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2018 SG 6 - Rapport comportant les observations définitives de la C.R.C. sur la gestion du CentQuatre Paris sur l’exercice 2006 et suivants. Vœu déposé par le groupe Radical de Gauche, Centre et Indépendants relatif au modèle économique des établissements culturels.


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration SG 6 et le v?u r�f�renc� n��71 qui y est rattach�. Il s?agit d?un nouveau rapport de la C.R.C. Celui-ci concerne la gestion du Centquatre, dans l?excellent 19e arrondissement, sur l?exercice 2006 et suivants.

Je vais donner la parole successivement � B�atrice LECOUTURIER, Fatoumata KON�, Laurence GOLDGRAB, Fadila M�HAL, J�r�me DUBUS, Alexandre VESPERINI, Danielle SIMONNET, Anne-Constance ONGHENA.

Les deux�?

B�atrice LECOUTURIER. Je prends des risques�!

Mme B�atrice LECOUTURIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je ne reviendrai pas sur les d�bats d�j� anciens concernant la r�habilitation de ce b�timent exceptionnel situ� dans le 19e arrondissement, vous en faisiez mention, Monsieur le Maire, auparavant occup� par le service municipal des pompes fun�bres et qui, d�sormais, accueille le Centquatre. Il s?agit d?un lieu magnifique et, si les travaux ont �t� plus co�teux qu?annonc�s � l?�poque, ils ont au moins eu le m�rite de sublimer ces locaux et non de les d�naturer, un risque qui peut toujours peser sur des op�rations de ce type.

Le rapport de la C.R.C. revient sur les difficult�s rencontr�es par le Centquatre dans les premi�res ann�es de sa vie, d�s son inauguration en 2008. Si, d�s le d�part, l?originalit� de ce lieu, m�lant salles de spectacle et de r�p�tition, commerces, une p�pini�re d?entreprises, des lieux de restauration ou encore un local Emma�s, �tait pr�sente, le rapport de la C.R.C. se montre tr�s critique envers l?�tablissement et sa codirection.

La C.R.C. pr�cise ainsi qu?au bout d?un an, le service public n?est pas au rendez-vous, malgr� une importable subvention de la Ville et, � ce titre, je regrette que le rapport de la C.R.C. n?aille pas assez loin dans son analyse et dans le d�tail des observations ou t�moignage qui ont pu conduire � ces critiques.

Loin de moi l?id�e de vouloir � tout prix enfoncer le clou envers les anciens codirecteurs du Centquatre, mais en savoir plus sur les raisons de cet �chec aurait pu �tre �clairant en termes d?�valuation des politiques publiques.

La C.R.C. souligne que la r�orientation du projet par le nouveau et actuel directeur, Jos�-Manuel GON�ALV�S, est en revanche une r�ussite, aussi bien en termes de fr�quentation du public que dans l?accueil d?artistes en r�sidence ou d?inclusion du Centquatre dans son quartier, ce dont nous ne pouvons que nous f�liciter.

N�anmoins, la C.R.C. soul�ve la question de l?avenir du Centquatre. En effet, le Centquatre b�n�ficie d?une importante subvention de 8 millions d?euros chaque ann�e, mais il faut ajouter � cela, comme le pr�cise la C.R.C., de r�guli�res subventions exceptionnelles, ce qui conduit � une augmentation de ce montant sans discontinuer entre 2011 et 2016, ann�e o� le total des subventions a atteint 8,8 millions d?euros.

De nombreux �tablissements que ce soit Paris Mus�es, la Philharmonie, le Th��tre de la Ville ou le Th��tre du Ch�telet ont vu leur diminution diminuer quelque peu ces derni�res ann�es, diminution qu?ils �taient en capacit� d?absorber au vue de leurs bonnes fr�quentations et devant faire face, eux aussi, � une augmentation des frais li�s � la s�curit� depuis les attentats de 2015.

Le rapport semblait dire que le Centquatre, de par la configuration des lieux, doit faire face � plus de frais de s�curit�. N�anmoins, est-ce la seule explication�? Pourquoi le Centquatre est-il dans une situation diff�rente�?

Ma deuxi�me interrogation rejoint celle formul�e par la C.R.C. et concerne le statut du Centquatre. En effet, aujourd?hui, le Centquatre peut �tre un �tablissement public de coop�ration culturelle car il est cofinanc� par la Ville et le d�partement de Paris. La C.R.C. estime que la r�forme du statut de Paris et la fusion de la Ville et du D�partement en collectivit� unique rendra "de facto" impossible la poursuite d?un E.P.C.C. pour le Centquatre, � moins de trouver un autre partenaire.

Monsieur le Maire, quelle solution envisagez-vous pour le futur statut du Centquatre et quelles pistes de r�forme souhaitez-vous mener pour que l?�quilibre financier de cet �tablissement ne repose plus sur des subventions exceptionnelles de la Ville mais qu?� l?instar des autres �tablissements culturels, la part d?autofinancement puisse cro�tre�?

Je terminerai enfin par un autre point abord� par la C.R.C.�: le recours du Centquatre au budget participatif pour financer l?un de ses projets. La C.R.C. estime qu?il s?agit l� d?un d�voiement de l?id�e m�me du budget participatif, ce que r�fute la Ville. Pour notre part, nous consid�rons qu?avoir accept� la candidature du Centquatre ne doit pas devenir un pr�c�dent qui verrait ensuite la candidature de plus en plus d?�tablissements, quand bien m�me leurs projets seraient louables et int�ressants. Je comprends la frustration pour les �quipes du Centquatre ou d?autres �tablissements d?abandonner des projets, faute de financement, mais je crois que les acteurs culturels municipaux ont aussi de beaux projets en t�te et qu?il convient aux �lus de prendre leur responsabilit� en faisant des choix et que ces choix doivent �tre respect�s et non passant par la lucarne participative l� o� la porte s?est referm�e. Je vous remercie, Monsieur le Maire.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. La parole est � Mme Fatoumata KON�.

Mme Fatoumata KON�. - Merci.

Monsieur le Maire, chers coll�gues, c?est avec int�r�t que nous avons pris connaissance du rapport comportant les observations d�finitives de la Chambre r�gionale des comptes sur la gestion du Centquatre.

Je souhaite commencer par rappeler que le Centquatre est un lieu de cr�ation et de production artistique unique � Paris. Cet espace de 39.000 m�tres carr�s compose un ensemble architectural in�dit dans lequel l?art et la culture s?ouvrent aux spectateurs, mais aussi aux passants et aux curieux.

Je souhaite saluer le grand travail effectu� par les �quipes du Centquatre et ainsi mettre l?accent sur la volont� de l?�tablissement d?agir en faveur des modes de fabrication, de production et de visibilit� de l?art de mani�re innovante. Ces espaces d?accueil et de travail ainsi que l?ensemble des programmes, f�tes et �v�nements sont pens�s dans cette dynamique artistique.

D?agir en faveur de l?aller-vers, � travers une v�ritable ouverture sur le quartier Flandre, quartier populaire du 19e arrondissement dans lequel il se situe, dont la densit� de population est l?une des plus fortes d?Europe, qui jouxte la fronti�re avec la Seine-Saint-Denis.

D?agir en faveur de l?art amateur, mettant en lumi�re la richesse et la diversit� de ses pratiques et des dynamiques culturelles d�velopp�es sur le territoire du Nord-Est parisien.

Ainsi, l?objectif est bien l?appropriation par toutes et tous des contenus artistiques et pratiques culturelles, un projet que nous continuerons � soutenir.

Les r�flexions dans le rapport concernant le budget participatif parisien nous ont fortement interpell�es. Est-il appropri� ou non qu?un �tablissement tel que le Centquatre propose des projets au sein du budget participatif�? A cette question, la Chambre r�gionale des comptes r�pond par la n�gative. De notre point de vue, la situation n?est pas si tranch�e.

Ma remarque portera plut�t sur le fait que le choix de l?Ex�cutif se soit port� sur le fait de placer le projet du Centquatre sur le contingent du budget participatif d?arrondissement, en l?occurrence celui du 19e. Or, un projet propos� par un �tablissement d?envergure parisienne aurait d� �tre, en toute coh�rence, soumis au vote par le budget participatif parisien.

Par ailleurs, le projet en question "Cin�ma et musique" est co-�labor� avec des associations et des habitants, ce qui r�pond tout � fait � la charte du budget participatif. Il profitera donc justement � tous les Parisiens, voire au-del�, chaque �t�, lors de sa prochaine mise en ?uvre.

De plus, je pense que c?est la fragilit� financi�re de l?�tablissement, qui, par ailleurs, est mise en exergue dans le rapport, qui oblige la direction � aller � la recherche de ce type de nouveaux financements. Alors, doit-on vraiment les en emp�cher�? Il me semble que le r�glement du budget participatif ne l?indique pas. Pour finir, pour r�pondre � la recommandation n��3 du rapport, qui conseille au Centquatre d?aller � la recherche de nouvelles recettes, et �galement pour r�pondre � l?interrogation au niveau du nouveau statut du Centquatre, le groupe Ecologiste propose plut�t un �largissement du Conseil d?administration � l?Etat, ce qui aurait pour avantage d?obtenir une subvention nationale pour l?�tablissement plus que n�cessaire, mais, �galement, qui marquerait la reconnaissance et la dimension du Centquatre � un �tablissement � l?�chelle nationale, ce qui serait plus que m�rit�. Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. La parole est � Mme Laurence GOLDGRAB.

Mme Laurence GOLDGRAB. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

La Ville peut �tre fi�re des �tablissements culturels pr�sents sur son territoire. Ceux-ci sont essentiels � la d�mocratisation culturelle et participent largement � l?attractivit� et au rayonnement de notre Ville Lumi�re.

Mais je viens aujourd?hui vous pr�senter un v?u qui est rattach� au Centquatre, puisque c?est un v?u relatif au mod�le �conomique des �tablissements culturels.

Cette richesse en effet s?accompagne aujourd?hui de fortes disparit�s entre les mod�les �conomiques des diff�rents �tablissements culturels, si bien que certains �tablissements, souvent les plus anciens, s?appuient largement sur la subvention publique, comme le Centquatre, on vient de le voir�: 8 millions d?euros, plus subventions annexes, soit 8,8 millions d?euros une ann�e, tandis que d?autres, souvent plus r�cents, b�n�ficient d?une subvention moins importante. Vous conviendrez donc que cela puisse g�n�rer des incompr�hensions et des interrogations de la part des habitants. J?ai moi-m�me �t� saisie de cette question. Ces �tablissements plus r�cents doivent d�velopper des tr�sors d?imagination pour d�velopper leurs recettes et le font souvent d?ailleurs tr�s brillamment.

Parall�lement, d?autres �tablissements, malgr� des subventions deux fois plus �lev�es, n?arrivent pas vraiment � boucler leur budget ou redemandent encore des subventions ou s?abstiennent de diversifier leurs recettes. Loin de moi l?id�e de cr�er un mod�le unique d?�tablissement culturel, car le contenu des missions et objectifs parisiens est souvent tr�s diff�rent�; nous sommes totalement d?accord sur ce point.

Mais il nous para�t n�cessaire de faire un tour d?horizon, d?�tablir une revue de ces diff�rents mod�les, anciens et r�cents, en fonction des contours de leur mission. Car nous le savons, le mod�le �conomique a des r�percussions sur la mission, en fait, c?est un �change�: la mission a des r�percussions sur la subvention et vice versa.

Aussi, la r�alisation d'un bilan doit permettre � la Ville d'identifier les diff�rentes �volutions n�cessaires pour p�renniser l'ensemble de nos �tablissements culturels, et c'est dans cette d�marche que nous nous inscrivons pour demander ce bilan, d�couvrir les meilleures pratiques afin qu?elles puissent �tre diffus�es au plus grand nombre.

Je vous demande de voter, mes chers coll�gues, en faveur de ce v?u. Evidemment que le bilan, d'ailleurs, soit communiqu� aux �lus du Conseil de Paris. Merci beaucoup.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Fadila M�HAL.

Mme Fadila M�HAL. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, pour revenir au rapport de la Chambre r�gionale des comptes sur cet �tablissement culturel qui est le Centquatre, je souhaite tout d'abord rappeler que ce lieu est un vrai succ�s sur le plan artistique et culturel, c'est tr�s important � signaler, et qu'il est aussi un lieu dynamique du Nord de Paris, qu'il est un vecteur puissant pour les habitants du quartier populaire dans lequel il s'inscrit, leur permettant d'acc�der � une culture de proximit� o� il est possible d'�changer, de parler et de rencontrer des artistes.

C'est un lieu � la fois de repr�sentation, de promotion, d'exposition, de diffusion de l'art, et un centre d'entra�nement, et c'est m�me un atelier.

C'est vrai qu'il participe au rayonnement culturel de Paris, cela est ind�niable, alors qu?il a connu, chacun s'en rappelle, de grandes difficult�s lors de son lancement.

La Ville soutient fortement cet �quipement culturel, dont le conseil d'administration, je le rappelle, est pr�sid� par notre coll�gue Christophe GIRARD.

Cependant, la Cour des comptes, dans son rapport, met en exergue cinq points de crispation ainsi que trois recommandations.

Il a beaucoup �t� fait question de ce rapport. Je voudrais simplement citer la r�habilitation du b�timent qui a �t� chiffr�e � plus de 109 millions, sur l'�chec du projet initial, sur la situation financi�re et les conditions de nomination du directeur actuel. C'est vrai que la Ville a d�j� r�pondu � ces questions compl�mentaires et il me semble que, pour ce qui nous concerne, ces r�ponses ont �t� faites en toute transparence.

Pour ma part, pour ne pas revenir sur ces points, je voudrais peut-�tre davantage pointer les recommandations.

En effet, la premi�re, un projet relatif � l'installation de gradins amovibles dans le Centquatre, a �t� vot�e dans le cadre du budget participatif. C'est vrai que 600.000 euros ont �t� allou�s pour ces travaux.

C'est vrai que la recommandation n��2 de la Chambre r�gionale des comptes souhaite que soient r�serv�s les cr�dits disponibles du budget participatif � des projets propos�s par la population locale et non pour subventionner des projets pr�par�s par les services, ou m�me les organismes de la Ville.

J'ai bien pris en compte les r�ponses de la Ville, et je l'entends.

Si, en effet, les Parisiens ont vot� pour ce projet, qu'ils estiment n�cessaire et important, il a alors bien �videmment toute sa place.

Il n'en demeure pas moins que la question de la Chambre r�gionale des comptes peut l�gitimement se poser sur le fond, du fait que le Centquatre dispose d�j� de beaucoup de subventions, contrairement aux autres projets soumis lors du budget participatif.

D'ailleurs, vous l'avez vu, notre groupe a d�pos� un v?u sur ce budget participatif.

Je vais aussi parler de la recommandation n��3. Il s'agit de retrouver un �quilibre des comptes en recherchant des recettes nouvelles, d'une part, ou en examinant une r�duction significative des d�penses de fonctionnement, d'autre part. Autant le dire, entre 2009 et 2015, la subvention est rest�e tr�s stable, en passant de 8 millions � 8,5 millions. Je pense qu'il y a eu en effet une tr�s grande maturit� en ce terme.

En 2017, la Cour des comptes note des subventions exceptionnelles qui ont fait d'ailleurs bondir le fonctionnement � 12 millions d'euros en 2015. Ces subventions en tout cas exceptionnelles, pouvons-nous peut-�tre en pr�ciser l'objet. Il est en effet tout � fait sain et important de toujours chercher de nouvelles recettes, d'innover pour �tre davantage autonome quand cela est possible.

Gr�ce � son directeur, le Centquatre a bien men� ce travail, locations commerciales, activit�s d'incubateur, et nous nous en f�licitons. Il faut d�velopper et approfondir ces actions.

Apr�s, je voudrais peut-�tre qu'il y ait une r�flexion sur les �volutions de transformation de l'�quipement.

Je rappelle que nous avions d�pos� un v?u sur la mutualisation des �quipements culturels et avions formul� des recommandations, notamment en termes de fonctions support, tout en gardant la libert� artistique propre � chaque identit� de l'organisme.

Pour terminer, je souhaite apporter mon soutien total � cet �quipement qui joue un r�le important � Paris et dans le quartier dans lequel il est implant�. Il r��quilibre finalement d'une certaine mani�re le Nord du territoire parisien en termes culturels, aux c�t�s � la fois de la Cit� des sciences et de l'industrie et surtout de la Philharmonie.

Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � M. J�r�me DUBUS.

M. J�r�me DUBUS. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce rapport sur le Centquatre de la Chambre r�gionale des comptes pose la question de l'�volution d'un �quipement culturel public, certes indispensable au 19e arrondissement et � Paris, mais frapp� d�s l'origine d'�quilibre financier pr�caire.

Le succ�s populaire du Centquatre est incontestable. Les conseillers de la Chambre r�gionale des comptes d'ailleurs ne le contestent pas et nous non plus. V�ritable haut-fourneau culturel, selon l'expression de son directeur, il a largement particip� � la diffusion d'une culture parfois difficile, parfois plus populaire, sans jamais tomber dans la facilit�. Vecteur de mixit� sociale, la ligne fix�e apr�s une premi�re ann�e d'�chec et de balbutiements a �t� tenue, et je crois que nous pouvons nous en f�liciter.

N�anmoins, les questions pos�es par ce rapport doivent recueillir des r�ponses pr�cises de la part de l'Ex�cutif.

Je passe sur la nomination du directeur actuel, qui si�geait auparavant au conseil d'administration du Centquatre, et a particip� � l'�laboration du cahier des charges du recrutement du futur directeur, c'est-�-dire lui. M. GON�ALV�S a confirm� ses comp�tences pour lesquelles il avait �t� s�lectionn� en 2010.

Deux questions essentielles se posent aujourd'hui.

La premi�re question�: question financi�re d'abord. Outre le co�t des travaux, 109 millions d'euros, qui a largement d�pass� les pr�visions, le manque d'�quilibre d'exploitation est inqui�tant. Il semble se d�grader avec une disparition quasi totale de l'exc�dent en 2017.

Quelles sont les solutions que vous avez envisag�es sur ce sujet pour r�tablir cet �quilibre�? Envisagez-vous une augmentation de la subvention de la Ville et dans quelle proportion et si oui, quand�? D�s 2018�? J'attends une r�ponse.

En parall�le, avez-vous pr�vu une r�duction des frais de fonctionnement de l'�tablissement et si oui, lesquels�?

Seconde question�: c'est l'avenir lui-m�me du Centquatre avec la fusion pr�vue du D�partement et de la Ville par la loi du 28 f�vrier 2017 sur le statut de Paris qui pose probl�me. Il manquera donc un partenaire puisque la Ville et le D�partement �taient les deux partenaires du Centquatre.

Qui envisagez-vous pour remplacer le D�partement�? Y a-t-il une solution m�tropolitaine�? Envisagez-vous d'y faire entrer un partenaire priv�? Dans ces conditions, n'y a-t-il pas une n�cessit� de red�finir les axes de d�veloppement du Centquatre�?

En clair, Monsieur le premier adjoint, quel avenir r�servez-vous � ce bel �tablissement culturel qui doit non seulement �tre conserv� mais �voluer vraisemblablement vers d'autres missions�?

Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - D�j�, ce qui est une tr�s bonne chose, c'est que tout le monde se f�licite du succ�s artistique et culturel du Centquatre.

Ces hauts fourneaux culturels sur des anciennes pompes fun�bres, voil� un lieu de cr�ation et de production qui en fait vraiment un �tablissement in�dit, pas simplement pour le 19e mais pour l'ensemble de la Capitale, parce que justement, c'est un �tablissement culturel pour l'ensemble de la Capitale. Je continue � penser que ses moyens ne doivent pas d�pendre de la d�marche du budget participatif ni du 19e ni de tout Paris, parce que cela doit �tre dans le c?ur du financement de nos politiques culturelles, � mon sens.

Concernant ce rapport de la Chambre r�gionale des comptes, finalement, voil� les r�flexions qu'il pourrait nous susciter.

Je pense que cela pourrait �tre int�ressant de r�fl�chir vraiment sur une dissociation des aspects commerciaux du lieu de ceux de l'action culturelle et artistique du lieu. Ce serait un objectif sens� de dissocier les deux, parce que, finalement, le statut d?E.P.C.C. est apparu comme non adapt�, notamment en raison de la n�cessit� d'exploitation commerciale. Un statut associatif, comme nombre d'�tablissements culturels, serait sans doute plus adapt�, mais en sortant de son p�rim�tre ce qui ressort de l'exploitation commerciale des lieux, qui pourrait �tre transf�r� directement aux services municipaux ou � une r�gie. Parce qu?en fait, m�langer de la location commerciale d'espace et un projet de d�mocratisation culturelle, est, je trouve, assez contradictoire.

Je pense qu?il devrait y avoir une dissociation de ces deux types d'activit�: donc, l'aspect commercial avec une r�gie directe et, ensuite, l?aspect culturel et artistique port� par le statut associatif. Voil�. Une r�gie qui g�re les questions commerciales et une association pour traiter le projet culturel et artistique. Cette association vivant ainsi de subventions et de la billetterie des spectacles. Mais elle serait ainsi lib�r�e de l'obligation d'�quilibre financier. Ce qui n'emp�che pas, bien s�r, une gestion raisonnable, qui devrait aussi, d'ailleurs, inclure la question des salaires directoriaux.

D'autres conseillers de Paris ont parl� du salaire de M. GON�ALV�S. Ce serait aussi, par ailleurs, l'occasion, mais bon, peut-�tre que dans un Conseil de Paris, je vous ferai le don d'un v?u sur la question des salaires des directeurs d'administrations parisiennes et de soci�t�s d'�conomie mixte, et aussi de ces �tablissements-l� qui me semblent quand m�me �lev�s. M�me s'ils restent dans le ratio de 1 � 12, ils me semblent �lev�s.

Deuxi�me sujet de r�flexion�: autour du m�c�nat. Finalement, ce rapport montre bien qu?il y a un probl�me parce qu'on ne peut pas faire d�pendre le financement d'un �tablissement du m�c�nat, parce que cela ne garantit en rien la p�rennit� de l'action culturelle, puisque les m�c�nes peuvent se d�sengager quand ils le veulent, d'une part. Et puis, je rappelle, d'autre part, qu'en France, entre les avoirs fiscaux pay�s par les contribuables et les contreparties, il y a un souci. Le m�c�nat, oui, mais si c'�tait un m�c�nat comme en Allemagne ou aux U.S.A., qui est d�ductible des actifs des entreprises ou des revenus des priv�s, mais pas ce m�c�nat � la fran�aise. Je rappelle qu?on le doit � M. AILLAGON, le conseiller de M. PINAULT, avec des avoirs fiscaux qui repr�sentent plus des deux tiers du don.

Comment�? Oui, mais j?aime bien le refaire. Si, parce qu?il y a toujours? Excusez-moi, relisez le rapport de la C.R.C. La question du m�c�nat, dans la question du financement du lieu, n'est pas absente. Voil�. Or, j'estime qu'on a toujours une r�flexion � avoir sur le m�c�nat et je vous invite toujours � �tre critique sur le m�c�nat. Je vais vous donner un exemple concret�: une entreprise qui donne 10.000 euros. En fait, pour 10.000 euros donn�s, il y a 6.000 euros d'avoirs fiscaux, 2.500 euros de contrepartie r�ellement donn�s pour se faire de la "pub". Donc, en fin de compte, c?est 1.500 euros. Donc il y a quand m�me un probl�me, je vous assure. Il y a quand m�me une r�flexion raisonnable � avoir sur nos politiques publiques au niveau artistique et le rapport avec le m�c�nat. Ce type de m�c�nat, dans la loi AILLAGON, je continuerai � en parler.

Derni�re source de r�flexion�: la question de la gouvernance d�mocratique. L'association resserr�e sur son projet culturel permettrait, par ailleurs, v�ritablement, d'associer tous les acteurs publics, artistiques, qui peuvent et doivent �tre partie prenante de la gouvernance, avec la tutelle de la Ville qui pourrait ainsi s'exercer de mani�re beaucoup plus claire et franche.

Voil� les r�flexions que me suscite ce rapport de la Chambre r�gionale des comptes sur le Centquatre. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Anne-Constance ONGHENA.

Mme Anne-Constance ONGHENA. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce rapport rendu par la Chambre r�gionale des comptes permet d'avoir enfin une vision chiffr�e et d'ensemble des 10 derni�res ann�es d'exercice du Centquatre. Alors, si elle reconna�t ais�ment que ce centre culturel �lev� � la place des anciennes pompes fun�bres est un endroit vivant et fr�quent� par le public - je crois que les diff�rents orateurs ont eu � le souligner -, elle souligne aussi, la Chambre r�gionale des comptes, qu'il existe quelques probl�mes en termes de gestion de l'�quipement. Et vous savez, Monsieur le Maire, avec mon �quipe, que je salue et que je remercie, nous avons pr�par� et analys� ce rapport avec soin pour pouvoir, � l'instant, vous en parler.

Nous savions que cette r�habilitation du lieu co�terait cher, mais nous ignorions que les investissements consentis par la Ville seraient gonfl�s sans que nous en soyons r�ellement inform�s. Par ailleurs, la logique initiale a persist� puisque les subventions de fonctionnement vot�es par le Conseil de Paris ont eu tendance � s'envoler avec les ann�es. Cela n'aurait pas eu une importance aussi franche si le lieu avait stabilis� son fonctionnement, son financement, sa situation juridique et les contours de sa programmation, car le rapport est assez clair�: concernant ces diff�rents �l�ments, aucune garantie sur le long terme en termes de stabilit� n'existe ou ne peut rassurer le contribuable parisien. Une fois dit cela, il me semble important d'aborder les r�alit�s de ce centre culturel sous d'autres angles que ceux qui ont pu �tre abord�s depuis tout � l'heure.

Nous savons bien qu?en mati�re de culture, nous ne pouvons pas nous contenter d'une lecture comptable. Il y a bien d'autres questions, effectivement, qui pourraient attirer notre attention.

La premi�re, qui est tr�s importante pour moi, vous le savez�: le 19e arrondissement a-t-il tir� des b�n�fices du Centquatre�? En termes d'inclusion sociale, le bilan du Centquatre est mitig�. Install� au carrefour de diff�rentes cit�s, il avait pour mission de renforcer la coh�sion du territoire. Pourtant, l'ins�curit� persiste et les commerces esp�r�s tardent � voir le jour. Pire, il semblerait que les habitants du 19e arrondissement ne fr�quentent pas majoritairement cet espace culturel et peinent � y trouver leur place.

Enfin, le statut juridique a �t� abondamment rappel� et il semblerait, aux dires de la Chambre r�gionale des comptes, que le statut actuel est plut�t artificiel. Et je ne vous apprends rien, Monsieur le Maire�: ce Centquatre p�tit d'une d�pendance criante et d'un statut inadapt� � sa gestion. Que va-t-on faire quand la Ville de Paris et le D�partement de Paris vont fusionner�? Sur ce point, le rapport, � la page 37, est tr�s clair - et je reprends cette question qui est quand m�me fondamentale�: "La continuation de ce statut se posera n�cessairement au 1er janvier 2019". On n'a pas encore commenc� � r�ellement r�fl�chir au sein de cette Assembl�e sur le sujet.

Troisi�mement, le m�c�nat. La question a �t� �voqu�e, notamment par Mme SIMONNET, avec des envol�es de phrases tr�s dr�les, comme d'habitude. N�anmoins, ce rapport stipule que c'est vous qui, � l'origine, avez refus� l'introduction de partenaires priv�s dans ce projet. Vous avanciez, � l'�poque, que les investisseurs �taient introuvables. Pourtant, apr�s coup, c'est vous aussi qui, en 2009, avez cr�� le fonds de dotation "Les M�c�nes du Centquatre", un appui financier essentiel qui �pongea en partie la d�gradation des comptes. Pourtant, en 2010, cet appui cesse sans qu'on comprenne bien pourquoi. Le rapport estime que la perte pour l'�tablissement se situe � 2,8 millions d'euros en trois ans, affectant majoritairement la marge culturelle. Selon la C.R.C., l'arr�t a probablement �t� l'expression des incertitudes et du doute qui planaient sur l'avenir du projet. Alors, �videmment, tout ceci nous inqui�te, quand, en 2016, le m�c�nat ne repr�sentait que 1,8�% du projet et du budget global.

Je m'interroge et vous interroge, Monsieur le Maire�: quel avenir pour le financement, pour la cr�ation artistique de ce centre culturel fondamental pour l'Est parisien et comment am�liorer l'inclusion sociale au b�n�fice des habitants de notre arrondissement�?

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

Avant de donner la parole � Bruno JULLIARD, je vais prendre quelques secondes comme �lu du 19e, en profiter pour saluer Roger MADEC, le combat qu'il a men� pendant des ann�es pour �viter, Madame ONGHENA, que ces pompes fun�bres ne soient ras�es pour �tre livr�es � des promoteurs.

La parole est � M. Bruno JULLIARD.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire. Merci � l'ensemble des intervenants.

10 ans apr�s son ouverture, la Chambre r�gionale des comptes a consacr� un rapport au Centquatre, et notamment � l'op�ration de r�habilitation du lieu, � la gestion de l'�quipement. Et je voudrais, moi aussi, saluer la d�cision visionnaire des �lus du 19e arrondissement, Roger MADEC et son �quipe, du Maire de Paris ensuite, Bertrand DELANO�, et son adjoint � la culture, Christophe GIRARD, aujourd'hui pr�sident actif et tr�s pr�sent du Centquatre, et tous ceux qui ont cru dans cette aventure qui �tait loin d'�tre gagn�e d'avance. C?est le moins que l'on puisse dire.

D'ailleurs, je note que le rapporteur, dans son rapport, s'�tonne lui-m�me que le 19e arrondissement ait �t� choisi pour l'implantation d'un �tablissement culturel � vocation parisienne et m�me internationale et que, d'ailleurs, il �tait probablement �crit d'avance que cela ne fonctionnerait pas puisqu'il allait se situer au milieu d'une population qui par nature ne serait pas int�ress�e par l?activit� culture du Centquatre.

Malheureusement, apr�s notre interpellation sur le caract�re au moins erron�, puisque l'histoire l?a montr� et heureusement d'ailleurs, cette remarque aurait pu �tre retir�e du rapport, ce qui n'a pas �t� le cas et je le regrette.

Apr�s des d�buts difficiles - et en m�me temps les nominations et les projets culturels retenus ne sont pas une science exacte -, surtout lorsque nous ouvrons un �tablissement culturel nouveau, lorsqu'il n'a pas une histoire artistique et culturelle existante, il est normal qu'il y ait un t�tonnement. Le titre du rapport parle de lui-m�me�: "�valuation d'une politique de redressement". Apr�s ses d�buts difficiles en partie li�s � la nouveaut� de cet �quipement, le rapport note le succ�s ind�niable rencontr� aujourd'hui par le Centquatre. Je veux �videmment en saluer son pr�sident, je l'ai dit, cher Christophe GIRARD, mais aussi son directeur Jos�-Manuel GON�ALV�S, qui fait un travail remarquable avec toutes ses �quipes et qui accueille chaque ann�e pr�s de 600.000 visiteurs. Ce succ�s ne se d�ment pas.

Le Centquatre est un �quipement culturel et une institution culturelle sans �quivalent. Les d�l�gations �trang�res s'y succ�dent, je l'ai moi-m�me vu, les �trangers viennent observer pour s'en inspirer.

Le Centquatre, c'est aussi un �quipement et un v�ritable �quipement de proximit� qui r�alise un travail de terrain absolument colossal et il fait chaque jour la d�monstration que nous pouvons conjuguer l'exigence de l'excellence artistique et la volont� de proximit� et de d�mocratie culturelle. C'est ce qui se passe au quotidien au Centquatre. Je vous invite tous � vous rendre, quel que soit le jour de la semaine, sans pr�venir, au Centquatre et vous verrez � quel point le lieu est chaque jour investi par des jeunes et des moins jeunes, sans d�gradation. C'est un succ�s quotidien.

Quelques �l�ments sur les conclusions et recommandations, tout de m�me, de la Chambre r�gionale des comptes.

D'abord, vous l'avez dit, le rapport s'attarde sur le co�t total des travaux avec une pr�conisation quant � la communication en Conseil de Paris de ces co�ts pour les r�novations � venir. Nous avons largement progress� sur ce sujet depuis les ann�es 2000 avec des communications annuelles sur les grands projets de travaux. Nous r��valuons chaque ann�e�; c'est le cas notamment pour les grandes r�novations en cours. Je pense au th��tre du Ch�telet, au th��tre de la Ville ou encore � la r�novation du mus�e Carnavalet. Lorsqu'il y a des r��valuations, nous les rendons publiques, notamment en 7e Commission, pardon, dor�navant en 2e Commission.

A noter �galement dans ce rapport, une analyse sur la question des comptes du Centquatre. Madame ONGHENA, merci pour l'ensemble de vos remarques. Comme Christophe GIRARD, pr�sident du conseil d'administration, me le faisait remarquer, n'h�sitez-pas � venir nous faire part de vos propositions au sein du conseil d'administration du Centquatre dont vous �tes membre et qui tr�s probablement sera �clair� par vos remarques. Mais pourquoi ne pas les faire au sein du conseil d'administration.

Vous y apprendrez par exemple que la proportion des ressources propres du Centquatre - il ne s'agit pas que du m�c�nat -, essentielles dans un �tablissement culturel comme le Centquatre? Depuis 2009, l'�tablissement a augment� ses ressources propres de pr�s de 57�%, tandis que la subvention de la Ville, elle, augmentait en parall�le sur la m�me p�riode uniquement de 4,4�%.

C'est la d�monstration que le Centquatre, dans l'augmentation de ses moyens n�cessaires, a d'abord fait appel � l'augmentation de ses ressources propres, pas essentiellement par le m�c�nat, car le Centquatre est un �tablissement culturel difficilement m�c�nable pour de nombreuses raisons. En revanche, l?augmentation de ses recettes diverses est bien la d�monstration de la solidit� de son mod�le �conomique.

Concernant la subvention, vous dites, Madame M�HAL, que nous avons diminu� d'autres subventions pour augmenter celle du Centquatre, ce qui cr�erait une sorte d'injustice. Je me permets de noter qu'il y a quelques erreurs dans votre intervention. D'abord, jamais le budget de fonctionnement du Centquatre n?a �t� de 12 millions d?euros. Il a �t� au maximum l?ann�e derni�re de 8.750.000, jamais de 12 millions d?euros. Par ailleurs, il y a d?autres �tablissements culturels importants de la Ville de Paris qui ont vu leur subvention augmenter. Par exemple, nous avons r�cemment augment� � plusieurs reprises la subvention du th��tre de la Ville.

Tout cela pour vous dire qu'il m'appara�t compliqu� de vouloir d�finir un mod�le �conomique, �videmment unique pour l'ensemble des �tablissements culturels de la Ville, mais pas m�me pour le Centquatre. Un �tablissement culturel, par nature, ne peut pas avoir un mod�le �conomique exclusif pour les ann�es qui viennent.

Je conclus, Monsieur le Maire. Chaque ann�e, il est l�gitime et normal, en fonction du mod�le artistique, du mod�le �conomique de sa direction et de ses membres, de son programme d'exposition par exemple, de son programme artistique, que nous n�gocions ann�e apr�s ann�e la subvention avec la direction du Centquatre.

Je ne serai donc pas favorable, m�me si on peut avoir des projections pluriannuelles, � graver dans le marbre un mod�le �conomique alors que la nature du Centquatre, c?est d'abord un projet artistique d�licat, individualis� qui n�cessite cette souplesse de subvention dont nous sommes plut�t fiers.

Madame SIMONNET, il serait d�sastreux que nous actions la fin du m�c�nat. C'est vrai pour le Centquatre et c?est vrai pour la totalit� des activit�s culturelles dans notre ville. Depuis le d�but, nous ne sommes pas d?accord sur ce point. Nous pr�tendons qu'il peut exister des mod�les de m�c�nat qui garantissent la libert� artistique, l'autonomie de d�cision et qui ne se traduisent pas syst�matiquement par un "qui paie d�cide", c?est-�-dire lorsque le m�c�ne d�ciderait de la programmation dans l'ensemble de nos �tablissements m�c�n�s�; nous arrivons � garantir la libert� artistique de cr�ation. Je conclus, en style t�l�graphique, par le mod�le juridique du Centquatre. Nous sommes favorables � un maintien d?un E.P.C.C. Nous ne croyons pas au mod�le associatif. D'ailleurs, la Chambre r�gionale des comptes se contredit d'un rapport � l'autre, puisque concernant le th��tre de la Ville et le th��tre du Ch�telet, la Chambre nous a demand� de revenir sur un autre mod�le que le mod�le associatif. L�, elle nous demande de revenir au mod�le associatif. Nous n'y croyons pas. En revanche, il est vrai qu?il nous faut un autre partenaire statutaire dans l'E.P.C.C. en raison de la dynamique du Centquatre, de son rayonnement international. Nous proposerons - c'est une id�e du directeur que je partage compl�tement, soutenue par son pr�sident Christophe GIRARD - � l'Etat d'�tre notre partenaire, y compris financeur. C?est m�rit� pour le Centquatre et je pense que cela compl�terait bien la politique culturelle de l'Etat � l'�chelle parisienne. Par ailleurs, je pense qu'il nous faut mieux conjuguer encore nos politiques culturelles � l'�chelle de la Ville et de l'Etat.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

J'ai cru comprendre que vous �mettez un avis favorable au v?u n��71.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e. (2018, V. 33).

Concernant le SG 6, il s'agissait d'une communication�; il n'y a donc pas de vote.

Février 2018
Débat
Conseil municipal
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