?il y ait des renouvellements et que des personnes, en effet, passent le relais pour l?avenir. Cela ne me para�t pas scandaleux.

A ce jour, la Ville contribue � l?organisation de 3 concours internationaux par an.

Un concours de piano ou violon, 100.000 euros, sous l?�gide de la Fondation Long-Thibaud, et deux autres concours internationaux sous celle de l?A.C.D.A.

Compte tenu des priorit�s culturelles d�finies par la Municipalit�, que nous assumons, il a �t� indiqu� � plusieurs reprises � M. Claude SAMUEL que la Ville, partenaire principale de l?association, envisageait de r�duire sa participation � ses actions, celles que m�ne M. Claude SAMUEL.

Le maintien �ventuel de la p�riodicit� actuelle des concours organis�s � l?initiative de cette association n�cessitera en cons�quence la recherche d?autres partenaires publics et priv�s. Il n?y a pas de honte � rechercher des financements priv�s pour all�ger les financements publics !

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GIRARD.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 248.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, DAC 248).

Juillet 2007
Débat
Conseil municipal
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